Vidéo qui fait mal au coeur

Là: http://culturebox.france3.fr/all/2302#/all/2302/
... ou "le vrai visage du pilon"

AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!

Eh oui...
Le pire ? Ce ne sont pas que les livres qui ne sont plus lus ou achetés, non, ce serait trop beau. Stocker, ça coûte cher, pour les éditeurs, et c'est imposable. Alors ils préfèrent pilonner les stocks, et réimprimer quand il y en aura besoin.
Ils pourraient imprimer à moins d'exemplaires, fonctionner davantage à flux tendu, sauf que... plus on imprime en grande quantité, moins le livre coûte cher.
Et nous voyons tous les ans partir nos bouquins au pilon, être "indisponibles" à l'achat (alors qu'on sait qu'il en reste 2000 ou 3000 en stock), le temps qu'il y ait suffisamment de commandes. Alors seulement les éditeurs réimpriment.
C'est beau, le développement durable, hein !

Va falloir lire éthique aussi, pour limiter le massacre...

Ce serait un des avantages des e-book (auquel toutefois je ne peux adhérer, en tant qu'auteur, tant que nos droits sur le numérique restent ce qu'ils sont, c'est à dire que dalle).

sérafina a écrit:Ce serait un des avantages des e-book (auquel toutefois je ne peux adhérer, en tant qu'auteur, tant que nos droits sur le numérique restent ce qu'ils sont, c'est à dire que dalle).

Tout dépend de l'usage qu'on a de l'e-book: j'utilise le mien uniquement pour télécharger des classiques libres de droit que soit, je n'achèterais pas forcément (ma nouvelle voisine est la bibliothèque municipale, ce n'est pas rien), soit que j'achèterais en édition scolaire.
Donc... il est déjà possible de "lire éthique"!
Par contre je reste une "grosse" consommatrice de livres, que je prends le temps de choisir. Il m'arrive d'en acheter par "militantisme", juste parce, même si déjà lu car emprunté, je me dis que c'est un bouquin qui mérite de marcher (et que j'ai envie de le garder dans ma bibliothèque).

Angua a écrit: Il m'arrive d'en acheter par "militantisme", juste parce, même si déjà lu car emprunté, je me dis que c'est un bouquin qui mérite de marcher (et que j'ai envie de le garder dans ma bibliothèque).

Sauf que dans ce cas, c'est l'éditeur que tu enrichis, pas l'auteur.
En fait, je n'ai jamais eu d'e book dans les mains, je n'en connais pas le confort de lecture, par exemple, l'encombrement, je ne sais pas s'il existe bp de titres disponibles, ... Bref, je n'en connais que la partie "droits d'auteur" !

sérafina a écrit:

Angua a écrit: Il m'arrive d'en acheter par "militantisme", juste parce, même si déjà lu car emprunté, je me dis que c'est un bouquin qui mérite de marcher (et que j'ai envie de le garder dans ma bibliothèque).

Sauf que dans ce cas, c'est l'éditeur que tu enrichis, pas l'auteur.
En fait, je n'ai jamais eu d'e book dans les mains, je n'en connais pas le confort de lecture, par exemple, l'encombrement, je ne sais pas s'il existe bp de titres disponibles, ... Bref, je n'en connais que la partie "droits d'auteur" !

Il y a un débat dessus dans le Monde, il y a 2 ou 3 semaines...
Je crois que ça prendra une "part de marché" mais pas plus : ce n'est pas comme la musique avec un plaisir immédiat, on peut avoir envie de relire quand on veut et pouvoir le conserver.

Moi, je tremble à l'idée que des collégiens ou des lycéens s'échangent mes différents travaux de maths !!

Ce n'est pas tant la part de marché qui nous inquiète, Pierre, que le ridicule pourcentage de droit d'auteur que nous percevons là dessus (voire rien du tout, si nos textes succombent au piratage -et je ne vois pas pourquoi on y échapperait, tout comme les musiciens).
On ne gagne déjà que 4% sur un bouquin papier, mais beauuuuuuucoup moins sur la version numérique, alors que justement, l'éditeur n'a pas tous les frais engendrés par l'impression, la diffusion, le stockage, ...

Et je crois qu'un texte acheté l'est définitivement (par rapport à ta remarque sur l'envie de conserver le livre), qu'on peut donc le relire quand on veut.

sérafina a écrit:
Et je crois qu'un texte acheté l'est définitivement (par rapport à ta remarque sur l'envie de conserver le livre), qu'on peut donc le relire quand on veut.

Logiquement oui... sauf quand on a un kindle, où Amazon peut récupérer du jour au lendemain les textes.

Il faut bien recycler (ils les recyclent, là ?)... Il m'est arrivé que l'on me donne des livres au secours populaire (je vais souvent y regarder les bouquins) parce que sinon "ils partent au pilon". C'est vrai que ça fait de la peine !

Je me souviens de mon horreur quand, alors que je bossais dans une bibliothèque, un gars est venu chercher un gros stock de livres qui devaient partir au pilon... La biblio municipale étant petite, il fallait bien faire du "désherbage", alors que la plupart de ces livres étaient certes vieillots, mais encore en assez bons état pour être donnés aux CDi du collège du coin ou à une vente de charité. sauf que l'on m'avait expliqué que c'était interdit par la loi. Pffff, ça m'avait révoltée !

aposiopèse a écrit:Je me souviens de mon horreur quand, alors que je bossais dans une bibliothèque, un gars est venu chercher un gros stock de livres qui devaient partir au pilon... La biblio municipale étant petite, il fallait bien faire du "désherbage", alors que la plupart de ces livres étaient certes vieillots, mais encore en assez bons état pour être donnés aux CDi du collège du coin ou à une vente de charité. sauf que l'on m'avait expliqué que c'était interdit par la loi. Pffff, ça m'avait révoltée !

Dura lex sed lex.

Pour avoir la place de remplir les bibliothèques de livres, il faut nécessairement "désherber" et en sacrifier.
C'est vrai que c'est dommage que ces bouquins ne puissent être donnés.

Ce qui me dégoûte dans ma bibli municipale, c'est leur nouveau rangement : ils ont mis les classiques dans une salle d'étude assez rébarabative, où les gens viennent faire des recherches et consultent peu les livres. Déjà que les classiques sont peu empruntés, c'est presque les condamner à l'être encore moins, ce type de rangement qui les isole. J'aurais bien aimé être embauchée pour leur dire 2 mots à ce sujet.

Pis après on cherche des bouquins...

Genre moi, le bouquin de Canto-Sperber sur le socialisme libéral, eh bien je ne l'ai toujours pas trouvé...

John a écrit:Pis après on cherche des bouquins...

Genre moi, le bouquin de Canto-Sperber sur le socialisme libéral, eh bien je ne l'ai toujours pas trouvé...

Si tu te dépêches, apparemment il y en a un exemplaire d'occase sur Amazon (en fait chez Chapitre).

Aaaaaaaaaaah, merci Ruthven !

Il a intérêt à valoir le coup, ce livre... Merci !

aposiopèse a écrit:Je me souviens de mon horreur quand, alors que je bossais dans une bibliothèque, un gars est venu chercher un gros stock de livres qui devaient partir au pilon... La biblio municipale étant petite, il fallait bien faire du "désherbage", alors que la plupart de ces livres étaient certes vieillots, mais encore en assez bons état pour être donnés aux CDi du collège du coin ou à une vente de charité. sauf que l'on m'avait expliqué que c'était interdit par la loi. Pffff, ça m'avait révoltée !

Ma voisine la Municipale participe chaque année au "marché de l'automne", truc local au profit des asso et revend les bouquins une misère... une mine d'or pour les lecteurs! (à condition d'aimer l'eau de rose ou le documentaire "périmé", mais pas mal de poches en tout genre aussi...) Une quantité incroyable de caisses était vide le soir.

L'an dernier, la documentaliste allait jeter des "vieux livres". Que des classiques : Zola, Maupassant, etc. Uniquement car il s'agissait de vieilles éditions et les élèves les dénigraient pour leur couverture ternie.




Elle ne m'a même pas proposé d'en prendre qquns.

En même temps, la couverture joue beaucoup dans l'attractivité d'un livre, surtout auprès d'un jeune public.

Mais elle aurait pu vous proposer de vous servir, c'est sûr...

Et surtout de renouveler les bouquins.

sérafina a écrit:
On ne gagne déjà que 4% sur un bouquin papier, mais beauuuuuuucoup moins sur la version numérique, alors que justement, l'éditeur n'a pas tous les frais engendrés par l'impression, la diffusion, le stockage, ...

Oui, le principe des droits d'auteur ne connaissait internet... Tiens, beaucoup moins en % sur la version numérique. Au nom de quoi ?

Pour le piratage, j'y crois pour le livre beaucoup moins que pour de la musique ou un film qui est un plaisir "immédiat" et si c'est tu es vraiment fan, tu l'achètes.

Je pensais à ce qui s'est fait pour "kindle" : retrait de tel livre dessus. Donc tu ne peux plus le regarder, comme si c'était une location.

Ruthven a écrit:

John a écrit:Pis après on cherche des bouquins...

Genre moi, le bouquin de Canto-Sperber sur le socialisme libéral, eh bien je ne l'ai toujours pas trouvé...

Si tu te dépêches, apparemment il y en a un exemplaire d'occase sur Amazon (en fait chez Chapitre).

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Raaaah, ce livre est MAUDIT ! Elle a déterré un pharaon, Canto-Sperber ?