remplaçant sur mon poste: n'importe quoi!

Bonjour à tous!

Tout d'abord je précise que je suis dans l'enseignement privé.
Suite à un accident, je suis en arrêt pour 4 semaines. Un remplaçant avait été affecté sur mon poste, il est venu deux jours et puis il a dit à mon directeur que ça lui faisait trop loin de chez lui (trajet de 25km!!) et qu'il perdrait plus d'argent qu'il n'en gagnerait donc qu'il ne reviendrait plus. Je suis dégoutée!! Franchement, ya rien à faire contre ce genre de personne et de situation!!! Faut pas abuser quand même, j'ai connu des trajets bien plus longs 25 km c'est rien quand même!! Je suis coincée chez moi et je ne peux rien faire.

Tu l'as dit, tu ne peux rien faire !!! inutile de t'énerver... La situation paraît assez hallucinante en effet... mais les élèves survivront ! (et apprécieront d'autant plus ton retour !) C'est au chef de trouver un remplaçant.... pas à toi ! Repose-toi !

Au prix des vacations, il est possible qu'il dise la vérité...

Oui c'est vrai ça ne sert à rien que je m'énerve mais bon.. pour l'instant je fulmine!!


Mon directeur est super, il avait trouvé ce remplaçant mais là pour les 15 jours avant les vacances je crois que c'est rapé pour trouver un autre remplaçant. En plus je l'avais appelé, je lui avait envoyé tous mes cours par mails en lui disant qu'il était libre de les suivre ou de faire ce qui l'inspirait plus mais non c'est trop loin, ça rapporte pas assez!!
Je fais au moins des heureux: pas de français jusqu'au 1er mars certains doivent être aux anges! moi ça m'embête plus qu'autre chose!

John: je sais bien que le statut de vacataire est précaire mais à ce moment là, il n'avait qu'à pas accepter au début, on aurait cherché une autre personne. Là il vient deux jours et se barre après,non!!

babette a écrit:Oui c'est vrai ça ne sert à rien que je m'énerve mais bon.. pour l'instant je fulmine!!


Mon directeur est super, il avait trouvé ce remplaçant mais là pour les 15 jours avant les vacances je crois que c'est rapé pour trouver un autre remplaçant. En plus je l'avais appelé, je lui avait envoyé tous mes cours par mails en lui disant qu'il était libre de les suivre ou de faire ce qui l'inspirait plus mais non c'est trop loin, ça rapporte pas assez!!
Je fais au moins des heureux: pas de français jusqu'au 1er mars certains doivent être aux anges! moi ça m'embête plus qu'autre chose!

John: je sais bien que le statut de vacataire est précaire mais à ce moment là, il n'avait qu'à pas accepter au début, on aurait cherché une autre personne. Là il vient deux jours et se barre après,non!!

Tu vois quand je lis cela, je me dis qu'on va bien rire (jaune) dans qq années quand on ne recrutera plus qu'en contrat de droit privé dans l'EN...

J'avoue avoir refusé des postes parce qu'ils étaient trop loin de chez moi. Je compte en temps de trajet, pas en km, donc je peux comprendre que 25 km puissent poser problème, même si en ce qui me concerne, c'était l'aspect emploi du temps avec la nounou qui me bloquait (pour 25 km, on est d'accord que l'aspect financier est peu crédible). Et dans tous les cas, je n'ai pas abandonné le remplacement en cours de route. Je ne sais pas comment ça se passe à la DDEC chez vous, mais ici, c'est le dossier en dessous de la pile et on ne vous appelle qu'en cas de nécessité absolue (et de nos jours, le remplacement n'est plus une nécessité absolue...)

Je trouve que cela correspond tout à fait à ce que déplorent de nombreux chefs d'entreprise (voir le livre de Natacha Polony : Nos enfants gâchés) : plus aucun sens de l'effort, et une totale inconséquence quant aux engagements pris. Il s'est engagé en toute connaissance de cause, non ? Il savait le salaire et les kilomètres, non ?

en même temps, est-ce que les 25km n'étaient pas un "prétexte" ?

henriette a écrit:Je trouve que cela correspond tout à fait à ce que déplorent de nombreux chefs d'entreprise (voir le livre de Natacha Polony : Nos enfants gâchés) : plus aucun sens de l'effort, et une totale inconséquence quant aux engagements pris. Il s'est engagé en toute connaissance de cause, non ? Il savait le salaire et les kilomètres, non ?

On propose des contrats kleenex aux gens, et ensuite on s'étonne qu'ils n'en fassent qu'à leur tête. Ce n'est ni surprenant ni scandaleux, un simple échange de bons procédés.

tout à fait !

Oui, on récolte ce qu'on sème, c'est sûr...

A salaire de merde, travail de merde.
Il faut que je retrouve un document que j'avais lu là-dessus...

On m'avait proposé un remplacement comme ça: un mi temps, à l'autre bout de la ville (1h de trajet à la louche), sur 5 jours dont le samedi matin. Et la CDE ne semblait pas comprendre que je refuse le poste.

lilith888 a écrit:en même temps, est-ce que les 25km n'étaient pas un "prétexte" ?

