- JohnMédiateur
Compte-rendu de l'audience du Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne avec le recteur de Rennes
Par Stagiaire impossible le vendredi 22 octobre 2010, 11:15
Stagiaire impossible a le plaisir de relayer l'action du Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne (ces.bretagne@gmail.com), un mouvement très similaire lancé à Rennes. Malgré quelques différences de situation dans nos académies respectives, la convergence de nos revendications ressort très nettement, ainsi que l'intérêt de montrer aux acteurs de notre formation que nous savons ce qui se passe ailleurs.
Rennes, le 21 Octobre 2010
À tous les enseignants et CPE stagiaires, aux étudiants PE/PLC et aux représentants syndicaux
Compte-rendu de l’audience du Collectif des Enseignants Stagiaires et des étudiants PE/PLC en lutte :
Aujourd’hui, entre 200 et 300 étudiants et stagiaires ont quitté l’IUFM et pris la route du Rectorat vers 12h30. Le cortège s'est fait remarquer, notamment à la faveur de sa superbe galère, et d’une reproduction à taille humaine du célèbre tableau de Géricault, Le Radeau de la Méduse, chargée d’illustrer la sombre perdition qui menace stagiaires et futurs enseignants PE/PLC/CPE, actuellement en M1/M2.
Une délégation réunissant 4 membres du Collectif des Enseignants Stagiaires et un étudiant représentant des M1/M2 « Métiers de l’Enseignement » ont été intimement reçus aujourd’hui par le Recteur d’Académie et son chef de cabinet, dans le bureau personnel du Recteur. L’objet de cette audience était de faire remonter les revendications des étudiants PE/PLC/CPE d’une part, et celle des stagiaires d’autre part. Il s’agissait donc d’obtenir, pour les futurs PE/PLC/CPE, l’assurance d’une formation de qualité, permettant notamment l’accès pour tous à six semaines de stage en responsabilité ; et d’autre part, de garantir le maintien d’un service à temps-partiel pour les stagiaires de l’Académie de Rennes.
Avant d’entamer toute discussion, le Recteur croit bon d’informer les stagiaires qu’il n’est « pas de la police » et qu’il ne prendra pas les noms des représentants du Collectif. Il s’enquiert néanmoins rapidement du poste occupé par les stagiaires, et de leur discipline.
Pour introduire sa prise de parole, une collègue tient à remercier le Recteur du sacrifice budgétaire dont il a su faire preuve pour assurer le mi-service des stagiaires jusqu’à la Toussaint. D’emblée, le Recteur la coupe en estimant que « là n’est pas la question ». Il explique que s’il reçoit la délégation aujourd’hui c’est qu’il se montre sensible à ce que vivent les stagiaires au jour le jour, et qu’il aimerait un retour sur leur ressenti. Un stagiaire exprime alors sa déception quant au calendrier de la formation. Il souligne que cette dernière débute, alors que le mi-temps s’achève, et évoque le brusque passage du service, de 50% à 120%. Une autre collègue ajoute que le temps alloué à la formation est quant à lui sévèrement amoindri, et déplore la nécessité d’une autoformation, génératrice là encore, d’une perte de temps.
