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- DimkaVénérable
Salut,
Question peut-être stupide : a-t-il pensé aux concours de la fonction publique ? (Tous, pas juste ceux de l'enseignement)
Question peut-être stupide : a-t-il pensé aux concours de la fonction publique ? (Tous, pas juste ceux de l'enseignement)
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Mon amie d'enfance est ds le même cas... Impossible de trouver du travail, elle est sur diplômée pour tous les jobs auxquels elle postule. Ne souhaitant pas dépendre du chômage, elle cumule les petits jobs: elle a lavé des trains, elle a fait dame pipi, des inventaires en supermarchés etc... Dernièrement elle a fait un bilan de compétences à l'Apec et a évoqué avec la personne en charge de son dossier l'idée de passer un concours de la fonction territoriale. On lui a dit que c'était presque du suicide vu le nombre de places disponibles, que les concours terminaient leurs recrutements en 2019 et qu'il n'y avait pas assez de travail pour le nombre de places ouvertes.
Bref, elle est désespérée et refuse de vivre des aides de l'état donc elle vivote à droite et à gauche de petites missions...
Ca vaut le coup de passer de nombreux diplômes...
Bref, elle est désespérée et refuse de vivre des aides de l'état donc elle vivote à droite et à gauche de petites missions...
Ca vaut le coup de passer de nombreux diplômes...
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Kan-gourouFidèle du forum
Marcelle Duchamp a écrit:Mon amie d'enfance est ds le même cas... Impossible de trouver du travail, elle est sur diplômée pour tous les jobs auxquels elle postule. Ne souhaitant pas dépendre du chômage, elle cumule les petits jobs: elle a lavé des trains, elle a fait dame pipi, des inventaires en supermarchés etc... Dernièrement elle a fait un bilan de compétences à l'Apec et a évoqué avec la personne en charge de son dossier l'idée de passer un concours de la fonction territoriale. On lui a dit que c'était presque du suicide vu le nombre de places disponibles, que les concours terminaient leurs recrutements en 2019 et qu'il n'y avait pas assez de travail pour le nombre de places ouvertes.
Bref, elle est désespérée et refuse de vivre des aides de l'état donc elle vivote à droite et à gauche de petites missions...
Ça vaut le coup de passer de nombreux diplômes...
Comment fait-elle ? Mon mari n'arrive même pas à se faire embaucher comme hôte de caisse...
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Travaux en cours...
- User17706Bon génie
Une technique consiste à mentir par omission sur son CV et ne pas mentionner le doctorat (voire, ne pas même mentionner le master).
- Kan-gourouFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Une technique consiste à mentir par omission sur son CV et ne pas mentionner le doctorat (voire, ne pas même mentionner le master).
J'y ai pensé, mais est-ce légal ? Et si on lui demande ce qu'il a fait pendant toutes ces années, qu'est-ce qu'il répond ?
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Travaux en cours...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Elle est inscrite en agence d'intérim (plusieurs pour maximiser ses chances).
Pour l'anecdote, on lui a proposé un job de "love enquêtrice" pour tenter des hommes potentiellement infidèles (oui oui ça existe!).
Pour l'anecdote, on lui a proposé un job de "love enquêtrice" pour tenter des hommes potentiellement infidèles (oui oui ça existe!).
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Pierre-HenriHabitué du forum
Kan-gourou a écrit:Je remonte ce sujet car j'ai besoin de conseils. Si des bonnes âmes passent par là...
Mon mari a obtenu son doctorat de microbiologie en 2013. Il a fait un an d'ATER à l'autre bout de la France mais depuis, impossible de trouver du boulot. Il a fait son deuil de l'enseignement supérieur et de la recherche mais envoyer 1000 (oui, oui, mille) CV dans toutes les boîtes de France et de Navarre et se voir refuser même le plus petit poste parce qu'on est trop diplômé, ça fait sacrément mal au luc !
Donc j'aurais voulu savoir si vous avez vécu cette situation, ou que vous connaissez quelqu'un qui l'a vécue, comment avez-vous fait pour enfin trouver un boulot ?
Merci d'avance pour vos réponses.
Tout d'abord, on est jamais trop diplômé. C'est un truc de DRH pour faire passer la pilule en douceur. C'est plus poli que de dire "je pense que vous ne convenez pas au poste".
Après mon doctorat de lettres, j'ai passé de longues années au chômage. La personne qui suivait mon dossier, au Pôle Emploi, m'a dit un jour "on a beaucoup de difficultés avec deux catégories de demandeurs : les analphabètes et les docteurs". Bien vu. J'ai passé des années à essayer de me caser dans l'édition, le journalisme, la communication d'entreprise... sans succès.
