Page 2 sur 2 • 1, 2
- JohnMédiateur
les membres du comité de sélection n'appartenant pas à l'université n'avaient même pas pré-sélectionné l'enseignante aujourd'hui titularisée. Eléonore Reverzy, professeur à l'université de Strasbourg et membre du comité de sélection, raconte : « Les membres issus de l'université de Metz ont fait valoir qu'elle correspondait au profil du poste. Mais nous leur avons opposé que le poste avait été préalablement profilé pour correspondre à la candidate locale ! Le dossier du candidat parisien ne contenait pas de failles qui permettent de le déboulonner. Il a été reçu et c'est le pompiste qui prend sa place ! C'est quand même un concours de la fonction publique… »
Je ne sais toujours pas qui était objectivement meilleur ou moins bon, mais le terme "pompiste" me gêne.
- papillonbleuEsprit éclairé
D'où tires-tu cette citation, John ?
- JohnMédiateur
http://www.rue89.com/2010/02/06/a-la-fac-de-metz-on-recrute-local-tant-pis-pour-la-loi-pecresse-137116
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CherCollègueBanni
Une "commission de spécialistes" (bientôt : "comité de sélection", avec la LRU) n'émet que des "propositions", c'est-à-dire un avis éclairé sur les diverses candidatures à un poste donné, assorti d'un classement des candidats. C'est le Conseil d'Administration (que préside le Président de l'université) qui a SEUL le pouvoir de nommer les enseignants-chercheurs, en premier et dernier ressort. Eh oui, mes chers collègues... il y a des limites à tout, y compris à l'autogestion...
Pas de quoi verser des larmes, donc.
J'ajoute à l'attention des âmes outragées que si les enseignant(e)s souhaitent peser sur ce genre de décision, c'est très simple : il suffit de se faire élire au Conseil d'Administration. C'est un principe démocratique, il me semble ? Mais évidemment, cela suppose de devoir se rendre à des réunions après 17h...
Que voulez-vous ! La vie est parfois cruelle, et les choix qu'elle propose sont souvent cornéliens.
Pas de quoi verser des larmes, donc.
J'ajoute à l'attention des âmes outragées que si les enseignant(e)s souhaitent peser sur ce genre de décision, c'est très simple : il suffit de se faire élire au Conseil d'Administration. C'est un principe démocratique, il me semble ? Mais évidemment, cela suppose de devoir se rendre à des réunions après 17h...
Que voulez-vous ! La vie est parfois cruelle, et les choix qu'elle propose sont souvent cornéliens.
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- JohnMédiateur
C'est la bronca :
Recrutement à l'Université Paul Verlaine-Metz
A Metz, le 18 février 2010
Les Enseignants-Chercheurs soussignés de l'UFR Lettres et Langues de l'Université Paul Verlaine-Metz, tiennent à exprimer leur plus vive réprobation contre la décision du Conseil d'Administration de leur université d'invalider le vote unanime d'un comité de sélection mandaté pour examiner et classer les candidatures à un poste de Maître de conférences de la 9ème section du Conseil National des Universités.
En effet, ce type de décision – pour légal qu'il soit, selon la LRU – est à l'évidence de nature à discréditer durablement et au préjudice de tous la validité scientifique des politiques de recrutement d'une université à l'égard de l'ensemble des chercheurs et des candidats, et à perturber gravement les relations de bonne intelligence dans la communauté universitaire nationale tout entière.
