- AmaliahEmpereur
Je pensais à "Il pleure dans mon coeur", "Le Pont Mirabeau", un calligramme d'Apollinaire, "Nuit rhénane" si j'élargis au vin. Auriez-vous d'autres idées?
- JaneMonarque
le lac
oceano nox
(trop compliqués et trop longs ? mais un passage...)
oceano nox
(trop compliqués et trop longs ? mais un passage...)
- OrnellaDoyen
jette un coup d'oeil : http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=508
- SteredDoyen
Marine de Verlaine ?
Et l'amour et la mer de Marbeuf ?
Et l'amour et la mer de Marbeuf ?
- MéluEmpereur
Chanson Bambi La chanson de la pluie
[Choeur]
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement.
Clip, clap, clip, clap.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile,
Ton gai refrain met du bleu dans le coeur.
Clap, clip, clap, giboulée d'étoiles
Peint l'arc-en-ciel aux couleurs du bonheur
Comme elle est jolie ta musique.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Larmes de joie, symphonie de cristal.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Dans la forêt tu donnes un récital.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Ciel come elle est jolie,
Ciel come elle est jolie,
La chanson de la pluie,
La chanson de la pluie.
Dans l'orage philharmonique
Chaque goutte est une musique
Qu'on écoute et que l'on goûte
C'est le bonheur au goutte à goutte
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Ta mélodie est une enchantement
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Elle chante gaiement.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement...
re
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- pimousseNiveau 10
Je te copie-colle un GT que j'avais sélectionné pour mes 6e :
La mer, Maurice Carême
Juste au milieu du jour,
La mer est toute ronde
Comme une belle montre
Que le soleil remonte.
Mais le soir elle est plate
A vous déconcerter,
Et le soleil fâché
En devient écarlate.
La nuit, c’est encore pis.
On n’en voit qu’une aiguille
Lorsque la lune brille
Sur son verre terni.
N’empêche qu’elle chante
De jour comme de nuit,
Qu’elle est bien moins méchante
Qu’on ne me l’avait dit
Et qu’au grand vent du nord,
Elle berce les heures
Comme des barques d’or
Dans la main du Seigneur.
Il pleure dans mon cœur, Verlaine
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine.
Chanson de la Seine, Prévert (début)
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit,
Et sans se faire de mousse
Sans sortir de son lit
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse, immobile et sévère
De haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Chanson de la Seine, Prévert (fin)
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse, immobile et sévère
De haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre,
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.
La goutte de pluie (Dieu parle), Jules Supervielle
Je cherche une goutte de pluie
Qui vient de tomber dans la mer.
Dans sa rapide verticale
Elle luisait plus que les autres
Car seule entre les autres gouttes
Elle eut la force de comprendre
Que, très douce dans l'eau salée,
Elle allait se perdre à jamais.
Alors je cherche dans la mer
Et sur les vagues, alertées.
Je cherche pour faire plaisir
A ce fragile souvenir
Dont je suis seul dépositaire.
Mais j'ai beau faire, il est des choses
Où Dieu même ne peut plus rien
Malgré sa bonne volonté
Et l'assistance sans paroles
Du ciel, des vagues et de l'air.
Le crapaud, Desnos
Sur les bords de la Marne,
Un crapaud il y a,
Qui pleure à chaudes larmes
Sous un acacia.
- Dis-moi pourquoi tu pleures
Mon joli crapaud ?
- C'est que j'ai le malheur
De n'être pas beau.
Sur les bords de la Seine
Un crapaud il y a,
Qui chante à perdre haleine
Dans son charabia.
Dis-moi pourquoi tu chantes
Mon vilain crapaud ?
- Je chante à voix plaisante,
Car je suis très beau,
Des bords de la Marne aux bords de la Seine
Avec les sirènes.
Le piège, Queneau
Gentils coquillages
Courant sur les algues
Sautant sur le sable
Agrippés aux rocs
Ou volant peut-être
Evitez les plages
Où le lourd bipède
Recherche avec rage
Vos formes parfaites
Pour y écouter
Le bruit de la mer
Si vous êtes là
Il vous mangera
Pour laisser la place
A un peu d’espace
Pour donner le la
Du long chant des vagues
Gentils coquillages
Evitez les places.
Mer, Alain Bosquet
La mer écrit un poisson bleu,
Efface un poisson gris.
La mer écrit un croiseur qui prend feu,
Efface un croiseur mal écrit.
Poète plus que les poètes,
Musicienne plus que les musiciennes,
Elle est mon interprète,
La mer ancienne,
La mer future,
Porteuse de pétales,
Porteuse de fourrure.
Elle s’installe
Au fond de moi : la mer écrit un soleil vert,
Efface un soleil mauve.
La mer écrit un soleil entrouvert
Sur mille requins qui se sauvent.
Chambre d’auberge un jour de pluie, Raymond Queneau (début)
Il pleut à gros bouillons
- Alors elle est bonne la soupe ? –
Il pleut à gros bouillons
Sur l’édredon
Qui a tiré la chasse d’eau
D’une main si énergique ?
Qui a tiré la chasse d’eau
Là haut
C’est peut-être un anticyclone
Un truc météorologique
C’est peut-être un anticyclone
Qui fait le clown
Il tombe des seaux et des seaux
De hallebardes helvétiques
Il tombe des seaux et des seaux
D’eau
Chambre d’auberge un jour de pluie, Raymond Queneau (fin)
Il tombe des seaux et des seaux
De hallebardes helvétiques
Il tombe des seaux et des seaux
D’eau
Une odeur de champignons
Anciens se fait entendre
Le nez s’emplit de ce son
et coule
Le crépuscule vient de tomber
Sur la fenêtre en déroute
Et les volets vont claquer
Dans la nuit morte
L’eau multiplie ses trajets
Il faut attendre il faut attendre
Les heures passent passent noyées
Dans l’ombre.
La source, Théophile Gautier
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l’eau prend sa course
Comme pour s’en aller bien loin.
Elle murmure : « Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
« Les myosotis aux fleurs bleues
Me disent : ‹ Ne m’oubliez pas ! ›
Les libellules de leurs queues
M’égratignent dans leurs ébats ;
« À ma coupe l’oiseau s’abreuve...
Qui sait ? après quelques détours
Peut-être deviendrai-je un fleuve
Baignant vallons, rochers et tours.
« Je broderai de mon écume
Ponts de pierre, quais de granit,
Emportant le steamer qui fume
À l’Océan où tout finit. »
L’eau vive, Claude Roy
L’eau des fontaines de la pluie,
La gentille eau, la fraîche aux joues,
L’eau qui a peur quand vient la nuit,
L’eau qui tout bas chante tout doux,
L’eau qui murmure, l’eau qui dort,
L’eau qui joue avec les anguilles,
Avec Inès ou Léonor,
Avec les longs cheveux des filles,
L’eau qui paresse, l’eau qui bout,
L’eau qui bouillonne méchamment,
L’eau qui désaltère les loups,
L’eau d’Ophélie lit des amants,
L’eau file et fuit comme la mort,
Comme le temps de notre amour,
Ainsi qu’Inès ou Léonor,
L’eau glisse et fuit comme le jour.
La source tombée à la mer, Victor Hugo
La source tombait du rocher
Goutte à goutte à la mer affreuse
L’Océan, fatal au nocher,
Lui dit : « Que me veux-tu, pleureuse ?
« Je suis la tempête et l’effroi ;
« Je finis où le ciel commence.
« Est-ce que j’ai besoin de toi,
« Petite, moi qui suis l’immense ? »
La source dit au gouffre amer :
« Je te donne sans bruit ni gloire,
« Ce qui te manque, ô vaste mer !
« Une goutte d’eau qu’on peut boire. »
Histoires d’eau, Pierre Ferran
L’eau d’Alibour rapproprie vos atours.
L’eau de Mélisse éclaircit les pelisses.
L’eau de Vittel rend éclatantes les dentelles
L’eau de fleurs d’Orangers décrasse sans danger.
L’eau de lavande lave mieux le lin de Hollande.
L’eau gazeuse convient à toutes les vareuses.
L’eau d’Evian : Excellent dissolvant !
L’eau de Cologne nettoie les vestes de vigogne.
L’eau de javel : spécial pour lingeries bleu-ciel !
Et l’eau de Lourdes, dans tout ça, quel est son rôle ?
C’est un bon détachant ! Mais gare aux auréoles…
Automne, Jean Desmeuzes
Automne
L’eau tonne
Sur le toit;
Toi, tu ronronnes.
Toiture : on ronne,
Et le rat monne
Et la scie monne
Ah ! la Simone
Dort sur le toit.
On scie mon toit
Mais Simon, toi,
Tu t’en moques,
Le chat ronronne,
Le charron ronne
Et le rat monne
Sur le toit.
L’eau tonne,
L’automne !
Eh, que m’importe ?
Car je t’ai toi.
Tais-toi.
Ferme la porte
Dessous mon toit …
Dessous mon toit,
Le chat rond ronne,
Le chat ronronne
Le gros rat monne
Et la scie monne
Ah ! la Simone
Comme l’eau rage
Comme l’eau tonne !