J'ai donc passé le CAFEP, qui m'a permis de monnayer mon doctorat par d'autres canaux. Pour le dire autrement, le doctorat n'a pas de valeur en lui-même, mais il peut constituer un bonus appréciable si on démontre sa compétence dans un autre domaine. C'est que, avec les docteurs, les recruteurs ne savent jamais s'ils ont affaire à un professeur Nimbus, un Diafoirus, un creux phraseur drogué au jargon académique ou quelqu'un de tellement spécialisé qu'il en devient incapable de s'adapter à des situations diverses. A cela s'ajoutent les préjugés idéologiques selon lesquels tous les universitaires seraient des beatnicks d'extrême-gauche lecteurs de Bourdieu et de Badiou, allergiques au travail. Les recruteurs ont aussi peur de tomber sur quelqu'un d'aigri par son supposé déclassement.
Ces préjugés, au demeurant, existent aussi dans l'enseignement ou la fonction publique, mais il est plus facile de les combattre une fois dans la place grâce au concours.
Il faut donc, d'abord, prouver qu'on sait faire autre chose. Pour cela, le moyen le plus évident est de passer un concours, afin d'avoir un tremplin et d'améliorer son CV. Cela permet d'avoir des perspectives devant soi. Qu'il n'hésite pas à profiter sans vergogne de la crise des recrutements dans le secondaire, selon le principe qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Les chefs des établissements un peu réputés sont tellement désespérés d'avoir des professeurs disposant des compétences disciplinaires suffisantes qu'ils offrent de réelles possibilités aux docteurs. Je parle ici de l'enseignement privé, dont le système de recrutement permet de monnayer son CV plus rapidement et plus facilement. Pour ma part, j'ai été recruté par l'un des meilleurs bahuts de mon académie dès mon année de néo-titulaire.
Ensuite, une fois qu'on a déjà un travail, il est infiniment plus facile de se présenter aux entreprises -- non comme quelqu'un en situation d'échec, mais comme quelqu'un qui souhaite voir évoluer sa carrière.
- alanneFidèle du forum
Tu as raison, mais le doctorat ne donne pas le capes (encore moins l'agreg). J'ai connu plusieurs personnes possédant des doctorats et restées contractuelles pendant quelques années car elles avaient des difficultés à obtenir l'un des deux concours.
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Wait and see
- KimberliteExpert
Bonjour,
Si vous êtes mobiles (avec en plus des facilités en langue), il y a encore du travail à l'étranger (même si ça se ferme aussi ; je viens d'entendre que la Suisse va commencer à appliquer la préférence nationale en réservant pendant un temps les offres d'emploi aux "purs suisses"...).
Il y a un temps, les grosses boîtes d'informatique recrutaient du bac+ minimum (même des littéraires) pour les former elles-même et les embaucher comme ingénieurs. L'ANPE leur envoyait même du monde.
Par exemple Sopra fait encore ça: https://www.soprasteria.com/fr/carrieres/jeunes-diplomes/parcours-de-reconversion (attention, je ne vous vend pas du rêve, mais c'est quand même pas trop mal payé).
Sinon, en microbio, il y a peut-être moyen de bosser pour les vendeurs de matériel (quand on connaît bien le matériel et son usage, on doit pouvoir monnayer ça, mais il faut aussi montrer qu'on est capable de comprendre des enjeux commerciaux, qu'on a un bon contact, etc...).
De la microbio à la pharmaco, il y a un peu de distance mais pas tant que ça. C'est un secteur qui reste dynamique, mais très centré sur la capitale...
Après, pour gagner sa croûte, les jobs saisonniers peuvent permettre de sortir un peu et ne sont pas si désagréables (j'ai vu pas mal de personnes diplômées faire les vendanges, les pommes ou les maïs pendant des périodes de chômage).
Il y a aussi les cours à domicile ou pour des boîtes de cours (cf. pas mal de sujets ici): en microbio, il doit y avoir moyen de donner des cours à des étudiants du domaine médical...
Sinon, il y a le fantastique emploi de contractuel de l'EN :-)
Voili, ce sont quelques pistes, peut-être déjà explorées... en espérant que ça puisse servir.
K
Si vous êtes mobiles (avec en plus des facilités en langue), il y a encore du travail à l'étranger (même si ça se ferme aussi ; je viens d'entendre que la Suisse va commencer à appliquer la préférence nationale en réservant pendant un temps les offres d'emploi aux "purs suisses"...).
Il y a un temps, les grosses boîtes d'informatique recrutaient du bac+ minimum (même des littéraires) pour les former elles-même et les embaucher comme ingénieurs. L'ANPE leur envoyait même du monde.
Par exemple Sopra fait encore ça: https://www.soprasteria.com/fr/carrieres/jeunes-diplomes/parcours-de-reconversion (attention, je ne vous vend pas du rêve, mais c'est quand même pas trop mal payé).
Sinon, en microbio, il y a peut-être moyen de bosser pour les vendeurs de matériel (quand on connaît bien le matériel et son usage, on doit pouvoir monnayer ça, mais il faut aussi montrer qu'on est capable de comprendre des enjeux commerciaux, qu'on a un bon contact, etc...).
De la microbio à la pharmaco, il y a un peu de distance mais pas tant que ça. C'est un secteur qui reste dynamique, mais très centré sur la capitale...
Après, pour gagner sa croûte, les jobs saisonniers peuvent permettre de sortir un peu et ne sont pas si désagréables (j'ai vu pas mal de personnes diplômées faire les vendanges, les pommes ou les maïs pendant des périodes de chômage).
