Page 2 sur 2 • 1, 2
- HéliandreExpert
Euh... merci, mais... je crois que c'est clair dans la mesure où il n'y a pas grand chose... désolée, j'en avais un souvenir merveilleux, mais sans mais notes d'hypokhâgne (ça remonte...) je m'aperçois que que c'est très flou. Je trouve que le visuel a aussi beaucoup d'importance et crée la magie.
Bon courage Violet.
Ah, et oui, il me semble qu'on revenait sur le X (même si "poème en x" n'est qu'une désignation pratique) comme symbole de l'inconnu.
Bon courage Violet.
Ah, et oui, il me semble qu'on revenait sur le X (même si "poème en x" n'est qu'une désignation pratique) comme symbole de l'inconnu.
- ZarkoHabitué du forum
En tout cas, j'adore vous lire ! Franchement, je n'aurais pas pu poursuivre des études littéraires au-delà de mes possibilités intellectuelles...J'adore Mallarmé (surtout mis en musique, c'est peut-être une piste !), mais pour l'instant, j'étudie toujours chaque mot du "Dormeur du Val"...
Au fait, quand et comment peut-on dire qu'il se produit une révolution culturelle ?
Pour Mallarmé, c'est encore une piste !
Au fait, quand et comment peut-on dire qu'il se produit une révolution culturelle ?
Pour Mallarmé, c'est encore une piste !
_________________
Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
- AbraxasDoyen
Violet, le sonnet en -x- est un jeu — sérieux comme tous les jeux.
Il n'illustre que Mallarmé — pas franchemlent le Parnasse.
Je préfère "Le vierge, le vivace…" — où l'angoisse de la page blanche est véritablement figurée (il y a un jeu phonétique extrêmement clair, que je vous mets à défi de trouver…).
Il n'illustre que Mallarmé — pas franchemlent le Parnasse.
Je préfère "Le vierge, le vivace…" — où l'angoisse de la page blanche est véritablement figurée (il y a un jeu phonétique extrêmement clair, que je vous mets à défi de trouver…).
- Invité31Sage
Vous voulez parler de l'assimilation de vierge à verge ? Avec ensuite "dur", déchirer, ect... Ou bien de la paronomase dans "aboli bibelot...3 avec ensuite la réflexion dans miroir ? Bon, je dois filer.
Un jeu, peut-être, mais dans certaines limites. Il suffit de lire la correspondance de Mallarmé pour voir ce qu'il en était pour lui... Il a bien failli y laisser sa santé mentale.
Un jeu, peut-être, mais dans certaines limites. Il suffit de lire la correspondance de Mallarmé pour voir ce qu'il en était pour lui... Il a bien failli y laisser sa santé mentale.
- Invité31Sage
Commentaire de Bertrand Marchal dans sa notice de la Pléiade, après avoir cité le passage de la correspondance déjà évoqué sur ce fil: c'est le poème du drame de la création, de la fin de toute transcendance "il n'y a plus de transcendance possible, comme l'indique l'élévation fictive du premier vers". "Le poème n'est plus une voie d'accès à l'absolu, mais le lieu d'un vide ou d'une absence, un "sonnet nul et se réfléchissant de toutes les façons".
Pour le ptyx: Mallarmé a écrit à Lefébure quelques semaines avant l'envoi du sonnet: "(...)comme il se pourrait (...) que je fisse un sonnet, et que je n'ai que trois rimes en ix, concertez-vous pour m'envoyer le sens réel du mot ptyx, ou m'assurer qu'il n'existe dans aucune langue, ce que je préférerais de beaucoup afin de me donner le charme de le créer par la magie de la rime" (Lettre du 3 mai 1868)
Marchal encore: "Boutade ou non, trop de commentateurs se sont échinés à trouver un référent au mot, alors que ce mot qui n'existe pas, ce mot créé par la magie de la rime (...) est la figure même de ce sonnet nul, allégorique de lui-même, ainsi mis en abyme dans un mot qui est son propre référent. Ce sonnet nul est bien un "bibelot d'inanité sonore" qui s'abolit lui-même, il est "ce seul objet dont le Néant s'honore". Sonnet doublement nul, parce qu'il est absent et parce qu'il est vide, voué au Néant.
Absence du poème, absence du poète (le Maître), qui, comme dans Igitur, a quitté la chambre: cette logiue négative fait de la poésie une descente aux Enfers, une mort spirituelle, et l'instrument de ce nouvel orphisme, le ptyx, le poème même, n'est plus le lieu du Rêve, mais le lieu du Néant"
La suite ce soir si j'ai le temps.