Le Recteur se montre compréhensif à l’écoute de ces remarques. Il demande à la délégation, comme une confidence, ce qu’elle pense de l’outil logiciel de formation (plateforme Nuxeo) et notamment du DVD « Tenue de classe ». Les stagiaires font part à l’unisson de l’inefficacité relative de telles mesures, qui trahissent un désengagement de l’Etat dans la formation des enseignants. Le Recteur répondra en ces mots révélateurs : « Ben oui… »
Lorsque le Collectif des Enseignants Stagiaires rappelle ses revendications, le Recteu explique : « on ne dispose pas du volume [suffisant pour maintenir un service à mi-temps], du fait de la suppression des postes [16000 par an, ndr]. Ma réponse est claire, je ne peux pas… » Le Recteur marque un temps d’hésitation, puis conclut : « Je ne reviendrai pas là-dessus. Je ne peux pas. » Le chef de cabinet d’ajouter : « Les gens qui vous ont remplacés sont des TZR et des contractuels. À partir de novembre et en mars, on en a besoin, et l’on doit répondre aux besoins de remplacement. »
Une stagiaire s’interroge sur l’inefficacité en termes budgétaires, du mi-service qu’effectuent, depuis le mois de septembre, TZR et contractuels. Elle ajoute qu’une meilleure gestion des ressources humaines pourrait assurer un allégement horaire pour les stagiaires sur le long terme. Le Recteur, extrêmement surpris, confesse : « Vous m’apprenez quelque chose ! ». Un stagiaire repart à la charge : « Je me souviens de la réunion de rentrée : vous nous souhaitiez la bienvenue dans une académie d’excellence. Moi, je crains le surcroit de travail. Je crains que cela ne rejaillisse sur la qualité de l’enseignement, et donc, sur les élèves ». À la question du Recteur qui cherche à savoir si le collègue a réussi certains cours, le stagiaire répond : « Oui, parce que j’ai eu le temps. Tous les enseignants stagiaires ont cette crainte. » Le Recteur se dit « très conscient des difficultés qui se posent », mais poursuit : « on est bien obligé de vous lâcher comme on vous lâche. Un recteur, ça exécute ».
Le camarade étudiant prend la parole : il demande ce qu’il en sera de la formation des PE/PLC et des stages en responsabilité. Après un moment d’hésitation, le Recteur finit par donner sa parole que chaque étudiant en M2 bénéficiera d’au moins 3 semaines de stage en responsabilité (y compris les non-admissibles). Il ajoute en guise d’aveu : « Nous, on veut pas aller au devant d’un recours contentieux. »
Le temps passe, et le chef de cabinet fait savoir que l’on en arrive aux dernières questions. Les stagiaires demandent quelle serait la position du Recteur si une autre académie faisait un geste. Le Recteur rétorque qu’il n’a « pas l’habitude de reculer ». Les stagiaires réagissent : « mais c’est évoluer ! ». Sans contester, et avec un sourire gêné, le Recteur fait cette annonce : « Si la centrale prend une réponse quelconque, fait signe que nous pouvons bouger (on souligne ici que le Recteur ne dit pas devons, ndr), bien sûr j’appliquerai. Mais pour le moment, j’estime que pour l’équité [entre professeurs du public et du privé], je ne peux pas aider les uns sans aider les autres. »
Le Recteur s’étonne ensuite de la bonne adaptation au service à 18h des stagiaires du privé, dont il n’a reçu, dit-il, aucun retour inquiétant. Un stagiaire lui fait alors remarquer que la charge de travail peut empêcher le rassemblement en collectifs, et rappelle que l’arrivée des vacances a révélé le malaise des stagiaires de Créteil, qui ont procédé à un rassemblement de près 200 stagiaires, la veille. À ces mots, le Recteur fait là encore une annonce d’importance : « Ce n’est pas moi qui vais vous donner des conseils sur ce que vous devez faire ou alors c’est que vous entrez dans le métier en ignorant quelle est la responsabilité administrative d’un recteur. J’ai essayé de vous montrer que l’on comprenait parfaitement les difficultés qui étaient les vôtres… »
Une collègue invite alors le Recteur à faire un choix déterminant en faveur de l’éducation, permettant de couronner avec éclat une carrière qui s’achève. Elle précise : « Vous dites pour les 600 postes de master de stage, que l’on pourrait aller au-delà de l’enveloppe, peut-être que pour nous on pourrait aussi... si on voulait… non ? ». À ces mots, un silence pesant s’installe, et le Recteur, visiblement gêné, sourit pour toute réponse. Les stagiaires insistent avec émotion : « c’est vraiment dur », « 18h c’est quand même énorme ! ». Visiblement poussé dans ses retranchements, le Recteur glissera seulement à son chef de cabinet, après un silence et avec un sourire tendu : « Répondez-leur de manière technocratique. »
Le Recteur, relativement soucieux, clôt l’audience en annonçant qu’il reste « pour l’instant (!) sur sa position », qu’il fera « une remontée au cabinet », et qu’il y aura « à la prochaine assemblée de Recteurs, une réunion bilan » sur la situation des stagiaires. Le Collectif et le représentant des étudiants M1 et M2 PE/PLC remercient le Recteur de les avoir reçus. Ce dernier les invite à revenir le voir dans le courant du mois de janvier, pour réévaluer la situation après le passage à temps plein des stagiaires.
