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- GolouNeoprof expérimenté
talina a écrit:Bonjour,
On m'a, moi aussi, refilé le bébé... Je me demandais comment vous aviez choisi de travailler avec le collègue d'histoire, ceux qui sont dans mon cas. Binôme ? Périodes entre vacances ?
Alterner entre les vacances me paraît moins lourd au niveau du travail, puisque cela implique moins de concertation, mais on s'éloigne peut-être un peu de l'esprit du BO...
Bref, je navigue un peu à vue...
je m'y colle aussi. je n'ai pas choisi mais je travaille avec un excellent prof d'histoire du bahut. on va essayer de se voir avant la rentrée même si on a évoqué le sujet à la sortie de juillet. LE plus difficile étant l'intégration du monde professionnel dans nos cours car nous sommes en pleine campagne et pour faire venir des professionnnels ou amener nos élèves c'est pas pratique... on ajoute à ça que je suis en congès mat' en decembre et mon collègue va se mettre une balle!
- ysabelDevin
vous avez bcp d'élèves qui prennent l'option ? A la grande surprise de mes collègues on va avoir 2 gp de 18 élèves (alors qu'ils pensaient même pas en faire 1...)
ouf ! je ne fais pas ça... :lol:
ouf ! je ne fais pas ça... :lol:
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- variaHabitué du forum
Je crois que c'est à peu près la même chose de mon côté (2 groupes d'environ 18 élèves).
Mais moi, c'est toute seule, sans collègue d'histoire.... et vu que je fais un sacré déni de rentrée (comme d'autres font un déni de grossesse), je ne me suis tjs pas penchée sur le sujet... Et je ne suis pas sûre non plus d'écoper vraiment de cette option, puisque j'avais demandé à ce que mon service soit modifié (pour ceux qui ont suivi, 4 niveaux différents en comptant cette option, une classe de 2nde en français "normal", un BTS 1 et un BTS 2, bref que des trucs que je n'ai jamais fait hormis le français 2de)...
Je devrais être fixée la semaine prochaine, et là je serai bien obligée de m'y mettre... et très certainement demandeuse d'idées!
J'aurais amplement préféré faire ça avec un collègue d'histoire (je suis moi-même une bille totale en histoire, si je dois développer l'aspect "société", et plus particulièrement d'un pt de vue historique, c'est mal barré....)
Mais moi, c'est toute seule, sans collègue d'histoire.... et vu que je fais un sacré déni de rentrée (comme d'autres font un déni de grossesse), je ne me suis tjs pas penchée sur le sujet... Et je ne suis pas sûre non plus d'écoper vraiment de cette option, puisque j'avais demandé à ce que mon service soit modifié (pour ceux qui ont suivi, 4 niveaux différents en comptant cette option, une classe de 2nde en français "normal", un BTS 1 et un BTS 2, bref que des trucs que je n'ai jamais fait hormis le français 2de)...
Je devrais être fixée la semaine prochaine, et là je serai bien obligée de m'y mettre... et très certainement demandeuse d'idées!
J'aurais amplement préféré faire ça avec un collègue d'histoire (je suis moi-même une bille totale en histoire, si je dois développer l'aspect "société", et plus particulièrement d'un pt de vue historique, c'est mal barré....)
- InvitéNGrand sage
Tu m'as fait rire avec ton déni de rentrée varia
- LNSAGNiveau 10
Je devrais normalement récupérer aussi la L&S, je l'ai demandé par contre, vu que j'ai les TL, et que j'ai toujours soutenu qu'il était nécessaire de faire un enseignement "de L" en 2nde. Mes collègues ne se sont pas plaint !
J'ai déjà monté une séquence sur "Médias, Information et Communication", qui est disponible sur la BDD normalement, mais j'avoue que je n'ai pas trop pensé à l'intégration du monde professionnel... Et de toute façon, vu la largeur du programme, on fait un peu comme on veut j'ai l'impression...
J'ai déjà monté une séquence sur "Médias, Information et Communication", qui est disponible sur la BDD normalement, mais j'avoue que je n'ai pas trop pensé à l'intégration du monde professionnel... Et de toute façon, vu la largeur du programme, on fait un peu comme on veut j'ai l'impression...
