- InvitéeHrÉrudit
Est-ce un contresens de voir dans ce récit des éléments baroques ? mort violente, défiguration et métamorphose du héros, etc.
Puis-je étudier ce texte dans le cadre du baroque ?
Puis-je étudier ce texte dans le cadre du baroque ?
- Invité13Habitué du forum
Racine baroque ? Il ne me semble pas...
Le corps de Hippolyte n'est pas transformé, il est détruit. Le récit ne me semble pas inviter à la méditation ou la conversion mais chercher à créer la terreur. De plus on n'est plus dans la période concernée...
Peut-être vais-je être contredite par plus savant que moi, mais tu me sembles être dans le contresens. Le baroque ne peut se résumer à mort ou métamorphose.
Le corps de Hippolyte n'est pas transformé, il est détruit. Le récit ne me semble pas inviter à la méditation ou la conversion mais chercher à créer la terreur. De plus on n'est plus dans la période concernée...
Peut-être vais-je être contredite par plus savant que moi, mais tu me sembles être dans le contresens. Le baroque ne peut se résumer à mort ou métamorphose.
- papillonbleuEsprit éclairé
Le récit de la mort d'Hippolyte est très édulcoré par rapport à Sénèque... à mon sens, Racine est un classique.
- ysabelDevin
c'est simplement un récit épique avec la présence du merveilleux. tu trouves le même genre de récit chez Quinault.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ArtémisHabitué du forum
Oui récit épique, avec un héros distingué du reste de l'humanité (on doit même retrouver des éléments proches de l'épithète homérique, "l'intrépide Hippolyte" il me semble), face à un monstre surnaturel hyperbolique.
- AbraxasDoyen
myfarenier a écrit:Le récit de la mort d'Hippolyte est très édulcoré par rapport à Sénèque... à mon sens, Racine est un classique.
+ 1 !
- thrasybuleDevin
Et si tu allais voir du côté de la pièce de Garnier? Il me semble que la violence est beaucoup plus présente, d'autant que le modèle antique est clairement la pièce de Sénèque
- InvitéeHrÉrudit
Briséis a écrit:Racine baroque ? Il ne me semble pas...
Je n'ai jamais dit cela, je me demandais s'il n'y avait pas dans ce spectacle des éléments baroques.
D'ailleurs dans leur petit livre sur Phèdre A. Régent et L. Susini font cette hypothèse tout en axant pricipalement leur lecture sur le merveilleux païen. Le baroque se rattacherait selon eux à la ligne courbe du monstre, à la violence et au mouvement.
- AbraxasDoyen
Ou alors, autant en faire quelque chose. Dire par exemple que Thésée (Louis XIV) utilise un monstre baroque dont la "croupe se recourbe en replis tortueux" pour anéantir ceux qui troublent l'ordre (Hippolyte et Phèdre) pour en revenir à l'ordre classique (lui et Aricie).
Ou si l'on préfère, l'imaginaire (le monstrueux) s'efface finalement devant la Loi — aussi bien politique que religieuse.
Une pièce qui serait strictement "classique" serait au fond d'un ennui profond (c'est tout le problème du théâtre de Voltaire). Il faut donc un élément de désordre (que le baroque peut effectivement symboliser) pour que la catastrophe éclate, que les héros de passion soient éliminés, et que l'Ordre revienne — fin de la pièce, puisque toute son intrigue, au fond, consistait à en finir avec le désordre.
Ou si l'on préfère, l'imaginaire (le monstrueux) s'efface finalement devant la Loi — aussi bien politique que religieuse.
Une pièce qui serait strictement "classique" serait au fond d'un ennui profond (c'est tout le problème du théâtre de Voltaire). Il faut donc un élément de désordre (que le baroque peut effectivement symboliser) pour que la catastrophe éclate, que les héros de passion soient éliminés, et que l'Ordre revienne — fin de la pièce, puisque toute son intrigue, au fond, consistait à en finir avec le désordre.
- thrasybuleDevin
Interprétation très interessante, ça me donne envie de l'étudier l'année prochaine avec cette lecture qui articule politique et esthétiqueAbraxas a écrit:Ou alors, autant en faire quelque chose. Dire par exemple que Thésée (Louis XIV) utilise un monstre baroque dont la "croupe se recourbe en replis tortueux" pour anéantir ceux qui troublent l'ordre (Hippolyte et Phèdre) pour en revenir à l'ordre classique (lui et Aricie).
Ou si l'on préfère, l'imaginaire (le monstrueux) s'efface finalement devant la Loi — aussi bien politique que religieuse.
Une pièce qui serait strictement "classique" serait au fond d'un ennui profond (c'est tout le problème du théâtre de Voltaire). Il faut donc un élément de désordre (que le baroque peut effectivement symboliser) pour que la catastrophe éclate, que les héros de passion soient éliminés, et que l'Ordre revienne — fin de la pièce, puisque toute son intrigue, au fond, consistait à en finir avec le désordre.
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