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- lulucastagnetteEmpereur
Je crois que les esprits s'échauffent...
J'ai peut-être été maladroite dans mes propos et je me sens directement visée. Pourtant je n'ai jamais voulu critiquer la pratique des collègues ou porter un regard dédaigneux sur leur manière de faire.
J'ai simplement voulu dire qu'il ne fallait pas croire que le Horla était trop difficile pour une classe (en revanche, je trouve ça risqué de le donner à lire à la maison. Personnellement, je ne donne jamais l'OI à lire seul en avance, car je considère que les élèves vont avoir besoin du cours et d'un accompagnement pour comprendre l'oeuvre).
J'ai aussi voulu dire que, pour étudier le fantastique, à choisir entre une nouvelle courte et une nouvelle longue ou un roman, je ferais le second choix, car je trouve que les élèves ont de plus en plus de mal à lire un texte long.
Si certains se sont sentis agressés, je m'en excuse car ce n'était pas mon intention. Mais je trouve qu'il est parfois difficile d'exprimer un avis sans se faire tomber dessus... Allez, esprit de Noël, viens à ma rescousse...
J'ai peut-être été maladroite dans mes propos et je me sens directement visée. Pourtant je n'ai jamais voulu critiquer la pratique des collègues ou porter un regard dédaigneux sur leur manière de faire.
J'ai simplement voulu dire qu'il ne fallait pas croire que le Horla était trop difficile pour une classe (en revanche, je trouve ça risqué de le donner à lire à la maison. Personnellement, je ne donne jamais l'OI à lire seul en avance, car je considère que les élèves vont avoir besoin du cours et d'un accompagnement pour comprendre l'oeuvre).
J'ai aussi voulu dire que, pour étudier le fantastique, à choisir entre une nouvelle courte et une nouvelle longue ou un roman, je ferais le second choix, car je trouve que les élèves ont de plus en plus de mal à lire un texte long.
Si certains se sont sentis agressés, je m'en excuse car ce n'était pas mon intention. Mais je trouve qu'il est parfois difficile d'exprimer un avis sans se faire tomber dessus... Allez, esprit de Noël, viens à ma rescousse...
- thrasybuleDevin
A la lecture du post, j'étais complètement de l'avis de Rose mais à la lecture des différents messages, je m'aperçois que Mel est d'une exigence intellectuelle qui l'empêche de dénaturer la lecture de la nouvelle en un simple récit standard où l'on pourrait plaquer la vulgate de Todorov, et quelques motifs obligés de la littérature gothique...ta séquence doit être super interessante d'ailleurs car on est vraiment au coeur des contradictions du siècle avec cette grille de lecture, ça me fait penser un peu à l'itinérairede Huysmans
- Invité24Vénérable
thrasybule a écrit:A la lecture du post, j'étais complètement de l'avis de Rose mais à la lecture des différents messages, je m'aperçois que Mel est d'une exigence intellectuelle qui l'empêche de dénaturer la lecture de la nouvelle en un simple récit standard où l'on pourrait plaquer la vulgate de Todorov, et quelques motifs obligés de la littérature gothique...ta séquence doit être super interessante d'ailleurs car on est vraiment au coeur des contradictions du siècle avec cette grille de lecture, ça me fait penser un peu à l'itinérairede Huysmans
oui, je suis d'accord, mel aussi m'a fait réfléchir.
- CelebornEsprit sacré
Eh bien moi, Mel ne m'a pas convaincu. Je trouve sa vision de l'oeuvre trop restrictive par rapport à l'étude qu'il est possible d'en faire. On sait bien qu'un (grand) texte littéraire est très riche et possède de nombreuses dimensions. On n'analyse pas une fable de La Fontaine de la même façon en 6e et à l'université.
Qu'il y ait dans Le Horla, de façon très claire, une dimension scientifique liée aux questionnements et découvertes de l'époque, c'est évident (on trouve d'ailleurs la même chose dans des nouvelles de Poe). Ca ne veut pas dire qu'il n'y a que ça. Ne pas vouloir y voir, ou alors de façon secondaire, la bonne vieille hésitation fantastique, c'est dommage : il y a peu d'oeuvres où elle est aussi présente, et de façon aussi claire, à travers les observations, quesionnements et réflexions du narrateur, les articles de journaux, etc. Ne pas vouloir y voir le mythe et les symboliques du vampire quand il crève les yeux et est explicitement cité, ce me semble étonnant (on n'a d'ailleurs pas, à l'époque, utilisé le mon "vampirsme" pour désigner une telle pathologie par hasard). Le Horla est une nouvelle littéraire, pas un traité scientifique : assassiner tout ce qui n'y ne relève pas de l'étude psychopatho de l'époque en le traitant de "superficiel" me semble un jugement de valeur non fondé. Et même, cela me semble diminuer franchement l'universalisme de l'oeuvre, et réduire des peurs et phobies connues de toutes les sociétés (celles de l'être supérieur contre lequel on ne peut rien ou pas grand chose, que l'on croise depuis les dieux et monstres grecs jusqu'aux extraterrestres) à l'unique dimension médicale, certes passionnante, mais non exclusive.
