- proustinetteNiveau 5
bonjour à tous, j'enseigne au lycée et je constate avec horreur que les élèves ne savent pas faire de phrases: pas de majuscule, pas de ponctuation, pas de verbe, et j'en passe. or mes collègues de collège, vous, les faites bien travailler,mais alors, en dépit de vos efforts comment se fait-il qu'ils arrivent à 15 ans, sans savoir écrire? je veux bien que dans leurs scolarité ils aient une fois ou deux rencontré un enseigant qui les ait moins fait apprendre leurs verbes etc , mais ça n'explique pas cette incapacité générale (et grandissante hélas) à rédiger. merci de vos commentaires
- EmeraldiaÉrudit
proustinette a écrit:bonjour à tous, j'enseigne au lycée et je constate avec horreur que les élèves ne savent pas faire de phrases: pas de majuscule, pas de ponctuation, pas de verbe, et j'en passe. or mes collègues de collège, vous, les faites bien travailler,mais alors, en dépit de vos efforts comment se fait-il qu'ils arrivent à 15 ans, sans savoir écrire? je veux bien que dans leurs scolarité ils aient une fois ou deux rencontré un enseigant qui les ait moins fait apprendre leurs verbes etc , mais ça n'explique pas cette incapacité générale (et grandissante hélas) à rédiger. merci de vos commentaires
Mis à part les cas de dyslexie sévère, il n'y a pas pire que celui qui ne veut pas apprendre : c'est le résultat d'une "douce" folie qui veut qu'on rejette en bloc tout effort, surtout scolaire, et qu'on préfère "frimer" en étant un élève nul. Des heures à gonfler ses profs de primaire et de collège, à bavarder, à ne quasiment rien écouter, à refuser d'obéir aux règles (le règlement beurk) de grammaire parce qu'on pense que cet effort ne sert à rien, ça donne des élèves à l'écriture catastrophique au lycée.
Notre société, à rejeter à ce point le minimum de culture, devient complétement folle... Pour moi, c'est même un signe de déclin.
- CelebornEsprit sacré
Les réductions d'heures depuis des dizaines d'années en français dans le primaire et le secondaire, la tentative de faire disparaître la grammaire du primaire, la méthode (semi-)globale, toutes les conséquences de l'idéologie pédagogiste progressiste structuraliste dans les méthodes et dans la formations des enseignants, la pédagogie par projets, l'élève au centre, acteur de ses propres savoirs (ou un truc dans le genre), le décloisonnement forcé, l'enseignement en séquences pédagogiques...
Je continue ? ^^
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- EmeraldiaÉrudit
C'est surtout un manque d'effort et un rejet de la pédagogie.
- EsméraldaGrand sage
Emeraldia, tout à fait d'accord avec toi, je n'aurais su mieux dire !
- proustinetteNiveau 5
j'ai un élève qui me donne un peu d'espoir quant à ce constat désolant: un gmain fermé, au regard bleu froid limite méprisant, bras croisés en cours, genre "je ne daigne pas prendre les cours, je ne daigne pas faire les exercices". l'autre jour je lui aui mis 1.5/20 et ai noté "quelle motivation on lit dans vos réponses..." j'ai l'impression que ça a été un déclic pour lui: depuis il me pose plein de questions, veut absolument progresser, et reconnait avoir été "incapable de rédiger". si les autres pouvaient avoir la mm prise de conscience..." donc je me dis, en éternelle optimiste, qu'ils sont à un tel niveau, qu'ils ne peuvent plus avoir envie que de progresser....
- EmeraldiaÉrudit
Esméralda a écrit:Emeraldia, tout à fait d'accord avec toi, je n'aurais su mieux dire !
On a choisi notre pseudo en fonction du même personnage !
Fan d'Albator aussi à ce que je vois !
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