Lycée Guillaume Apollinaire de Thiais (94) : un élève blessé à coups de cutter dans l'établissement, par six personnes extérieures au lycée.

Val-de-Marne : un élève blessé à coups de cutter dans un lycée

Un élève du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne) a été blessé à coups de cutter lundi par six personnes qui se sont introduites à l'intérieur de l'établissement, a-t-on appris lundi de source policière.

Ça va peut-être faire bouger un peu là-haut.

Comme le dit mon copain: "il ne se passe pas une semaine sans événement grave de ce genre".
Et là, je rétorque: "et encore, on ne nous dit pas tout dans les médias.".

Quand vont-ils enfin réagir au gouvernement ??!!

On va bien finir par avoir une petite fusillade à l'américaine ....

Espérons qu'ils vont se réveiller avant!

Chocolat a écrit:
Espérons qu'ils vont se réveiller avant!

Je n'y crois pas un seul instant... Ils ont plutôt tendance à minimiser.

Et que faire ? Il ne faut même pas compter sur un encadrement plus important...

Daphné a écrit:Ça va peut-être faire bouger un peu là-haut.

Tu parles ! Le ministre annoncé ce matin sur France 2 qu'il allait installer un Grenelle de la Sécurité en avril, en faisant appel à l'Observatoire de la délinquance (Alain Bauer — les francs-macs parlent aux francs-macs) et à l'Observatoire de la violence (Eric Debarbieux — et alors là, je peux vous le dire, c'est un sommet : voir http://www.vousnousils.fr/informations_education/interview/eric_debarbieux_violence_l_ecole_9440.htm
J'en ai marre, parfois, quand je vois à quel point le ministère est infiltré de pédagos…

Pour un autre avis sur la question :
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2010/02/13/violence-mode-d-emploi.html

Sympa le premier lien. J'avais déjà pas le moral...

sand a écrit:Sympa le premier lien. J'avais déjà pas le moral...

Désolé… Mais il faut savoir qui sont les gens qui nous gouvernent, et qui sont ceux qui ont leur oreille.
Et en plus, ils ont l'habitude de crier au loup en accusant les antipédagogues républicains — "instructionnistes", disent-ils, comme si c'était une injure — d'avoir trop de poids au ministère. Il y a des jours…

Izzy a écrit:

Je n'y crois pas un seul instant... Ils ont plutôt tendance à minimiser.

Et que faire ? Il ne faut même pas compter sur un encadrement plus important...

Au point où on en est, ça n'est plus une question d'encadrement; c'est un changement de mentalités important qui est nécessaire.
A tous les niveaux et tous domaines confondus.
Et dans la foulée, que l'école reprenne sa juste place, avec des moyens à la hauteur de la tâche.


Bref... je ne dis rien de nouveau, on continue à marcher sur la tête et on va de plus en plus loin... nulle part!

Dépêches de l'Education du Mardi 16 février 2010

Lycée de Thiais bloqué, les professeurs refusent de reprendre les cours

Les cours n'ont pas repris mardi matin au lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne) où les élèves interdisent l'entrée de l'établissement et où les professeurs refusent de reprendre le travail au lendemain de l'agression d'un lycéen, a constaté un journaliste de l'AFP.
Massés à l'entrée de l'établissement, une centaine d'élèves ont formé une chaîne devant les grilles du lycée pour empêcher le passage, certains d'entre eux ayant installé des barrières.
"Il est pas question qu'on reprenne les cours. C'est pas normal ce qui s'est passé. A chaque fois qu'il se passe quelque chose, (les responsables du lycée) minimisent mais là il y a pas moyen qu'on reprenne", dit au milieu du brouhaha Omayma, élève en seconde.
Lundi vers midi, un élève de 17 ans a été attaqué au cutter et frappé à coups de battes de base-ball par six personnes pendant un cours d'éducation physique dans un gymnase jouxtant le lycée.
Les professeurs refusent de reprendre les cours et vont se réunir prochainement pour acter formellement leur décision, ont annoncé plusieurs d'entre eux à l'AFP.

Bien d'accord Chocolat !

Ce changement de mentalités arrivera mais il va prendre beaucoup de temps . Ce tournant viendra de chacun d'entre nous lorsqu'on aura atteint le seuil minimal de personnes ayant pris conscience des dégâts. Oui je suis optimiste, j'y crois ! C'est pt pour ca que je veux être et je suis très exigeante avec les élèves... il faut qu'on le reste.