Guy ACHARD-BAYLE (PR 7e section)
Alain CULLIERE (PR 9e section, ancien directeur de l'UFR Lettres et langues, ancien président de la commission de spécialistes des sections 9 et 10, Centre Écritures)
Anne-Marie CHABROLLE-CERRETINI (MCF HDR 7e section)
Catherine DESBOIS, (MCF 12e section, CEGIL)
Christine DUPOUY, (MCF HDR 9e section, Centre Écritures)
Frédéric DUVAL, (MCF 9e section, CELTED)
Raymond HEITZ, (PR 12e section, CEGIL)
Carl KANVAT (PR 9e section, CELTED)
Mohammed KARA (MCF 7e section, CELTED)
Simone ORZECHOWSKI, (MCF 12e section, CEGIL)
Marceline LAPARRA (MCF 7e section, Retraitée)
Michelle LECOLLE (MCF 7e section, CELTED)
Julie LEFEBVRE (MCF 7e section, CELTED)
Raymond MICHEL (MCF 9e section, CELTED)
Sophie MILCENT-LAWSON (MCF 9e section, CELTED)
Laurent PERRIN (PR 7e section, CELTED)
Pierre PEROZ (MCF 7e section, CELTED)
Danielle PISTER (MCF 9e section, Centre Écritures)
Jean-Marie PRIVAT (PR 9e section, CELTED)
Alain RABATEL (PR 7e section, CELTED, membre associé)
Fabienne RONDELLI (MCF 7e section, CELTED)
Marie SCARPA (PR 9e section, CELTED)
Günter SCHMALE (PR 12e section, CELTED)
Anne SPICA (PR 9e section, CELTED)
Marie-Christine VINSON (MCF 9e section, CELTED)
Brigitte WIEDERSPIEL (MCF 7e section, CELTED)
Jean-Michel WITTMANN (PR 9e section, Centre Écritures)
Recrutement à l'Université Paul Verlaine-Metz
A Metz, le 18 février 2010
Les Enseignants-Chercheurs soussignés de l'UFR Lettres et Langues de l'Université Paul Verlaine-Metz, tiennent à exprimer leur plus vive réprobation contre la décision du Conseil d'Administration de leur université d'invalider le vote unanime d'un comité de sélection mandaté pour examiner et classer les candidatures à un poste de Maître de conférences de la 9ème section du Conseil National des Universités.
En effet, ce type de décision – pour légal qu'il soit, selon la LRU – est à l'évidence de nature à discréditer durablement et au préjudice de tous la validité scientifique des politiques de recrutement d'une université à l'égard de l'ensemble des chercheurs et des candidats, et à perturber gravement les relations de bonne intelligence dans la communauté universitaire nationale tout entière.
Guy ACHARD-BAYLE (PR 7e section)
Alain CULLIERE (PR 9e section, ancien directeur de l'UFR Lettres et langues, ancien président de la commission de spécialistes des sections 9 et 10, Centre Écritures)
Anne-Marie CHABROLLE-CERRETINI (MCF HDR 7e section)
Catherine DESBOIS, (MCF 12e section, CEGIL)
Christine DUPOUY, (MCF HDR 9e section, Centre Écritures)
Frédéric DUVAL, (MCF 9e section, CELTED)
Raymond HEITZ, (PR 12e section, CEGIL)
Carl KANVAT (PR 9e section, CELTED)
Mohammed KARA (MCF 7e section, CELTED)
Simone ORZECHOWSKI, (MCF 12e section, CEGIL)
Marceline LAPARRA (MCF 7e section, Retraitée)
Michelle LECOLLE (MCF 7e section, CELTED)
Julie LEFEBVRE (MCF 7e section, CELTED)
Raymond MICHEL (MCF 9e section, CELTED)
Sophie MILCENT-LAWSON (MCF 9e section, CELTED)
Laurent PERRIN (PR 7e section, CELTED)
Pierre PEROZ (MCF 7e section, CELTED)
Danielle PISTER (MCF 9e section, Centre Écritures)
Jean-Marie PRIVAT (PR 9e section, CELTED)
Alain RABATEL (PR 7e section, CELTED, membre associé)
Fabienne RONDELLI (MCF 7e section, CELTED)
Marie SCARPA (PR 9e section, CELTED)
Günter SCHMALE (PR 12e section, CELTED)
Anne SPICA (PR 9e section, CELTED)
Marie-Christine VINSON (MCF 9e section, CELTED)
Brigitte WIEDERSPIEL (MCF 7e section, CELTED)
Jean-Michel WITTMANN (PR 9e section, Centre Écritures)
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CherCollègueBanni
Quelle belle liste ! Ah ils le défendent, leur misérable morceau de bifteck !
Si vous vous penchez bien, vous pourrez les voir grouiller, au sol.
Si vous vous penchez bien, vous pourrez les voir grouiller, au sol.
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- JohnMédiateur
Ah non, CherCollègue :
Je me dois donc d'être en désaccord avec "grouiller" ainsi que "misérable morceau de bifteck" ; et je t'invite, partant, à nuancer ton propos.
Plus généralement, je ne pense pas qu'on puisse avoir le moindre point de vue sur cette affaire, puisqu'on n'en connaît ni les tenants, ni les aboutissants, ni les acteurs. Je me borne à penser que si les comités de sélection n'ont qu'un avis consultatif à donner, on ferait tout aussi bien de ne pas les convoquer. Les collègues qui ont participé à ce comité auraient pu rester chez eux à lire un bon livre, plutôt que d'effectuer un choix dont personne ne tient compte.
