- MéluEmpereur
Tout est dans le titre. Je fais cette recherche pour aider une amie qui enseigne le FLE.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- henrietteMédiateur
J'ai le vague souvenir d'une chanson de Mylène Farmer : Maman à tort.
- MéluEmpereur
A oui, c'est vrai. Merci !
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- CelebornEsprit sacré
Hahaha ! "Maman a tort" ! Excellent ! J'imagine les élèves en cours de FLE !
Là comme ça de tête, je pense au dernier couplet de "Christina" d'Anaïs. Je regarde dans ma CDthèque si je trouve d'autres trucs.
edit
"la plus belle chose au monde" de la même, évidemment !
"Paul-Emile a des fleurs" de Lynda Lemay
"Arrache-moi" de Louise Attaque
Là comme ça de tête, je pense au dernier couplet de "Christina" d'Anaïs. Je regarde dans ma CDthèque si je trouve d'autres trucs.
edit
"la plus belle chose au monde" de la même, évidemment !
"Paul-Emile a des fleurs" de Lynda Lemay
"Arrache-moi" de Louise Attaque
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- InvitéeHrÉrudit
Le très beau titre de Brassens La prière
https://www.youtube.com/watch?v=PsL5htYViWM
https://www.youtube.com/watch?v=PsL5htYViWM
- MéluEmpereur
Bah, ce sont des adultes ses élèves, ils n'ont pas froid aux yeux. Merci pour les idées.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- jeanneÉrudit
"Ta douleur" de Camille
- henrietteMédiateur
heather a écrit:Le très beau titre de Brassens La prière
https://www.youtube.com/watch?v=PsL5htYViWM
Brassens a mis en musique le poème de Francis Jammes - il a du reste repris l'air ensuite pour le poème d'Aragon Il n'y a pas d'amour heureux.
- henrietteMédiateur
Celeborn a écrit:Hahaha ! "Maman a tort" ! Excellent ! J'imagine les élèves en cours de FLE !
J'avais bien dit "vague souvenir" : je ne connais pas très bien Mylène Farmer, alors avoir en tête les paroles de ses chansons... donc je suis allée les lire :
Mais en effet, pour des adultes, pas de problème je pense.
- InvitéeHrÉrudit
Oui, je l'ai entendue hier soir à la radio (ils ont évoqué le poème de Jammes). J'ai eu une période où je n'écoutais plus Brassens et puis je le redécouvre .
- AnacycliqueÉrudit
Je pense à ce poème, souvent utilisé dans la formation des personnels hospitaliers.
Je ne sais pas s'il convient. En tout cas, il y en a, de la douleur... et de la joie.
Il s'agit d'un poème retrouvé par les soignants dans les affaires d'une vieille dame, après son décès, à l’Hôpital de Dieppe.
« La vieille dame grincheuse »
Que vois-tu, toi qui me soignes ?
Que vois-tu ?
Quand tu me regardes,
Que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle,
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ce que tu penses. C’est ce que tu vois ?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi :
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux :
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des sœurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon cœur bondit de joie
Au souvenir des vœux que j'ai fait ce jour-là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés ;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur.
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs,
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle,
Qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle,
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il a maintenant une pierre là où jadis j'eus un cœur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure
Dont le vieux cœur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer.
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde
Non la vieille femme grincheuse.
Regarde mieux, tu me verras !
Je ne sais pas s'il convient. En tout cas, il y en a, de la douleur... et de la joie.
Il s'agit d'un poème retrouvé par les soignants dans les affaires d'une vieille dame, après son décès, à l’Hôpital de Dieppe.
« La vieille dame grincheuse »
Que vois-tu, toi qui me soignes ?
Que vois-tu ?
Quand tu me regardes,
Que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle,
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ce que tu penses. C’est ce que tu vois ?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi :
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux :
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des sœurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon cœur bondit de joie
Au souvenir des vœux que j'ai fait ce jour-là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés ;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur.
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs,
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle,
Qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle,
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il a maintenant une pierre là où jadis j'eus un cœur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure
Dont le vieux cœur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer.
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde
Non la vieille femme grincheuse.
Regarde mieux, tu me verras !
- AnacycliqueÉrudit
Mélu a écrit:Tout est dans le titre. Je fais cette recherche pour aider une amie qui enseigne le FLE.
Dis... elle a des sujets fendards, ta copine !
NB : j'accueille demain un élève turc qui va aller suivre des cours de FLE à mi-temps.
Il ne parle PAS un mot de français. Elle a des conseils ?
Pour couronner le tout, j'attaque les Lumières et Voltaire en OI. A part laisser un dico de français sur le coin de son bureau, je sais pas quoi faire... Help !
NB 2 : oui, je parasite honteusement ce topic
- MéluEmpereur
Ben en fait, elle fait son master, et elle enseigne pendant ses stages. Je ne crois pas qu'elle en soit déjà au stade de pouvoir donner des conseils. Mais merci.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- AnacycliqueÉrudit
J'aurais essayé ...
- mel93Grand sage
Les roses blanches
C'était un gamin, un gosse de Paris,
Pour famille il n'avait qu' sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux rougis,
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
Et le cher bambin tous les dimanche
Lui apportait de belles roses blanches,
Au lieu d'acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement,
Il disait en les lui donnant :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aime tant
Va quand je serai grand, j'achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman"
Au printemps dernier, le destin brutal,
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l'hôpital,
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d'avril parmi les promeneurs
N'ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tout tremblant le pauvre mioche,
Furtivement vola des fleurs
La marchande l'ayant surpris,
En baissant la tête, il lui dit :
"C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman
J'ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend
J'ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman"
La marchande émue, doucement lui dit,
"Emporte-les je te les donne"
Elle l'embrassa et l'enfant partit,
Tout rayonnant qu'on le pardonne
Puis à l'hôpital il vint en courant,
Pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière,
Tout bas lui dit "Tu n'as plus de maman"
Et le gamin s'agenouillant dit,
Devant le petit lit blanc :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t'en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras"
C'était un gamin, un gosse de Paris,
Pour famille il n'avait qu' sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux rougis,
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
Et le cher bambin tous les dimanche
Lui apportait de belles roses blanches,
Au lieu d'acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement,
Il disait en les lui donnant :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aime tant
Va quand je serai grand, j'achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman"
Au printemps dernier, le destin brutal,
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l'hôpital,
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d'avril parmi les promeneurs
N'ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tout tremblant le pauvre mioche,
Furtivement vola des fleurs
La marchande l'ayant surpris,
En baissant la tête, il lui dit :
"C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman
J'ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend
J'ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman"
La marchande émue, doucement lui dit,
"Emporte-les je te les donne"
Elle l'embrassa et l'enfant partit,
Tout rayonnant qu'on le pardonne
Puis à l'hôpital il vint en courant,
Pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière,
Tout bas lui dit "Tu n'as plus de maman"
Et le gamin s'agenouillant dit,
Devant le petit lit blanc :
"C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t'en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras"
- CelebornEsprit sacré
Oh oui ! Un bon coup de Berthe Sylva pour les achever !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- KakHabitué du forum
et le classique "j'ai la rate qui se dilate...."
- henrietteMédiateur
A ce compte-là dans la même série pourquoi pas Ray Ventura : "Ca vaut mieux que d'attraper la scarlatine "
- retraitéeDoyen
Nellen a écrit:Mélu a écrit:Tout est dans le titre. Je fais cette recherche pour aider une amie qui enseigne le FLE.
Dis... elle a des sujets fendards, ta copine !
NB : j'accueille demain un élève turc qui va aller suivre des cours de FLE à mi-temps.
Il ne parle PAS un mot de français. Elle a des conseils ?
Pour couronner le tout, j'attaque les Lumières et Voltaire en OI. A part laisser un dico de français sur le coin de son bureau, je sais pas quoi faire... Help !
NB 2 : oui, je parasite honteusement ce topic
http://pagesperso-orange.fr/fle-sitographie/menu.html
- loloteNiveau 5
https://www.youtube.com/watch?v=ikLsOqGqn8E
...dans un autre style!
...dans un autre style!
- AnacycliqueÉrudit
retraitée a écrit:Nellen a écrit:
NB : j'accueille demain un élève turc qui va aller suivre des cours de FLE à mi-temps.
Il ne parle PAS un mot de français. Elle a des conseils ?
Pour couronner le tout, j'attaque les Lumières et Voltaire en OI. A part laisser un dico de français sur le coin de son bureau, je sais pas quoi faire... Help !
NB 2 : oui, je parasite honteusement ce topic
http://pagesperso-orange.fr/fle-sitographie/menu.html
retraitée. Je garde cela sous le coude, car étant donné sa virginité en terme de langue française, on me l'a retiré pour le mettre uniquement en FLE, mais je gage que j'en accueillerai d'autres.
- EoleNiveau 9
Le poème "invictus" (oui, celui qui donne son titre au film d'Eastwood). Il ne parle pas vraiment de la douleur mais plus de la force de la surmonter (le poète l'écrit suite à une amputation de la jambe) :
Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Henley (1849 – 1903)
Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Henley (1849 – 1903)
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