Il n'est pas faux de dire, avec Abraxas, que le Ministre (ou même le Président de la République, d'ailleurs) est très influencé par les idées des pédagogistes. Et il n'est pas faux non plus de suggérer que ce sont eux qui sont au pouvoir.
Mais je ne vois vraiment pas émerger les conditions pour que la tendance s'inverse. Les "antipédagogistes républicains" (pour faire plaisir à Abraxas) sont très minoritaires en haut lieu. Pour une bonne raison : être pédagogiste permet tout simplement d'obtenir des postes (importants) ! Pourquoi croyez-vous que les IPR réputés les plus "fermes" sur les questions d'autorité, de rigueur, d'excellence scientifique (etc.) virent pédago dès qu'ils montent en grade ?! (je vous accorde cependant qu'il y a peu d'IPR antipédago ab ovo, la sélection est faite d'emblée sur certains critères !...)
Montrez-moi des universitaires ouvertement et officiellement antipédagogistes ?! Il n'y en a pas ou presque pas (mis à part deux ou trois originaux, bien sûr). Ils savent où est leur intérêt... c'est justement pour cela qu'ils ne sont plus professeur du secondaire ! Ils ont su naviguer en eau trouble et faire des choix qui, s'ils sont moralement difficiles à assumer (du moins pour ceux d'entre eux qui ont encore une morale !), leur permettent d'occuper la position sociale prééminente que leurs collègues du primaire et du secondaire ont perdue.

L'intérêt des élèves, ça c'est une toute autre affaire...

Et j'ajoute qu'il y a ce que l'on dit, ce que l'on fait en cours, et où l'on place ses propres enfants. Oui, c'est du machiavélisme "pur porc"... ( ) Mais dans quel monde pensez-vous vivre, mes chers collègues ?

Je me tais, et je vous laisse me tomber dessus (j'ai les reins solides...)

Comme vous dites, mon "Cher"…
Je contresigne volontiers toute la tirade ci-dessus — quoique je m'en désole…

Même si je suis d'accord, en majeure partie, avec les dires de CherCollègue, je crois qu'il serait réducteur de résumer la situation désastrueuse dans laquelle nous nous trouvons à une querelle pédago versus antipédago; ce serait tellement facile, s'il n'y avait que cela...

L'école a été démolie, et les démolisseurs restent nombreux. Abraxas parle de laxisme. Mais quel CDE a vraiment les moyens de faire appliquer la loi ou simplement le réglement intérieur ?

Il y a du laxisme, certes, mais pour de multiples raisons:

- des gens qui ne savent pas comment faire
- des gens qui sont découragés car en décalage avec les réalités du métier
- des gens qui sont découragés car ils ne se sentent pas soutenus par ceux qui les ont embauchés
- des gens qui se sont trompés en choisissant la voie pro de l'enseignement

etc.


Mais il n'y a pas que du laxisme.
Il y a surtout beaucoup de démesure, et très peu de juste milieu, à mon avis. C'est du moins ce que je vois.
Et le pire c'est à l'école élémentaire (je le constate en tant que parent) et au collège (je le constate en tant que prof qui revient en collège après dix ans de fac et de lycée).
Et entre les deux, je dirais que le summum du pire est le collège, pour diverses raisons.
En tout cas, l'échec du collège unique est flagrant! Le jour où on l'acceptera, et on donnera un bon coup de pied dans cette fourmillière, ça pourra peut-être commencer à aller mieux, à condition qu'il y ait un vrai travail de fond, et en équipe, sans que les acteurs concernés perdent du temps en se bouffant le nez pour tenir la queue du Mickey!

Pour ce qui est de l'école élémentaire, dès lors que tout parent (notamment les enseignants) s'autorise à juger le travail de la maîtresse sous le nez de son enfant, je ne vois pas bien comment le système peut fonctionner.

C'est à la maîtresse de ne pas l'accepter, et à sa hiérarchie de la soutenir.
Et c'est la même chose en collège, bien souvent, de ce que racontent mes collègues...

A deux pas de chez moi, les agressions verbales ne sont plus rares dès qu'un instit se permet de réprimander un enfant. Quelles sont les suites d'une main courante, à ton avis ?

Mais il ne devrait même pas y avoir la nécessité d'aller jusqu'à la main courante... dès le premier dérapage verbal, convocation des parents en présence du chef d'établissement + sanction.
Ne rien laisser passer, afin de redonner à l'école sa juste place.

Et vive-versa, de la part des enseignants, s'il y en a qui exagèrent; parce que oui, il y a des dérapages, de la part des enseignants aussi, hélas, mais ils sont bine moins fréquents, heureusement, faut pas déconner...

Le CDE, sanctionner un parent ?

L'enfant, en expliquant clairement au parent la raison de la sanction.

J'évoquais le cas où l'enseignant est la victime.

Dans ce cas, si la réunion pendant laquelle l'équipe montre le fait que l'enseignant st soutenu ne suffit pas, le fait de déposer plainte au nom de l'établissement a une forte valeur symbolique, il me semble.