La mer, Maurice Carême
Juste au milieu du jour,
La mer est toute ronde
Comme une belle montre
Que le soleil remonte.
Mais le soir elle est plate
A vous déconcerter,
Et le soleil fâché
En devient écarlate.
La nuit, c’est encore pis.
On n’en voit qu’une aiguille
Lorsque la lune brille
Sur son verre terni.
N’empêche qu’elle chante
De jour comme de nuit,
Qu’elle est bien moins méchante
Qu’on ne me l’avait dit
Et qu’au grand vent du nord,
Elle berce les heures
Comme des barques d’or
Dans la main du Seigneur.
Il pleure dans mon cœur, Verlaine
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine.
Chanson de la Seine, Prévert (début)
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit,
Et sans se faire de mousse
Sans sortir de son lit
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse, immobile et sévère
De haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Chanson de la Seine, Prévert (fin)
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse, immobile et sévère
De haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre,
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.
La goutte de pluie (Dieu parle), Jules Supervielle
Je cherche une goutte de pluie
Qui vient de tomber dans la mer.
Dans sa rapide verticale
Elle luisait plus que les autres
Car seule entre les autres gouttes
Elle eut la force de comprendre
Que, très douce dans l'eau salée,
Elle allait se perdre à jamais.
Alors je cherche dans la mer
Et sur les vagues, alertées.
Je cherche pour faire plaisir
A ce fragile souvenir
Dont je suis seul dépositaire.
Mais j'ai beau faire, il est des choses
Où Dieu même ne peut plus rien
Malgré sa bonne volonté
Et l'assistance sans paroles
Du ciel, des vagues et de l'air.
Le crapaud, Desnos
Sur les bords de la Marne,
Un crapaud il y a,
Qui pleure à chaudes larmes
Sous un acacia.
- Dis-moi pourquoi tu pleures
Mon joli crapaud ?
- C'est que j'ai le malheur
De n'être pas beau.
Sur les bords de la Seine
Un crapaud il y a,
Qui chante à perdre haleine
Dans son charabia.
Dis-moi pourquoi tu chantes
Mon vilain crapaud ?
- Je chante à voix plaisante,
Car je suis très beau,
Des bords de la Marne aux bords de la Seine
Avec les sirènes.
Le piège, Queneau
Gentils coquillages
Courant sur les algues
Sautant sur le sable
Agrippés aux rocs
Ou volant peut-être
Evitez les plages
Où le lourd bipède
Recherche avec rage
Vos formes parfaites
Pour y écouter
Le bruit de la mer
Si vous êtes là
Il vous mangera
Pour laisser la place
A un peu d’espace
Pour donner le la
Du long chant des vagues
Gentils coquillages
Evitez les places.
Mer, Alain Bosquet
La mer écrit un poisson bleu,
Efface un poisson gris.
La mer écrit un croiseur qui prend feu,
Efface un croiseur mal écrit.
Poète plus que les poètes,
Musicienne plus que les musiciennes,
Elle est mon interprète,
La mer ancienne,
La mer future,
Porteuse de pétales,
Porteuse de fourrure.
Elle s’installe
Au fond de moi : la mer écrit un soleil vert,
Efface un soleil mauve.
La mer écrit un soleil entrouvert
Sur mille requins qui se sauvent.
Chambre d’auberge un jour de pluie, Raymond Queneau (début)
Il pleut à gros bouillons
- Alors elle est bonne la soupe ? –
Il pleut à gros bouillons
Sur l’édredon
Qui a tiré la chasse d’eau
D’une main si énergique ?
Qui a tiré la chasse d’eau
Là haut
C’est peut-être un anticyclone
Un truc météorologique
C’est peut-être un anticyclone
Qui fait le clown
Il tombe des seaux et des seaux
De hallebardes helvétiques
Il tombe des seaux et des seaux
D’eau
Chambre d’auberge un jour de pluie, Raymond Queneau (fin)
Il tombe des seaux et des seaux
De hallebardes helvétiques
Il tombe des seaux et des seaux
D’eau
Une odeur de champignons
Anciens se fait entendre
Le nez s’emplit de ce son
et coule
Le crépuscule vient de tomber
Sur la fenêtre en déroute
Et les volets vont claquer
Dans la nuit morte
L’eau multiplie ses trajets
Il faut attendre il faut attendre
Les heures passent passent noyées
Dans l’ombre.
La source, Théophile Gautier
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l’eau prend sa course
Comme pour s’en aller bien loin.
Elle murmure : « Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
« Les myosotis aux fleurs bleues
Me disent : ‹ Ne m’oubliez pas ! ›
Les libellules de leurs queues
M’égratignent dans leurs ébats ;
« À ma coupe l’oiseau s’abreuve...
Qui sait ? après quelques détours
Peut-être deviendrai-je un fleuve
Baignant vallons, rochers et tours.
« Je broderai de mon écume
Ponts de pierre, quais de granit,
Emportant le steamer qui fume
À l’Océan où tout finit. »
L’eau vive, Claude Roy
L’eau des fontaines de la pluie,
La gentille eau, la fraîche aux joues,
L’eau qui a peur quand vient la nuit,
L’eau qui tout bas chante tout doux,
L’eau qui murmure, l’eau qui dort,
L’eau qui joue avec les anguilles,
Avec Inès ou Léonor,
Avec les longs cheveux des filles,
L’eau qui paresse, l’eau qui bout,
L’eau qui bouillonne méchamment,
L’eau qui désaltère les loups,
L’eau d’Ophélie lit des amants,
L’eau file et fuit comme la mort,
Comme le temps de notre amour,
Ainsi qu’Inès ou Léonor,
L’eau glisse et fuit comme le jour.
La source tombée à la mer, Victor Hugo
La source tombait du rocher
Goutte à goutte à la mer affreuse
L’Océan, fatal au nocher,
Lui dit : « Que me veux-tu, pleureuse ?
« Je suis la tempête et l’effroi ;
« Je finis où le ciel commence.
« Est-ce que j’ai besoin de toi,
« Petite, moi qui suis l’immense ? »
La source dit au gouffre amer :
« Je te donne sans bruit ni gloire,
« Ce qui te manque, ô vaste mer !
« Une goutte d’eau qu’on peut boire. »
Histoires d’eau, Pierre Ferran
L’eau d’Alibour rapproprie vos atours.
L’eau de Mélisse éclaircit les pelisses.
L’eau de Vittel rend éclatantes les dentelles
L’eau de fleurs d’Orangers décrasse sans danger.
L’eau de lavande lave mieux le lin de Hollande.
L’eau gazeuse convient à toutes les vareuses.
L’eau d’Evian : Excellent dissolvant !
L’eau de Cologne nettoie les vestes de vigogne.
L’eau de javel : spécial pour lingeries bleu-ciel !
Et l’eau de Lourdes, dans tout ça, quel est son rôle ?
C’est un bon détachant ! Mais gare aux auréoles…
Automne, Jean Desmeuzes
Automne
L’eau tonne
Sur le toit;
Toi, tu ronronnes.
Toiture : on ronne,
Et le rat monne
Et la scie monne
Ah ! la Simone
Dort sur le toit.
On scie mon toit
Mais Simon, toi,
Tu t’en moques,
Le chat ronronne,
Le charron ronne
Et le rat monne
Sur le toit.
L’eau tonne,
L’automne !
Eh, que m’importe ?
Car je t’ai toi.
Tais-toi.
Ferme la porte
Dessous mon toit …
Dessous mon toit,
Le chat rond ronne,
Le chat ronronne
Le gros rat monne
Et la scie monne
Ah ! la Simone
Comme l’eau rage
Comme l’eau tonne !
- nuagesGrand sage
La fable de La Fontaine Le torrent et la rivière est très accessible et cela te fait un poème à but moral
Plus difficile le poème en prose Pluie de Ponge (dans Le Parti pris des choses)
Plus difficile le poème en prose Pluie de Ponge (dans Le Parti pris des choses)
- thrasybuleDevin
La pierre rebondit sur l’eau,
La fumée n’y pénètre pas.
L’eau, telle une peau
Que nul ne peut blesser
Est caressée
Par l’homme et par le poisson.
Claquant comme corde d’arc,
Le poisson, quand l’homme l’attrape,
Meurt, ne pouvant avaler
Cette planète d’air et de lumière.
Et l’homme sombre au fond des eaux
Pour le poisson
Ou pour la solitude amère
De l’eau souple et toujours close.
Mouillé d Eluard mais j'aime moyennement ce texte
La fumée n’y pénètre pas.
L’eau, telle une peau
Que nul ne peut blesser
Est caressée
Par l’homme et par le poisson.
Claquant comme corde d’arc,
Le poisson, quand l’homme l’attrape,
Meurt, ne pouvant avaler
Cette planète d’air et de lumière.
Et l’homme sombre au fond des eaux
Pour le poisson
Ou pour la solitude amère
De l’eau souple et toujours close.
Mouillé d Eluard mais j'aime moyennement ce texte
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