Il y a aussi les cours à domicile ou pour des boîtes de cours (cf. pas mal de sujets ici): en microbio, il doit y avoir moyen de donner des cours à des étudiants du domaine médical...
Sinon, il y a le fantastique emploi de contractuel de l'EN :-)
Voili, ce sont quelques pistes, peut-être déjà explorées... en espérant que ça puisse servir.
K
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- Spoiler:
- User7570Niveau 6
Récemment, à Carrefour, j'ai surpris une discussion entre l'agent de sécurité et le caissier gérant les caisses automatiques. Ils discutaient de leurs thèses...
Triste monde.
Triste monde.
- Kan-gourouFidèle du forum
Merci pour vos réponses. Quand il entend tout ce que je lui raconte, il n'a pas vraiment envie de devenir professeur du second degré. Étonnant, hein ? Peut-être que dans le privé, ça passerait mieux.
N'importe qui convient à un poste de caissier. Il n'y a qu'à voir le nombre de jeunes aux caisses l'été (j'en ai fait partie). Le problème c'est que les supermarchés sont obligés de payer leurs employés selon leurs diplômes et là, évidemment, un bac -3 coûte moins cher qu'un bac +8.
Malheureusement, nous ne pouvons pas changer de région car nous venons d'arriver dans celle-ci. Nous sommes proches des boîtes de pharma mais elles demandent un BTS (ce diplôme que mon mari faisait passer à ses étudiants !) Et nous sommes loin des facs de bio et de médecine.
A qui le dis-tu !
Pierre-Henri a écrit:Tout d'abord, on est jamais trop diplômé. C'est un truc de DRH pour faire passer la pilule en douceur. C'est plus poli que de dire "je pense que vous ne convenez pas au poste".
N'importe qui convient à un poste de caissier. Il n'y a qu'à voir le nombre de jeunes aux caisses l'été (j'en ai fait partie). Le problème c'est que les supermarchés sont obligés de payer leurs employés selon leurs diplômes et là, évidemment, un bac -3 coûte moins cher qu'un bac +8.
KinetteKinette a écrit:Bonjour,
Si vous êtes mobiles (avec en plus des facilités en langue), il y a encore du travail à l'étranger (même si ça se ferme aussi ; je viens d'entendre que la Suisse va commencer à appliquer la préférence nationale en réservant pendant un temps les offres d'emploi aux "purs suisses"...).
Il y a un temps, les grosses boîtes d'informatique recrutaient du bac+ minimum (même des littéraires) pour les former elles-même et les embaucher comme ingénieurs. L'ANPE leur envoyait même du monde.
Par exemple Sopra fait encore ça: https://www.soprasteria.com/fr/carrieres/jeunes-diplomes/parcours-de-reconversion (attention, je ne vous vend pas du rêve, mais c'est quand même pas trop mal payé).
Sinon, en microbio, il y a peut-être moyen de bosser pour les vendeurs de matériel (quand on connaît bien le matériel et son usage, on doit pouvoir monnayer ça, mais il faut aussi montrer qu'on est capable de comprendre des enjeux commerciaux, qu'on a un bon contact, etc...).
De la microbio à la pharmaco, il y a un peu de distance mais pas tant que ça. C'est un secteur qui reste dynamique, mais très centré sur la capitale...
Après, pour gagner sa croûte, les jobs saisonniers peuvent permettre de sortir un peu et ne sont pas si désagréables (j'ai vu pas mal de personnes diplômées faire les vendanges, les pommes ou les maïs pendant des périodes de chômage).
Il y a aussi les cours à domicile ou pour des boîtes de cours (cf. pas mal de sujets ici): en microbio, il doit y avoir moyen de donner des cours à des étudiants du domaine médical...
Sinon, il y a le fantastique emploi de contractuel de l'EN :-)
Voili, ce sont quelques pistes, peut-être déjà explorées... en espérant que ça puisse servir.
K
Malheureusement, nous ne pouvons pas changer de région car nous venons d'arriver dans celle-ci. Nous sommes proches des boîtes de pharma mais elles demandent un BTS (ce diplôme que mon mari faisait passer à ses étudiants !) Et nous sommes loin des facs de bio et de médecine.
swurm a écrit:Récemment, à Carrefour, j'ai surpris une discussion entre l'agent de sécurité et le caissier gérant les caisses automatiques. Ils discutaient de leurs thèses...
Triste monde.
A qui le dis-tu !
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Travaux en cours...
- KimberliteExpert
Pour les boîtes pharma: il y a peu de BTS parlant couramment anglais et capables de comprendre des publications scientifiques et des statistiques...
Il faut à mon avis creuser et essayer de rencontrer des personnes du secteur: les emplois assez rares et spécifiques se retrouvent rarement dans des offres d'emploi publiées...
Normalement un docteur maîtrise bien l'anglais, et aussi l'anglais technique: il faut vendre ces compétences, qui sont parfaitement susceptibles d'intéresser le secteur privé.
