Français 1ère - Scènes de repas dans le roman

Bonjour à tous !

Je suis en train de créer une séquence sur les scènes de repas dans le roman pour des élèves de 1ère.
Dans mon groupement de textes, j'ai déjà :
> Un extrait de Gargantua,
> Un extrait de l'Assommoir,
> Un extrait de Moderato Cantabile, de Duras

Or je suis à la recherche d'un 4ème extrait de roman, qui mettrait en scène un repas de famille (de préférence avec de la tension et contemporain !)
Des idées ?

Merci d'avance

Il y a la scène magistrale de la pistolétade dans Vipère au poing.

Le retour de Duroy dans sa campagne normande et le repas à la ferme avec ses parents.

Qu'entends-tu par "contemporain"?

Il y a chez Proust différentes scènes de repas en famille à Combray, ou bien le narrateur adolescent amoureux de Gilberte invité chez les Swann (quand il racontequ'il aurait voulu être chauve), repas de Swann chez les Verdurin, du narrateur avec Charlus, etc.

Dans Pierre et Jean on en trouve.

Dans Ravage de Barjavel (mais ce n'est pas un repas familial)

Balzac, Eugénie Grandet : le repas qu'elle prépare avec sa mère et Nanon au cousin Charles en dépit de l'avarice du père Grandet. Celui-ci arrive et confisque le sucre à la grande surprise de Charles. Eugénie le remet sur la table...

Dans Pyramides de Terry Pratchett, un repas qui tourne au joyeux bazar, au désespoir du personnage qui essaye de tenir une conférence à table :


Ibid tapa sur la table pour réclamer le silence.
« Le tyran appelle à la guerre contre Tsort, dit-il. Alors, réfléchissons au rôle de la guerre dans la république idéale. Il nous faudrait…
- Excuse-moi, tu pourrais me passer le céleri ? demanda Iésope. Merci.
- … la république idéale, je disais, fondée sur les lois essentielles qui régissent…
- Et le sel. Tu l’as près de ton coude.
- … les lois essentielles, donc, qui régissent tous les hommes. Ceci dit, il est vrai, sans le moindre doute, que la guerre… Tu ne pourrais pas arrêter ça, s’il te plaît ?
- C’est le céleri, fit Iésope en croquant de bon cœur. On ne peut pas faire autrement avec le céleri. »
Xénon jeta un regard méfiant sur ce qu’il avait au bout de sa fourchette.
« Dites, c’est du calmar, ça, fit-il. Té, je n’ai pas demandé de calmar, moi. Qui c’est qui a commandé du calmar ?
- … sans le moindre doute, répéta Ibid en élevant la voix, sans le moindre doute, je vous le dis…
- Je crois que ça, c’est le couscous à l’agneau, fit Antiphone.
- C’est à toi, le calmar ?
- J’ai commandé une marida et des dolmades.
- C’est moi qui ai commandé l’agneau. Tu veux bien me le passer ?
- Je ne me souviens pas qu’on ait réclamé tout ce pain à l’ail, dit Xénon.
- Écoutez, certains d’entre nous cherchent à mettre sur pied un concept philosophique, railla Ibid. Surtout, on ne vous dérange pas, j’espère ? »
Quelqu’un lui lança un bout de pain.
Teppic regarda ce qu’il avait, lui, sur sa fourchette. Les fruits de mer étaient inconnus dans le royaume, et ce qu’il examinait avait trop de valvules et de ventouses pour le rassurer. Il souleva une feuille de vigne bouillie avec une extrême prudence et fut certain de voir quelque chose détaler derrière une olive.