besoin d'aide

bonjour,
j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum car c'est le seul lieu où de nombreux profs de français sont "trouvables".
Je me suis inscrite en lettres modernes, je suis passionnée et mon rêve est de devenir professeur. Je reprends les études après 1 an d'arrêt, cependant je serais sous le régime bloquée car je suis salariée mais j'ai tout de même décidé de suivre enfin ce cursus qui me fait tant rêver. Ma demande est la suivante:
Pour vous, pensez-vous qu'il est possible que je réussisse ma licence en ayant un emploi à côté pour le moment?
Serait-il possible d'avoir des contacts afin de demander de l'aide dans mon apprentissage des lettres?
Merci d'avance

ton rêve est de devenir professeur?!

Oui pourquoi? j'ai du y renoncer pour des raisons personnelles mais je veut réussir maintenant que j'en ai la possibilité

aurelle a écrit:Oui pourquoi?

est-ce que tu as un peu lu les messages de ce forum avant de poster?
Est-ce que tu sais que la moitié des profs de ce pays changeraient de métier s'ils le pouvaient, si on leur en donnait l'occasion?

Non c vrai que je n'ai pas lu mais le métier que je fais pour le moment ne me satisfait pas j'aime apprendre et j'ai envie de faire partager cela. Je pense que je me sentirais mieux si je réussis à être prof qu'en étant vendeuse

Lorica a écrit:

aurelle a écrit:Oui pourquoi?

est-ce que tu as un peu lu les messages de ce forum avant de poster?
Est-ce que tu sais que la moitié des profs de ce pays changeraient de métier s'ils le pouvaient, si on leur en donnait l'occasion?

Quel accueil, Lorica !
Sur ce forum, je ne constate pas que la moitié des participants rêve de changer de métier. Devenir prof est un second choix pour moi, qui me convient bien mieux que le premier. Le trajet en sens inverse est donc possible. Je dis ça, mais je n'enseigne que depuis 3 ans. Je t'accorde que les choses peuvent changer, mais ne brisons pas les initiatives, on a besoin de profs, on en aura toujours besoin.

merci zabriskie, je ne pense pas que les profs soient les plus mal lotis... après pour moi 'est une vocation et oui un rêve car mes professeurs de français ont réussi à me transmettre leur passion et je veux faire cela à mon tour.
Peux-tu me dire à quel âge tu as commencé tes études de lettres?

Lorica a écrit:

aurelle a écrit:Oui pourquoi?

est-ce que tu as un peu lu les messages de ce forum avant de poster?
Est-ce que tu sais que la moitié des profs de ce pays changeraient de métier s'ils le pouvaient, si on leur en donnait l'occasion?

Arrête, tu vas lui faire peur

J'adore ta signature "sauve qui peut"

Non, sans rire, j'ai galéré pour faire ce boulot de merde, souvent ingrat, qui donne mal à la tête le vendredi ... mais j'adore ce boulot plus que tout ( enfin, presque ... j'adore une certaine personne encore bien davantage )
Mais j'ai la chance de pouvoir enseigner dans des conditions plus favorables que d'autres collègues pour qui ce travail peut devenir un calvaire. je croise les doigts pour ne jamais me laisser écoeuré ni par deux trois éventuels morveux en culotte courte, pour ne jamais me sentir découragé en croyant que ce qu'on essaie de leur inculquer glisse sur eux et qu'il n'en reste rien et surtout je me débrouille pour me renouveler le plus possible afin de ne jamais me lasser ni les lasser ... Et j'espère garder le plus souvent possible ce bel enthousiasme au fil des ans, tout en gardant en tête que je dois être privilégié d'avoir des gamins certes fainéants, parfois difficiles, mais assez sympas dans l'ensemble, et que je ne suis pas contraints de limiter mes cours principalement à faire la police ou du gardiennage, bien que ça arrive aussi. Chapeau bas aux collègues qui triment parfois dans des conditions affreuses ...

Non, c'est un beau métier, même s'il est parfois ingrat et décourageant, je te rassure

Allez, je cite Mélu :

Mélu a écrit:Parce qu'on gère de l'humain, et pas des stocks ; parce que parfois, alors qu'on n'y croit plus et qu'on s'époumone face à des veaux marins, l'un d'eux, que l'on croyait totalement réfractaire laisse échapper un "putain, que c'est beau" à propos d'une phrase qui le touche ; parce malgré des défaites prévisibles et nombreuses, il reste encore assez de petites victoires pour y croire encore ; parce que chaque jour est un autre jour (et même chaque heure, une autre heure) et que ce n'est pas parce qu'il y a eu un pépin une fois que ce sera la même chose la fois suivante ; parce que quand on finit par croire qu'on ne sert à rien et qu'ils n'ont rien retenu de tout ce qu'on a pu leur raconter, il y a toujours quelque chose qui vient nous rappeler que c'est faux ; parce que la bouille réjouie de certains quand ils nous voient compense largement l'air maussade des autres ; parce qu'on se voit s'améliorer ; et parce que tout un tas de choses que je n'arrive pas à exprimer au saut du lit !