K
Il faut à mon avis creuser et essayer de rencontrer des personnes du secteur: les emplois assez rares et spécifiques se retrouvent rarement dans des offres d'emploi publiées...
Normalement un docteur maîtrise bien l'anglais, et aussi l'anglais technique: il faut vendre ces compétences, qui sont parfaitement susceptibles d'intéresser le secteur privé.
K
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- Spoiler:
- CathEnchanteur
Kan-gourou a écrit:
N'importe qui convient à un poste de caissier. Il n'y a qu'à voir le nombre de jeunes aux caisses l'été (j'en ai fait partie). Le problème c'est que les supermarchés sont obligés de payer leurs employés selon leurs diplômes et là, évidemment, un bac -3 coûte moins cher qu'un bac +8.
Heu non...
- SulfolobusÉrudit
Il est illusoire d'espérer trouver un poste dans le privé avec une thèse sans avoir pris la peine de se former au privé. La manière d'écrire un CV, de passer un entretien n'a rien à voir avec ce qu'il se fait dans le monde universitaire. Il faut le comprendre et en tenir compte. Surtout que les entreprises savent pertinemment que la plupart des docteurs français ne veut pas travailler hors du monde universitaire. Pour moi il faut commencer par là. S'il ne l'a pas déjà fait, l'association Bernard Grégory en propose.
Ensuite, il faut savoir ce qu'il veut faire et limiter ses recherches à ça. On embauche pas quelqu'un qui n'a pas de motivation.
Enfin, il faut qu'il détermine quelles sont ses compétences (scientifiques et autres) qu'il peut mettre en valeur. Ça ne manque pas avec une thèse souvent.
Enfin, je pense qu'il faut aussi savoir être mobile. C'est vrai dans de plus en plus de métiers.
Ton mari devrait regarder du côté des start-ups : elles cherchent expressément des docteurs. Surtout en microbiologie, ça ne manque pas (quoi en microbiologie ?). L'industrie pharmaceutique est aussi une bonne piste, de même que l'agro-alimentaire (sécurité alimentaire).
Ensuite, il faut savoir ce qu'il veut faire et limiter ses recherches à ça. On embauche pas quelqu'un qui n'a pas de motivation.
Enfin, il faut qu'il détermine quelles sont ses compétences (scientifiques et autres) qu'il peut mettre en valeur. Ça ne manque pas avec une thèse souvent.
Enfin, je pense qu'il faut aussi savoir être mobile. C'est vrai dans de plus en plus de métiers.
Ton mari devrait regarder du côté des start-ups : elles cherchent expressément des docteurs. Surtout en microbiologie, ça ne manque pas (quoi en microbiologie ?). L'industrie pharmaceutique est aussi une bonne piste, de même que l'agro-alimentaire (sécurité alimentaire).
- Biomick29Je viens de m'inscrire !
Bonjour Kan-gourou,
je suis MCF et je connais pas mal de jeune docteur qui patinent aussi dans leur projet. Mais il ne faut pas désespérer ! J'en connais plusieurs qui ont eu un poste de MCF des années après leur thèse (jusqu'à 10ans). En attendant, ils ont du accepter des postes de contractuels dans le supérieur. Ça devient hélas la norme dans les universités, gel des postes de titulaires et recrutement de CDD. Ton conjoint à ses qualif?
Il est aussi évident que le réseau est important, mais ça reste relativement ouvert. J'ai participé à plusieurs comités de sélection et assez régulièrement il n'y a pas de candidat local (en fait ça dépend beaucoup des disciplines).
je suis MCF et je connais pas mal de jeune docteur qui patinent aussi dans leur projet. Mais il ne faut pas désespérer ! J'en connais plusieurs qui ont eu un poste de MCF des années après leur thèse (jusqu'à 10ans). En attendant, ils ont du accepter des postes de contractuels dans le supérieur. Ça devient hélas la norme dans les universités, gel des postes de titulaires et recrutement de CDD. Ton conjoint à ses qualif?
Il est aussi évident que le réseau est important, mais ça reste relativement ouvert. J'ai participé à plusieurs comités de sélection et assez régulièrement il n'y a pas de candidat local (en fait ça dépend beaucoup des disciplines).
- Zack75005Niveau 1
Petit déterrage ... au cas où un étudiant souhaitant faire une thèse passait par là!
D'abord je me présente: Zack, Docteur en Marketing, Master en conseil et master en finances, le tout avec mention, chômage depuis 3 ans, impossible de se faire embaucher même dans un resto ou un supermarché, et ne touche aucune aide de l'état!
Sinon, je pense qu'il y a plusieurs raisons au chômage des docteurs (endogènes, exogènes, ... et les autres)
- sur le plan personnel, je pense que se retrouver en thèse n'est pas anodin en soi ! psychanalytiquement parlant ça peut signifier plusieurs choses: soit on est en surinvestissement intellectuel démesuré (acquis ou hérité) soit on est inconsciemment résistant au modèle capitaliste du travail. donc faire une thèse serait une manière de fuir le travail en entreprise et de contourner ce sentiment de monotonie et de privation de liberté perçu par les profils cérébraux dans le monde du travail. Sinon, la thèse ne s'inscrit que rarement dans un projet bien pensé. Donc on est dans le rêve et l'utopie or la vie est plus simple, plus rude et se déroule au ground 0 pas dans les cieux!