Pour le Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne,
S.P.
http://blog.stagiaireimpossible.org/post/2010/10/22/Compte-rendu-de-l-audience-du-Collectif-des-Enseignants-Stagiaires-de-Bretagne-avec-le-recteur-de-Rennes
Par Stagiaire impossible le vendredi 22 octobre 2010, 11:15
Stagiaire impossible a le plaisir de relayer l'action du Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne (ces.bretagne@gmail.com), un mouvement très similaire lancé à Rennes. Malgré quelques différences de situation dans nos académies respectives, la convergence de nos revendications ressort très nettement, ainsi que l'intérêt de montrer aux acteurs de notre formation que nous savons ce qui se passe ailleurs.
Rennes, le 21 Octobre 2010
À tous les enseignants et CPE stagiaires, aux étudiants PE/PLC et aux représentants syndicaux
Compte-rendu de l’audience du Collectif des Enseignants Stagiaires et des étudiants PE/PLC en lutte :
Aujourd’hui, entre 200 et 300 étudiants et stagiaires ont quitté l’IUFM et pris la route du Rectorat vers 12h30. Le cortège s'est fait remarquer, notamment à la faveur de sa superbe galère, et d’une reproduction à taille humaine du célèbre tableau de Géricault, Le Radeau de la Méduse, chargée d’illustrer la sombre perdition qui menace stagiaires et futurs enseignants PE/PLC/CPE, actuellement en M1/M2.
Une délégation réunissant 4 membres du Collectif des Enseignants Stagiaires et un étudiant représentant des M1/M2 « Métiers de l’Enseignement » ont été intimement reçus aujourd’hui par le Recteur d’Académie et son chef de cabinet, dans le bureau personnel du Recteur. L’objet de cette audience était de faire remonter les revendications des étudiants PE/PLC/CPE d’une part, et celle des stagiaires d’autre part. Il s’agissait donc d’obtenir, pour les futurs PE/PLC/CPE, l’assurance d’une formation de qualité, permettant notamment l’accès pour tous à six semaines de stage en responsabilité ; et d’autre part, de garantir le maintien d’un service à temps-partiel pour les stagiaires de l’Académie de Rennes.
Avant d’entamer toute discussion, le Recteur croit bon d’informer les stagiaires qu’il n’est « pas de la police » et qu’il ne prendra pas les noms des représentants du Collectif. Il s’enquiert néanmoins rapidement du poste occupé par les stagiaires, et de leur discipline.
Pour introduire sa prise de parole, une collègue tient à remercier le Recteur du sacrifice budgétaire dont il a su faire preuve pour assurer le mi-service des stagiaires jusqu’à la Toussaint. D’emblée, le Recteur la coupe en estimant que « là n’est pas la question ». Il explique que s’il reçoit la délégation aujourd’hui c’est qu’il se montre sensible à ce que vivent les stagiaires au jour le jour, et qu’il aimerait un retour sur leur ressenti. Un stagiaire exprime alors sa déception quant au calendrier de la formation. Il souligne que cette dernière débute, alors que le mi-temps s’achève, et évoque le brusque passage du service, de 50% à 120%. Une autre collègue ajoute que le temps alloué à la formation est quant à lui sévèrement amoindri, et déplore la nécessité d’une autoformation, génératrice là encore, d’une perte de temps.
