Délais de paiement pour les vacataires de l'education nationale : "un petit scandale quotidien"

Je ne crois pense pas, Déroute.

Et j'ai une HSA, j'imagine que je ne vais pas avoir grand chose non plus...

deroute a écrit:
Et j'ai une HSA, j'imagine que je ne vais pas avoir grand chose non plus...

Evidemment que si! en revanche, elles ne sont pas payées en septembre hein (pour compenser les petites vacances ). 1HSA=env 100euros de plus par mois. Les suivantes sont moins bien payées.

Ok merci Nell!

Il faut relativiser un certains nombre de chose : une personne recrutée aujourd'hui alors qu'il n'y a que 3 ou 4 postes a sans doute un niveau de connaissance bien plus important que ses ainés recrutés quand il y avait 30 postes ... Et beaucoup de ceux qui échouent au concours deviennent vacataires (en tout cas autour de moi).

Je suis convaincue que "l'étiquette" que l'on nous donne est très importante : cette année je me suis présentée comme vacataire de l'EN et titulaire en disponibilité de l'EA : j'ai eu bien plus d'égard que l'an dernier ou je n'étais "que" vacataire.

Pour ce qui est de la paie c'est évidemment un scandale, on pourrait au moins s'arranger pour avoir un acompte.
Et trouvez-vous normal qu'un vacataire ne soit pas payé pour ses heures de pré-rentrée, conseils de classe, réunion avec les parents, etc ... ? C'est mon cas, et c'est à prendre ou à laisser.

Oui il y a beaucoup à dire, le problème c'est que "là-haut" on s'en fou.

Et les contractuels pour lesquels les établissements "oublient" de faire remonter les contrats au rectorat ? Une copine et une connaissance ont été dans ce cas, et l'une des deux élevait seule son loupiot. Elle s'est fait de nouveaux copains dans sa banque, alors que la faute était à imputer à l'établissement. Je trouve ça scandaleux !

Bonjour (avec quelques de mois de retard),

Si ça peut remonter le moral à quelques uns, sachez que la situation outre-Rhin n'est guère plus reluisante. Pour un contrat de 8h hebdomadaires à la fac, d'octobre à février, le vacataire est payé au plus tôt... en mars (si tout va bien).

Alors, effectivement, une vacation se veut être un complément à l'activité principale du vacataire. Mais :

1) à raison de 8 heures par semaine (juste 2h de moins qu'un mi-temps dans l'enseignement supérieur allemand),
2) en comptant les heures de préparation
3) et sachant que les heures de cours ont lieu un coup le matin, un coup l'après-midi, un coup les deux,

il semble fort difficile d'exercer la fameuse "activité principale" censée permettre de survivre financièrement.

à bon entendeur...

Ce n'est pas réjouissant du tout !

Est-ce qu'au moins l'activité en elle-même de donner des cours dans le supérieur est intellectuellement "begeisternd" ?

Une amie vacataire en Guyane a attendu 4 LONGS mois avant de recevoir le moindre euro!!!! :colere:

Bon eh bien moi je vais essayer de me réjouir avec seulement deux mois de différé

La mère d'une amie est payée avec 10 mois de différé mais elle est vacataire dans le supérieur, c'est encore pire.

J'ai fait embauché un type une fois comme vacataire sur une activité pour qu'il travaille avec moi.
Il a été payé avec des mois et des mois de retard, au moins 6, par l'INSA Toulouse.
Et certains laboratoires (les finances sont par labos) sont encore plus longs car moins bien dotés, notamment en lettres/psycho et autre.

John a écrit:Ce n'est pas réjouissant du tout !

Est-ce qu'au moins l'activité en elle-même de donner des cours dans le supérieur est intellectuellement "begeisternd" ?

Elle est plus qu'intellectuellement begeisternd, elle est passionnante et très fulfilling !

Et puis si tout se passe bien (= si l'état de mes finances de m'empêche pas de continuer) je devrais obtenir un demi-poste d'ici 2 à 3 semestres.

Pressez-moi les pouces

Finrod a écrit:La mère d'une amie est payée avec 10 mois de différé...

:shock:

Nous pressons, nous pressons, et nous te souhaitons de bien te briser le cou et les jambes !!!

C'est trop aimable :lol: Le bonheur de la traduction littérale.