C'est tellement beau et vrai

Voici un topic qui te prouvera que beaucoup ici tiennent à ce métier malgré ses difficultés :

https://www.neoprofs.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/pourquoi-aimez-vous-votre-metier-de-prof-t21132.htm

aurelle a écrit:
Pour vous, pensez-vous qu'il est possible que je réussisse ma licence en ayant un emploi à côté pour le moment?
Merci d'avance

Il est possible que tu réussisses ta licence, mais maintenant, il faut le master II, le CLES et le C2I.
Bon courage car même si les conditions d'exercice de notre métier se dégradent, il faut maintenant un bac + 5, un niveau bac + 2 en langue vivante et un niveau potable en informatique pour avoir le droit de passer un concours qui permet de devenir stagiaire (à savoir moins payé qu'un titulaire, mais sans véritable formation et travaillant à temps plein) !

Rassure-toi Aurelle il y a des profs qui adorent leur métier. Tout comme toi c'était LE métier que je voulais faire, j'y suis parvenue et j'ai la chance d'enseigner dans de très bonnes conditions. Cela étant tout est loin d'être formidable partout comme en témoignent les nombreux témoignages du forum. Bonne chance à toi.

Ne vous laissez pas impressionner par les rabat-joie…
C'est le plus beau métier du monde :

Ca a plus de dix ans, ce truc, arrêtez ! Les choses se sont vachement améliorées depuis !
Bienvenue Aurelle !

Ou ça, si vous préférez — plus féminin, peut-être :

je fais partie des découragés qui n'ont plus aucune vocation pour ce métier, néanmoins je sais que certains aiment ça, qu'ils sont faits pour ça et qu'ils arrivent à supporter les 3 ou 4 pénibles qui empêchent de faire cours, les heures où on fait plus de garderie que de cours, le manque d'intérêt des élèves pour ce qu'on leur apprend...

Donc si tu sais vraiment à quoi tu t'engages niveau inconvénients et que ça ne te fait pas peur, vas-y.

Sinon, pour tester ta vocation, lis ce fil, et si tu as toujours envie d'être prof après, fonce.

http://neoprofs.forumactif.org/l-enseignement-au-quotidien-f1/liste-des-incivilites-au-quotidien-t21051.htm

Mais je crois qu'Aurelle ne s'interroge pas tellement sur sa vocation, mais sur le fait de réussir les études de lettres tout en travaillant.
Aurelle, je ne peux pas t'aider parce que j'ai reçu l'aide financière de mes parents. J'ai juste dégoté quelques petits boulots par-ci par-là (heures à la cafet de la fac, traductions ou articles pour les profs), en plus, mais je n'ai pas connu le régime des travailleurs.
Quel est ton emploi du temps ? Te permettra-t-il de dégager des plages de travail ou une /des demi-journée(s) pour assister à quelques cours ? Si j'étais toi, maintenant que tu es inscrite, j'irais dans le département lettres demander au secrétaire ou au prof directeur ce qu'il en est. On y reçoit souvent un meilleur accueil qu'au secrétariat général. Enfin, "de mon temps"... (J'ai fait mes études il y a vingt ans ! ) La Fac a pu changer depuis.
Bon courage pour tes recherches. Et de toutes façons, des études de lettres seront une ouverture dans ton quotidien de vendeuse. J'espère que cela te plaira.

Passerose a écrit:Mais je crois qu'Aurelle ne s'interroge pas tellement sur sa vocation, mais sur le fait de réussir les études de lettres tout en travaillant.

exact. Commençons par là. Il existe des facs qui ont des horaires aménagés pour les salariés (ex: Jussieu à Paris). On peut aussi prendre des cours par correspondance, mais travailler seul n'est pas évident.