- Sur le plan corporate et comme il a été cité plus haut, les recruteurs perçoivent les docteurs comme des rats de labos aux cheveux longs, psychorigides, mal sapés qui passent 3h à méditer inutilement sur un dossier avant même de l'ouvrir. Il y a peut être un peu de vrai dans cela vu qu'un docteur ça sert à réfléchir en profondeur mais quand on voit les qualités professionnelles et personnelles requises pour terminer une thèse en gardant sa santé mentale et physique on se dit que .. hormis les connaissances et l'intelect, les docteurs ont incontestablement de sacrés qualité qui elles ne sont pas reconnues par les recruteurs.
-Autre obstacle, c'est d'arriver en entreprise avec un bagage intellectuel lourd, un certain degré de maturité (et des années en plus au compteur) ce qui suppose que l'on serait bon pour des postes de responsabilité et de réflexion, or, ces postes sont rares, font bcp d'envieux et demandent de l'expérience dans le métier/ la boite, ce qui fait forcément défaut aux académiques. Donc c'est un peu logique qu'un employé expérimenté peu ou pas diplômé du tout assurera cette tâche mieux qu'un docteur (du moins au yeux du recruteur). Du moins, il aurait eu tout le temps de préparer le terrain pour occuper ce poste pendant que nous réchauffions les bancs de la fac et des labos.
Je ne vais pas développer plus que cela mais je pense que le problème est en amont! Les professeurs qui cherchaient à recruter des doctorant coûte que coûte ne nous ont pas dit cela bien évidement. Ils nous ont miroité une carrière fulgurante, des postes de MCF à foison et des débouchés illimités. Donc il va falloir faire un travail de transparence au niveau du ministère, de l'Hcéres et des écoles doctorales en expliquant aux étudiants, même avant le master recherche, toutes ces choses là . Pour le moment, les écoles doctorales sont des machines à fabriquer des chômeurs. Il faut dire les choses, estimer le nombre de poste MCF disponibles et les débouchés très très limitées en dehors de la fac. D'ailleurs dans mon cas, on nous a aussi miroité les écoles de commerce mais celles ci ont une philosophie très différente de celle de la fac et se recrutent entre eux sinon il mettent des barrières à l'entrée de types "plusieurs publications de catégorie A, A*" ce que certains professeurs des universités n'ont pas! voilà il faut dire que c'est pour les riches ou pour ceux qui ont du temps à perdre pour le prestige et vous aurez un doctorat qui rapport 0€/ an.
Donc pour finir je reviens sur l'idée centrale de mon message: toi qui lis ça, si jamais tu as l'intention de faire une thèse je te rappelle que peut être, comme moi, tu es passé à coté d'une info clé dans ta vie : hormis tous les beaux discours sur les valeurs humaine que tu as pu entendre de ta mère, ta mamie, ton instit ou ta marraine, dans la vie, tu es ce que tu possèdes, tu vaut ce que tu as dans la poche et rien d'autre! "La boulangère n'a rien à foutre du prix Nobel de Monsieur Dupont s'il n'a pas en poche de quoi payer la baguette" Donc en 2 mots: si tu es certain que le doctorat va augmenter tes revenus et ta fortune dans le sens économique du terme, fonces, sinon passe ton chemin.
pour toi qui es en cours de thèse, finis la si tu n'as rien d'autre à faire et essayes de tater le terrain de l'emploi dès à présent, comme ça tu trouveras qq chose dans la foulée ou bien tu auras une avance et le temps de finir ta thèse tu passeras plus vite à autre chose.
Enfin toi qui est dans mon cas, fais le deuil de ta thèse et passes à autre chose, créé ta boite ou fais une formation dans quelque chose qui te passionne. mieux vaut tard que jamais.
N'oubliez pas de conseiller les jeunes autour de vous, vous pourrez peut être sauver des carrières.
Bon courage 2021 à tous!
D'abord je me présente: Zack, Docteur en Marketing, Master en conseil et master en finances, le tout avec mention, chômage depuis 3 ans, impossible de se faire embaucher même dans un resto ou un supermarché, et ne touche aucune aide de l'état!
Sinon, je pense qu'il y a plusieurs raisons au chômage des docteurs (endogènes, exogènes, ... et les autres)
- sur le plan personnel, je pense que se retrouver en thèse n'est pas anodin en soi ! psychanalytiquement parlant ça peut signifier plusieurs choses: soit on est en surinvestissement intellectuel démesuré (acquis ou hérité) soit on est inconsciemment résistant au modèle capitaliste du travail. donc faire une thèse serait une manière de fuir le travail en entreprise et de contourner ce sentiment de monotonie et de privation de liberté perçu par les profils cérébraux dans le monde du travail. Sinon, la thèse ne s'inscrit que rarement dans un projet bien pensé. Donc on est dans le rêve et l'utopie or la vie est plus simple, plus rude et se déroule au ground 0 pas dans les cieux!
- Sur le plan corporate et comme il a été cité plus haut, les recruteurs perçoivent les docteurs comme des rats de labos aux cheveux longs, psychorigides, mal sapés qui passent 3h à méditer inutilement sur un dossier avant même de l'ouvrir. Il y a peut être un peu de vrai dans cela vu qu'un docteur ça sert à réfléchir en profondeur mais quand on voit les qualités professionnelles et personnelles requises pour terminer une thèse en gardant sa santé mentale et physique on se dit que .. hormis les connaissances et l'intelect, les docteurs ont incontestablement de sacrés qualité qui elles ne sont pas reconnues par les recruteurs.
-Autre obstacle, c'est d'arriver en entreprise avec un bagage intellectuel lourd, un certain degré de maturité (et des années en plus au compteur) ce qui suppose que l'on serait bon pour des postes de responsabilité et de réflexion, or, ces postes sont rares, font bcp d'envieux et demandent de l'expérience dans le métier/ la boite, ce qui fait forcément défaut aux académiques. Donc c'est un peu logique qu'un employé expérimenté peu ou pas diplômé du tout assurera cette tâche mieux qu'un docteur (du moins au yeux du recruteur). Du moins, il aurait eu tout le temps de préparer le terrain pour occuper ce poste pendant que nous réchauffions les bancs de la fac et des labos.
Je ne vais pas développer plus que cela mais je pense que le problème est en amont! Les professeurs qui cherchaient à recruter des doctorant coûte que coûte ne nous ont pas dit cela bien évidement. Ils nous ont miroité une carrière fulgurante, des postes de MCF à foison et des débouchés illimités. Donc il va falloir faire un travail de transparence au niveau du ministère, de l'Hcéres et des écoles doctorales en expliquant aux étudiants, même avant le master recherche, toutes ces choses là . Pour le moment, les écoles doctorales sont des machines à fabriquer des chômeurs. Il faut dire les choses, estimer le nombre de poste MCF disponibles et les débouchés très très limitées en dehors de la fac. D'ailleurs dans mon cas, on nous a aussi miroité les écoles de commerce mais celles ci ont une philosophie très différente de celle de la fac et se recrutent entre eux sinon il mettent des barrières à l'entrée de types "plusieurs publications de catégorie A, A*" ce que certains professeurs des universités n'ont pas! voilà il faut dire que c'est pour les riches ou pour ceux qui ont du temps à perdre pour le prestige et vous aurez un doctorat qui rapport 0€/ an.
Donc pour finir je reviens sur l'idée centrale de mon message: toi qui lis ça, si jamais tu as l'intention de faire une thèse je te rappelle que peut être, comme moi, tu es passé à coté d'une info clé dans ta vie : hormis tous les beaux discours sur les valeurs humaine que tu as pu entendre de ta mère, ta mamie, ton instit ou ta marraine, dans la vie, tu es ce que tu possèdes, tu vaut ce que tu as dans la poche et rien d'autre! "La boulangère n'a rien à foutre du prix Nobel de Monsieur Dupont s'il n'a pas en poche de quoi payer la baguette" Donc en 2 mots: si tu es certain que le doctorat va augmenter tes revenus et ta fortune dans le sens économique du terme, fonces, sinon passe ton chemin.
pour toi qui es en cours de thèse, finis la si tu n'as rien d'autre à faire et essayes de tater le terrain de l'emploi dès à présent, comme ça tu trouveras qq chose dans la foulée ou bien tu auras une avance et le temps de finir ta thèse tu passeras plus vite à autre chose.
Enfin toi qui est dans mon cas, fais le deuil de ta thèse et passes à autre chose, créé ta boite ou fais une formation dans quelque chose qui te passionne. mieux vaut tard que jamais.
N'oubliez pas de conseiller les jeunes autour de vous, vous pourrez peut être sauver des carrières.
Bon courage 2021 à tous!
- almuixeNeoprof expérimenté
Je réponds court mais je pourrais élaborer plus tard si tu le demandes. Va aux usa, le doctorat a un énorme prestige et ouvre de nombreuses portes. Bon courage
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Zack75005Niveau 1
Merci pour ta réponse,
perso j'ai tiré une ligne sur tout et je me dirige vers un métier plus serein loin des buildings et des bureaux
je suis là juste pour conseiller les jeunes, je faisais ça systématiquement pendant mes années d'enseignement et là je suis entrain de coécrire un livre sur le sujet. sinon la recherche c'est derrière moi, je suis passé à des choses plus sérieuses de la vie
Bonne journée
perso j'ai tiré une ligne sur tout et je me dirige vers un métier plus serein loin des buildings et des bureaux
je suis là juste pour conseiller les jeunes, je faisais ça systématiquement pendant mes années d'enseignement et là je suis entrain de coécrire un livre sur le sujet. sinon la recherche c'est derrière moi, je suis passé à des choses plus sérieuses de la vie
Bonne journée
- joebar69Fidèle du forum
@Zack75005 : Attention à na pas généraliser à outrance. Certains secteurs (industriels, scientifiques, nouvelles technologies) recrutent des doctorant-e-s dans leur domaine respectif (3 cas connus dans mon proche entourage, ces 2 dernières années, y compris en période de covid).
Certains domaines sont peut-être plus clivant, je n'en doute pas.
edit : par contre, pour ce qui concerne la recherche publique et/ou en l'enseignement supérieur, effectivement ça se bouche de façon drastique (la LPPR y est en grande partie responsable).
Certains domaines sont peut-être plus clivant, je n'en doute pas.
edit : par contre, pour ce qui concerne la recherche publique et/ou en l'enseignement supérieur, effectivement ça se bouche de façon drastique (la LPPR y est en grande partie responsable).
- Zack75005Niveau 1
@joebar69 tout à fait d'accord!
J'ai pas abordé le sujet car je trouve que j'ai trop parlé mais c'est vrai que mon message s'adresse plutôt au gens des SHS.
pour les sciences dures les frontières sont moins présentes entre les deux mondes. Merci pour le rappel!
J'ai pas abordé le sujet car je trouve que j'ai trop parlé mais c'est vrai que mon message s'adresse plutôt au gens des SHS.
pour les sciences dures les frontières sont moins présentes entre les deux mondes. Merci pour le rappel!
- bobdomNiveau 8
Merci, Zack, pour ton avertissement salutaire.
C'est très juste et au plus proche du réel, dans un certain nombre de disciplines.
J'ai une forte réserve quant à ton constat désabusé sur les « valeurs humaines ».
Le pragmatisme ne suppose pas nécessairement une forme de (mauvais) cynisme.
C'est très juste et au plus proche du réel, dans un certain nombre de disciplines.
J'ai une forte réserve quant à ton constat désabusé sur les « valeurs humaines ».
Le pragmatisme ne suppose pas nécessairement une forme de (mauvais) cynisme.
- Zack75005Niveau 1
bobdom a écrit:Merci, Zack, pour ton avertissement salutaire.
C'est très juste et au plus proche du réel, dans un certain nombre de disciplines.
J'ai une forte réserve quant à ton constat désabusé sur les « valeurs humaines ».
Le pragmatisme ne suppose pas nécessairement une forme de (mauvais) cynisme.
oui, bon L'intention était de secouer un peu. Je ne mets pas en opposition les valeurs et l'argent.
Je ne voudrais pas rentrer dans un débat profond mais trouve qu'il y a une sorte d'hypocrisie sociale entre les valeurs transmises dans les familles, les écoles, les églises ... et ce que pense un peu la société. cette hypocrisie est peut être générationnelle aussi voire conjoncturelle donc un peu naturelle.
Le capitalisme a réussi à sacraliser le travail (plutôt la thune) de manière exagérée et a réussi surtout à faire rentrer cela dans les mœurs. C'est evident que le travail est nécessaire et vital mais plus qu'autre chose. C'est tellement évident que c'est chelou d'en rajouter.
Donc je mets en garde juste contre cette naiveté (qui était la mienne aussi). Les valeurs personne n'a besoin de vous dire que c'est bien mais l'argent est vital, il est un peu plus dans nos sociétés modernes de par leur structure (factures, crédits, monétisation des services).
Donc sans tomber dans le piège de la fin justifie le moyen, il faut garder cela en ligne de mire.
Désolé pour ces idées déstructurées, je voulais répondre dans le tas alors que je suis dehors sous 0° mais j'espère que l'idée est passée.
Bon weekend à vous!
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Salut Zack, désolé de lire ton histoire. Néanmoins je ne suis pas surpris. Je suis PRAG en économie-gestion et je me suis longtemps tâté pour faire une thèse. J'aurais encore largement l'âge pour en débuter une et faire "carrière", mais cela me dit de moins en moins. Je connais bien le milieu des gestionnaires (même si tes propos sont valables pour d'autres disciplines) et je partage ta vision.
J'ai l'impression que pour se lancer puis terminer sa thèse, il ne faut pas trop se poser de question, sinon on ne fait rien. Cependant, il y a peu d'élus à l'arrivée (pour une carrière d'enseignant-chercheur).
Personnellement je n'ai jamais regretté mon choix de préparer l'agrégation d'économie-gestion, mais c'est sans doute une option à laquelle tu as déjà pensé.
Je connais bien les discours de certains professeurs (en fait ils sont assez nombreux) qui cherchent à recruter des doctorants. Il y a dans la recherche, une dimension de travail gratuit ou quasi-gratuit, qui n'est pourtant pas sans valeur pour ceux qui en profitent (publication d'articles, prime d'encadrement, etc.). Tout cela est globalement considéré comme normal : un doctorant est là pour en baver. Bref, ne doute pas du fait qu'il y ait plein de professeurs de ce type au HCERES...
Je connais d'excellents profils sans rien au bout de plusieurs années (en gestion, en droit et en économie), ou alors qui restent dans le domaine universitaire avec des contrats précaires. Malheureusement, le métier d'enseignant-chercheur est de mon point de vue largement surévalué par les étudiants de master recherche et les doctorants, y compris en sciences de gestion (alors qu'avant c'était une matière "facile" - ou disons moins difficile - pour avoir un poste).
Par ailleurs, le milieu universitaire est souvent peu reluisant (certes pas partout). En fait, plus on travaille, moins on fait carrière. C'est un milieu mesquin, où certains se battent pour telle ou telle responsabilité, en réalité sans enjeu. Sans doute parce qu'il n'y a rien d'autre à gratter.
Après si on aime enseigner, le contact avec les étudiants, la liberté, c'est très bien.
En revanche je ne savais pas que c'était aussi compliqué d'avoir un poste en école de commerce. Tout ce que je sais, c'est que la qualification CNU (ouais ce vieux "machin") est généralement demandée (ça fait un premier tri entre les candidats potentiels), et que les conditions salariales ne sont pas si bonnes. J'ai déjà eu des discussions avec des enseignants titulaires d'écoles de commerce à ce sujet (je parle d'écoles correctes, pas de Sup de Co Romorantin).
Bon courage à toi !
J'ai l'impression que pour se lancer puis terminer sa thèse, il ne faut pas trop se poser de question, sinon on ne fait rien. Cependant, il y a peu d'élus à l'arrivée (pour une carrière d'enseignant-chercheur).
Personnellement je n'ai jamais regretté mon choix de préparer l'agrégation d'économie-gestion, mais c'est sans doute une option à laquelle tu as déjà pensé.
Je connais bien les discours de certains professeurs (en fait ils sont assez nombreux) qui cherchent à recruter des doctorants. Il y a dans la recherche, une dimension de travail gratuit ou quasi-gratuit, qui n'est pourtant pas sans valeur pour ceux qui en profitent (publication d'articles, prime d'encadrement, etc.). Tout cela est globalement considéré comme normal : un doctorant est là pour en baver. Bref, ne doute pas du fait qu'il y ait plein de professeurs de ce type au HCERES...
Je connais d'excellents profils sans rien au bout de plusieurs années (en gestion, en droit et en économie), ou alors qui restent dans le domaine universitaire avec des contrats précaires. Malheureusement, le métier d'enseignant-chercheur est de mon point de vue largement surévalué par les étudiants de master recherche et les doctorants, y compris en sciences de gestion (alors qu'avant c'était une matière "facile" - ou disons moins difficile - pour avoir un poste).
Par ailleurs, le milieu universitaire est souvent peu reluisant (certes pas partout). En fait, plus on travaille, moins on fait carrière. C'est un milieu mesquin, où certains se battent pour telle ou telle responsabilité, en réalité sans enjeu. Sans doute parce qu'il n'y a rien d'autre à gratter.
Après si on aime enseigner, le contact avec les étudiants, la liberté, c'est très bien.
En revanche je ne savais pas que c'était aussi compliqué d'avoir un poste en école de commerce. Tout ce que je sais, c'est que la qualification CNU (ouais ce vieux "machin") est généralement demandée (ça fait un premier tri entre les candidats potentiels), et que les conditions salariales ne sont pas si bonnes. J'ai déjà eu des discussions avec des enseignants titulaires d'écoles de commerce à ce sujet (je parle d'écoles correctes, pas de Sup de Co Romorantin).
Bon courage à toi !
- bobdomNiveau 8
Zack75005 a écrit:bobdom a écrit:Merci, Zack, pour ton avertissement salutaire.
C'est très juste et au plus proche du réel, dans un certain nombre de disciplines.
J'ai une forte réserve quant à ton constat désabusé sur les « valeurs humaines ».
Le pragmatisme ne suppose pas nécessairement une forme de (mauvais) cynisme.
oui, bon L'intention était de secouer un peu. Je ne mets pas en opposition les valeurs et l'argent.
Je ne voudrais pas rentrer dans un débat profond mais trouve qu'il y a une sorte d'hypocrisie sociale entre les valeurs transmises dans les familles, les écoles, les églises ... et ce que pense un peu la société. cette hypocrisie est peut être générationnelle aussi voire conjoncturelle donc un peu naturelle.
Le capitalisme a réussi à sacraliser le travail (plutôt la thune) de manière exagérée et a réussi surtout à faire rentrer cela dans les mœurs. C'est evident que le travail est nécessaire et vital mais plus qu'autre chose. C'est tellement évident que c'est chelou d'en rajouter.
Donc je mets en garde juste contre cette naiveté (qui était la mienne aussi). Les valeurs personne n'a besoin de vous dire que c'est bien mais l'argent est vital, il est un peu plus dans nos sociétés modernes de par leur structure (factures, crédits, monétisation des services).
Donc sans tomber dans le piège de la fin justifie le moyen, il faut garder cela en ligne de mire.
Désolé pour ces idées déstructurées, je voulais répondre dans le tas alors que je suis dehors sous 0° mais j'espère que l'idée est passée.
Bon weekend à vous!
Oui, tout à fait d'accord avec toi !
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