Ensuite, c'est à chacun, en fonction de ses connaissances et des classes qu'il a sous la main, de voir dans quelles directions il va et jusqu'où il va. Mais disqualifier Le Horla au niveau 4e car il faudrait, pour le comprendre, des connaissances ultra-pointues dans l'aliénisme de l'époque, c'est à mon sens une vision erronée du livre.
Qu'il y ait dans Le Horla, de façon très claire, une dimension scientifique liée aux questionnements et découvertes de l'époque, c'est évident (on trouve d'ailleurs la même chose dans des nouvelles de Poe). Ca ne veut pas dire qu'il n'y a que ça. Ne pas vouloir y voir, ou alors de façon secondaire, la bonne vieille hésitation fantastique, c'est dommage : il y a peu d'oeuvres où elle est aussi présente, et de façon aussi claire, à travers les observations, quesionnements et réflexions du narrateur, les articles de journaux, etc. Ne pas vouloir y voir le mythe et les symboliques du vampire quand il crève les yeux et est explicitement cité, ce me semble étonnant (on n'a d'ailleurs pas, à l'époque, utilisé le mon "vampirsme" pour désigner une telle pathologie par hasard). Le Horla est une nouvelle littéraire, pas un traité scientifique : assassiner tout ce qui n'y ne relève pas de l'étude psychopatho de l'époque en le traitant de "superficiel" me semble un jugement de valeur non fondé. Et même, cela me semble diminuer franchement l'universalisme de l'oeuvre, et réduire des peurs et phobies connues de toutes les sociétés (celles de l'être supérieur contre lequel on ne peut rien ou pas grand chose, que l'on croise depuis les dieux et monstres grecs jusqu'aux extraterrestres) à l'unique dimension médicale, certes passionnante, mais non exclusive.
Ensuite, c'est à chacun, en fonction de ses connaissances et des classes qu'il a sous la main, de voir dans quelles directions il va et jusqu'où il va. Mais disqualifier Le Horla au niveau 4e car il faudrait, pour le comprendre, des connaissances ultra-pointues dans l'aliénisme de l'époque, c'est à mon sens une vision erronée du livre.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- mel93Grand sage
Je ne dis pas cela, mais plutôt qu'étudier le Horla en faisant fi des références scientifiques, c'est dénaturer l'oeuvre, or les références scientifiques en question ne me semblant pas accessibles pour des 4e faibles, le Horla ne me semble pas être adapté dans ce cadre. Ma pensée est peut être plus claire sous la forme de syllogisme...assassiner tout ce qui n'y ne relève pas de l'étude psychopatho de l'époque en le traitant de "superficiel" me semble un jugement de valeur non fondé
Je souscris complètement à l'analyse sur le vampirisme (au sens clinique), et au fait que le Horla colle bien au schéma fantastique de Todorov par ailleurs.
J'espère avoir été plus claire.
- CelebornEsprit sacré
mel93 a écrit: Je ne dis pas cela, mais plutôt qu'étudier le Horla en faisant fi des références scientifiques, c'est dénaturer l'oeuvre, or les références scientifiques en question ne me semblant pas accessibles pour des 4e faibles, le Horla ne me semble pas être adapté dans ce cadre.
Je pense au final que nous pouvons convenir que nous divergeons sur ce point. Honnêtement, parler succintement des recherches scientifiques de l'époque et rappeler la folie de Maupassant à la fin de sa vie m'a toujours suffi pour analyser l'oeuvre avec les élèves, peu importe leur niveau ; et je n'ai jamais eu l'impression de dénaturer quoi que ce soit.
Pour le reste (vampirisme, Todorov), tout va bien !
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- romainNiveau 5
Je ne regrette pas de l'avoir fait acheter. Je regrette simplement qu'on m'impose Le Horla alors que j'arrive en janvier dans l'établissement. Oui, je vais l'utiliser puisqu'on l'a fait acheter à mes futurs élèves et qu'on leur a demandé de le lire sans aide à la maison, sans me demander mon avis...simplement, romain semblait regretter de l'avoir fait acheter. Or, il n'est pas trop tard pour en faire l'objet d'une séquence oeuvre intégrale qui sera accessible à la classe.
- Invité24Vénérable
je n'avais pas compris que tu n'avais pas choisi toi même....
je te souhaite bon courage, je suis sure que tu vas y arriver.
je te souhaite bon courage, je suis sure que tu vas y arriver.
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