Pour le ptyx: Mallarmé a écrit à Lefébure quelques semaines avant l'envoi du sonnet: "(...)comme il se pourrait (...) que je fisse un sonnet, et que je n'ai que trois rimes en ix, concertez-vous pour m'envoyer le sens réel du mot ptyx, ou m'assurer qu'il n'existe dans aucune langue, ce que je préférerais de beaucoup afin de me donner le charme de le créer par la magie de la rime" (Lettre du 3 mai 1868)
Marchal encore: "Boutade ou non, trop de commentateurs se sont échinés à trouver un référent au mot, alors que ce mot qui n'existe pas, ce mot créé par la magie de la rime (...) est la figure même de ce sonnet nul, allégorique de lui-même, ainsi mis en abyme dans un mot qui est son propre référent. Ce sonnet nul est bien un "bibelot d'inanité sonore" qui s'abolit lui-même, il est "ce seul objet dont le Néant s'honore". Sonnet doublement nul, parce qu'il est absent et parce qu'il est vide, voué au Néant.
Absence du poème, absence du poète (le Maître), qui, comme dans Igitur, a quitté la chambre: cette logiue négative fait de la poésie une descente aux Enfers, une mort spirituelle, et l'instrument de ce nouvel orphisme, le ptyx, le poème même, n'est plus le lieu du Rêve, mais le lieu du Néant"
La suite ce soir si j'ai le temps.
- VioletEmpereur
Merci à tous.
A vous lire, je me rends compte que c'est un poème très obscur...
Pour le vierge, le vivace, la clé, je suppose, c'est le cygne mis pour le signe ?
A vous lire, je me rends compte que c'est un poème très obscur...
Pour le vierge, le vivace, la clé, je suppose, c'est le cygne mis pour le signe ?
- Invité31Sage
Abraxas, vous voulez parler du "coup de livre" ou plutôt des livres sur la tête ?
Bon je file en cours.... Bonne journée
Bon je file en cours.... Bonne journée
- AbraxasDoyen
Regardez les allitérations : l / v / r
assonancées en i
au total, "livre" — alors que le mot n'est jamais prononcé, alors qu'il alimente les rimes
D'où, bien sûr, le Signe sous le (chant du) cygne.
assonancées en i
au total, "livre" — alors que le mot n'est jamais prononcé, alors qu'il alimente les rimes
D'où, bien sûr, le Signe sous le (chant du) cygne.
- Invité31Sage
Jamais prononcé, mais presque, avec "coup d'aile ivre".
Les assonances en o et i donnent aussi l'image du miroir...
Passionnant Mallarmé.
Les assonances en o et i donnent aussi l'image du miroir...
Passionnant Mallarmé.
- doctor whoDoyen
Et "délivre".
D'ailleurs, comment interpréter la rime équivoquée à distance aux vers 2 et 6, dans des positions équivalentes dans leur quatrain respectif ?
D'ailleurs, comment interpréter la rime équivoquée à distance aux vers 2 et 6, dans des positions équivalentes dans leur quatrain respectif ?
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- AbraxasDoyen
Si le Cygne (le poème est précédé d'une courte citation de Gautier, à propos d'un cygne pris dans la bassin des Tuileries) est le Poète enchaîné à l'horreur du sol, le poète voudrait rejoindre Orphée et les Bacchantes dans ce coup d'aile ivre — sauf que le plumage est "pris" ans l'étendue morne de la page blanche. D'où le "sans espoir" — et "délivre" doit s'entendre comme "se débat".
Entre autres…
La métaphore de l'oiseau-poète chez les Parnassiens et assimilés est courante. Voir Richepin, les Oiseaux de passage (que Brassens mit jadis en musique).
Entre autres…
La métaphore de l'oiseau-poète chez les Parnassiens et assimilés est courante. Voir Richepin, les Oiseaux de passage (que Brassens mit jadis en musique).
- Invité31Sage
Et c'est aussi une référence à Baudelaire bien sûr.
On le retrouve d'ailleurs dans la Jeune Parque avec, comme à chaque fois, cette impuissance à s'envoler. Chez la Jeune Parque il me semble que c'est le "sentiment du sol".
On le retrouve d'ailleurs dans la Jeune Parque avec, comme à chaque fois, cette impuissance à s'envoler. Chez la Jeune Parque il me semble que c'est le "sentiment du sol".