[quote="Celeborn"]

Nell a écrit:


D'autre part, je ne me permettrais jamais de ne pas adresser la parole à un contractuel sous prétexte qu'il est contractuel, et ce quel que soit son talent dans le métier.

Maintenant, s'il y a des concours et qu'on sélectionne des gens, c'est quand même pas pour rien. Ça n'empêche pas qu'il y ait des "mauvais profs" titulaires, on est d'accord. Mais ça garantit un niveau de connaissance dans la disciplines qui n'est absolument pas garanti chez les contractuels/vacataires. Si l'on commence à dire que concours ou pas concours, tout le monde se vaut, alors supprimons ces concours qui, apparemment, ne servent à rien.

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.

Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était...

[quote="Bouletbille"]

Celeborn a écrit:

Nell a écrit:


D'autre part, je ne me permettrais jamais de ne pas adresser la parole à un contractuel sous prétexte qu'il est contractuel, et ce quel que soit son talent dans le métier.

Maintenant, s'il y a des concours et qu'on sélectionne des gens, c'est quand même pas pour rien. Ça n'empêche pas qu'il y ait des "mauvais profs" titulaires, on est d'accord. Mais ça garantit un niveau de connaissance dans la disciplines qui n'est absolument pas garanti chez les contractuels/vacataires. Si l'on commence à dire que concours ou pas concours, tout le monde se vaut, alors supprimons ces concours qui, apparemment, ne servent à rien.

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.

Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était...

Je tombe là-dessus et tombe des nues: serait-il possible que l'on veille à citer la bonne personne? ça éviterait de prêter à certains (moi ici) des propos qui ne sont pas les leurs??? ça m'agace bordel!

choupy a écrit:Je trouve ce principe scandaleux de la part de l'administration !

:injuste:

Considérant que ça fait 6 fois que tu le répètes en faisant remonter de vieux posts, je pense que nous avons saisi l'idée. ce qui serait bien, c'est que tu te présentes via la case idoine.

[quote="Bouletbille"]

Celeborn a écrit:

Nell a écrit:


D'autre part, je ne me permettrais jamais de ne pas adresser la parole à un contractuel sous prétexte qu'il est contractuel, et ce quel que soit son talent dans le métier.

Maintenant, s'il y a des concours et qu'on sélectionne des gens, c'est quand même pas pour rien. Ça n'empêche pas qu'il y ait des "mauvais profs" titulaires, on est d'accord. Mais ça garantit un niveau de connaissance dans la disciplines qui n'est absolument pas garanti chez les contractuels/vacataires. Si l'on commence à dire que concours ou pas concours, tout le monde se vaut, alors supprimons ces concours qui, apparemment, ne servent à rien.

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.

Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était...

C'est à un jury d'agrégation, pas à la collègue que tu devrais montrer les finesses de tes raisonnements et l'étendue de tes connaissances.

C'est vrai aussi dans le supérieur. Je n'ai toujours pas été payée de ma vacation à la fac commencée en septembre et finie en mars...

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.

Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était... [/quote]

C'est à un jury d'agrégation, pas à la collègue que tu devrais montrer les finesses de tes raisonnements et l'étendue de tes connaissances. [/quote]

Je n'avais pas vu celui-ci. C'était simplement pour dire (aussi) que lors des épreuves d'admission, on a tellement affaire à des arrogants, petits suffisants, forts de leurs lectures et de leurs discours pris aux sources de la doxa, intellectuels par défaut soumis à un système qui encourage la norme et le surfait, et qui d'une écoute à peine attentive, d'un revers de la main avec tout l'arbitraire que cela implique indique à un jury (légitime dans l'absolu?) si vous aurez droit à un boulot ou pas. Ce sont des barons, de petits chefs locaux jouisseurs devant ce face à face forcément inégale...On ne remerciera jamais assez cette poignée d'universitaires qui refuse désormais, contre quelques sequins, de décider de l'avenir de ces candidats qui bon gré mal gré se soumettent à ce principe du loto-concours.

Vous serez gentils, les uns et les autres, de citer correctement les messages qui ont été rédigés avant vous, en éditant vos messages.

on nous indique qu'on ne peut aller au-delà de 5 citations, j'ai taillé à la serpe.
1000 excuses.

le message s'adressait à Leclochard.