Est puni le fait de faire usage, sur un réseau de communications électroniques, de l’identité d’un tiers ou de données de toute nature permettant de l’identifier, en vue de porter atteinte à son honneur ou à sa considération.
Je me dois donc d'être en désaccord avec "grouiller" ainsi que "misérable morceau de bifteck" ; et je t'invite, partant, à nuancer ton propos.
Plus généralement, je ne pense pas qu'on puisse avoir le moindre point de vue sur cette affaire, puisqu'on n'en connaît ni les tenants, ni les aboutissants, ni les acteurs. Je me borne à penser que si les comités de sélection n'ont qu'un avis consultatif à donner, on ferait tout aussi bien de ne pas les convoquer. Les collègues qui ont participé à ce comité auraient pu rester chez eux à lire un bon livre, plutôt que d'effectuer un choix dont personne ne tient compte.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AbraxasDoyen
Eh oui…
Toute ressemblance avec des universitaires existant ou ayant existé ne saurait être fortuite…
Evitons donc les métaphores animalières désobligeantes. "Cancrelats", "vermines", et autres "ventres usés par la marche" pourraient valoir à John, et à nous tus par contrecoup, des désagréments sérieux : tant de gens pourraient s'y reconnaître…
Toute ressemblance avec des universitaires existant ou ayant existé ne saurait être fortuite…
Evitons donc les métaphores animalières désobligeantes. "Cancrelats", "vermines", et autres "ventres usés par la marche" pourraient valoir à John, et à nous tus par contrecoup, des désagréments sérieux : tant de gens pourraient s'y reconnaître…
- CherCollègueBanni
si les comités de sélection n'ont qu'un avis consultatif à donner, on ferait tout aussi bien de ne pas les convoquer. Les collègues qui ont participé à ce comité auraient pu rester chez eux à lire un bon livre, plutôt que d'effectuer un choix dont personne ne tient compte.
Je suis tout à fait d'accord. Et je vous invite, cher John, à aller vous-même leur annoncer cette excellente nouvelle. Désormais, le Président de l'Université décidera seul !
N'oubliez pas (c'est un conseil d'ami), votre gilet pare-balles.
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- barègesÉrudit
Quand les commissions de spécialistes étaient souveraines, on criait aux magouilles et compagnie.
Un C.A. casse une décision de comité de sélection, on crie aux magouilles et compagnie.
C'est sûr que vu comme ça, quelles que soient les réformes du système, on criera toujours aux magouilles... Ce n'est pas un peu daté comme idée des universitaires? Je n'en ai pas croisé tant que ça dans mes études des "mandarins", ni les insectes variés que vous citez.
Pour les recrutements, comment juger? Et comment sont-ils même possibles? 100 candidats sur un poste en SHS, avec une première sélection sur dossier - tous les dossiers se ressemblent, je suppose, à un certain niveau. In fine, il ne peut s'agir que d'un choix marqué par beaucoup de subjectivité. C'est déplorable, mais j'y vois plus un déséquilibre peu commun entre offre et demande qu'une cabale d'universitaires véreux.
Un C.A. casse une décision de comité de sélection, on crie aux magouilles et compagnie.
Abraxas a écrit:Eh oui…
Toute ressemblance avec des universitaires existant ou ayant existé ne saurait être fortuite…
Evitons donc les métaphores animalières désobligeantes. "Cancrelats", "vermines", et autres "ventres usés par la marche" pourraient valoir à John, et à nous tus par contrecoup, des désagréments sérieux : tant de gens pourraient s'y reconnaître…
C'est sûr que vu comme ça, quelles que soient les réformes du système, on criera toujours aux magouilles... Ce n'est pas un peu daté comme idée des universitaires? Je n'en ai pas croisé tant que ça dans mes études des "mandarins", ni les insectes variés que vous citez.
Pour les recrutements, comment juger? Et comment sont-ils même possibles? 100 candidats sur un poste en SHS, avec une première sélection sur dossier - tous les dossiers se ressemblent, je suppose, à un certain niveau. In fine, il ne peut s'agir que d'un choix marqué par beaucoup de subjectivité. C'est déplorable, mais j'y vois plus un déséquilibre peu commun entre offre et demande qu'une cabale d'universitaires véreux.