- Invité31Sage
J'ai lu Marchal hier sur le sujet, et le cygne est pour lui le symbole de l'impuissance du poète -d'autant que cela fait référence à Hérodiade.
- AbraxasDoyen
Et le chant du cygne ?
- Invité31Sage
Chant du cygne bien sûr, mais impuissant au sens où il ne s'ouvre que sur le Néant (pour Mallarmé)... Impuissance à parvenir à la perfection rêvée.
Chant du cygne pour le poète qui cherchait une transcendance là où il n'y a plus rien: après la mort de Dieu, celle de l'Idéal...
Chant du cygne pour le poète qui cherchait une transcendance là où il n'y a plus rien: après la mort de Dieu, celle de l'Idéal...
- AbraxasDoyen
Vous savez que Mallarmé, en faisant l'amour, était obsédé par la crainte de donner la vie, et éjaculait le plus souvent dans les cheveux de la dame ?
- PseudoDemi-dieu
L'éjac faciale de Mallarmé, c'est quand même mieux que dans les pornos :lol:
Je vais faire un tabac la prochaine fois que le sujet sera abordé en société !
Je vais faire un tabac la prochaine fois que le sujet sera abordé en société !
- AbraxasDoyen
Pseudo a écrit:L'éjac faciale de Mallarmé, c'est quand même mieux que dans les pornos :lol:
Je vais faire un tabac la prochaine fois que le sujet sera abordé en société !
Ah ? Vous avez couché avec Mallarmé ?
Pourtant, un tel patronyme, ce n'est guère encourageant pour la dame… :lol!:
- PseudoDemi-dieu
Abraxas a écrit:Pseudo a écrit:L'éjac faciale de Mallarmé, c'est quand même mieux que dans les pornos :lol:
Je vais faire un tabac la prochaine fois que le sujet sera abordé en société !
Ah ? Vous avez couché avec Mallarmé ?
Pourtant, un tel patronyme, ce n'est guère encourageant pour la dame… :lol!:
Non, je n'ai pas couché avec Mallarmé, il y a une impossibilité temporelle, entre autre. Mais je prends votre anecdote pour argent comptant.
- HéliandreExpert
Ce serait plutôt une éjac capillaire, me semble-t-il. Intéressant.
- AbraxasDoyen
Héliandre a écrit:Ce serait plutôt une éjac capillaire, me semble-t-il. Intéressant.
Ça arrive, quand on est sous pression… :lol!: :lol!: :lol!:
- PseudoDemi-dieu
Le type, il fait un sonnet en x, déjà, alors faut pas lui demander de viser correctement.
- AbraxasDoyen
Pseudo a écrit:Le type, il fait un sonnet en x, déjà, alors faut pas lui demander de viser correctement.
Ben, comme ça, on finit par savoir ce qu'est le ptyx : ça s'avale…
Bon, bon, je sors…
Mais aussi, mettez Pseudo et moi sur un fil, sûr que ça dérive vite…
- PseudoDemi-dieu
Ca dé-vit oui...
- Invité31Sage
Abraxas a écrit:Vous savez que Mallarmé, en faisant l'amour, était obsédé par la crainte de donner la vie, et éjaculait le plus souvent dans les cheveux de la dame ?
Où avez-vous appris ça? Dans sa correspondance ?
J'ai déjà cru comprendre qu'il avait été passablement traumatisé par le fait de devenir père -en tout cas d'avoir éprouvé à cette occasion les pires difficultés pour écrire en silence.
En tout cas, la stérilité et l'impuissance créatrices reviennent souvent dans sa correspondance: Hérodiade l'a "stérilisé", etc.
- Invité31Sage
Abraxas a écrit:Pseudo a écrit:L'éjac faciale de Mallarmé, c'est quand même mieux que dans les pornos :lol:
Je vais faire un tabac la prochaine fois que le sujet sera abordé en société !
Ah ? Vous avez couché avec Mallarmé ?
Pourtant, un tel patronyme, ce n'est guère encourageant pour la dame… :lol!:
:lol!:
Page 2 sur 2 • 1, 2
- [3ème] Poésie lyrique (sonnet)
- T'es pas grand'chose / TPE : comment les faire bosser vraiment ?
- difficile de faire grand-chose en 2nde depuis la réforme
- Pour le président de la FCPE, la plupart des syndicats enseignants "ne représentent pas grand chose"
- Jean-Michel Zakhartchouk : "Arrêtons de nous considérer comme des quasi forçats qui travaillent pour pas grand-chose".
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum