- pimousseNiveau 10
Bonjour,
j'ai pensé à faire une séquence poésie intitulée "des mots d'amour", en 5e. Elle me permettrait notamment d'aborder l'amour courtois, que je n'ai pas eu le temps d'aborder dans ma séquence chevalerie.
C'est un thème peu choisi pour la poésie en 5e, donc je me demande ce que vous en pensez (et ce que pourrait en penser un inpecteur, comme je vais me faire inspecter cette année). J'ai des 5e déjà bien penchés sur la question de l'amour, donc je pense que ce thème pourrait les accrocher.
poème à réciter : l'amoureuse, d'Eluard
séance 1 : l'amour courtois au moyen-âge
"chanson à la gloire de l'amour" (1180, B de Ventadour)
objectif : définir l'amour courtois, les strophes
séance 2 : mourir d'amour
"le lai du chévrefeuille", Marie de France // "chant du chevalier", Maire Noël (XXe)
objectif : comparaison des deux poèmes pour relever la "parodie" du 2nd poème + les caractéristiques des "chansons"
séance 3 : la renaissance de l'amour
étude d'un sonnet de Ronsard, extrait de Continuations des Amours
objectif : définir les caractéristiques du sonnet, les rimes
+ peut-être un autre sonnet de Ronsard (voire de Shakespeare, voire une comparaison des deux), dans une autre séance ?
séance 4 : le fruit de l'amour
"Jeanne endormie", Hugo
objectif : travail sur allitérations/assonances + rythme
évaluation :
étude du poème "chanson" de Th. de Champagne, extraite des Chansons d'amour du moyen-âge
écriture d'un poème d'amour
j'ai pensé à faire une séquence poésie intitulée "des mots d'amour", en 5e. Elle me permettrait notamment d'aborder l'amour courtois, que je n'ai pas eu le temps d'aborder dans ma séquence chevalerie.
C'est un thème peu choisi pour la poésie en 5e, donc je me demande ce que vous en pensez (et ce que pourrait en penser un inpecteur, comme je vais me faire inspecter cette année). J'ai des 5e déjà bien penchés sur la question de l'amour, donc je pense que ce thème pourrait les accrocher.
poème à réciter : l'amoureuse, d'Eluard
séance 1 : l'amour courtois au moyen-âge
"chanson à la gloire de l'amour" (1180, B de Ventadour)
objectif : définir l'amour courtois, les strophes
séance 2 : mourir d'amour
"le lai du chévrefeuille", Marie de France // "chant du chevalier", Maire Noël (XXe)
objectif : comparaison des deux poèmes pour relever la "parodie" du 2nd poème + les caractéristiques des "chansons"
séance 3 : la renaissance de l'amour
étude d'un sonnet de Ronsard, extrait de Continuations des Amours
objectif : définir les caractéristiques du sonnet, les rimes
+ peut-être un autre sonnet de Ronsard (voire de Shakespeare, voire une comparaison des deux), dans une autre séance ?
séance 4 : le fruit de l'amour
"Jeanne endormie", Hugo
objectif : travail sur allitérations/assonances + rythme
évaluation :
étude du poème "chanson" de Th. de Champagne, extraite des Chansons d'amour du moyen-âge
écriture d'un poème d'amour
- arriaNiveau 10
ça me paraît bien (même si j'avoue ne pas connaitre tous les poèmes choisis), pas trop lourd et en même temps complet
il me semble qu'il y a eu un uméro de la NRP sur le sujet (à voir dans leurs archives dans ton collège ou sur leur site internet)
tu pourrais ajouter en parallèle, si tu as le temps, des exposés (ou un travail de recherche) au CDI sur les troubadours
il me semble qu'il y a eu un uméro de la NRP sur le sujet (à voir dans leurs archives dans ton collège ou sur leur site internet)
tu pourrais ajouter en parallèle, si tu as le temps, des exposés (ou un travail de recherche) au CDI sur les troubadours
- V.MarchaisEmpereur
C'est intéressant, Pimousse.
Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Je suis moins convaincue par le choix du poème d'Hugo. Pour le travail sur le rythme et les assonances, tu peux travailler sur d'autres poètes du XIXe qui ont choisi de réemployer des formes médiévales (je pense à Nerval, Musset, ou Apollinaire) : il y a de la matière !
Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Je suis moins convaincue par le choix du poème d'Hugo. Pour le travail sur le rythme et les assonances, tu peux travailler sur d'autres poètes du XIXe qui ont choisi de réemployer des formes médiévales (je pense à Nerval, Musset, ou Apollinaire) : il y a de la matière !
- AudreyOracle
V.Marchais a écrit:C'est intéressant, Pimousse.
Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Je suis moins convaincue par le choix du poème d'Hugo. Pour le travail sur le rythme et les assonances, tu peux travailler sur d'autres poètes du XIXe qui ont choisi de réemployer des formes médiévales (je pense à Nerval, Musset, ou Apollinaire) : il y a de la matière !
Bah, tant qu'à faire, s'ils sont portés sur la chose amoureuse, donne-leur l'original de Sapho... LOL.. quoi? faut pas non plus aborder l'homosexualité avec les collégiens?
- pimousseNiveau 10
V.Marchais a écrit:C'est intéressant, Pimousse.
Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Je suis moins convaincue par le choix du poème d'Hugo. Pour le travail sur le rythme et les assonances, tu peux travailler sur d'autres poètes du XIXe qui ont choisi de réemployer des formes médiévales (je pense à Nerval, Musset, ou Apollinaire) : il y a de la matière !
A quel sonnet de Louise Labé penses-tu en particulier ?
Pour les poètes du XIXe, pareil, aurais-tu des titres en tête en particulier ? Parce que c'est sûr que le poème d'Hugo, je l'ai casé là parce qu'il est dans le manuel, connu, que j'aurais aimé le faire découvrir aux élèves. Mais c'est sûr qu'il colle un peu moins à ma séquence...
- CelebornEsprit sacré
De tête là comme ça, la chanson de Barberine de Musset médiévalise joyeusement.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- pimousseNiveau 10
En fait c'est plus sur l'amour, le sentiment amoureux, que sur le médiéval que je recherche. Mais merci quand même .
- CelebornEsprit sacré
Mais la chanson de Barberine, c'est sur le sentiment amoureux !
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- cristalExpert spécialisé
Véronique pense certainement au poème "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie...."V.Marchais a écrit:Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
- pimousseNiveau 10
Celeborn a écrit:Mais la chanson de Barberine, c'est sur le sentiment amoureux !
Je vais peut-être choisir plutôt ce rondeau de Musset (ça me permettra d'aborder cette forme en plus) :
Fut-il jamais douceur de cœur pareille À voir Manon dans mes bras sommeiller ? Son front coquet parfume l’oreiller ; Dans son beau sein j’entends son cœur qui veille. Un songe passe, et s’en vient l’égayer. Ainsi s’endort une fleur d’églantier, Dans son calice enfermant une abeille. Moi, je la berce ; un plus charmant métier Fut-il jamais ? Mais le jour vient, et l’Aurore vermeille Effeuille au vent son bouquet printanier. Le peigne en main et la perle à l’oreille, À son miroir Manon court m’oublier. Hélas ! l’amour sans lendemain ni veille Fut-il jamais ? 1842. |
cristal a écrit:Véronique pense certainement au poème "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie...."V.Marchais a écrit:Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Merci !
- CelebornEsprit sacré
cristal a écrit:Véronique pense certainement au poème "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie...."V.Marchais a écrit:Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Zut ! c'était pas "Baise, rebaise, baise m'encor et baise" ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- V.MarchaisEmpereur
Oui, Cristal a vu juste pour Louise Labé.
Pour Musset, j'étudie précisément ce rondeau, en montrant le décalage avec la posture traditionnelle du poète célébrant sa maîtresse : substitution d'une liaison passagère au grand amour pour lequel on donnerait sa vie et plainte tenue à distance par l'ironie.
Pour Musset, j'étudie précisément ce rondeau, en montrant le décalage avec la posture traditionnelle du poète célébrant sa maîtresse : substitution d'une liaison passagère au grand amour pour lequel on donnerait sa vie et plainte tenue à distance par l'ironie.
- cristalExpert spécialisé
Celeborn a écrit:cristal a écrit:Véronique pense certainement au poème "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie...."V.Marchais a écrit:Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Zut ! c'était pas "Baise, rebaise, baise m'encor et baise" ?
Rho non, ça ne serait pas correct!
- pimousseNiveau 10
Sinon, j'héiste à mettre un sonnet de Pétrarque ou à changer le sonnet de Ronsard...Je voulais un sonnet avec la métaphore des traits d'Amour et de la prison, et ceux que j'ai ne l'expriment pas.
Le sonnet de Ronsard, présent dans le manuel, ne me plaît que moyennement aussi (il s'agit de "Amour, tu me fis voit..."). Enfin il est bien dans la mesure où il représente un hymne à l'amour, mais il ne présente pas les métaphores que je voulais.
Le sonnet de Ronsard, présent dans le manuel, ne me plaît que moyennement aussi (il s'agit de "Amour, tu me fis voit..."). Enfin il est bien dans la mesure où il représente un hymne à l'amour, mais il ne présente pas les métaphores que je voulais.
