- ZarkoHabitué du forum
Quelle est la fonction du pronom "moi" dans cette phrase: "Il travaille plus que moi."
Fait fonction de proposition ? Sujet ?
Fait fonction de proposition ? Sujet ?
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
- liliepingouinÉrudit
Je propose une réponse beaucoup plus simple , c'est un complément du comparatif
- ZarkoHabitué du forum
Ouais j'ai pensé à un élément de comparaison...mais ce n'est pas une fonction...liliepingouin a écrit:Je propose une réponse beaucoup plus simple , c'est un complément du comparatif
En anglais, on traduirait par "He works more I do". En français, on ne dit pas "Il travaille plus que moi je travaille".
Donc, fonction de moi ?
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
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- retraitéeDoyen
Zarko a écrit:Ouais j'ai pensé à un élément de comparaison...mais ce n'est pas une fonction...liliepingouin a écrit:Je propose une réponse beaucoup plus simple , c'est un complément du comparatif
En anglais, on traduirait par "He works more I do". En français, on ne dit pas "Il travaille plus que moi je travaille".
Donc, fonction de moi ?
Au pif : sujet du verbe sous -entendu travailler?
- liliepingouinÉrudit
pourquoi ça ne serait pas une fonction complément de comparaison?
Il travaille plus que moi est plus ou moins équivalent de "il travaille plus que je ne travaille", et dans ce dernier cas, la fonction de la proposition subordonnée "je ne travaille" est bien complément de comparaison, sinon quelle autre fonction lui donner?
En revanche il est difficile d'analyser "moi" comme un sujet puisque c'est la forme tonique...
Il travaille plus que moi est plus ou moins équivalent de "il travaille plus que je ne travaille", et dans ce dernier cas, la fonction de la proposition subordonnée "je ne travaille" est bien complément de comparaison, sinon quelle autre fonction lui donner?
En revanche il est difficile d'analyser "moi" comme un sujet puisque c'est la forme tonique...
- V.MarchaisEmpereur
Et si Retraitée répond au pif, c'est parce qu'elle sait qu'elle l'a creux, le nez, grâce à sa formation grammaticale, non ?
Analyse détaillée du comparatif...
En français, le comparatif est formé à l'aide d'une conjonction de subordination (que) fonctionnant en corrélation avec un adverbe d'intensité (ici : plus). Comme toujours en français, la conjonction de subordination introduit une proposition subordonnée conjonctive. Sauf que dans les tournures comparatives, le principe d'économie de la langue fonctionne à plein. On a donc une proposition elliptique réduite au strict minimum.
Il travaille plus que moi (je ne travaille).
Il est plus bête que (il n'est) méchant.
Il travaille plus qu'il n'y paraît.
Donc moi : sujet de la proposition subordonnée conjonctive elliptique.
Mais avec des élèves, on s'en tient traditionnellement à "complément du comparatif", admis comme fonction. Cela ne me choque pas. Ca a sa cohérence et, honnêtement, c'est déjà assez de boulot de faire repérer les propositions aux élèves, de leur faire comprendre qu'un verbe à l'infinitif, même suivi de compléments, même nombreux, n'est pas une proposition : je ne vais pas me lancer dans les propositions elliptiques.
Analyse détaillée du comparatif...
En français, le comparatif est formé à l'aide d'une conjonction de subordination (que) fonctionnant en corrélation avec un adverbe d'intensité (ici : plus). Comme toujours en français, la conjonction de subordination introduit une proposition subordonnée conjonctive. Sauf que dans les tournures comparatives, le principe d'économie de la langue fonctionne à plein. On a donc une proposition elliptique réduite au strict minimum.
Il travaille plus que moi (je ne travaille).
Il est plus bête que (il n'est) méchant.
Il travaille plus qu'il n'y paraît.
Donc moi : sujet de la proposition subordonnée conjonctive elliptique.