C'est la question que je me suis posée aussi à la lecture de ton message, n'y aurait-il pas autre chose derrière? La dure réalité d'une classe? Ou autre?

Ruthven a écrit:
On propose des contrats kleenex aux gens, et ensuite on s'étonne qu'ils n'en fassent qu'à leur tête. Ce n'est ni surprenant ni scandaleux, un simple échange de bons procédés.

+1 !

Angua a écrit:

lilith888 a écrit:en même temps, est-ce que les 25km n'étaient pas un "prétexte" ?

C'est la question que je me suis posée aussi à la lecture de ton message, n'y aurait-il pas autre chose derrière? La dure réalité d'une classe? Ou autre?

Ca dépend. Si je devais faire 50 bornes par jour avec ma poubelle à bout de souffle pour un salaire de misère, et donc avec l'impossibilité d'en changer, je me poserais sérieusement la question.

J'ai pu m'expliquer avec cette personne. Son refus du poste est une question financière. Payé par les assedics, il gagnait plus en ne faisant rien qu'en venant travailler, c'est tout.

babette a écrit:J'ai pu m'expliquer avec cette personne. Son refus du poste est une question financière. Payé par les assedics, il gagnait plus en ne faisant rien qu'en venant travailler, c'est tout.

Et bien on ne peut pas le lui reprocher tout de même... Il ne va pas payer pour venir bosser si ?

Je suis remplaçante aussi comme je l'ai dit en me présentant.
Je travaille à 70 kms de chez moi, ça me coûte 200 euros d'essence par mois, pour un salaire net de 1100 euros. J'ai donc, une fois les frais d'essence, 900 euros de salaire.
Je touchais plus au chômage...
J'ai cependant décidé d'accepter le remplacement (jusque fin juin), mais je comprends tout à fait qu'on puisse refuser. Surtout quand on sait comment ns sommes payés... Exemple, ce mois-ci je ne touche que 840 euros le reste sera pour le mois prochain... En attendant, je dois payer mes charges, ce qui fait que, une fois celles-ci payées, avec l'essence que je dépense pour aller bosser, il me reste 30 euros pour le mois...
Dans ces conditions, il ne faut effectivement pas s'étonner que des remplaçants préfèrent refuser des postes... Finalement, au chômage on touche presque autant, sans avoir de surprises de paiements amputés d'un mois sur l'autre et sans les frais annexes (entretien de la voiture par ex)!

Pseudo a écrit:

babette a écrit:J'ai pu m'expliquer avec cette personne. Son refus du poste est une question financière. Payé par les assedics, il gagnait plus en ne faisant rien qu'en venant travailler, c'est tout.

Et bien on ne peut pas le lui reprocher tout de même... Il ne va pas payer pour venir bosser si ?

C'est le système qui est mal fait, Babette. Surtout qu'il ne doit pas gagner 5000€/mois en étant aux ASSEDICs au lieu de 4900€ en venant travailler...

Et bien on ne peut pas le lui reprocher tout de même... Il ne va pas payer pour venir bosser si ?

+ 1.

Bien sûr que c'est une situation minable, et que l'on ne devrait jamais toucher la même chose voire plus en travaillant qu'en étant au chômage.
Pourtant, je me souviens avoir fait des remplacements de courte durée qui ne me rapportaient que dalle, juste parce que je voulais acquérir de l'expérience, tester des trucs, et que je préférais aller bosser que rester chez moi. C'est pourquoi j'ai du mal à comprendre qu'on commence quelque chose, qu'on rencontre les gamins, pour les planter au bout de deux jours. Surtout si c'est l'affaire de deux semaines.

Quelques soient les raisons qui ont fait que ce gars ait "planter les gamins au bout de deux jours" je lui donne raison (il se peut qu'il pensait ne pas perdre la totalité de ses assedics, Sarko a suffisamment fait de com autour de cette histoire de ne pas gagner plus au chomage qu'en travaillant). Pourquoi le pauvre type exploité en bout de course devrait-il se sentir responsable des gamins quand tout le système montre qu'il s'en contre fout ? S'il est si important de trouver un remplacant de qualité on met les moyens. Visiblement, ça n'est pas une priorité, je ne vois pas pourquoi un remplaçant mal payer devrait culpabiliser.

Et je dirais même plus : tant qu'on trouvera des gens pour bosser plus et mieux qu'ils ne sont payés, il n'y a aucune raison pour que la société décide de les payer mieux. Quand j'achète une chemise à 10 euros, j'ai une chemise de merde, j'en ai pour mon argent. Si je veux de la qualité, ou si je veux deux chemises, je dois dépenser plus. Pourquoi devrait-on avoir des gens professionnel et conscienscieux pour 1000 euros du mois ? Cette histoire de chemise, c'était l'exemple que donnait ce doc que je ne retrouve pas...

Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites mais c'est vrai que c'est un calcul qui se fait normalement avant d'accepter le contrat... C'est regrettable pour les élèves.