Le Recteur se montre compréhensif à l’écoute de ces remarques. Il demande à la délégation, comme une confidence, ce qu’elle pense de l’outil logiciel de formation (plateforme Nuxeo) et notamment du DVD « Tenue de classe ». Les stagiaires font part à l’unisson de l’inefficacité relative de telles mesures, qui trahissent un désengagement de l’Etat dans la formation des enseignants. Le Recteur répondra en ces mots révélateurs : « Ben oui… »
Lorsque le Collectif des Enseignants Stagiaires rappelle ses revendications, le Recteu explique : « on ne dispose pas du volume [suffisant pour maintenir un service à mi-temps], du fait de la suppression des postes [16000 par an, ndr]. Ma réponse est claire, je ne peux pas… » Le Recteur marque un temps d’hésitation, puis conclut : « Je ne reviendrai pas là-dessus. Je ne peux pas. » Le chef de cabinet d’ajouter : « Les gens qui vous ont remplacés sont des TZR et des contractuels. À partir de novembre et en mars, on en a besoin, et l’on doit répondre aux besoins de remplacement. »
Une stagiaire s’interroge sur l’inefficacité en termes budgétaires, du mi-service qu’effectuent, depuis le mois de septembre, TZR et contractuels. Elle ajoute qu’une meilleure gestion des ressources humaines pourrait assurer un allégement horaire pour les stagiaires sur le long terme. Le Recteur, extrêmement surpris, confesse : « Vous m’apprenez quelque chose ! ». Un stagiaire repart à la charge : « Je me souviens de la réunion de rentrée : vous nous souhaitiez la bienvenue dans une académie d’excellence. Moi, je crains le surcroit de travail. Je crains que cela ne rejaillisse sur la qualité de l’enseignement, et donc, sur les élèves ». À la question du Recteur qui cherche à savoir si le collègue a réussi certains cours, le stagiaire répond : « Oui, parce que j’ai eu le temps. Tous les enseignants stagiaires ont cette crainte. » Le Recteur se dit « très conscient des difficultés qui se posent », mais poursuit : « on est bien obligé de vous lâcher comme on vous lâche. Un recteur, ça exécute ».
Le camarade étudiant prend la parole : il demande ce qu’il en sera de la formation des PE/PLC et des stages en responsabilité. Après un moment d’hésitation, le Recteur finit par donner sa parole que chaque étudiant en M2 bénéficiera d’au moins 3 semaines de stage en responsabilité (y compris les non-admissibles). Il ajoute en guise d’aveu : « Nous, on veut pas aller au devant d’un recours contentieux. »
Le temps passe, et le chef de cabinet fait savoir que l’on en arrive aux dernières questions. Les stagiaires demandent quelle serait la position du Recteur si une autre académie faisait un geste. Le Recteur rétorque qu’il n’a « pas l’habitude de reculer ». Les stagiaires réagissent : « mais c’est évoluer ! ». Sans contester, et avec un sourire gêné, le Recteur fait cette annonce : « Si la centrale prend une réponse quelconque, fait signe que nous pouvons bouger (on souligne ici que le Recteur ne dit pas devons, ndr), bien sûr j’appliquerai. Mais pour le moment, j’estime que pour l’équité [entre professeurs du public et du privé], je ne peux pas aider les uns sans aider les autres. »
Le Recteur s’étonne ensuite de la bonne adaptation au service à 18h des stagiaires du privé, dont il n’a reçu, dit-il, aucun retour inquiétant. Un stagiaire lui fait alors remarquer que la charge de travail peut empêcher le rassemblement en collectifs, et rappelle que l’arrivée des vacances a révélé le malaise des stagiaires de Créteil, qui ont procédé à un rassemblement de près 200 stagiaires, la veille. À ces mots, le Recteur fait là encore une annonce d’importance : « Ce n’est pas moi qui vais vous donner des conseils sur ce que vous devez faire ou alors c’est que vous entrez dans le métier en ignorant quelle est la responsabilité administrative d’un recteur. J’ai essayé de vous montrer que l’on comprenait parfaitement les difficultés qui étaient les vôtres… »
Une collègue invite alors le Recteur à faire un choix déterminant en faveur de l’éducation, permettant de couronner avec éclat une carrière qui s’achève. Elle précise : « Vous dites pour les 600 postes de master de stage, que l’on pourrait aller au-delà de l’enveloppe, peut-être que pour nous on pourrait aussi... si on voulait… non ? ». À ces mots, un silence pesant s’installe, et le Recteur, visiblement gêné, sourit pour toute réponse. Les stagiaires insistent avec émotion : « c’est vraiment dur », « 18h c’est quand même énorme ! ». Visiblement poussé dans ses retranchements, le Recteur glissera seulement à son chef de cabinet, après un silence et avec un sourire tendu : « Répondez-leur de manière technocratique. »
Le Recteur, relativement soucieux, clôt l’audience en annonçant qu’il reste « pour l’instant (!) sur sa position », qu’il fera « une remontée au cabinet », et qu’il y aura « à la prochaine assemblée de Recteurs, une réunion bilan » sur la situation des stagiaires. Le Collectif et le représentant des étudiants M1 et M2 PE/PLC remercient le Recteur de les avoir reçus. Ce dernier les invite à revenir le voir dans le courant du mois de janvier, pour réévaluer la situation après le passage à temps plein des stagiaires.
Pour le Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne,
S.P.
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- FrisouilleEnchanteur
Visiblement, je suis aussi entrée dans le métier sans savoir "quelle est la responsabilité administrative d’un recteur".
Faire appliquer ce qui est décidé à Bercy ?
Les recteurs sont-ils tenus au devoir de réserve ?
Faire appliquer ce qui est décidé à Bercy ?
Les recteurs sont-ils tenus au devoir de réserve ?
- JLaurentNiveau 5
Les recteurs appliquent les directives qui émanent du Ministère.
Les CDE appliquent les directives qui émanent du recteur.
Nous appliquons les directives qui émanent des CDE, des IPR et des recteurs.
ect....
Les CDE appliquent les directives qui émanent du recteur.
Nous appliquons les directives qui émanent des CDE, des IPR et des recteurs.
ect....
- FrisouilleEnchanteur
JLaurent a écrit:Les recteurs appliquent les directives qui émanent du Ministère.
Les CDE appliquent les directives qui émanent du recteur.
Nous appliquons les directives qui émanent des CDE, des IPR et des recteurs.
etc....
Et les élèves n'appliquent pas ce qu'on leur dit !
- InvitéInvité
tout simplement pathétique
- kvasirNiveau 6
no comment
_________________
"Si nous avons chacun un objet et que nous les échangeons nous aurons chacun un objet.
Si nous avons chacun une idée et que nous les échangeons nous aurons chacun deux idées. "
- InvitéInvité
Bizarrement, ça me rappelle la Mort est mon métier de Robert Merle :
"Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux." (Robert Merle, 27 avril 1972)
"Un recteur, ça exécute".
"Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux." (Robert Merle, 27 avril 1972)
"Un recteur, ça exécute".
- frankensteinVénérable
Le malaise est perceptible à tous les niveaux hiérarchiques...Des IEN s'inquiètent (furax en privé) des suppressions de poste pour l'année prochaine et demandent déjà des effectifs précis pour l'année prochaine...Après avoir supprimé les RASED, maîtres spécialisés, formation etc., "il faudra bien rogner sur le rapport enseignants/élèves par classe" (dixit IEN)..."et là, ça va être encore plus compliqué...ça risque de ne pas passer"...
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
On l'exécute ?
- kvasirNiveau 6
60 élèves par classe moi je dis ça se tient
_________________
"Si nous avons chacun un objet et que nous les échangeons nous aurons chacun un objet.
Si nous avons chacun une idée et que nous les échangeons nous aurons chacun deux idées. "
- MagpieExpert
Je suis stagiaire CAFEP. Nous avons reçu la visite du recteur début novembre, c'était la première fois qu'il visitait les enseignants du privé, et visiblement parce qu'on lui en a donné l'ordre.