John a écrit:http://www.lemediateuretvous.fr/fr/un-petit-scandale-quotidien-100577

Bonjour,

Je viens ici en porte-parole de quelques amis vacataires de l'Education nationale - je ne sais si le traitement est le même pour toute la fonction publique. Alors voilà, savez-vous Monsieur le Médiateur que les enseignants vacataires reçoivent leur salaire non pas à la fin du mois comme tout le monde mais TROIS mois après. Pourquoi un tel traitement ? Déjà, ces vacataires souffrent d'un certain rejet des titulaires qui se sentent menacés et qui regardent avec un certain mépris les contractuels, sans concours, mais tout aussi efficaces, enfin la plupart du temps.

C'est le genre de phrase qui donne tout de suite envie de défendre leur cause... Ce n'est pas du mépris, c'est seulement qu'ils sont le signe de tout ce qui ne va pas. Ils ne devraient pas être là si le système tournait normalement. En outre, affirmer a priori qu'ils sont aussi efficaces est un discours que je rejette. Le problème n'est pas l'efficacité.

Zelda a écrit:

Celeborn a écrit:

Désolé du mépris,

Encore heureux que tu sois désolé d'être méprisant!
J'ai croisé des vacataires et des contractuels, et je pense que certains étaient de bien meilleurs enseignants que moi qui suis titulaire. En tout cas, à part un, je n'ai rencontré que des gens consciencieux. Mais je n'étais pas dans leur classe pour voir ce qu'ils faisaient.

Et c'est reparti...
Ce n'est pas la question. La question est celle de l'organisation d'ensemble d'une profession.

Bouletbille a écrit:

Celeborn a écrit:s'il y a des concours et qu'on sélectionne des gens, c'est quand même pas pour rien. Ça n'empêche pas qu'il y ait des "mauvais profs" titulaires, on est d'accord. Mais ça garantit un niveau de connaissance dans la disciplines qui n'est absolument pas garanti chez les contractuels/vacataires. Si l'on commence à dire que concours ou pas concours, tout le monde se vaut, alors supprimons ces concours qui, apparemment, ne servent à rien.

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.
Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était...

Eh bien, elle est sotte On apprend de tout le monde et tout le temps, nous sommes bien d'accord. Après, le problème est de ne pas laisser se multiplier le précariat sous prétexte d'efficacité identique. En tenant ce genre de discours un peu simpliste, vous ne faites que donner du bois à brûler aux contempteurs de ce système qui, quand même, garantit l'emploi et permet à ses agents de ne pas connaître la peur de l'incertitude.

Cripure a écrit:

Bouletbille a écrit:

Celeborn a écrit:s'il y a des concours et qu'on sélectionne des gens, c'est quand même pas pour rien. Ça n'empêche pas qu'il y ait des "mauvais profs" titulaires, on est d'accord. Mais ça garantit un niveau de connaissance dans la disciplines qui n'est absolument pas garanti chez les contractuels/vacataires. Si l'on commence à dire que concours ou pas concours, tout le monde se vaut, alors supprimons ces concours qui, apparemment, ne servent à rien.

Quel humour Obtenir un concours signifie simplement que l'on est capable de structurer un raisonnement selon un vague plan de type hégélien, que l'on est bien "scolaire" et que l'on fera un bon agent du système. C'est tout.
Pour avoir été vacataire, je me rappelle avoir donné une magistrale leçon d'histoire dont elle ignorait tout (les liens entre République, bourgeoisie et...FM;)), à une collègue (titulaire depuis 15 ans avec 12000 responsabilités au sein de l'EPLE) et l'avoir éblouie, leçon dont elle se souvient encore...
Humiliée, vexée qu'elle était...

Eh bien, elle est sotte On apprend de tout le monde et tout le temps, nous sommes bien d'accord. Après, le problème est de ne pas laisser se multiplier le précariat sous prétexte d'efficacité identique. En tenant ce genre de discours un peu simpliste, vous ne faites que donner du bois à brûler aux contempteurs de ce système qui, quand même, garantit l'emploi et permet à ses agents de ne pas connaître la peur de l'incertitude.

Exact ! Entièrement d'accord pour donner un poste "fixe" et en finir avec le "précaire".
Pour ma part, je voulais surtout pointer du doigt l'arrogance de certains collègues titulaires face à des suppléants.