- pimousseNiveau 10
cristal a écrit:Celeborn a écrit:cristal a écrit:Véronique pense certainement au poème "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie...."V.Marchais a écrit:Une idée, en passant. Puisque tu travailles aussi sur la poésie de la Renaissance, je pense que tu pourrais ajouter à ton corpus, plutôt qu'un autre poème de Ronsard, le fameux sonnet de Louise Labé, pour montrer comment elle inverse les codes de la courtoisie, la femme prenant la place du poète, exprimant son amour et sa sensualité.
Zut ! c'était pas "Baise, rebaise, baise m'encor et baise" ?
Rho non, ça ne serait pas correct!
Si si, je vais faire un GT à part avec celui-là et l'Idole (pour leur montrer que la poésie ça peut être vraiment fun) !
- V.MarchaisEmpereur
pimousse a écrit:Sinon, j'héiste à mettre un sonnet de Pétrarque ou à changer le sonnet de Ronsard...Je voulais un sonnet avec la métaphore des traits d'Amour et de la prison, et ceux que j'ai ne l'expriment pas.
Le sonnet de Ronsard, présent dans le manuel, ne me plaît que moyennement aussi (il s'agit de "Amour, tu me fis voit..."). Enfin il est bien dans la mesure où il représente un hymne à l'amour, mais il ne présente pas les métaphores que je voulais.
Je ne me souviens pas de ce poème. Mais s'il ne te convient pas, pourquoi n'en distribues-tu pas un autre ? Un manuel, ça doit être un repère et une aide, pas un carcan.
- pimousseNiveau 10
Oui, je sais. En fait, il est pas mal. Mais disons qu'il faudrait que j'en rajoute un autre dans ce cas, pour voir les métaphores que je voulais. Et après j'ai peur que ça fasse trop.
En plus chaque poème du manuel est rattaché à une oeuvre d'art, ce qui permet de faire le lien entre tableau et poésie, ce que je trouve bien.
Je vais y réfléchir encore.
En plus chaque poème du manuel est rattaché à une oeuvre d'art, ce qui permet de faire le lien entre tableau et poésie, ce que je trouve bien.
Je vais y réfléchir encore.
- pimousseNiveau 10
voilà le poème de Ronsard qui se trouve dans le manuel :
"Amour, tu me fis voir pour trois grandes merveilles
Trois sœurs allant au soir se promener sur l’eau,
Qui croissent à l’envi, ainsi qu’au renouveau[2]
Croissent en l’oranger trois oranges pareilles.
Toutes les trois avaient trois beautés non pareilles
Mais la plus jeune avait le visage plus beau,
Et semblait une fleur voisine d’un ruisseau,
Qui mire dans ses eaux ses richesses vermeilles.
Ores je souhaitais la plus vieille en mes vœux,
Et ores la moyenne, et ores toutes deux ;
Mais toujours la plus jeune était en ma pensée ;
Et priais le soleil de n’emmener le jour,
Car ma vue en trois ans n’eût pas été lassée
De voir ces trois soleils qui m’enflammaient d’amour."
Qu'en pensez-vous par rapport à ma séquence ?
"Amour, tu me fis voir pour trois grandes merveilles
Trois sœurs allant au soir se promener sur l’eau,
Qui croissent à l’envi, ainsi qu’au renouveau[2]
Croissent en l’oranger trois oranges pareilles.
Toutes les trois avaient trois beautés non pareilles
Mais la plus jeune avait le visage plus beau,
Et semblait une fleur voisine d’un ruisseau,
Qui mire dans ses eaux ses richesses vermeilles.
Ores je souhaitais la plus vieille en mes vœux,
Et ores la moyenne, et ores toutes deux ;
Mais toujours la plus jeune était en ma pensée ;
Et priais le soleil de n’emmener le jour,
Car ma vue en trois ans n’eût pas été lassée
De voir ces trois soleils qui m’enflammaient d’amour."
Qu'en pensez-vous par rapport à ma séquence ?
- pimousseNiveau 10
Bon, je pense que finalement, je vais garder le poème de Ronsard du manuel pour l'évaluation.
Je vais leur donner des poèmes à réciter qui présentent les métaphores que je voulais leur montrer (comme ça, je leur distribue les poèmes, on les lit, on voit les métaphores, on note ça dans le cours sans forcément approfondir davantage pour ces poèmes et ils en ont 1 au choix à réciter quelques jours plus tard)
Et je vais peut-être ajouter une ballade à la place.
Je vais leur donner des poèmes à réciter qui présentent les métaphores que je voulais leur montrer (comme ça, je leur distribue les poèmes, on les lit, on voit les métaphores, on note ça dans le cours sans forcément approfondir davantage pour ces poèmes et ils en ont 1 au choix à réciter quelques jours plus tard)
Et je vais peut-être ajouter une ballade à la place.
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