- totoroMonarque
Je peine à faire la LA de ce poème pour mes premières (ça m'apprendra à ne pas anticiper davantage...)
J'ai une proposition de plan dans une séquence Weblettres, mais elle ne me convient pas tout à fait et je ne veux pas m'engager dans un truc que je ne maitriserais pas vraiment. J'ai en l'occurence du mal à justifier les registres lyrique et polémique qui ont été repérés par la personne qui à préparé la séquence.
Merci d'avance pour votre aide.
Tout n'est plein ici bas que de vaine apparence,
Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort,
L'on monte et l'on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l'état de consistance.
Que veiller et dormir ont peu de différence,
Grand maître en l'art d'aimer, tu te trompes bien fort
En nommant le sommeil l'image de la mort,
La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.
Comme on rêve en son lit, rêver en la maison,
Espérer sans succès, et craindre sans raison,
Passer et repasser d'une à une autre envie,
Travailler avec peine et travailler sans fruit,
Le dirai-je, mortels, qu'est-ce que cette vie ?
C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit.
Jacques Vallée DES BARREAUX (1599-1673)
J'ai une proposition de plan dans une séquence Weblettres, mais elle ne me convient pas tout à fait et je ne veux pas m'engager dans un truc que je ne maitriserais pas vraiment. J'ai en l'occurence du mal à justifier les registres lyrique et polémique qui ont été repérés par la personne qui à préparé la séquence.
Merci d'avance pour votre aide.
Tout n'est plein ici bas que de vaine apparence,
Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort,
L'on monte et l'on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l'état de consistance.
Que veiller et dormir ont peu de différence,
Grand maître en l'art d'aimer, tu te trompes bien fort
En nommant le sommeil l'image de la mort,
La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.
Comme on rêve en son lit, rêver en la maison,
Espérer sans succès, et craindre sans raison,
Passer et repasser d'une à une autre envie,
Travailler avec peine et travailler sans fruit,
Le dirai-je, mortels, qu'est-ce que cette vie ?
C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit.
Jacques Vallée DES BARREAUX (1599-1673)
- papillonbleuEsprit éclairé
C'est un poème didactique - sachant que le didactique n'est pas un registre.
- totoroMonarque
La structure argumentative du poème ne m'a pas échappé.
Pas le lyrique ni de polémique alors?
Pas le lyrique ni de polémique alors?
- henrietteMédiateur
+ 1 : visée didactique.
Je suppose que la personne entend "polémique" dans le sens où le poète va à rebours des idées reçues, en prend résolument le contre-pied ; mais cela me semble bien léger pour justifier ce registre en effet.
Il ne me semble pas vraiment lyrique non plus.
Tu l'as choisi pour l'esthétique baroque je présume ?
Je pense que je ferais quelque chose sur l'esthétique baroque du sonnet (apparence, songe, faux-semblant/faux semblables, antithèse assimilée, effet de chute...) qui est à même d'exprimer l'ambigüité de la condition humaine (faux espoirs, fausses idées, pas de maîtrise de notre vie...) grâce au poète qui voit au-delà des apparences et des clichés et dessille les hommes qu'il tente d'instruire (voir l'aspect rhétorique et didactique du sonnet).
Je suppose que la personne entend "polémique" dans le sens où le poète va à rebours des idées reçues, en prend résolument le contre-pied ; mais cela me semble bien léger pour justifier ce registre en effet.
Il ne me semble pas vraiment lyrique non plus.
Tu l'as choisi pour l'esthétique baroque je présume ?
Je pense que je ferais quelque chose sur l'esthétique baroque du sonnet (apparence, songe, faux-semblant/faux semblables, antithèse assimilée, effet de chute...) qui est à même d'exprimer l'ambigüité de la condition humaine (faux espoirs, fausses idées, pas de maîtrise de notre vie...) grâce au poète qui voit au-delà des apparences et des clichés et dessille les hommes qu'il tente d'instruire (voir l'aspect rhétorique et didactique du sonnet).
- totoroMonarque
Merci, je m'y remets.
- ysabelDevin
henriette a écrit:+ 1 : visée didactique.
Je suppose que la personne entend "polémique" dans le sens où le poète va à rebours des idées reçues, en prend résolument le contre-pied ; mais cela me semble bien léger pour justifier ce registre en effet.
Il ne me semble pas vraiment lyrique non plus.
Tu l'as choisi pour l'esthétique baroque je présume ?
Je pense que je ferais quelque chose sur l'esthétique baroque du sonnet (apparence, songe, faux-semblant/faux semblables, antithèse assimilée, effet de chute...) qui est à même d'exprimer l'ambigüité de la condition humaine (faux espoirs, fausses idées, pas de maîtrise de notre vie...) grâce au poète qui voit au-delà des apparences et des clichés et dessille les hommes qu'il tente d'instruire (voir l'aspect rhétorique et didactique du sonnet).
+1
Pour le lyrisme, le collègue avait dû boire
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- liliepingouinÉrudit
moi je ne m'embarquerais pas dans les registres sur ce poème (et surtout pas dans le lyrique ou le polémique)
Voici l es idées qui me sont venues. Je me focaliserais sur le baroques.
poète qui déconstruit tous les éléments de stabilité pour donner l’image d’un homme impuissant devant son destin
1) Vanité de la vie humaine : homme qui n’est en rien maître de sa vie
- monde d’illusion : sorte de tourbillon dans lequel est pris l’homme. Assimilation de la vie et du songe. Fin des strophes sur ce thème. Strict parallèle entre le sommeil et la veille.
- homme qui n’est pas maître de son destin : homme soumis au sort.
Rythmes binaires : tout semble revenir au même. Vanité des efforts de l’homme « avec pareil effort ». Pas de mérite, condition qui n’est jamais stable. Homme qui ne décide de rien.
è homme qui est perdu dans un mnde « sans consistance, » qui n’est maître de rien
- memento mori : hommes « mortels », vie qui ne dure guère, homme n’est « ici-bas » qu’un instant
2) Absence de toute possibilité de repère : homme s’illusionne lui-même
- homme qui ne sait pas ce qu’il veut « passer et repasser d’une à une autre envie ». Ne peut pas fixer ses désirs dans ce monde mouvement, ce tourbillon.
- tout ce que pense l’homme est infondé : espérances et craintes quand il n’y a pas lieu. à homme victime de ses propres illusions.
- Déconstruction du savoir antique : négation de la sagesse, attribuée par un « on », vague, flou à l’image du monde. Ce qu’on appelle sagesse n’est que le fruit du hasard.
Désacralisation de la figure d’Ovide : Périphrase « grand maître en l’art d’aimer » : un hémistiche complet, appellation ronflante, autorité absolue, qui se voit déconstruite, par une apostrophe directe et un superlatif ; tu te trompes. à perte des repères, tout n’était que mensonge.
è poète qui déconstruit tous les éléments de stabilité pour faire apparaître l’image d’un homme dont la condition est douloureuse, sans repère, victime du sort, victime de ses propres illusions.
Voici l es idées qui me sont venues. Je me focaliserais sur le baroques.
poète qui déconstruit tous les éléments de stabilité pour donner l’image d’un homme impuissant devant son destin
1) Vanité de la vie humaine : homme qui n’est en rien maître de sa vie
- monde d’illusion : sorte de tourbillon dans lequel est pris l’homme. Assimilation de la vie et du songe. Fin des strophes sur ce thème. Strict parallèle entre le sommeil et la veille.
- homme qui n’est pas maître de son destin : homme soumis au sort.
Rythmes binaires : tout semble revenir au même. Vanité des efforts de l’homme « avec pareil effort ». Pas de mérite, condition qui n’est jamais stable. Homme qui ne décide de rien.
è homme qui est perdu dans un mnde « sans consistance, » qui n’est maître de rien
- memento mori : hommes « mortels », vie qui ne dure guère, homme n’est « ici-bas » qu’un instant
2) Absence de toute possibilité de repère : homme s’illusionne lui-même
- homme qui ne sait pas ce qu’il veut « passer et repasser d’une à une autre envie ». Ne peut pas fixer ses désirs dans ce monde mouvement, ce tourbillon.
- tout ce que pense l’homme est infondé : espérances et craintes quand il n’y a pas lieu. à homme victime de ses propres illusions.
- Déconstruction du savoir antique : négation de la sagesse, attribuée par un « on », vague, flou à l’image du monde. Ce qu’on appelle sagesse n’est que le fruit du hasard.
Désacralisation de la figure d’Ovide : Périphrase « grand maître en l’art d’aimer » : un hémistiche complet, appellation ronflante, autorité absolue, qui se voit déconstruite, par une apostrophe directe et un superlatif ; tu te trompes. à perte des repères, tout n’était que mensonge.
è poète qui déconstruit tous les éléments de stabilité pour faire apparaître l’image d’un homme dont la condition est douloureuse, sans repère, victime du sort, victime de ses propres illusions.
- totoroMonarque
Merci!!! je m'en vais retravailler mon plan avec toutes ces nouvelles infos
PS: j'ai encore quelques jours pour peaufiner, n'hésitez pas à continuer à me donner vos pistes...
PS: j'ai encore quelques jours pour peaufiner, n'hésitez pas à continuer à me donner vos pistes...
- totoroMonarque
Je pense avoir réussi à faire une analyse qui tient la route grâce à votre aide. Je la relirai demain pour être sûre.
Merci beaucoup
Merci beaucoup
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