Comment expliquez vous la pédagogie différenciée aux élèves?

Bonjour à tous, grrrrrr je suis pas contente, j'avais tapé un beau, long et "passionnant" (?) post sur un problème que je rencontre. et puis j'ai eu une coupure de faisceau, et mon message a été perdu... Là je n'ai pas le courage de tout retaper, je le ferai plus tard, mais j'aimerais connaître de quelle façon vous procédez. En gros, j'ai mis en place une pédagogie différenciée sur une Tâche Finale, avec des exigences de contenus identiques mais un aménagement au niveau de la longueur du devoir. Et les élèves qui ne bénéficient pas de cet "aménagement" ne sont pas contents et ne comprennent pas.

Je pense que dans ce cas il ne faut pas commencer l'explication par "bidule et truc sont plus faibles/ont quelques difficultés..." . Mieux vaut mettre en avant les qualités des "meilleurs", ceux à qui on demande plus ou en moins de temps, car on a "vu leur capacités", les valoriser de manière à ce que le fait d'être classé dans cette "catégorie" soit vraiment une gratification, au delà de l' "inconvénient" d'un temps imparti plus restreint...

ma réponse précédente est purement théorique au fait, de mon coté je ne pratique pas cette pédagogie différenciée. Au contraire : je suis une pro-Brighelli (dans les idées hein, rien d'autre!!) : j'ai eu plus d'une fois des classes vraiment faibles, et je me suis échinée à pratiquer les mêmes manip, les mêmes raisonnement qu'avec les autres car ils sentent quand on rabaisse le niveau, quand on les infantilise, et c'est encore pire... je demande la lune à tous pour que les plus faibles atteignent au moins les étoiles! (non, non, n'applaudissez pas, c'est mon métier!

La pédagogie différenciée? Je ne sais pas faire et je n'ai pas l'intention de m'y mettre. Trop de boulot pour un résultat médiocre d'après les témoignages que j'en ai eu.

Je pense que le mieux serait une démonstration pratique par un inspecteur...

Lorsque je mène ce type d'activité je donne à tous dans un premier temps le même sujet puis ceux qui n'y parviennent pas peuvent demander le degré 2 qui comporte des pistes mais ils savent que dans ce cas les notes ne seront pas les mêmes. Ca évite que certains se sentent en échec, baissent les bras sans même essayer.

Je prends un exemple. J'ai mis ça en place pour la participation orale.
Avant, tous devaient juste participer. Beaucoup d'élèves très faibles avaient peur de se tromper, étaient découragés car se sentaient incapables de faire une phrase, parfois à juste titre. Du coup, c'était toujours les mêmes qui parlaient, et le bénéfice pour l'élève qui fait produisait une phrase correcte sans trop d'efforts était le même que pour celui qui produisait un énoncé laborieux avec beaucoup de mal... c'est à dire un bâton, équivalent à 0,5 point.

Maintenant, j'ai divisé la classe en deux groupes et j'ai donné des objectifs différents selon les groupes. le premier a pour objectif de faire une phrase complète, de s'auto-corriger et de corriger ses camarades. Le second groupe a pour objectif de dire la date, répéter les énoncés des camarades, ou de lire (la consigne, le texte etc...). J'ai donc réduit au maximum la prise de risque pour les encourager à prendre la parole "en toute sécurité". Bien-sûr, ils peuvent tenter de faire une phrase, auquel cas ils ont deux bâtons au lieu d'un. J'ai également réduit l'objectif à trois ou quatre participations par heure.

Je ne le fais pas pour les évaluations (ou sur des critères difficilement évaluables pour les élèves, comme la rédaction), mais plutôt dans les petits exercices réguliers qu'ils doivent faire seuls en classe: j'insiste pour que ceux qui vont plus vite passent au suivant, en mettant autant que possible des difficultés croissantes, mais l'idée est bien que ceux qui trainent puissent avoir plus de temps. Au moment des évaluations, j'ai tendance à valoriser "la transpiration", j'explique des points obtenus par certains et pas d'autres par les progrès... mais ce n'est pas simple...

Je trouve que c'est très difficile à mettre en place. Tant pour les élèves que pour nous.
L'écart entre les élèves devient un gouffre, et la correction des exercices (commune) ingérable. Que font les plus faibles quand on corrige les exercices qu'ils n'ont pas faits ?
Il faudrait une autre organisation que l'heure de cours pour mettre en place cette pratique.

cath5660 a écrit:Je pense que le mieux serait une démonstration pratique par un inspecteur...