Mais avec des élèves, on s'en tient traditionnellement à "complément du comparatif", admis comme fonction. Cela ne me choque pas. Ca a sa cohérence et, honnêtement, c'est déjà assez de boulot de faire repérer les propositions aux élèves, de leur faire comprendre qu'un verbe à l'infinitif, même suivi de compléments, même nombreux, n'est pas une proposition : je ne vais pas me lancer dans les propositions elliptiques.
- V.MarchaisEmpereur
liliepingouin a écrit:pourquoi ça ne serait pas une fonction complément de comparaison?
Il travaille plus que moi est plus ou moins équivalent de "il travaille plus que je ne travaille", et dans ce dernier cas, la fonction de la proposition subordonnée "je ne travaille" est bien complément de comparaison, sinon quelle autre fonction lui donner?
En revanche il est difficile d'analyser "moi" comme un sujet puisque c'est la forme tonique...
Oui, Liliepinguoin. Dans le cas que tu cites, la PSC est bien complément du comparatif.
De même, "que moi" est complément du comparatif.
La difficulté est d'analyser "moi" tout seul. A ne pas faire au collège, à mon avis.
Pas plus que demander la nature de "que moi".
- ZarkoHabitué du forum
Merci pour vos réponses claires. J'avoue que j'éprouve un certain plaisir intellectuel quand tout est bien net.
J'en étais justement à la proposition elliptique dans mes recherches.
Effectivement, je ne crois pas que ce soit au niveau du collège et encore moins du primaire. Il n'empêche que c'est un élève de CM2 qui m'avait posé cette question ou plutôt probablement sa maman par élève interposé ! :lol!:
Bon, c'est quand même assez pesant ces histoires grammaticales, car finalement, ce sont les expressions les plus utilisées qui posent le plus problème...C'est d'ailleurs l'argument des "anti-grammaire" auquel il m'est difficile de répondre.
J'en étais justement à la proposition elliptique dans mes recherches.
Effectivement, je ne crois pas que ce soit au niveau du collège et encore moins du primaire. Il n'empêche que c'est un élève de CM2 qui m'avait posé cette question ou plutôt probablement sa maman par élève interposé ! :lol!:
Bon, c'est quand même assez pesant ces histoires grammaticales, car finalement, ce sont les expressions les plus utilisées qui posent le plus problème...C'est d'ailleurs l'argument des "anti-grammaire" auquel il m'est difficile de répondre.
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
- liliepingouinÉrudit
Zarko a écrit:
Bon, c'est quand même assez pesant ces histoires grammaticales, car finalement, ce sont les expressions les plus utilisées qui posent le plus problème...C'est d'ailleurs l'argument des "anti-grammaire" auquel il m'est difficile de répondre.
Mais c'est assez normal quand on y pense, puisque ce sont les plus utilisées, de même que les verbes irréguliers sont généralement aussi les plus courants.
- ZarkoHabitué du forum
liliepingouin a écrit:Zarko a écrit:
Bon, c'est quand même assez pesant ces histoires grammaticales, car finalement, ce sont les expressions les plus utilisées qui posent le plus problème...C'est d'ailleurs l'argument des "anti-grammaire" auquel il m'est difficile de répondre.
Mais c'est assez normal quand on y pense, puisque ce sont les plus utilisées, de même que les verbes irréguliers sont généralement aussi les plus courants.
C'est une réponse, effectivement, mais partielle et qui ne convaincra pas. On te dira que savoir conjuguer être , avoir et faire à tous les temps et modes est déjà un exploit...(en primaire ça l'est, au collège je pense aussi...). Puis on te sortira :"Est-ce que les élèves savent distinguer temps et modes ?"
Et là, je ne peux plus débattre puisque mon détracteur a raison...
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Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. (Gandhi)
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. (Albert Einstein)
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort...ou bien très malade ! (Nietzsche...et moi, mais pas malade !)
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