- AbraxasDoyen
Mon père a été au CNU pendant des années.
Pendant des années, il a vu des ententes dont la finalité n'était pas l'intérêt des étudiant, ni le choix du meilleur. Très souvent, c'était même le contraire — mandarin contre mandarin, syndicat contre syndicat, régions contre Paris, etc. J'ai entendu ces histoires pendant quinze ans. Ça m'a même tout à fait dissuadé de me lancer dan cette course - alors même que l'on m'affirmait que le népotisme avait dans ces négociations une telle place que je n'aurais une difficulté à…
Voilà. Le système est gangrené, et l'irruption des Sciences de l'Education et des IUFM dans les années 90 n'a rien arrangé — au contraire : désormais, ce fut "je vote pour le plus bête".
Pendant des années, il a vu des ententes dont la finalité n'était pas l'intérêt des étudiant, ni le choix du meilleur. Très souvent, c'était même le contraire — mandarin contre mandarin, syndicat contre syndicat, régions contre Paris, etc. J'ai entendu ces histoires pendant quinze ans. Ça m'a même tout à fait dissuadé de me lancer dan cette course - alors même que l'on m'affirmait que le népotisme avait dans ces négociations une telle place que je n'aurais une difficulté à…
Voilà. Le système est gangrené, et l'irruption des Sciences de l'Education et des IUFM dans les années 90 n'a rien arrangé — au contraire : désormais, ce fut "je vote pour le plus bête".
- neoSage
vive l´autonomie des etablissements et le tout localmyfarenier a écrit:Extrait d'un mail reçu aujourd'hui...
---------- Message original ----------
Chers amis,
je vous adresse et vous invite à faire circuler ce courrier, le plus largement possible : il s'agit de la lettre de démission et de protestation que les trois membres extérieurs du comité de sélection de l'Université de Metz, auquel j'appartenais, a adressée hier au président de l'Université Paul Verlaine, après que notre classement eut été cassé par la décision du CA.
Les deux candidats classés en première et en deuxième positions, tous deux excellents et dont le profil correspondait parfaitement au profil (Techniques d'expression, enseignement en LEA) ont été déclassés, quand la candidate locale (PRCE dont le dossier présentait de très nombreuses failles scientifiques) a été placée en première position.
Vous remerciant par avance de la publicité que vous voudrez bien donner à cette protestation,
Bien amicalement à vous, Éléonore Reverzy
---------- Message transmis ----------
À M. Luc JOHANN
Président de l'Université de Metz Paul Verlaine
Le 1er février 2010.
Monsieur le Président,
Le Conseil d'Administration de votre établissement a, dans sa séance du 29 janvier 2010, refusé de suivre le classement proposé par le comité de sélection de 9e section réuni pour pourvoir le poste de maître de conférences n° 0496.
Ce comité, dont nous étions les trois membres extérieurs, avait en effet, par un vote unanime, demandé l'affectation sur ce poste d'un candidat de très haute valeur et répondant parfaitement au profil pédagogique et scientifique que vous aviez défini. Le Conseil d'Administration lui a préféré la candidate classée troisième, qui ne fournissait en rien les mêmes garanties scientifiques mais enseignait déjà dans votre établissement. Or, nous vous rappelons qu'un poste d'enseignant-chercheur n'engage pas seulement l'université qui recrute: c'est la qualité tout entière de la recherche et de l'enseignement au niveau national qui s'y joue.
Nous tenons à vous exprimer notre colère la plus vive et refusons désormais de siéger aux comités de sélection de l'Université de Metz.
Nous nous engageons à donner à cette injustice la plus large publicité et à ne plus participer aux activités scientifiques de votre université pendant toute la durée de votre présidence.
Recevez, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.
Vincent Jouve, professeur à l'Université de Reims
Gilles Philippe, professeur à l'Université Paris III
Éléonore Reverzy, professeur à l'Université de Strasbourg
- barègesÉrudit
On parle de quelques années après maintenant... Je ne suis pas à l'intérieur du système: peut-être que tout cela n'a guère changé. Mais voyez comment le secondaire s'est transformé en vingt ans (pas toujours pour le meilleur, certes!). Vous ne pouvez pas juger une bonne fois pour l'éternité.
Le CSU, c'est un peu le sommet de la pyramide non? Là aussi il y a de l'espoir: souvent la base et les marges ne réagissent pas de la même façon que le centre. Pour les facs il y a clairement Paris... Et le reste.
