- JohnMédiateur
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/05/le-rapport-sur-l-enseignement-de-la-philosophie-qui-met-le-feu-aux-poudres_1383336_3224.html
Profitant de la réforme à venir des programmes de terminales technologiques (applicables à la rentrée 2011), l’association pour la création d’instituts de recherche sur l’enseignement de la philosophie (Acireph, association regroupant des professeurs favorables à une réforme de fond de l’enseignement de la philo), relance la guerre des programmes.
Elle estime notamment que l'échec des élèves s'explique principalement par l'écart entre le programme qui porte sur des notions (l’art, l’Etat, le bonheur) et l’examen au cours duquel ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre.
En rendant public l’intégralité du rapport critique de l’ancien doyen de l’inspection générale de philosophie, Jean-Louis Poirier, l'association espère secrètement qu’une modification de l’enseignement de cette discipline en séries technologiques sera le premier pas d’une refonte des programmes des séries générales.
Marc Dupuis
Le rapport : http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20100705/1383372_873b_etat_de_la_philosophie_pdf.pdf
Profitant de la réforme à venir des programmes de terminales technologiques (applicables à la rentrée 2011), l’association pour la création d’instituts de recherche sur l’enseignement de la philosophie (Acireph, association regroupant des professeurs favorables à une réforme de fond de l’enseignement de la philo), relance la guerre des programmes.
Elle estime notamment que l'échec des élèves s'explique principalement par l'écart entre le programme qui porte sur des notions (l’art, l’Etat, le bonheur) et l’examen au cours duquel ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre.
En rendant public l’intégralité du rapport critique de l’ancien doyen de l’inspection générale de philosophie, Jean-Louis Poirier, l'association espère secrètement qu’une modification de l’enseignement de cette discipline en séries technologiques sera le premier pas d’une refonte des programmes des séries générales.
Marc Dupuis
Le rapport : http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20100705/1383372_873b_etat_de_la_philosophie_pdf.pdf
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- Jean-FrançoisNiveau 4
John a écrit:Elle estime notamment que l'échec des élèves s'explique principalement par l'écart entre le programme qui porte sur des notions (l’art, l’Etat, le bonheur) et l’examen au cours duquel ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre.
Et les dissertations en cours d'année, c'est devenu des QCM ? Qui plus est, il me semble que les sujets de bac portent rarement sur plusieurs notions : il y a une problématique soit sur l'art, soit sur l'Etat, soit sur le bonheur, je n'ai jamais vu de sujet sur l'art du bonheur politique (si je puis me permettre). Me trompé-je ?
- RuthvenGuide spirituel
Jean-François a écrit:John a écrit:Elle estime notamment que l'échec des élèves s'explique principalement par l'écart entre le programme qui porte sur des notions (l’art, l’Etat, le bonheur) et l’examen au cours duquel ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre.
Et les dissertations en cours d'année, c'est devenu des QCM ? Qui plus est, il me semble que les sujets de bac portent rarement sur plusieurs notions : il y a une problématique soit sur l'art, soit sur l'Etat, soit sur le bonheur, je n'ai jamais vu de sujet sur l'art du bonheur politique (si je puis me permettre). Me trompé-je ?
C'est un peu plus compliqué : une notion peut recouvrir plusieurs problématiques, par exemple pour l'art, on peut se demander s'il doit imiter la réalité, ou s'il a tous les droits etc... Les sujets croisés sont possibles (du type La politique est-elle un art?), mais ne sont pas un mal car ils obligent les candidats à réfléchir. En réduisant la philosophie à des procédures techniques, on en perd la substance.
La formule "ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre" est biaisé, car justement les élèves doivent construire le problème à partir du sujet. C'est peut-être même l'essentiel du travail.
L'Acireph ne représente pas du tout l'ensemble des collègues ; pour la situer, je crois qu'elle est un peu comparable à l'AFEF. L'autre association, l'APPEP, tient un discours plus classique, moins fasciné par la modernité pédagogique (comparable à l'APL).
- Jean-FrançoisNiveau 4
Ruthven a écrit:
Les sujets croisés sont possibles (du type La politique est-elle un art?), mais ne sont pas un mal car ils obligent les candidats à réfléchir.
Yep, mais les sujets du bac des trois dernières années étaient plutôt mono-thèmes quand même :
2010
Série ES
1er sujet de dissertation : Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?
2ème sujet de dissertation : Le rôle de l’historien est-il de juger ?
Série L
1er sujet de dissertation: La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
2e sujet de dissertation : Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?
Série S
1er sujet de dissertation : L’art peut-il se passer de règles ?
2ème sujet de dissertation : Dépend-il de nous d’être heureux ?
2009
Section L
Le langage trahit-il la pensée ?
L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ?
Série ES
Que gagne-t-on à échanger ?
Le développement technique transforme-t-il les hommes ?
Série S
Est-il absurde de désirer l'impossible ?
Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ?
2008
Filière L (littéraire) :
SUJET 1 : La perception peut-elle éduquer ?
SUJET 2 : Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
Filière S (scientifique) :
SUJET 1 : L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
SUJET 2 : Y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?
Filière ES (économique et social) :
SUJET 1 : Peut-on désirer sans souffrir ?
SUJET 2 : Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
- IphigénieProphète
Elle estime notamment que l'échec des élèves s'explique principalement par l'écart entre le programme qui porte sur des notions (l’art, l’Etat, le bonheur) et l’examen au cours duquel ils sont interrogés sur une problématique à laquelle il faut répondre.
incroyable comme on arrive toujours à remettre en cause d'abord les méthodes des enseignants et les programmes:les pauvres chous ont trop à apprendre et ça les empêche de réfléchir!
Mettons un peu de rémédiation:combien de louches?
Soyons très terre à terre:
et l'écart entre le vocabulaire moyen maîtrisé par les élèves et le minimum requis pour formuler une pensée digne de ce nom,ils y ont pensé?
- lene75Prophète
Pour une fois que l'IUFM sert à quelque chose : on nous a répété toute l'année que le programme n'était PAS un programme de notions (il est écrit dans le BO que les notions n'ont pas à être des têtes de chapitres) mais qu'il fallait procéder par problématiques liant les notions entre elles. Ce sont les annales qui présentent le cours de philo comme une succession de connaissances non problématisées à apprendre sur chaque notion.
L'épreuve de bac n'est par ailleurs pas censée être une épreuve de récitation de cours mais de réflexion, de problématisation et de réutilisation (et non récitation) de connaissances sur un sujet qui n'est pas censé avoir été vu tel quel pendant l'année. C'est sûr que c'est dur à faire admettre aux élèves.
L'épreuve de bac n'est par ailleurs pas censée être une épreuve de récitation de cours mais de réflexion, de problématisation et de réutilisation (et non récitation) de connaissances sur un sujet qui n'est pas censé avoir été vu tel quel pendant l'année. C'est sûr que c'est dur à faire admettre aux élèves.
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