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Lonie
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par Lonie Mer 9 Déc 2009 - 15:02
En lieu et place d'une séquence argumentative que je n'arrivais pas à bâtir, j'ai préféré attaqué la poésie...
Quels sont les poèmes que vous préférez ?

Sinon, j'aimerai beaucoup faire "Oradour" de Tardieu ... Certains ont-ils testé ?

Merci

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par Esméralda Mer 9 Déc 2009 - 17:24
Oradour, jamais étudié, mais je l'ai déjà donné en lecture complémentaire : silence de mort et grand froid dans la salle après explication du contexte...s'il y en a un qui bouge pendant que je lis ce genre de texte, je l'incendie...
Leelou
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par Leelou Mer 9 Déc 2009 - 18:04
je l'ai fait , ça marche très bien , silence de cathédrale... Il était dans un vieux manuel


Dernière édition par Leelou le Sam 12 Déc 2009 - 15:40, édité 1 fois
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par Lonie Mer 9 Déc 2009 - 18:23
Aurais-tu les références du manuel en squestion ? Ou des pistes pour bâtir la lecture de ce poème ?
Merci....

Sinon, d'autres idées de poèmes lyriques et engagés ?
MERCI ENCORE

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miss sophie
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par miss sophie Mer 9 Déc 2009 - 20:13
En poésie lyrique: "Vieille chanson du jeune temps" et "Soleils couchants" de Victor Hugo, "Le pont Mirabeau" d'Apollinaire, "Il y aura d'autres étés" de Claude Roy, "Ma morte vivante" d'Eluard.

En poésie engagée: "Jamais jamais je ne pourrai" de Claude Roy (il y a eu un post dessus récemment), "Puisque le juste" de Victor Hugo, "Afrique" de David Diop et "Pagne" de Bernard Nanga, "Strophes pour se souvenir" et "Je vous salue ma France" d'Aragon, "Une voix" de Desnos, "Gabriel Péri" d'Eluard...
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par Esméralda Mer 9 Déc 2009 - 21:17
Je serai intéressée par des questions ou pistes sur "Soleils couchants", " Il y aura d'autres étés", "Ma morte vivante" et tous les poèmes engagés cités sauf les deux derniers...
miss sophie
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 17:58
Bonsoir, désolée d'avoir laissé passer deux jours, trop crevée hier pour visiter le forum...
Pour "Soleils couchants", je viens de poster mon devoir sur un autre fil: 3e évaluation poésie lyrique.
Pour "Il y aura d'autres étés", on avait juste répondu à cette question pour revoir les caractéristiques du lyrisme:
En quoi peut-on dire que « Il y aura d’autres étés » est un poème lyrique ?

Le poème de Claude Roy cumule plusieurs caractéristiques de ce que l’on appelle le lyrisme. En effet il est écrit à la première personne (je, mon, moi) et on y retrouve les grands thèmes lyriques :
v La nature est très présente (grillons, blés, merle, arbre, coquelicot, eau, pluie, récoltes).
v Le temps qui passe est le thème central : la projection dans l’avenir est marquée par l’emploi du futur, par la répétition du mot « autres », par la précision « qui n’est pas née encore ». L’idée est celle d’un retour des choses, ainsi le merle sera remplacé par un « autre merle » et sa chanson sera « presque la même », « les mots feront le même bruit » : c’est du cycle immuable de la nature qu’il est question. La dernière strophe va s’opposer à cet éternel retour, car pour l’individu le temps a une fin.
v L’amour figure dans deux allusions discrètes au poète et à la femme aimée (« où je t’aime », « où ton corps endormi se mêle au long bruit de l’eau »), puis dans la dernière strophe qui s’attache exclusivement à ce couple (« ta voix à toi qui résonne / dans mon oreille et dans mon corps à moi »).
v La mort est suggérée à la fin : les quatre premières strophes insistaient sur le caractère immuable et cyclique de la nature, le dernier quatrain s’y oppose en commençant par le mot « Mais » (opposition annoncée dès le vers 13 par la précision « On dira (mais ce seront d’autres) »), il met l’accent sur l’aspect éphémère de la vie humaine (« plus personne / ne se servira de mon cœur à moi / ni de ta voix à toi »). Cette opposition entre le temps du monde et le temps de l’individu a une dimension universelle.
Enfin les répétitions chargées d’insistance (« d’autres » x 5, « un autre » x 2, « plus personne plus personne » et les formules « mon cœur à moi », « ta voix à toi »…) sont un procédé qui n’est pas l’exclusivité du lyrisme mais que les poètes lyriques affectionnent.
miss sophie
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 18:06
Pour "Ma morte vivante", voilà ce que j'ai sur mon ordi:

« Ma morte vivante » de Paul Eluard

Plan de commentaire

1) Un poème de l’absence
négations strophe 1, verbes négatifs strophe 2 (idée de la séparation) ; solitude v.20-21
2) Une représentation en creux de l’amour
associations strophe 2
perte de l’amour >> perte du sens de la vie strophe 2, 3, 4 (inversion valeurs strophe 4 cf espoir / tombeau)
3) Un cri
Obsession cf répétitions strophe 2. Antithèse v.19. parallélisme v.21. Noirceur.

Etude linéaire

Titre = oxymore ; vivante en lui
Je / mes, ma, mon… presque à chaque vers
Pas de ponctuation

Strophe 1 :
Mots = négations (rien ne, personne ne, ni… ni…, ni jamais plus) ; vide
Opposition j’attends / personne ne viendra. Attente vaine, et il le sait, et il attend pourtant.

Strophe 2 :
Apparition 2e personne : tes, ta
Formule « Mes… se sont séparés de tes… » x 4 suivie d’un approfondissement : conséquences ou sens de cette séparation. Parallélisme.
Tout négatif à nouveau (se séparer, perdre, laisser échapper + ne… plus x 3)
Par ce qu’il a perdu, se crée association de ce que représentait l’autre : yeux // confiance, lumière ; bouche // plaisir, amour, vie ; pieds //routes, repos.
Sans l’autre, « je » devient incapable de vivre normalement : v.11, 13-14 : les mains et pieds n’assurent plus leur usage ou n’ont plus d’usage (« il n’y a plus de routes »). Perte du sens même de la vie.
Marques de 1re et 2e personnes isolées par le verbe séparer.

Strophe 3 :
Formule cruelle « il m’est donné » (antithèse)
N’est pas mort mais sa vie est finie. L’illusion de l’éternité du bonheur amoureux est tombée.

Strophe 4 :
Association antithétique avenir, espoir / tombeau
Solitude : « monde indifférent »

Strophe 5 :

« toi ». opposition toi / les autres. Solitude absolue de « je »

En quoi est-ce un poème lyrique ?
Thèmes de la mort et de l’amour.
Emotions personnelles mais expérience universelle.
Poème qui est vraiment « le développement d’un cri » (cf leçon p.77). Intensité et simplicité.
Antithèses, parallélismes : déchirements intimes. Force obsessionnelle.
miss sophie
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 18:27
Pour le poème engagé de C. Roy, j'ai mis mon travail sur un autre post récemment: 3e "Jamais je ne pourrai".
Pour "Puisque le juste", j'avais travaillé vraiment les quatre premières strophes avec les élèves, sur la dénonciation (après une évocation du contexte historique) et je m'étais contentée de leur donner un commentaire de la suite, sur le poète en exil (lu ensemble).

Analyse du poème « Puisque le juste » de Victor Hugo
Manuel Magnard 2003 p.273

La dénonciation…

Strophe 1 (vers 1-6) :
v Anaphore v.1-5 « Puisque ». NB différence puisque (cause évidente, supposée connue) / parce que (cause apportée, information nouvelle).
v Antithèses juste / abîme (v.1), sceptre / crime (v.2), droits / trahis (v.3), fiers / mornes (v.4), affiche /
déshonneur (v.5-6). Expression de l’indignation de Hugo (choses anormales, qu’on ne peut accepter).
v Rythme plus long à la fin : une proposition par vers sauf vers 5-6 liés : formule plus développée et aussi plus explicite. Tous ces vers sont des subordonnées ; attente de la principale. Point-virgule en fin de strophe pour marquer étape.
v Indices du contexte : « sceptre » pour Napoléon qui vient de se faire proclamer empereur (décembre 1852); « mon pays » (France).

Strophe 2 (vers 7-12) :
v Apostrophe, invocation à la « République » ; « ô » respectueux vers 7 et « ton » familier, proche vers 12 (s’adresse alors au Panthéon).
v Liste de désignations, appositions à « République de nos pères » vers 8-10. D’abord « Panthéon » apposé à « République », puis « Dôme » et « Temple » apposés à « Panthéon ».
v Vers 11-12 à part :reprise du « Puisque », suite des propositions de la première strophe. Toujours pas de principale. Point-virgule à nouveau en fin de strophe.
v Panthéon : symbole de la République. Monument de Paris (construit de 1764 à 1789 puis achevé en 1812) transformé à la Révolution en un panthéon consacré aux grands hommes, de nouveau église catholique de 1851 à 1870 [NB Empire], voué au souvenir des grands hommes depuis les funérailles de Victor Hugo (1885). Un panthéon : temple consacré à tous les dieux (pan + theos) ; monument consacré à la mémoire des grands
hommes d’une nation.
v Expressions vers 7-10 grandioses, marquant le respect et l’importance, magnifiant ce Panthéon :« Grand », « lumières », « or », « libre », « temple », « immortelles ».
v Opposition de ces vers 7-10 avec les vers 11-12 : image triviale (on colle l’empire), manque de respect qui illustre le « déshonneur » du vers 6, déchéance, insulte au symbole de la République (bafouée) : référence implicite au sacrilège du coup d’Etat.

Strophe 3 (vers 13-18) :
v Le pronom indéfini « on » au vers 14 marque le mépris de Hugo (répulsion à nommer ceux qui déshonorent la République).
v Le vers 14 est scindé en deux propositions, la seconde se poursuivant aux vers suivants : c’est un enjambement (unephrase se poursuit sur plusieurs vers) et même un contre-rejet (une partie courte de la phrase est rejetée au vers précédent) qui met en valeur cette partie plus courte, le « puisqu’on oublie » qui va être complété. En effet les vers 15 à 18 sont les COD de ce verbe, une énumération de ce qu’on « oublie ». On y trouve du vocabulaire abstrait (vers 15 et 17) désignant des valeurs morales (« Le vrai, le pur, le
grand, le beau »), ce qui constitue l’idéal républicain de Hugo (« L’honneur, la loi, le droit, la gloire »).
v Le mot « histoire » (vers 16) fait référence à l’évolution de la France : les « yeux indignés » suggèrent un retour en arrière. L’expression « ceux qui sont dans le tombeau » se réfère à des morts qui sans doute se sont battus pour la République et la démocratie.

Conclusion : La proposition principale (vers 19) tant attendue et si paradoxale prend tout son sens après cette insistance indignée sur tout ce que le nouvel Empire bafoue. Le cri d’amour à l’exil, à la douleur, à la tristesse (comparée à un « diadème » dans une métaphore valorisante et là aussi paradoxale), à la pauvreté et au deuil montre avec force le refus qu’oppose Hugo à l’Empire : le poète préfère encore le malheur de sa condition d’exilé à la déchéance de son pays évoquée dans les strophes précédentes.

Le poète en exil

Ø A partir de cette quatrième strophe, c’est davantage la condition du poète en exil qui est décrite. Le poème glisse de la colère à l’expression de sentiments plus profonds, plus douloureux (champ lexical : douleur v.19, tristesse v.20, deuil v.23, malheur v.25), auxquels le poète s’adresse directement, comme s’il s’agissait de personnes (personnification d’idées, d’abstractions : c’est une allégorie).
Ø Dans la strophe 5 il s’adresse tout aussi directement (« vous ») à des valeurs citées vers 28 à 30 et qu’il a retrouvées dans l’exil (dignité, foi, vertu, liberté, dévouement). Sont tutoyés la liberté qui est « exilée » et le
dévouement qui est « proscrit », comme le poète.
Ø Les strophes 5 à 8 ont toutes la même structure : une phrase par strophe, débutant à chaque fois par la reprise (anaphore) du thème « J’aime » (apparu aux vers 22-23), suivi d’un COD [un ou plusieurs groupe(s) nominal(aux)] développé jusqu’à la fin de la strophe.
Ø A la strophe 6 (vers 31-36) prend place une évocation plus précise de « Jersey », lieu de son exil, qualifiée aux vers 31-33 puis suivie d’une évocation de la mer qui l’entoure aux vers 34-36. Jersey est « solitaire » mais
« libre ». L’image « couvre de son vieux pavillon » exprime l’idée de la protection de l’Angleterre ; « vieux » est
valorisant ici, marque de pérennité, de sagesse.
Ø L’évocation de la nature entamée avec les vers 34-36 (la mer vue à travers des métaphores agricoles : le « navire » comme une « charrue », le « flot » comme un « sillon ») se poursuit à la strophe 7 dans une vision grandiose aux vers 40-42 (« lames géantes », « gueules béantes », « comme l’âme sort des douleurs ») : Hugo exalte la force à l’œuvre dans la nature, les images sont valorisantes (cf la métaphore « perles »). La mouette,
symbole de liberté, est comparée à l’âme (vers 42) : pour Hugo, l’homme et la nature sont indissociables ; surtout, l’expression « comme l’âme sort des douleurs » semble indiquer l’espoir du poète que la situation qu’il a fuie ne dure pas éternellement.
Ø Enfin, à la strophe 8 (vers 43-48), d’un nouvel élément de la nature à Jersey, « la roche », on glisse vers des thématiques moins concrètes (« comme le remords » vers 45). Les vers 47-48 mêlent la plainte des vagues et la plainte des mères (nature et homme à nouveau associés). La tonalité de cette strophe est plus grave, comme en témoigne le dernier mot de chaque vers : solennelle, éternelle, remords, ombres, sombres, morts. La fin est sombre (dernier mot : « morts ») et rappelle le thème du poème : dénoncer.
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 18:35
Pour "Afrique" et "Pagne", j'avais ensuite fait un topo historique (la décolonisation) et littéraire (la poésie de la négritude).

Poésie et identité: « Afrique », David Diop (Coups de pilon 1957), Magnard 2003 page 271

Commentaire du poème
David Diop invoque l’Afrique (comme Aragon invoque la France dans « Je vous salue ma France ») : il l’apostrophe de manière affectueuse (« Afrique mon Afrique »), la tutoie, faisant ainsi une allégorie (personnification d’une idée). La dédicace « A ma mère » peut alors s’interpréter comme une dédicace à son
continent et lui communique en tout cas l’image d’une figure maternelle (qu’on retrouve au vers 11 : «L’esclavage de tes enfants »).
Le poète peint l’image d’une Afrique traditionnelle aux vers 1 à 4 : « guerriers » (v.2), « savanes » (v.2), « fleuve » (v.4). Ces vers communiquent l’idée de dignité (« fiers » v.2) et celle de pérennité (« ancestrales » v.2, « que chante ma grand-mère » v.3).
Mais cette image d’une Afrique que l’auteur n’a « jamais connue » (v.5) s’efface pour laisser place à la dénonciation de l’esclavage (vers 7 à 16) qui l’a transformée : l’image du « dos qui se courbe » (v.13) s’oppose en effet aux « fiers guerriers » du vers 2 (et aussi à l’arbre qui se dresse, « robuste » et seul aux vers 18 à 20).
Les vers 6 à 11 s’enchaînent par la reprise, en début de vers, du mot de la fin du vers précédent (v.6-7
« ton sang » / « Ton beau sang noir », repris encore au vers 8 « Le sang » ; v.8-9 « sueur » ; v.9-10
« travail » ; v.10-11 « l’esclavage »). Les vers courts accentuent le rythme incantatoire des répétitions engendrées par cette progression à thème linéaire : cela peut rappeler la musique du tam-tam. Le poète martèle sa dénonciation dans une sorte de spirale remontant à la source de ce sang répandu : « l’esclavage ».
A partir du vers 12, l’apostrophe à l’Afrique se fait plus pressante, comme le marquent l’impératif (« dis-moi » v.12) et la question adressée au continent (vers 13-16) dans laquelle on peut sentir un reproche ou une incompréhension devant une soumission (« ce dos qui se courbe / Et se couche », « humilité », « tremblant »,
« Qui dit oui au fouet ») contraire à la fière image dessinée dans les premiers vers.

La réponse de l’Afrique (vers 17 à 24) apporte toutefois un message d’espoir à travers une métaphore
où l’Afrique est représentée comme un arbre « qui repousse » (au milieu de fleurs « blanches et fanées » qui peuvent être les fleurs des champs de coton) et qui porte des fruits. Le dernier mot du poème est « liberté » ; il appartient cependant à une expression oxymorique, « L’amère saveur de la liberté », qui rappelle à quel prix cette liberté est conquise…

Métrique : Enjambements notamment aux vers 13-14, 15-16, 23-24.

Comparaison avec « Pagne » de Bernard Nanga (Poèmes sans frontières, 1973)
Le poète veut en finir avec la négritude (« Ma vieille négritude » vers 2), revendique de parler en « Nègre d’un temps nouveau » (vers 6), de passer à autre chose (« Je suis las des rengaines / Plaintives de la haine » v.9-10). Il voit dans l’évocation du passé de souffrance de l’Afrique une « prison » (v.14) dont il veut se libérer (cf v.16-18 + « homme libre » v.7, « m’épanouir » v.8).
L’idée du changement domine dans ce poème, est constamment exprimée à travers une opposition entre le
« passé » du vers 16 et le « temps nouveau » du vers 6.
Passé : « vieille » v.2, « habitudes. » v.5, « rengaines » v.9, « par le passé » v.16, « reliques » v.22, « depuis trop longtemps » v.23.
Changement : « Il suffit. » v.4, « temps nouveau » v.6, « las des rengaines » v.9, « autres horizons » v.11, « porter un regard neuf » v.12, « moderne » v.20, « déchargé des reliques » v.22 + l’image de la renaissance : il reprend son âme « des cendres de [son] pagne » (v.18), telle le phénix.
Affirmation forte du « je » et de sa volonté (« Je veux » v.7 et 24, « Je voudrais » v.12, subjonctif v.1 et 14, assurance du « pas ferme » v.21).
Sens du dernier vers ? « jouer à qui perd gagne » : espoir dans l’avenir malgré le passé.
miss sophie
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 18:45
Lecture méthodique de "Je vous salue ma France", qui avait bien fonctionné:

Observations élèves (3e2007) et ajouts après question professeur

Répétition de « Je vous salue ma France » >> anaphore
6 quatrains, rimes croisées, alexandrins (>> vers classique, noble) >> forme régulière
Analogie avec « Je vous salue Marie », prière chrétienne
>> personnification de la France vue comme une mère
>> référence connue de tous
>> marque son attachement, son respect pour la France

Evocation de nombreux oiseaux
>> signes de liberté
>> symboles, idées associées :
aigle // puissance, majesté
colombe // paix
tourterelle // amour
oiseau du large, de passage >> étranger qu’on accueille (+ réf exodes)

Référence au contexte historique : la guerre (v.20, 22) à mettre en // avec date de publication (1943)
L’arc en ciel porté en écharpe = le drapeau tricolore
Antithèse mon tourment / mon amour mis en valeur par chiasme v.2

L’histoire et la géographie de la France >> imaginaire collectif
L’histoire et la géographie de la France sont présentes à travers la référence aux « héros » (v.4) et à « la géographie » (v.6),notamment par tous les noms de lieux cités : « de Lille à Roncevaux de Brest au Mont-Cenis » (v.10) sont tracés les quatre points cardinaux du pays. De plus, Roncevaux renvoie à la Chanson de Roland, épopée médiévale ayant une importance double ici : elle appartient au patrimoine culturel de la France et à son imaginaire collectif et elle raconte la résistance face aux Sarrasins. Enfin la « France de toujours » respecte la tradition d’accueil de l’étranger : elle ressemble à « une paume » ouverte « pour que l’oiseau du large y vienne et se confie » (vers 7-8).

éternité de la patrie >> transmettre espoir et énergie
L’éternité de la patrie est exprimée par les expressions « jamais trop » (v.2), « mon ancienne et nouvelle querelle » (v.3), « France de toujours » (v.6), « au-delà » (v.24) et par l’emploi du présent de vérité générale aux vers 16 à 19 et du futur au vers 22. La symbolique biblique faisant de la France une arche de Noé après « le déluge » exprime l’espoir d’une résurrection miraculeuse. Aragon veut transmettre au lecteur des valeurs d’énergie et d’espoir.

valeurs de la France
La France représente pour le poète des valeurs d’accueil (c’est une terre ouverte), de diversité harmonieuse, de travail, de paix, de liberté, de courage, de tradition. Elle concilie harmonieusement les contraires, réunissant
« la colombe et l’aigle » (v.13), « les blés et les seigles » (v.15) ; elle est à la fois rurale (v.15-16) et urbaine,
ouvrière (v.17-19). Elle est indomptable (« cœur vainement fusillé » v.20).


Problématique : Comment Aragon mobilise-t-il l’énergie des Français pour résister ?
Axes d’étude :

1) Une France symbolique
Imaginaire collectif représentatif, rassembleur, évocateur et positif
Symboles et valeurs
>>> = ce pour quoi ils doivent se battre

2) Une prière face à l’ennemi
Solennité (forme) et dimension épique
Chant qui rassemble > popularité
Evocation discrète de l’ennemi
Amour de la patrie réaffirmé avec force (hymne) ; élan
Eternité >> espoir. Il suffit de… Visée argumentative ; confiance dans l’avenir.
miss sophie
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par miss sophie Ven 11 Déc 2009 - 18:47
Pour "Strophes pour se souvenir", on avait répondu aux questions du manuel, et je crains que ma fiche n'emprunte beaucoup au manuel du professeur, alors je ne la mets pas...
Leelou
Leelou
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par Leelou Ven 11 Déc 2009 - 22:05
Lonie ,
désolée je ne viens pas souvent sur le forum , je n'avais pas vu ta réponse , dis- moi si tu en as toujours besoin je me plierai en quatre , je te retrouverai la page , le manuel .. tiens moi au courant car je n'ai pas de 3ème cette année , j'irai chercher dans mes anciens cours .
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