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« Ce que j'appelle culture, c'est ce fonds de savoirs plus anciens que nous qui sont notre plus grand secours contre les usines à rêve du monde actuel. » A. Malraux
- AuroreEsprit éclairé
De toute manière, cette intégration du/au "monde professionnel" et la prétendue "revalorisation de la voie littéraire" qui va avec ne sont que pure fumisterie.
Sous prétexte de bonnes intentions, il s'agit tout simplement d'éliminer toute trace d'enseignement un tant soit peu consistant de la littérature au profit d'un blabla "fun" et "accessible aux jeunes d'aujourd'hui", et de préférence "interdisciplinaire". Mais quant à la maîtrise de ces différentes disciplines (français, histoire...) mises en rapport, on repassera, car il ne s'agit surtout pas de combler les lacunes de l'enseignement au collège, non, surtout pas !
Ce que nos chers concepteurs de programmes et "réformateurs" de tout poil font semblant (!!!) de ne pas comprendre, c'est que c'est précisément l'intrusion de l'utilitarisme dans l'enseignement - immense miroir aux alouettes très à la mode actuellement mais ne trompant que les (péda)gogos - qui en vide tout le contenu et, en fin de compte, diminue les chances d'une bonne insertion professionnelle pour les élèves. Mais du moment qu'on supprime quelques heures de cours , histoire de grappiller quelques euros du côté de Bercy...
M'enfin, après tout, vous n'êtes pas obligé(e)s d'obtempérer à ces foutaises dans le contenu de vos cours, vu que les programmes ont l'air d'être pour le moins vagues...
Sous prétexte de bonnes intentions, il s'agit tout simplement d'éliminer toute trace d'enseignement un tant soit peu consistant de la littérature au profit d'un blabla "fun" et "accessible aux jeunes d'aujourd'hui", et de préférence "interdisciplinaire". Mais quant à la maîtrise de ces différentes disciplines (français, histoire...) mises en rapport, on repassera, car il ne s'agit surtout pas de combler les lacunes de l'enseignement au collège, non, surtout pas !
Ce que nos chers concepteurs de programmes et "réformateurs" de tout poil font semblant (!!!) de ne pas comprendre, c'est que c'est précisément l'intrusion de l'utilitarisme dans l'enseignement - immense miroir aux alouettes très à la mode actuellement mais ne trompant que les (péda)gogos - qui en vide tout le contenu et, en fin de compte, diminue les chances d'une bonne insertion professionnelle pour les élèves. Mais du moment qu'on supprime quelques heures de cours , histoire de grappiller quelques euros du côté de Bercy...
M'enfin, après tout, vous n'êtes pas obligé(e)s d'obtempérer à ces foutaises dans le contenu de vos cours, vu que les programmes ont l'air d'être pour le moins vagues...
- sandGuide spirituel
Et quelles sont, selon toi, les lacunes de l'enseignement au collège, Aurore ?
- JohnMédiateur
A mon avis l'orthographe, la grammaire, la chronologie des événements historiques, le repérage dans le monde, les bases des mathématiques... :|
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- sandGuide spirituel
On le fait tout ça, au collège, bonnes gens, avec des horaires ridicules. Mais si les élèves -pourtant pleins d'ambition- ne veulent pas l'intégrer...
- JohnMédiateur
Je ne pense pas qu'Aurore s'en prenait aux collègues, c'est pourquoi je me suis permis de répondre à sa place.
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- sandGuide spirituel
J'ai travaillé au lycée, et moi aussi j'ai râlé après le collège. Maintenant j'accuse l'école maternelle. :lol:
- AuroreEsprit éclairé
Pour faire vite :
1. absence criante de repères chronologiques dans les domaines littéraires et artistiques. Mais quand on voit par exemple les lacunes des nouveaux programmes de géographie et d'histoire, ça ne va pas s'arranger : les pays, les continents etc. ne seront plus étudiés pour eux-mêmes, mais selon une logique "transversale". On se trouve clairement face à un abus d'une approche "thématique" qui est très adaptée à un niveau universitaire (lorsqu'il y a réellement des connaissances à mettre en rapport les unes avec les autres...), mais pas avant.
2. Connaissance insuffisante des oeuvres en elles-mêmes. Il faut dire qu'étudier de manière approfondie (et non par saupoudrage, Montaigne valant le guide Michelin ...). Donc, la culture générale des élèves est embryonnaire, à moins que les parents ne prennent le relais....
3. maîtrise pour le moins lacunaire de la langue, due à une étude insuffisamment approfondie de la grammaire, et ce dès le primaire. Idem pour l'orthographe. Il faut préciser que le saucissonnage de la progression en séquences en collège est très préjudiciable et empêche toute progression construite et suivie.
Le passage automatique de classe en classe sans la garantie de l'acquisition des connaissances, ainsi que le système des cycles n'arrangent certes pas ce tableau guère réjouissant.
1. absence criante de repères chronologiques dans les domaines littéraires et artistiques. Mais quand on voit par exemple les lacunes des nouveaux programmes de géographie et d'histoire, ça ne va pas s'arranger : les pays, les continents etc. ne seront plus étudiés pour eux-mêmes, mais selon une logique "transversale". On se trouve clairement face à un abus d'une approche "thématique" qui est très adaptée à un niveau universitaire (lorsqu'il y a réellement des connaissances à mettre en rapport les unes avec les autres...), mais pas avant.
2. Connaissance insuffisante des oeuvres en elles-mêmes. Il faut dire qu'étudier de manière approfondie (et non par saupoudrage, Montaigne valant le guide Michelin ...). Donc, la culture générale des élèves est embryonnaire, à moins que les parents ne prennent le relais....
3. maîtrise pour le moins lacunaire de la langue, due à une étude insuffisamment approfondie de la grammaire, et ce dès le primaire. Idem pour l'orthographe. Il faut préciser que le saucissonnage de la progression en séquences en collège est très préjudiciable et empêche toute progression construite et suivie.
Le passage automatique de classe en classe sans la garantie de l'acquisition des connaissances, ainsi que le système des cycles n'arrangent certes pas ce tableau guère réjouissant.
- sandGuide spirituel
D'accord avec ton diagnostic. Mais personne ne nous écoutera, prétendre que le niveau monte est nettement plus vendeur.
Beaucoup de profs de collège ont gardé une progression grammaticale solide malgré la sacro-sainte séquence. Mais le goût de l'effort chez les élèves s'amenuise !
Beaucoup de profs de collège ont gardé une progression grammaticale solide malgré la sacro-sainte séquence. Mais le goût de l'effort chez les élèves s'amenuise !
- LNSAGNiveau 10
Je suis assez d'accord avec toi. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, parce que dans mon lycée, excepté l'espagnol en Lv3 pour certains élèves, il n'y avait aucun EDD qui "destinait" à la filière L (cette année j'avais des premières L qui ont fait MPI ou SES l'an dernier).Aurore a écrit:M'enfin, après tout, vous n'êtes pas obligé(e)s d'obtempérer à ces foutaises dans le contenu de vos cours, vu que les programmes ont l'air d'être pour le moins vagues...
Mais il est clair que l'approche de la L&S ne sera pas du tout le même suivant les lycées et même les collègues entre eux. Rien que le fait que ce soit une matière attribuée ici à un enseignant de lettres, ici à un d'HG, ici aux deux en même temps, changera totalement l'approche qu'auront les élèves. Le contenu est quand même laissé très libre, on ne peut pas s'en plaindre, on nous donne des "grands axes", libre à nous de les suivre à la lettre ou pas. Le collègue de lettres qui ne veut faire que des études de textes littéraires à proprement parlé (j'aillais dire au sens littéraire du terme :lol:) en a tout à fait la possibilité. Il m'est d'avis que le fait que l'intitulé de l'enseignement comprenne le terme "Société" induit forcément une étude plus vaste de "phénomènes", aussi bien à travers la littérature que dans la "vie active" (non pas que j'oppose les deux, tu vois ?). C'est pour cela que j'ai essayé de mélanger, dans ma première séquence, des vidéos, des images, des films, des documents qui sont "dignes" d'un livre d'HG ou de SES et, bien entendu, des textes littéraires (j'ai pris un extrait du Mariage de Figaro par ex.). Je verrai leurs réactions, s'ils sont demandeurs de plus de littérature et d'études de textes, j'adapterai.
Je ne suis pas contre cette liberté, bien au contraire, cela permet de beaucoup mieux adapter les cours en fonction du comportement et du caractère des élèves.
J'espère que c'est assez clair... :lol:
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- AuroreEsprit éclairé
Sand, je ne te vise pas personnellement, mais je regrette : la question n'est pas uniquement dans la quantité d'heures de cours, même si celle-ci possède évidemment son importance.
Quand je vois les collègues (j'ai de nombreux exemples en tête...) qui, sans réfléchir, ou bien - pire ! - en connaissance de cause et par servilité et lâcheté ("nous sommes fonctionnaires, on doit donc obéir"...), appliquent les débilités des différents programmes sans broncher, et acceptent sans sourciller leur transformation progressive en animateurs de garderie, ça pose tout de même problème !
Quand je vois les collègues (j'ai de nombreux exemples en tête...) qui, sans réfléchir, ou bien - pire ! - en connaissance de cause et par servilité et lâcheté ("nous sommes fonctionnaires, on doit donc obéir"...), appliquent les débilités des différents programmes sans broncher, et acceptent sans sourciller leur transformation progressive en animateurs de garderie, ça pose tout de même problème !
- sandGuide spirituel
Tu es dure. Nous sommes restés exigeants, je t'assure.
Et parmi les profs que mes enfants ont eu au collège, je n'ai connu qu'une déception.
Et parmi les profs que mes enfants ont eu au collège, je n'ai connu qu'une déception.
- AuroreEsprit éclairé
Sand, si tous nos collègues se plaignant de l' insuffisance des horaires disciplinaires étaient vraiment conséquents et avaient le courage de refuser, entre autres exemples, toutes ces c...ies comme les IDD, TPE, B2I et autres ASSR, on n'en serait pas là, pas vrai ?
- sandGuide spirituel
Certes, et tu en oublies...
- AuroreEsprit éclairé
Le goût de l'effort chez les élèves dépend directement des habitudes prises durant le primaire. C'est là que tout se joue. Se plaindre ne sert à rien : il faut au contraire restaurer les contenus des programmes du primaire supprimés bêtement depuis plus de 30 ans et les faire réellement appliquer, en faisant régner la discipline si besoin. En primaire, c'est parfaitement faisable alors qu'après, les carottes sont cuites !
Tu dis qu'il existe encore des professeurs exigeants, cela est vrai. Mais ce qui m'inquiète, c'est le formatage de l'IUFM et les effets qu'il produit sur nos jeunes collègues, bien plus malléables que leurs aînés. Sans parler de la réforme des concours qui va amener devant les élèves des cohortes de profs à l'esprit critique (cf. épreuve de "fonctionnaire éthique et responsable" ) aussi limité que leurs connaissances disciplinaires (les concours de lettres classiques ou de musique, pour ne citer qu'eux, ont été véritablement démantelés, et quasiment sans que personne ne bouge).
Tu dis qu'il existe encore des professeurs exigeants, cela est vrai. Mais ce qui m'inquiète, c'est le formatage de l'IUFM et les effets qu'il produit sur nos jeunes collègues, bien plus malléables que leurs aînés. Sans parler de la réforme des concours qui va amener devant les élèves des cohortes de profs à l'esprit critique (cf. épreuve de "fonctionnaire éthique et responsable" ) aussi limité que leurs connaissances disciplinaires (les concours de lettres classiques ou de musique, pour ne citer qu'eux, ont été véritablement démantelés, et quasiment sans que personne ne bouge).
- AuroreEsprit éclairé
LNSAG a écrit:Je suis assez d'accord avec toi. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, parce que dans mon lycée, excepté l'espagnol en Lv3 pour certains élèves, il n'y avait aucun EDD qui "destinait" à la filière L (cette année j'avais des premières L qui ont fait MPI ou SES l'an dernier).Aurore a écrit:M'enfin, après tout, vous n'êtes pas obligé(e)s d'obtempérer à ces foutaises dans le contenu de vos cours, vu que les programmes ont l'air d'être pour le moins vagues...
Mais il est clair que l'approche de la L&S ne sera pas du tout le même suivant les lycées et même les collègues entre eux. Rien que le fait que ce soit une matière attribuée ici à un enseignant de lettres, ici à un d'HG, ici aux deux en même temps, changera totalement l'approche qu'auront les élèves. Le contenu est quand même laissé très libre, on ne peut pas s'en plaindre, on nous donne des "grands axes", libre à nous de les suivre à la lettre ou pas. Le collègue de lettres qui ne veut faire que des études de textes littéraires à proprement parlé (j'aillais dire au sens littéraire du terme :lol:) en a tout à fait la possibilité. Il m'est d'avis que le fait que l'intitulé de l'enseignement comprenne le terme "Société" induit forcément une étude plus vaste de "phénomènes", aussi bien à travers la littérature que dans la "vie active" (non pas que j'oppose les deux, tu vois ?). C'est pour cela que j'ai essayé de mélanger, dans ma première séquence, des vidéos, des images, des films, des documents qui sont "dignes" d'un livre d'HG ou de SES et, bien entendu, des textes littéraires (j'ai pris un extrait du Mariage de Figaro par ex.). Je verrai leurs réactions, s'ils sont demandeurs de plus de littérature et d'études de textes, j'adapterai.
Je ne suis pas contre cette liberté, bien au contraire, cela permet de beaucoup mieux adapter les cours en fonction du comportement et du caractère des élèves.
J'espère que c'est assez clair... :lol:
C'est précisément cette "hétérogénéité" des contenus abordés, liée au nouveau concept bidon d'"autonomie des établissements" qui me pose problème. Evidemment, à HIV, on ne va pas souscrire à toutes ces balivernes "sociétales", et on utilisera ces tronçons d'heures pour étudier sérieusement la littérature et l'histoire, mais ailleurs ? Vive l'égalité des chances !
De toute manière, pour ce qui me concerne, toute ce concept de LS ne tient absolument pas la route au lycée. Ce serait pertinent à la fac (et encore, quand on voit le niveau de bien des bacheliers d'aujourd'hui...), mais bien trop prématuré en lycée. Pour aborder sérieusement les relations entre les oeuvres littéraires et leur contexte historique et social, il est indispensable de posséder une véritable culture ENCYCLOPEDIQUE, à la fois littéraire, artistique, historique, économique et j'en passe (au fait, tu en connais beaucoup, des élèves qui "auraient validé cette compétence" ?).
Et c'est précisément l'acquisition de cette culture qui devrait être à la base d'un programme correct de série littéraire au Lycée.
Donc la LS au lycée c'est mettre la charrue avant les boeufs, donc c'est du pipeau, ou une imposture, au choix...
- sandGuide spirituel
Aurore a écrit:Le goût de l'effort chez les élèves dépend directement des habitudes prises durant le primaire. C'est là que tout se joue. Se plaindre ne sert à rien : il faut au contraire restaurer les contenus des programmes du primaire supprimés bêtement depuis plus de 30 ans et les faire réellement appliquer, en faisant régner la discipline si besoin. En primaire, c'est parfaitement faisable alors qu'après, les carottes sont cuites !
Les instit rêvent de faire travailler les élèves et de faire régner la discipline. Mais de plus en plus, les parents considèrent les devoirs comme facultatifs et s'opposent à toute forme de punition donnée à leur enfant qui n'aurait pas fait son travail ou aurait perturbé la classe. Autour de moi, dans n'importe quelle catégorie socio-professionnelle, on se pense autorisé à rectifier la maîtresse qui donne du travail ou se montre un peu sévère. Pour moi, c'est la première cause de la dégradation de l'enseignement.
- AuroreEsprit éclairé
sand a écrit:Aurore a écrit:Le goût de l'effort chez les élèves dépend directement des habitudes prises durant le primaire. C'est là que tout se joue. Se plaindre ne sert à rien : il faut au contraire restaurer les contenus des programmes du primaire supprimés bêtement depuis plus de 30 ans et les faire réellement appliquer, en faisant régner la discipline si besoin. En primaire, c'est parfaitement faisable alors qu'après, les carottes sont cuites !
Les instit rêvent de faire travailler les élèves et de faire régner la discipline. Mais de plus en plus, les parents considèrent les devoirs comme facultatifs et s'opposent à toute forme de punition donnée à leur enfant qui n'aurait pas fait son travail ou aurait perturbé la classe. Autour de moi, dans n'importe quelle catégorie socio-professionnelle, on se pense autorisé à rectifier la maîtresse qui donne du travail ou se montre un peu sévère. Pour moi, c'est la première cause de la dégradation de l'enseignement.
Chère Sand, ton explication me paraît un peu simpliste et réductrice (quid des programmes et méthodes d'apprentissage ?) ... mais ma solution est encore plus simple !
Les parents n'ont strictement rien à f... à l'intérieur d'un établissement scolaire, et n'ont en conséquence pas à délivrer leur avis sur les devoirs ou les punitions données par l'instituteur. Leur travail est d'éduquer correctement leur progéniture, et ce n'est déjà pas si simple ! Les fautifs ne sont donc pas les parents mais les irresponsables (Meirieu et ses ouailles du ministère) qui ont rendu possible leur intrusion au sein de l'espace scolaire.
Le problème principal n'est donc pas uniquement dans l'attitude des parents bien qu'il soit évident que certains outrepassent leurs droits. Regarde aussi les innombrables instits "nouvelle mouture" formatés par l'IUFM qui refusent tout apprentissage systématique au profit d'une "découverte ludique" permanente (cf. le livre de Rachel Boutonnet, très explicite là-dessus) et qui, loin de valoriser le mérite et le travail bien fait, trouvent sans cesse des circonstances atténuantes aux élèves au travail défaillant et laissent ces derniers "s'exprimer".
- sandGuide spirituel
Si dans tous les foyers il se disait que l'école est un endroit où l'on doit travailler, bien des choses s'arrangeraient, formatage des instits ou pas.
- AuroreEsprit éclairé
Non, c'est vraiment trop facile de se défausser ainsi. La méfiance des parents vis-à-vis de l'institution scolaire a toujours existé : elle est vieille comme le monde !
A l'inverse,
- combien de "professeurs des écoles" (sic) font faire aux enfants de MS et de GS de maternelle de la "créativité" à la Chagall ou à la Picasso au lieu de leur inculquer méthodiquement et progressivement (et "ludiquement" s'il le faut... peu importent les moyens !) les bases de la lecture, de l'écriture et du calcul ?
- combien de ces mêmes "PE", mais cette fois du primaire, font lire les élèves en "photographiant" les mots, renoncent à l'exercice régulier de la dictée (quand ils ne l'abandonnent pas totalement...), laissent leurs élèves orthographier les mots n'importe comment (quand ce ne sont pas eux/elles qui les font, les fautes d'orthographe, si, si !), abandonnent toute velléité d'analyse grammaticale, ou trouvent "élitiste" le travail sur les quatre opérations dès le CP ? Mais Doublecasquette, en tant qu'éminente spécialiste du sujet pourrait ici-même continuer cette litanie bien mieux que je ne le fais !
- enfin, pour finir, que préconisent les programmes officiels sur ces sujets (et tant d'autres, au primaire, au collège et désormais au lycée grâce à "Celui qui le vaut bien"...) ?
Les faits sont têtus, comme disait l'autre !
A l'inverse,
- combien de "professeurs des écoles" (sic) font faire aux enfants de MS et de GS de maternelle de la "créativité" à la Chagall ou à la Picasso au lieu de leur inculquer méthodiquement et progressivement (et "ludiquement" s'il le faut... peu importent les moyens !) les bases de la lecture, de l'écriture et du calcul ?
- combien de ces mêmes "PE", mais cette fois du primaire, font lire les élèves en "photographiant" les mots, renoncent à l'exercice régulier de la dictée (quand ils ne l'abandonnent pas totalement...), laissent leurs élèves orthographier les mots n'importe comment (quand ce ne sont pas eux/elles qui les font, les fautes d'orthographe, si, si !), abandonnent toute velléité d'analyse grammaticale, ou trouvent "élitiste" le travail sur les quatre opérations dès le CP ? Mais Doublecasquette, en tant qu'éminente spécialiste du sujet pourrait ici-même continuer cette litanie bien mieux que je ne le fais !
- enfin, pour finir, que préconisent les programmes officiels sur ces sujets (et tant d'autres, au primaire, au collège et désormais au lycée grâce à "Celui qui le vaut bien"...) ?
Les faits sont têtus, comme disait l'autre !
- AuroreEsprit éclairé
Et encore, quand j'évoque Picasso ou Chagall, ce n'est pas trop mal. Parfois c'est RNB, rap et tag au menu, il faut plaire aux "Nouveaux Publics" !!! :colere:
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