Quant à mes chiffres, ils ne s'inspirent pas du forum, mais des stats du ministère et de la MGEN...
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0507.pdf
bon, ok, c'est pas la moitié, c'est un tiers... (je crois que l'enquête de la mgen révélait 40% de désir de reconversion)

"Un tiers environ des enseignants (contre un sur
cinq en 2002) envisage de cesser d’enseigner
au niveau d’enseignement où ils se trouvent
dans le second degré, à une échéance
moyenne de 8,3 années, l’échéance étant logiquement
plus éloignée pour les plus jeunes
que pour les plus âgés. Il convient de noter par
ailleurs que 58 % de ceux qui veulent arrêter
dans plus de dix ans ont moins de 34 ans.
Les principales causes évoquées pour l’arrêt
sont le comportement des élèves (47 %), la
dévalorisation du métier (41 %) et le caractère
répétitif de l’enseignement (35 %). La
hiérarchisation des causes a changé par rapport
à 2002 où les enseignants citaient
d’abord le manque de reconnaissance de
leur investissement (52%), puis la dévalorisation
du métier (51%) et en troisième choix
le comportement des élèves (47 %).
Parmi le tiers qui souhaite cesser d’enseigner,
29%(contre 37%en 2002) envisagent
de quitter définitivement l’enseignement
secondaire, les autres désirant pour 38 %
d’entre eux (40%en 2002) avoir une mobilité
partielle avec des services partagés (second
degré/IUFM, second degré/supérieur,
second degré/formation continue) et 23 %
une mobilité totale temporaire (18 % en
2002)."

en effet, je m'interroge seulement sur la réussite de mes études de lettres, je n'ai pas d'autre choix que de travailler à plein temps. Est-ce que toi tu penses que je peux y parvenir? Je sais que l'IUFM est terminé il faut donc aller jusqu'en master c'est ça?

J'ai moi même travaillé parallèlement à mes études (de mathématiques). Je ne travaillais pas à plein temps, seulement 16 heures de week end + quelques cours particuliers donnés dans la semaine, mais avec les bourses, je m'en tirais avec presque 1500 euros par mois...
Ce n'était pas facile tous les jours, je n'avais pas de week end, pas de vacances non plus car j'en profitais pour travailler à plein temps. Autant dire qu'au bout de 5 ans (maîtrise + un an de prépa agreg) à ce rythme je n'en pouvais plus, mais comme toi être professeur était une vocation, et je n'ai pas abandonné.
Maintenant je termine mon année de stage et je suis néotitulaire à partir de la rentrée. Le métier d'enseignante est plus difficile que je ne le pensais, mais je ne regrette pas d'avoir fait ce choix car c'est un métier que j'aime énormément...
Courage!

Voici le lien sur ce forum pour en apprendre davantage sur la formation et peut-être avoir des échos de gens qui travaillent tout en préparant un concours, ce qui t'encouragera sans doute :
https://www.neoprofs.org/etudes-superieures-concours-et-stage-f40/

aurelle a écrit:en effet, je m'interroge seulement sur la réussite de mes études de lettres, je n'ai pas d'autre choix que de travailler à plein temps. Est-ce que toi tu penses que je peux y parvenir? Je sais que l'IUFM est terminé il faut donc aller jusqu'en master c'est ça?

avec de la motivation et un peu d'organisation, tu peux y arriver. Et puis on peut enseigner en tant que contractuel dès la licence, dans mon académie, les offres sont quasi permanentes et au bout de 6 ans, on doit transformer ton contrat en CDI...
http://www.ac-strasbourg.fr/sections/concours_recrutement/font_color/view
(mais bien sûr, mieux vaut avoir le concours...)

Comme Marie plus haut, j'ai bossé durant toutes mes études, du Deug au Master, entre 18h et 25h hebdo, ainsi que lors de ma préparation du CAPES.
Et justemnent, faire un boulot de m.... (j'étais caissière, "grade" en dessous de vendeuse) me donnait la niaque -certains diraient la foi- pour me plonger dans mes bouquins et travailler intellectuellement.
Alors évidemment il y a de grands moment de solitude, les gens dans les deux milieux ne comprennent pas pourquoi tu t'acharnes ainsi -surtout les étudiants sponso par papa-maman- mais toi, au fond, tu te sens fort, très fort, parce que ce que tu as décidé, tu t'y teins, quelque en soit le prix.
Depuis bientôt trois ans, je n'en reviens pas de me retrouver devant une classe : c'est tout de même plus riche que le "bip-bip" d'une caisse enregistreuse...

Bon courage, vraiment, de tout cœur. Tu vas en ch.... mais tu sortiras grandi... et ça, ça vaut tous les sacrifices du monde, selon moi.

merci frisouille sa me donne vraiment de l'espoir, j'ai besoin de savoir que c'est possible et que certaines personnes ont réussi. C'est fou car c'est tout a fait pour cela que je veux reprendre mes études, m'épanouir intellectuellement car je ressens un énorme manque dans mon travail.

Abraxas a écrit:Ou ça, si vous préférez — plus féminin, peut-être :

Snif, quel joli film !