D'après nos formateurs, la rencontre avec les stagiaires Capes aurait été plutôt mal vécue (violence ?) et il n'était pas sans chercher quelque soutien auprès de nous : "Et ces enseignants du public, je leur parle de vous ! Et ils ne pensent pas à vous qui êtes à temps plein depuis la rentrée !" (oui, oui, nivelons par le bas !!).
Cette rencontre a été houleuse, les professeurs des écoles ont fait part, de manière très polie, de leur situation (quatre quarts temps sur deux niveaux chaque jour), et tandis que d'autres applaudissaient, il a levé le ton.
Toujours est-il que nous avons tous relevé la difficulté de la tâche, depuis la rentrée, lors de réunions de formation. A moins de ne s'être pas renseigné, il ne pouvait pas l'ignorer et parler en notre nom pour dire qu'on supportait mieux la situation.
- guizHabitué du forum
Magpie a écrit: D'après nos formateurs, la rencontre avec les stagiaires Capes aurait été plutôt mal vécue (violence ?) et il n'était pas sans chercher quelque soutien auprès de nous : "Et ces enseignants du public, je leur parle de vous ! Et ils ne pensent pas à vous qui êtes à temps plein depuis la rentrée !"
:shock: D'où il sort ça? Minable cette vieille technique de faire monter les uns contre les autres, et d'éluder le vrai problème...
Ergo: where are you? Le Finistère...c'est bien de ton recteur dont on parle non?
_________________
“You know when you've found it, that's something I learned, coz' you feel it when they take it away” ...
- InvitéNGrand sage
C'est assez effrayant cette ambiance
Dommage : Rennes est une académie très accueillante
Dommage : Rennes est une académie très accueillante
- DulcineaNiveau 9
Pour mon CDE, c'est "un fonctionnaire ça fonctionne". Pour ce qui est du problème des effectifs, dans mon bahut, une classe de 1ère à 39 élèves en LV ça ne choque personne!! Est-ce bien légal, je n'ai pas de texte là-dessus...
- InvitéNGrand sage
Dulcinea a écrit:Pour mon CDE, c'est "un fonctionnaire ça fonctionne". Pour ce qui est du problème des effectifs, dans mon bahut, une classe de 1ère à 39 élèves en LV ça ne choque personne!! Est-ce bien légal, je n'ai pas de texte là-dessus...
Inadmissible en LV Des groupes seraient plus efficaces : se battre en CA
- MagpieExpert
Oui, c'est bien M. Miossec, recteur de Bretagne. C'est vrai que du coup c'est pas le même que celui dont on parlait Mais on a été affligés de voir qu'il essayait de nous monter les uns contre les autres.
- InvitéNGrand sage
Magpie a écrit:Oui, c'est bien M. Miossec, recteur de Bretagne. C'est vrai que du coup c'est pas le même que celui dont on parlait Mais on a été affligés de voir qu'il essayait de nous monter les uns contre les autres.
Miossec comme le chanteur qui vient de brest ?
- MagpieExpert
Même famille ? Même problème d'addiction ??
(Mauvaise, je suis!!)
(Mauvaise, je suis!!)
- InvitéNGrand sage
Miossec n'a aucun addiction ...c'est le romantisme noir dans toute sa splendeur
- PacoNiveau 1
Lornet a écrit:Bizarrement, ça me rappelle la Mort est mon métier de Robert Merle :
"Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux." (Robert Merle, 27 avril 1972)
"Un recteur, ça exécute".
Ce que tu dis là me rappelle un autre Javert !
_________________
LE GRAND SCHTROUMPF IS WATCHING YOU
- ErgoDevin
Yep! J'ignore ce qu'il a dit en privé, "off", à la délégation. Il a surtout évoqué des problèmes budgétaires... La technique de monter les uns contre les autres n'est pas nouvelle, en effet. Je ne vous parle pas d'un article du Télégramme sur les stagiaires bretons qui est sorti aujourd'hui, où l'on parle des TZR "chez eux, payés à rien faire", comme s'ils avaient choisi cette situation.guizmogirl a écrit:
Ergo: where are you? Le Finistère...c'est bien de ton recteur dont on parle non?
En anglais, il a dépêché l'IPR pour faire office de tuteur pour les stagiaires qui n'en ont pas: par exemple, l'IPR d'anglais, qui s'occupe d'une zone Finistère-Morbihan, est devenu mon tuteur, ainsi que celui de 6 autres stagiaires, deux jours avant les vacances de la Toussaint. Il nous a rencontrés, il a juste malencontreusement oublié de nous donner son adresse mail mais il nous a garanti qu'il viendrait nous voir chacun deux fois et que du coup, nous aurions un autre IPR pour l'inspection de validation de stage.
L'IPR est venu me voir ce matin: comme à l'IUFM avant les vacances, je l'ai trouvé très à l'écoute, conscient de ce qui relevait du manque d'expérience et globalement plutôt tourné vers "les années à venir" dans l'EN que vers les conseils applicables pour maintenant tout de suite. Il m'a plusieurs fois expliqué qu'on ne pouvait pas attendre de moi, la première année, que j'aie un véritable recul sur mon enseignement, que ça venait avec l'expérience etc.
Je ne sais pas trop comment ça fonctionne et quel type de consignes du rectorat un IPR peut avoir, mais comme à la fin, il m'a demandé si j'avais des remarques quant à ma situation générale et que j'ai évidemment contesté les 18h, je me dis que ça remontra sûrement au rectorat. Et, très probablement les autres stagiaires qu'il voit depuis lundi lui ont fait les mêmes réflexions.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- InvitéNGrand sage
Ergo a écrit:Yep! J'ignore ce qu'il a dit en privé, "off", à la délégation. Il a surtout évoqué des problèmes budgétaires... La technique de monter les uns contre les autres n'est pas nouvelle, en effet. Je ne vous parle pas d'un article du Télégramme sur les stagiaires bretons qui est sorti aujourd'hui, où l'on parle des TZR "chez eux, payés à rien faire", comme s'ils avaient choisi cette situation. :suspect:guizmogirl a écrit:
Ergo: where are you? Le Finistère...c'est bien de ton recteur dont on parle non?
En anglais, il a dépêché l'IPR pour faire office de tuteur pour les stagiaires qui n'en ont pas: par exemple, l'IPR d'anglais, qui s'occupe d'une zone Finistère-Morbihan, est devenu mon tuteur, ainsi que celui de 6 autres stagiaires, deux jours avant les vacances de la Toussaint. Il nous a rencontrés, il a juste malencontreusement oublié de nous donner son adresse mail mais il nous a garanti qu'il viendrait nous voir chacun deux fois et que du coup, nous aurions un autre IPR pour l'inspection de validation de stage.
L'IPR est venu me voir ce matin: comme à l'IUFM avant les vacances, je l'ai trouvé très à l'écoute, conscient de ce qui relevait du manque d'expérience et globalement plutôt tourné vers "les années à venir" dans l'EN que vers les conseils applicables pour maintenant tout de suite. Il m'a plusieurs fois expliqué qu'on ne pouvait pas attendre de moi, la première année, que j'aie un véritable recul sur mon enseignement, que ça venait avec l'expérience etc.
Je ne sais pas trop comment ça fonctionne et quel type de consignes du rectorat un IPR peut avoir, mais comme à la fin, il m'a demandé si j'avais des remarques quant à ma situation générale et que j'ai évidemment contesté les 18h, je me dis que ça remontra sûrement au rectorat. Et, très probablement les autres stagiaires qu'il voit depuis lundi lui ont fait les mêmes réflexions.
Les TZR sont vraiment de plus en plus maltraités et c'est honteux :colere:
Dans le mesure où c'est lui qui te pose la question, c'est que ces infos peuvent lui être utile ...
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