- totoroMonarque
Je cherche des poèmes sur le spleen du poète pour constituer un corpus. A part les "Spleen" de Baudelaire, j'en ai un de Laforgue. Quelqu'un a des idées? Le titre n'est pas imposé...
J'allais oublier: il faut pouvoir faire une LA décente avec des premières un peu fainéants.
Merci pour votre aide
J'allais oublier: il faut pouvoir faire une LA décente avec des premières un peu fainéants.
Merci pour votre aide
- RuthvenGuide spirituel
Nerval, El Desdichado dans Les Chimères
Nerval, Le point noir, dans Odelettes
Si tu veux ouvrir vers l'étranger, Keats, Ode à un rossignol
Du côté du XVème, Charles d'Orléans, "En la forest d'ennuyeuse Tristesse ..." ou "Ou puis parfont de ma merencolie.."
[J'ai sous les yeux l'anthologie Mélancolies de Y. Hersant chez Bouquins.]
Nerval, Le point noir, dans Odelettes
Si tu veux ouvrir vers l'étranger, Keats, Ode à un rossignol
Du côté du XVème, Charles d'Orléans, "En la forest d'ennuyeuse Tristesse ..." ou "Ou puis parfont de ma merencolie.."
[J'ai sous les yeux l'anthologie Mélancolies de Y. Hersant chez Bouquins.]
- JohnMédiateur
Faut trouver des traductions de Anne Finch
What are thou Spleen, which ev'ry thing doest ape?
Thou Proteus, to abus'd Mankind,
Who never yett, thy real cause cou'd find,
Or fix thee, to remain in one continu'd shape,
Still varying thy perplexing form,
Now a dead Sea thou'lt represent,
A calm, of stupid discontent;
Then dashing on the Rocks, wilt rage into a Storm.
Trembling, sometimes, thou doest appear
Dissolv'd into a Panick fear;
On sleep intruding, doest thy shaddows spread,
Thy gloomy terrours, round the silent bed,
And croud with boading dreams, the melancholy head.
Or, when the midnight hour is told,
And drooping Lidds, thou still doest waking hold,
Thy fond delusions cheat the Eyes,
Before them antick Spectors dance,
Unusual fires, their pointed heads advance,
And airy Phantomes rise.
Such, was the monstrous Vision ...
Sinon tu as Trakl aussi, au 20eme.
What are thou Spleen, which ev'ry thing doest ape?
Thou Proteus, to abus'd Mankind,
Who never yett, thy real cause cou'd find,
Or fix thee, to remain in one continu'd shape,
Still varying thy perplexing form,
Now a dead Sea thou'lt represent,
A calm, of stupid discontent;
Then dashing on the Rocks, wilt rage into a Storm.
Trembling, sometimes, thou doest appear
Dissolv'd into a Panick fear;
On sleep intruding, doest thy shaddows spread,
Thy gloomy terrours, round the silent bed,
And croud with boading dreams, the melancholy head.
Or, when the midnight hour is told,
And drooping Lidds, thou still doest waking hold,
Thy fond delusions cheat the Eyes,
Before them antick Spectors dance,
Unusual fires, their pointed heads advance,
And airy Phantomes rise.
Such, was the monstrous Vision ...
Sinon tu as Trakl aussi, au 20eme.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- retraitéeDoyen
Poème XX
Pablo Neruda
Vingt poèmes d'amour, une chanson désespérée
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée
et les astres d'azur tremblent dans le lointain."
Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.
Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.
Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.
Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.
Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.
Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.
Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.
Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.
je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.
A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.
je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.
C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Même si cette douleur est la dernière par elle
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.
extrait des Vingt poèmes d amour
(traduit par André Bonhomme et Jean Marcenac)
Pablo Neruda
Vingt poèmes d'amour, une chanson désespérée
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée
et les astres d'azur tremblent dans le lointain."
Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.
Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.
Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.
Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes.
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.
Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.
Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.
Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.
Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.
je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.
A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.
je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.
C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
Même si cette douleur est la dernière par elle
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.
extrait des Vingt poèmes d amour
(traduit par André Bonhomme et Jean Marcenac)
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