Les IUFMS, les sciences de l'Educ? Jamais entendu parler à la fac, ça a été une découverte de l'année de stage. J'ai d'ailleurs cru comprendre que par chez moi ils se détestaient cordialement et ne se parlaient guère. Les IUFM sont statutairement censés faire partie des universités; la collusion n'est dans beaucoup de facs que de façade.
Le CSU, c'est un peu le sommet de la pyramide non? Là aussi il y a de l'espoir: souvent la base et les marges ne réagissent pas de la même façon que le centre. Pour les facs il y a clairement Paris... Et le reste.
Les IUFMS, les sciences de l'Educ? Jamais entendu parler à la fac, ça a été une découverte de l'année de stage. J'ai d'ailleurs cru comprendre que par chez moi ils se détestaient cordialement et ne se parlaient guère. Les IUFM sont statutairement censés faire partie des universités; la collusion n'est dans beaucoup de facs que de façade.
- CherCollègueBanni
Abraxas a écrit:
Voilà. Le système est gangrené, et l'irruption des Sciences de l'Education et des IUFM dans les années 90 n'a rien arrangé — au contraire : désormais, ce fut "je vote pour le plus bête".
Je confirme. C'est la stratégie dite "du recrutement au plus faible dossier". On prend le candidat ayant le plus faible niveau... et quelques mandarins s'assurent de la docilité dudit impétrant, qui leur doit alors beaucoup. Je vous donne ma parole d'honneur qu'il s'agit d'une pratique courante !
Stratégie qui préside aussi, parfois, aux élections dans le rang de la "hiérarchie" universitaire. Les souris sont plus faciles à manipuler que les renards.
Ah zut ! ... Voilà encore que je verse dans la métaphore animalière. John : je pense que vous allez devoir me bannir.
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- RuthvenGuide spirituel
barèges a écrit:On parle de quelques années après maintenant... Je ne suis pas à l'intérieur du système: peut-être que tout cela n'a guère changé. Mais voyez comment le secondaire s'est transformé en vingt ans (pas toujours pour le meilleur, certes!). Vous ne pouvez pas juger une bonne fois pour l'éternité.
Le CSU, c'est un peu le sommet de la pyramide non? Là aussi il y a de l'espoir: souvent la base et les marges ne réagissent pas de la même façon que le centre. Pour les facs il y a clairement Paris... Et le reste.
Les IUFMS, les sciences de l'Educ? Jamais entendu parler à la fac, ça a été une découverte de l'année de stage. J'ai d'ailleurs cru comprendre que par chez moi ils se détestaient cordialement et ne se parlaient guère. Les IUFM sont statutairement censés faire partie des universités; la collusion n'est dans beaucoup de facs que de façade.
C'est un peu plus compliqué : la rareté des postes renforce les phénomènes claniques, mais leur diversité (syndicat, mandarinat ...) fait qu'ils s'annulent plus ou moins. Il est évident que si on est hors clan, on est hors jeu ; d'après ce que j'ai pu voir, on peut donner le hochet de l'audition à un ou deux candidats de proximité pour leur faire plaisir, mais la concurrence est telle qu'il y a rarement de scandale dans l'attribution des postes.
Les IUFM servent aussi à absorber certains docteurs qui n'arrivent pas à intégrer des UFR disciplinaires même si nombre de leurs postes sont des postes en "sciences de l'éducation". Je connais des Prag recrutés en IUFM il y a quelques années dont le niveau académique est excellent dans leur domaine (thèse reconnue, publications assez nombreuses etc...).
- barègesÉrudit
Les syndicats jouent un rôle? Je les ai toujours trouvés très discrets dans le supérieur (pas l'unef, mais c'est un autre sujet...)
- RuthvenGuide spirituel
barèges a écrit:Les syndicats jouent un rôle? Je les ai toujours trouvés très discrets dans le supérieur (pas l'unef, mais c'est un autre sujet...)
Ce n'est pas le syndicat en lui-même qui joue un rôle, mais c'est l'appartenance à l'un ou à l'autre (Autonome vs Snesup), qui marque plus ou moins l'affinité politique, qui est un critère distinctif des dossiers. Le critère ne joue pas à tous les coups, mais il est parfois important.
- CherCollègueBanni
Je n'ai jamais vu de cas où les syndicats faisaient les recrutements à l'université (mais je ne sais pas tout !) En revanche, ils peuvent faire la suite de la carrière, incontestablement.
Voir certains membres (connus !) du CNU, par exemple, qui changent de syndicat comme de chemise, dans le seul but de passer à la hors hors hors hors hors hors hors classe...
Voir certains membres (connus !) du CNU, par exemple, qui changent de syndicat comme de chemise, dans le seul but de passer à la hors hors hors hors hors hors hors classe...
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- AbraxasDoyen
Eh bien, Cher Collègue, vous ne savez pas tout.
J'ai eu des descriptions très précises d'échanges, si je puis ainsi m'exprimer, entre grands pontes des Autonomes et du SNE-Sup, du genre "je te passe un tel à tel endroit, mais tu me laisses Untel à tel autre" — d'une scientificité exquise… OU de candidats pré-détruits parce qu'ils posaient leur candidature dans une fac contrôlée par tel ou tel groupe. Et je ne parle même pas des IUFM, où le SNE-Sup s'est taillé la part du lion — et je ne suis pas sûr qu'on y ait recruté que des grandes pointures…
Actuellement, le SNE-SUp s'est laissé phagocyter par les Maîtres de conf' des Sciences de l'Educ' — à tel point qu'un bon paquet de profs d'autres disciplines commencent à lorgner sérieusement vers les Autonomes.
J'ai eu des descriptions très précises d'échanges, si je puis ainsi m'exprimer, entre grands pontes des Autonomes et du SNE-Sup, du genre "je te passe un tel à tel endroit, mais tu me laisses Untel à tel autre" — d'une scientificité exquise… OU de candidats pré-détruits parce qu'ils posaient leur candidature dans une fac contrôlée par tel ou tel groupe. Et je ne parle même pas des IUFM, où le SNE-Sup s'est taillé la part du lion — et je ne suis pas sûr qu'on y ait recruté que des grandes pointures…
Actuellement, le SNE-SUp s'est laissé phagocyter par les Maîtres de conf' des Sciences de l'Educ' — à tel point qu'un bon paquet de profs d'autres disciplines commencent à lorgner sérieusement vers les Autonomes.
- CherCollègueBanni
Ce qui justifie, s'il en était encore besoin, mon excellente décision de ne plus parler aux syndicalistes...
Merci pour cette information, cher Abraxas.
Merci pour cette information, cher Abraxas.
_________________
"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- ArediusNiveau 9
J'ai connu beaucoup de recrutements de candidats dits "excellents" (bien sûr ! puisque classés en tête) venant d'une autre université et qui n'ont rien foutu dans l'université qui les avait recrutés. Ils n'allaient quand même pas s'abaisser à bosser dans cette université, eux qui n'avaient pas été recrutés dans leur grande et belle université, celle qui les avait diplômés.
J'ai vu alors le grand principe "on ne recrute pas les gens ayant passé leur thèse ou Hdr dans notre université", mis de côté pour recruter des gens dont on savait qu'ils avaient toujours bossé pour l'université. Car les mdc ont commencé par en avoir marre des profs qui ne mettaient pas les pieds dans l'université. Et on commencé par refuser les responsabilités.
Mais tout se complique. Il y a aussi le local bosseur, qui, une fois recruté, profite de ce merveilleux statut qui permet de ne rien foutre jusqu'à la retraite, et qui se dit, "je vais me rattraper".
J'ai vu alors le grand principe "on ne recrute pas les gens ayant passé leur thèse ou Hdr dans notre université", mis de côté pour recruter des gens dont on savait qu'ils avaient toujours bossé pour l'université. Car les mdc ont commencé par en avoir marre des profs qui ne mettaient pas les pieds dans l'université. Et on commencé par refuser les responsabilités.
Mais tout se complique. Il y a aussi le local bosseur, qui, une fois recruté, profite de ce merveilleux statut qui permet de ne rien foutre jusqu'à la retraite, et qui se dit, "je vais me rattraper".
_________________
Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
- ArediusNiveau 9
ont commencé
_________________
Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
- PseudoDemi-dieu
J'ai toujours cru que les recrutements à l'université étaient clientélistes, la plupart du temps. Pour avoir vu de prêt le fonctionnement d'un IUFM, et pour avoir une sœur à l'université, c'est en tout cas toujours ainsi que j'ai vu faire les choses. Je ne vois même pas ce que ça change.
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum