Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- CarabasVénérable
Ca dépend vraiment des prépas. Je n'ai absolument pas l'esprit de compétition, et j'ai bien vécu mes 2 ans en prépa. Mais il faut dire que mon objectif n'était pas le concours (ce qui a des effets pervers parce que je n'ai pas bossé autant que j'aurais dû/pu.) J'étais en région parisienne dans une prépa qui ne mettait pas la pression et j'y ai reçu un enseignement de qualité, avec des professeurs au top, tant au niveau des connaissances qu'humainement.marquisedemerteuil a écrit:En fait ce qui distingue la prépa c'est son caractère élitiste et compétitif. Il faut pour y aller avoir une mentalité de compétition, sinon, même avec des capacités ce n'est pas la peine. Et ça suppose d'encaisser des échecs, des coups durs, se relever...mais on progresse comme ça.
J'ai été plus cassée par une année de stage que par mes 2 ans de prépa...
- liliepingouinÉrudit
Pour ma part je garde un bon souvenir de la prépa même si c'était dur par moments, et s'il y a certainement un certain nombre de choses à changer. Il n'y avait pas d'esprit de compétition du tout (un peu plus ne nous aurait peut-être pas fait de mal) et l'ambiance était bonne mais je garde le souvenir d'années très fatigantes. Les profs étaient tous sympas mais inégalement compétents.
- DwarfVénérable
Adri a écrit:Pour ma part, j'ai gardé d'excellents souvenirs de ma prépa (3 ans quand même). Evidemment, il y avait des imbuvables, ceux qui vous regardaient de haut, qui restaient entre gens de bonne compagnie, qui entretenaient un esprit de compétition féroce...
Mais il y en avait tellement d'autres, pas besoin de fréquenter les premiers ! J'étais en internat, et on y a tissé des amitiés fortes.
On a appris à travailler ensemble, à se soutenir, et si tout n'a pas toujours été très drôle, l'enseignement était de grande qualité.
Oui, je ne l'ai pas précisé plus haut mais c'est l'un des aspects les plus importants à mon sens : les amitiés, les échanges et les enrichissements mutuels de cette époque. Tant et si bien que même si cuber pleinement ne me tentait pas (trop physique pour rester assis encore une année de plus pendant des heures sur une chaise) , j'ai remis les couverts à moitié une troisième année en allant dans les cours de ma matière (latin, grec, histoire ancienne) et en devenant même colleur d'histoire ancienne pendant deux ans! Se retrouver en salle des profs avec ses anciens professeurs l'année après avoir suivi leurs cours, le pied!
- Invité23Fidèle du forum
Beaucoup de bien, et j'incite mes meilleurs élèves à y aller. Certes, c'est un rythme de travail impossible, c'est très dur, mais c'est tellement formateur (méthode, oral, connaître ses limites et les surpasser) que les trois années passées volets clos en valent largement la peine !
- Libé-RationGuide spirituel
Une seule année de prépa, ça a été dur, et je garde encore le souvenir impérissable de mon prof de Lettres et Latin, qui me trouvait bonne en français mais "bécasse" en latin... De temps en temps, il déclarait la chasse à la bécasse ouverte... ET ma première note : MOINS 1 / 20 !
Mais je ne regrette pas d'y être allée, oh que non ! Mon seul regret est d'avoir été trop malade et de ne pas avoir pu faire la deuxième année... parce que l'arrivée en fac, même avec un triple cursus... aïe, quelle déconvenue.
Et si mon prof de Lettres / Latin d'HKH traîne par là, M. C. sachez que la bécasse a eu 12,5 en latin à l'agrégation de LM...
Mais je ne regrette pas d'y être allée, oh que non ! Mon seul regret est d'avoir été trop malade et de ne pas avoir pu faire la deuxième année... parce que l'arrivée en fac, même avec un triple cursus... aïe, quelle déconvenue.
Et si mon prof de Lettres / Latin d'HKH traîne par là, M. C. sachez que la bécasse a eu 12,5 en latin à l'agrégation de LM...
- nad'Expert spécialisé
Des idées dans le post suivant : http://neoprofs.forumactif.org/etudes-superieures-concours-et-stage-f40/cpge-litteraire-utile-ou-pas-utile-t13.htm?highlight=cpge
- AbraxasDoyen
Bon, alors, en tant qu'ancien élève d'ENS et actuellement prof en prépas — à Marseille…
C'est parfait quand on a au départ un très bon niveau (aucun recrutement en dessous de "avis très favorable" et encouragement / félicitations à tous les trimestres de Terminale — et on remonte parfois jusqu'en Seconde, pour voir…), et déjà une certaine culture : c'est Bourdieu justifié (au passage, il y a mis ses deux fils, qui sont tous deux entrés à l'ENS et ont passé l'agreg : on bave sur la "reproduction", mais on joue le jeu quand même).
Il est essentiel d'aborder l'HK en étant déjà très bon en langue(s).
C'est vrai qu'il y a du boulot. Mais j'ai souvenir d'avoir beaucoup milité, à l'époque, beaucoup manifesté, et beaucoup fait de sport (jusqu'en finale du championnat de France junior de Handball), et énormément dragué.
Ça aide considérablement pour passer des concours — toutes sortes de concours. Parce que c'est dans l'esprit. Ça forge une vraie culture (si les profs sont bons, évidemment, c'est mieux). Ça peut paraître terrifiant aux âmes facilement effarouchables. Disons qu'il vaut mieux être prédateur que proie, quand on y entre. Et tout à fait dénué de susceptibilité — ce qui est malheureusement de plus en plus rare, avec cette génération qui est persuadée que tout ce qui sort de sa bouche est perles…
Aucun (mais alors, aucun) de mes élèves de HK-BL (une très bonne solution pour qui sort de S en étant polyvalent maths / Lettres sans répugnance pour les SES) ne pense faire prof. Mais passer l'ENS, oui. Ou l'ENA, via, Sciences-Pô (Paris ou Province, selon les ambitions). Ou HEC, pour la KH BL.
En AL? ils se la jouent un peu — mais ils se calment vite. Bien plus d'élèves de S que de L, d'ailleurs, en KH AL.
Sinon, au CAPES par exemple, ça se sent tout de suite, quelqu'un qui a été un bon élève de Kh. Et ça creuse drôlement l'écart, quand c'est maîtrisé.
Dernier point : c'est un milieu où l'on se forge aussi un carnet d'adresses. D'où l'intérêt de viser les KH d'élite (le processus, en ce moment, c'est une honnête HK, menant à un KH plus prestigieuse — parfois en cubant). Ça peut développer remarquablement le sens du travail en groupe, du commando — nous contre tous les autres. Je me rappelle avoir travaillé à trois, au dernier trimestre de la KH, et nous avons intégré tous les trois.
Il faut poser sa candidature dans plusieurs établissements, en sachant dès le départ lesquels viser, en fonction de son niveau réel et surtout de son établissement d'origine : la sélection se fait aussi sur le niveau (supposé) du lycée. 15 de moyenne ici, c'est largement plus que 18 de moyenne là.
Pour renseignements complémentaires, me demander en PM.
C'est parfait quand on a au départ un très bon niveau (aucun recrutement en dessous de "avis très favorable" et encouragement / félicitations à tous les trimestres de Terminale — et on remonte parfois jusqu'en Seconde, pour voir…), et déjà une certaine culture : c'est Bourdieu justifié (au passage, il y a mis ses deux fils, qui sont tous deux entrés à l'ENS et ont passé l'agreg : on bave sur la "reproduction", mais on joue le jeu quand même).
Il est essentiel d'aborder l'HK en étant déjà très bon en langue(s).
C'est vrai qu'il y a du boulot. Mais j'ai souvenir d'avoir beaucoup milité, à l'époque, beaucoup manifesté, et beaucoup fait de sport (jusqu'en finale du championnat de France junior de Handball), et énormément dragué.
Ça aide considérablement pour passer des concours — toutes sortes de concours. Parce que c'est dans l'esprit. Ça forge une vraie culture (si les profs sont bons, évidemment, c'est mieux). Ça peut paraître terrifiant aux âmes facilement effarouchables. Disons qu'il vaut mieux être prédateur que proie, quand on y entre. Et tout à fait dénué de susceptibilité — ce qui est malheureusement de plus en plus rare, avec cette génération qui est persuadée que tout ce qui sort de sa bouche est perles…
Aucun (mais alors, aucun) de mes élèves de HK-BL (une très bonne solution pour qui sort de S en étant polyvalent maths / Lettres sans répugnance pour les SES) ne pense faire prof. Mais passer l'ENS, oui. Ou l'ENA, via, Sciences-Pô (Paris ou Province, selon les ambitions). Ou HEC, pour la KH BL.
En AL? ils se la jouent un peu — mais ils se calment vite. Bien plus d'élèves de S que de L, d'ailleurs, en KH AL.
Sinon, au CAPES par exemple, ça se sent tout de suite, quelqu'un qui a été un bon élève de Kh. Et ça creuse drôlement l'écart, quand c'est maîtrisé.
Dernier point : c'est un milieu où l'on se forge aussi un carnet d'adresses. D'où l'intérêt de viser les KH d'élite (le processus, en ce moment, c'est une honnête HK, menant à un KH plus prestigieuse — parfois en cubant). Ça peut développer remarquablement le sens du travail en groupe, du commando — nous contre tous les autres. Je me rappelle avoir travaillé à trois, au dernier trimestre de la KH, et nous avons intégré tous les trois.
Il faut poser sa candidature dans plusieurs établissements, en sachant dès le départ lesquels viser, en fonction de son niveau réel et surtout de son établissement d'origine : la sélection se fait aussi sur le niveau (supposé) du lycée. 15 de moyenne ici, c'est largement plus que 18 de moyenne là.
Pour renseignements complémentaires, me demander en PM.
- VioletEmpereur
Eole, dis à ton élève de tenter.
Après le bac, mes parents voulaient que je dépose ma candidature à Thiers.
Je n'ai pas voulu car je sortais d'une année de terminale difficile (en C) : beaucoup d'élèves que je qualifierais de précoces, qui avaient 20 en maths et physique tout le temps (même au bac), ce qui n'était pas mon cas... et je ne voulais plus de l'ambiance compèt entre élèves.
J'ai préféré la fac et mon dieu que je le regrette maintenant... ce doit être difficile mais enrichissant et au moins, après, pas de regrets.
Après le bac, mes parents voulaient que je dépose ma candidature à Thiers.
Je n'ai pas voulu car je sortais d'une année de terminale difficile (en C) : beaucoup d'élèves que je qualifierais de précoces, qui avaient 20 en maths et physique tout le temps (même au bac), ce qui n'était pas mon cas... et je ne voulais plus de l'ambiance compèt entre élèves.
J'ai préféré la fac et mon dieu que je le regrette maintenant... ce doit être difficile mais enrichissant et au moins, après, pas de regrets.
- JaneMonarque
Venant de province et débarquant en licence à la Sorbonne, j'avais été impressionnée non seulement par le niveau des étudiants venant de la prépa d'en face (et qui avaient donc échoué l'entrée à l'ENS) mais aussi par leur capacité de travail. Face à eux, je n'étais qu'une pauvre petite chose (ce qui m'a été confirmé par la suite ). Comme Violet, regrets éternels d'avoir refusé de m'inscrire en prépa.
- moonGrand sage
C'est un choix délicat, et je rejoins les autres la-dessus parce qu'il y a vraiment de tout en prépas...et tout dépend beaucoup du mental de ton élève aussi.
J'ai fait deux années de prépa et même si cela a été difficile, je ne les regrette pas. Pour les points négatifs : vie sociale très réduite à l'époque, même si je ne m'en rendais pas compte parce que je travaillais beaucoup déjà au lycée, beaucoup de travail et beaucoup de kilos en plus...
Pour les points positifs : j'ai appris à travailler vite et bien, j'ai apprécié de continuer à étudier plusieurs matières pendant deux ans et curieusement, j'ai appris à gérer mon stress...il y a tellement de travail qu'on se rend vite compte qu'on ne peut pas tout faire, et qu'il vaut parfois mieux dormir que finir de revoir. C'est là que j'ai appris à aller en colle ou en dissert les mains dans les poches sans piquer une crise de nerf à cause des 30 chapitres pas appris la veille! Il faut dire aussi que j'ai bénéficié d'un cursus particulier : le lycée où j'étais en HK ne disposait pas de 2ème année. Du coup les profs ne nous mettaient pas la pression tout en dispensant d'excellents cours. Nous avons été prévenus dès le début :" seuls 10 d'entre vous passeront en 2ème année ailleurs, alors pas la peine de vous pourrir l'année à vous tirer entre les pattes, ici on vous prépare surtout à un bon niveau de fac". Ca a bien fonctionné, la promo s'entendait bien, et on a eu d'excellents résultats. Bref, pour les élèves qui ne sont pas sûrs d'eux, c'est un choix que je recommande : première année en "petite prépa" avant de voir pour la suite...moi ça m'a permis de passer mon cursus universitaire sans souci et avec méthode, alors que j'aurais sans doute coulé en démarrant à la fac ou dans une prépa d'un niveau élevé dès la première année. Par ailleurs je crois aussi qu'il est important que les parents soient présents et attentifs au moral de leur enfant et qu'ils n'hésitent pas à lui proposer d'arrêter si c'est trop pénible, sans que le gamin culpabilise. Bref, proposer une prépa peut-être un bon choix, si on vise bien au début ce qui convient à la personne. Tout dépend beaucoup des caractères...
J'ai fait deux années de prépa et même si cela a été difficile, je ne les regrette pas. Pour les points négatifs : vie sociale très réduite à l'époque, même si je ne m'en rendais pas compte parce que je travaillais beaucoup déjà au lycée, beaucoup de travail et beaucoup de kilos en plus...
Pour les points positifs : j'ai appris à travailler vite et bien, j'ai apprécié de continuer à étudier plusieurs matières pendant deux ans et curieusement, j'ai appris à gérer mon stress...il y a tellement de travail qu'on se rend vite compte qu'on ne peut pas tout faire, et qu'il vaut parfois mieux dormir que finir de revoir. C'est là que j'ai appris à aller en colle ou en dissert les mains dans les poches sans piquer une crise de nerf à cause des 30 chapitres pas appris la veille! Il faut dire aussi que j'ai bénéficié d'un cursus particulier : le lycée où j'étais en HK ne disposait pas de 2ème année. Du coup les profs ne nous mettaient pas la pression tout en dispensant d'excellents cours. Nous avons été prévenus dès le début :" seuls 10 d'entre vous passeront en 2ème année ailleurs, alors pas la peine de vous pourrir l'année à vous tirer entre les pattes, ici on vous prépare surtout à un bon niveau de fac". Ca a bien fonctionné, la promo s'entendait bien, et on a eu d'excellents résultats. Bref, pour les élèves qui ne sont pas sûrs d'eux, c'est un choix que je recommande : première année en "petite prépa" avant de voir pour la suite...moi ça m'a permis de passer mon cursus universitaire sans souci et avec méthode, alors que j'aurais sans doute coulé en démarrant à la fac ou dans une prépa d'un niveau élevé dès la première année. Par ailleurs je crois aussi qu'il est important que les parents soient présents et attentifs au moral de leur enfant et qu'ils n'hésitent pas à lui proposer d'arrêter si c'est trop pénible, sans que le gamin culpabilise. Bref, proposer une prépa peut-être un bon choix, si on vise bien au début ce qui convient à la personne. Tout dépend beaucoup des caractères...
- CathEnchanteur
Regrets de ne pas l'avoir fait, alors qu'on m'y encourageait fortement...Mais à l'époque, je ne savais pas trop ce que c'était, alors j'ai choisi la voie de la facilité: la fac, où je me suis mortellement ennuyée dans l'ensemble...
- RuthvenGuide spirituel
Expérience positive de la prépa, même s'il y avait beaucoup trop d'histoire à mon goût (et que de la moderne et du contemporain à mon époque, c'est bien plus sympathique maintenant). On y apprend une rhétorique passe-partout et toujours très utile. Pour un élève anxieux, il est vrai que ce n'est pas l'idéal ; il faut les préparer psychologiquement en leur expliquant que les profs de prépa jouent un rôle au moins pendant les quatre ou cinq premiers mois pour leur faire peur ; cela permet de cultiver un second degré salutaire et de rompre le rapport malsain que les élèves ont à la note (mais il est vrai que j'ai vu aussi des élèves pleurer parce qu'ils n'avaient pas la distance nécessaire (alors que les notes négatives en thème latin, c'était quand même très drôle)).
J'ai fait une prépa de province où ce n'était vraiment pas l'enfer, les enseignants d'un bon niveau, mais il n'y avait pas l'émulation nécessaire pour la préparation à un concours.
Ce qui est important, c'est surtout d'éclairer sur la série : BL, AL (Ulm ou ENS-LSH). C'est mon plus grand regret d'être entré sans savoir qu'il y avait un concours à la fin, à quoi correspondait ce concours et quelles étaient les séries. Je n'aurais jamais passé ce concours (AL Ulm philo) si j'avais eu une petite idée de ce qui était possible pour les autres (notamment BL). Si ton élève est bon en maths (et en S), la BL est une excellente filière ; si ce n'est pas un héritier, il vaut mieux éviter Ulm, les chances à l'ENS-LSH sont bien plus grandes.
Aujourd'hui les débouchés sont assez nombreux, concours d'école de commerce, école de journalisme, concours IEP, et d'après ce qu'on m'a dit peu de khagneux se destinent à l'enseignement.
Comme propédeutique à l'université, c'est un excellent système.
Si la prépa fait trop peur, il y a la licence Humanités à Nanterre comme alternative (lettres+langues+1 langue ancienne+histoire+philo ; beaucoup d'heures de cours).
J'ai fait une prépa de province où ce n'était vraiment pas l'enfer, les enseignants d'un bon niveau, mais il n'y avait pas l'émulation nécessaire pour la préparation à un concours.
Ce qui est important, c'est surtout d'éclairer sur la série : BL, AL (Ulm ou ENS-LSH). C'est mon plus grand regret d'être entré sans savoir qu'il y avait un concours à la fin, à quoi correspondait ce concours et quelles étaient les séries. Je n'aurais jamais passé ce concours (AL Ulm philo) si j'avais eu une petite idée de ce qui était possible pour les autres (notamment BL). Si ton élève est bon en maths (et en S), la BL est une excellente filière ; si ce n'est pas un héritier, il vaut mieux éviter Ulm, les chances à l'ENS-LSH sont bien plus grandes.
Aujourd'hui les débouchés sont assez nombreux, concours d'école de commerce, école de journalisme, concours IEP, et d'après ce qu'on m'a dit peu de khagneux se destinent à l'enseignement.
Comme propédeutique à l'université, c'est un excellent système.
Si la prépa fait trop peur, il y a la licence Humanités à Nanterre comme alternative (lettres+langues+1 langue ancienne+histoire+philo ; beaucoup d'heures de cours).
- doctor whoDoyen
En revanche, il faut bien avouer que beaucoup de normaliens se sentent coincés, après coup, et font tout pour échapper à leur destin de prof du secondaire. Après leurs années d'allocation couplée, leur thèse, il reviennent souvent au bercail, la queue entre les jambes.
Donc, la prépa sans concours ouvre des portes. Le concours passé, c'est l'engagement décennal et une certaine contrainte professionnelle.
Donc, la prépa sans concours ouvre des portes. Le concours passé, c'est l'engagement décennal et une certaine contrainte professionnelle.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- thrasybuleDevin
Bilan plutôt positif dans l'ensemble, notamment en langues anciennes où je dois à la prépa presque tout: je réutilisais encore toutes les fiches de grammaire, d'exercices,d'idiotismes pour al peéparation à l'agreg...idem pour les réflexes et face à un sujet de dissert ou de khôlle(lol)... les rapports humains, très positifs, j'y ai rencontré des gens avec qui j'ai eu de vraies amitiés ainsi que des personnalités uniques, que je n'ai guère rencontrées ensuitre d'ailleurs(evidemment, ils ne se sont pas engagés dans la carrière de profs...) ...je rejoins Ruthven sur le rôle excessif de l'histoire en prepa ulm, mais le programme a été un peu simplifié me semble-t-il depuis quelques années, j'en ai été absolument dégoûté, javais l'impression que ça prenait tout mon temps alors que mes centres d'intérêt étaient ailleurs, je revois ma chambre d'étudiant colonisé par des kilomètres de polycops...il fallait aussi ajouter l'histoire ancienne pour l'oral sans presque aucune limitation de programme. Bref j'y ai appris beaucoup de choses mais après deux ans , et surtout celle de khâgne, de pression, d'angoisse, de tension nerveuse, j'étais un peu à bout...après une admissibilité, j'ai décidé de cuber à HIV, j'ai arrêté au bout de deux mois: plus de 50 dans une boîte à sardines, des profs franchement pas terribles(très déçu), mise à l'écart des éléves qui ne venaient pas d'HIV dès le début, impression de solitude intense d'un provincial catapulté dans la capitale dans une chambre de 7m carrées, bref j'ai réintégré la fac
- EoleNiveau 9
Eh ben, que de lecture enrichissante ! Je vois que la question provoque autant d'envolées nostalgiques que de discours amers...
Au vu de ce que je lis, je crois qu'il vaut mieux lui conseiller cette prépa, sous réserve de bien choisir la formation en question... j'ai eu en effet beaucoup d'échos de prépas vraiment à la "Battle Royal" ou Highlander (il n'en restera qu'un...). Pas très sympa pour cet élève-brebis de tomber dans une prépa de loups...
Il faudrait au moins qu'il essaie pour une année, à continuer si le coeur lui en dit.
Au vu de ce que je lis, je crois qu'il vaut mieux lui conseiller cette prépa, sous réserve de bien choisir la formation en question... j'ai eu en effet beaucoup d'échos de prépas vraiment à la "Battle Royal" ou Highlander (il n'en restera qu'un...). Pas très sympa pour cet élève-brebis de tomber dans une prépa de loups...
Il faudrait au moins qu'il essaie pour une année, à continuer si le coeur lui en dit.
- Invité31Sage
Je crois que personne n'a soulevé la question du "formatage". Personnellement, je venais d'une filière artistique, je n'avais pas été habituée à un encadrement aussi scolaire... Donc ça a été difficile. Du fait de mon profil assez atypique, je suscitais la controverse chez les profs. En fin d'HK, je suis partie en fac, parce que je supportais mal ce "moule" dans lequel il fallait à tout prix rentrer.
En plus je bossais les WE, ce n'était pas facile.
La fac à côté, c'était les vacances . Mais je ne garde que de bons souvenirs de mon unique année de prépa, et, comme d'autres, je crois que ça m'a grandement facilité les choses pour l'agreg.
Et puis j'y ai rencontré le plus extraordinaire des profs: mon prof de philo, pur produit de la Sorbonne, qui partait à la fin de l'année en retraite.
En plus je bossais les WE, ce n'était pas facile.
La fac à côté, c'était les vacances . Mais je ne garde que de bons souvenirs de mon unique année de prépa, et, comme d'autres, je crois que ça m'a grandement facilité les choses pour l'agreg.
Et puis j'y ai rencontré le plus extraordinaire des profs: mon prof de philo, pur produit de la Sorbonne, qui partait à la fin de l'année en retraite.
- neoSage
Exact ! J'en connais plusieurs qui ont dû se battre pour réaliser leur projet une fois à l'ENS, le seul mot de la Direction étant "engagement décennal" (avec une insistance lourde pour le schéma agrég-thèse-moniteur-maîtres de conf). Certains se sont fait démonter parce qu'ils ont osé dire qu'ils voulaient passer le concours de PRCE (faute de postes en philo) ; et pour ceux qui avaient un projet hors Fonction Publique, toujours la menace de devoir rembourser les salaires perçus si l'engagement décennal n'était pas respecté. Bref, la prépa ouvre des portes, c'est indéniable, mais le fait d'intégrer une ENS en ferme pas mal aussi (quasi-impossible de ne pas passer l'agrég, etc), au moins dans un premier temps.doctor who a écrit:En revanche, il faut bien avouer que beaucoup de normaliens se sentent coincés, après coup, et font tout pour échapper à leur destin de prof du secondaire. Après leurs années d'allocation couplée, leur thèse, il reviennent souvent au bercail, la queue entre les jambes.
Donc, la prépa sans concours ouvre des portes. Le concours passé, c'est l'engagement décennal et une certaine contrainte professionnelle.
Et c'est vrai que même après l'agrég, la thèse, le monitorat, pas mal de normaliens ne trouvent pas tout de suite un poste d'ATER ou de maître de conf, et doivent alors intégrer le secondaire, via les mouvements Inter et Intra. Et on en voit chaque année qui tombent de haut lorsqu'ils reçoivent leur affectation (notamment les normaliens philosophes, qui n'imaginent pas pouvoir vivre en dehors de Paris...)
- AbraxasDoyen
Bah, j'ai fait 7 ans de collège rural au sortir de l'ENS, puis 12 ans de ZEP en grande banlieue. Non seulement je n'en suis pas mort, mais j'y ai appris ce que je sais — et ce que je suis. Aurais-je écrit un seul livre sans ça — je me demande, parfois…
- Invité31Sage
Abraxas, croyez-vous possible qu'un prof non normalien finisse un jour par enseigner en prépa ? (je ne parle pas de prépas prestigieuses bien évidemment).
Avec une agrégation (un classement ni bon, ni mauvais) des publications, un doctorat, et de bonnes inspections (en lycée évidemment) est-ce possible ou bien cela relève-t-il de douces chimères ?
Avec une agrégation (un classement ni bon, ni mauvais) des publications, un doctorat, et de bonnes inspections (en lycée évidemment) est-ce possible ou bien cela relève-t-il de douces chimères ?
- Karine B.Guide spirituel
Lynette a écrit:Abraxas, croyez-vous possible qu'un prof non normalien finisse un jour par enseigner en prépa ? (je ne parle pas de prépas prestigieuses bien évidemment).
Avec une agrégation (un classement ni bon, ni mauvais) des publications, un doctorat, et de bonnes inspections (en lycée évidemment) est-ce possible ou bien cela relève-t-il de douces chimères ?
un de mes collègues vient d'être nommé en prépa (agreg interne, toute sa carrière dans le même lycée du bassin minier), depuis quelques temps il faisait un complément en prépa et il a été officialisé à cette rentrée
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- RuthvenGuide spirituel
neo a écrit: Et pour ceux qui avaient un projet hors Fonction Publique, toujours la menace de devoir rembourser les salaires perçus si l'engagement décennal n'était pas respecté.
La scolarité est payée par l'Etat, il est normal que l'Etat attende un retour sur investissement pour profiter des élites qu'il a formées.
neo a écrit: Bref, la prépa ouvre des portes, c'est indéniable, mais le fait d'intégrer une ENS en ferme pas mal aussi (quasi-impossible de ne pas passer l'agrég, etc), au moins dans un premier temps.
Hum, tu vas me faire m'étouffer ; je me fais systématiquement griller sur tous les postes où j'ai candidaté par des normaliens... Alors à choisir entre l'être ou ne pas l'être, il vaut mieux l'être si on veut enseigner à terme sur des postes plus sympas. Quand on choisit l'ENS, on sait très bien que la majorité des carrières se fait dans l'enseignement (sinon, si on veut faire le guignol, on fait HEC ou Sciences Po).
neo a écrit: Et on en voit chaque année qui tombent de haut lorsqu'ils reçoivent leur affectation (notamment les normaliens philosophes, qui n'imaginent pas pouvoir vivre en dehors de Paris...)
Très honnêtement, les profils sont très diversifiés, et la réticence à l'égard du secondaire n'est pas toujours si affirmée chez les stagiaires normaliens de mon académie (en revanche, ce sont surtout les conditions de travail (tézédariat ou service complet en lycée technique (pour la philo, c'est l'enfer) qui les font souffrir). Quant à la peur de la province, chez les normaliens philosophes, elle ne vient pas du fait qu'ils sont normaliens, mais du fait qu'ils sont philosophes . Je n'ai jamais compris pourquoi la vie devait être parisienne ou ne pas être chez nombre de mes collègues (mais je suis un provincial pur jus, donc je ne comprendrai jamais).
- Reine MargotDemi-dieu
Abraxas a écrit:Bah, j'ai fait 7 ans de collège rural au sortir de l'ENS, puis 12 ans de ZEP en grande banlieue. Non seulement je n'en suis pas mort, mais j'y ai appris ce que je sais — et ce que je suis. Aurais-je écrit un seul livre sans ça — je me demande, parfois…
une amie normalienne a eu la chance d'avoir de suite un poste ATER, me disait qu'après avoir fait toutes ces études, ces efforts et sacrifices elle trouverait dommage de se retrouver dans le secondaire, ce que je comprends.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- RuthvenGuide spirituel
marquisedemerteuil a écrit:
une amie normalienne a eu la chance d'avoir de suite un poste ATER, me disait qu'après avoir fait toutes ces études, ces efforts et sacrifices elle trouverait dommage de se retrouver dans le secondaire, ce que je comprends.
Le poste d'ATER ne prémunit pas contre un retour dans le secondaire ; c'est un poste temporaire et précaire.
- AdriGrand Maître
L'ENS ne prémunit pas non plus contre les postes pourris dans le secondaire ... TZR en collèges par exemple
- mel93Grand sage
Je conseillerais aux élèves de tenter l'aventure de la classe prépa : une formation exigeante et généraliste à la fois qui m' a été plus qu'utile.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Fiches de suivi classe pour toutes les classes, qu'en pensez-vous ?
- Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ? Vous avez raison
- Non, Voltaire n'a jamais dit "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire".
- moqueries? que dites-vous, que faites-vous
- Communication du gouvernement et arguments pro-réforme : contre-attaque
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum