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HassMak
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par HassMak Mer 11 Nov 2009 - 19:51
Bonsoir j'enseigne les classes terminales (Lettres) je suis à court de textes littéraires autour du thème Souvenirs et nostalgie Je cherche en fait un texte qui soit accessible et adapté au niveau de mes élèves 'qui soit dit en passant ,n'est pas assez fameux. Merci .
John
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par John Mer 11 Nov 2009 - 19:52
— Alors, tu vas vraiment faire ça ? « Évoquer tes souvenirs d’enfance »... Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux « évoquer tes souvenirs »... il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça.

— Oui, je n’y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi...

— C’est peut-être... est-ce que ce ne serait pas... on ne s’en rend parfois pas compte... c’est peut-être que tes forces déclinent...

— Non, je ne crois pas... du moins je ne le sens pas...

— Et pourtant ce que tu veux faire... « évoquer tes souvenirs »... est-ce que ce ne serait pas...

— Oh, je t’en prie...

— Si, il faut se le demander : est-ce que ce ne serait pas prendre ta retraite ? te ranger ? quitter ton élément, où jusqu’ici, tant bien que mal...

— Oui, comme tu dis, tant bien que mal.

— Peut-être, mais c’est le seul où tu aies jamais pu vivre... celui...

— Oh, à quoi bon ? je le connais.

— Est-ce vrai ? Tu n’as vraiment pas oublié comment c’était là-bas ? comme là-bas tout fluctue, se transforme, s’échappe... tu avances à tâtons, toujours cherchant, te tendant... vers quoi ? qu’est-ce que c’est ? ça ne ressemble à rien... personne n’en parle... ça se dérobe, tu l’agrippes comme tu peux, tu le pousses... où ? n’importe où, pourvu que ça trouve un milieu propice où ça se développe, où ça parvienne peut-être à vivre... Tiens, rien que d’y penser...

— Oui, ça te rend grandiloquent. Je dirai même outrecuidant. Je me demande si ce n’est pas toujours cette même crainte... Souviens-toi comme elle revient chaque fois que quelque chose d’encore informe se propose... Ce qui nous est resté des anciennes tentatives nous paraît toujours avoir l’avantage sur ce qui tremblote quelque part dans les limbes...

— Mais justement, ce que je crains, cette fois, c’est que ça ne tremble pas... pas assez... que ce soit fixé une fois pour toutes, du « tout cuit », donné d’avance...

— Rassure-toi pour ce qui est d’être donné... c’est encore tout vacillant, aucun mot écrit, aucune parole ne l’ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement... hors des mots... comme toujours... des petits bouts de quelque chose d’encore vivant... je voudrais, avant qu’ils disparaissent... laisse-moi...

— Bon. Je me tais... d’ailleurs nous savons bien que lorsque quelque chose se met à te hanter...

— Oui, et cette fois, on ne le croirait pas, mais c’est de toi que me vient l’impulsion, depuis un moment déjà tu me pousses...

— Moi ?

— Oui, toi par tes objurgations, tes mises en garde... tu le fais surgir... tu m’y plonges...

Nathalie Sarraute, Enfance, 1983, ©️ Gallimard

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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
John
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par John Mer 11 Nov 2009 - 19:53
Chateaubriand, Memoires d'outre tombe

Ces mémoires ont été composés à différentes dates et en différents pays. De-là, des prologues obligés qui peignent les lieux que j'avais sous les yeux, les sentiments qui m'occupaient au moment où se renoue le fil de ma narration. Les formes changeantes de ma vie sont ainsi entrées les unes dans les autres ; il m'est arrivé que, dans mes instants de prospérité, j'ai eu à parler de mes temps de misère ; dans mes jours de tribulation, à retracer mes jours de bonheur ; Ma jeunesse pénétrant dans ma vieillesse, la gravité de mes années d'expérience attristant mes années légères, les rayons de mon soleil, depuis son aurore jusqu'à son couchant, se croisant et se confondant, ont produit dans mes récits une sorte de confusion, ou, si l'on veut, une sorte d'unité indéfinissable ; mon berceau a de ma tombe, ma tombe a de mon berceau ; mes souffrances deviennent des plaisirs, mes plaisirs des douleurs et je ne sais plus, en achevant délire ces mémoires, s'ils sont d'une tête brune ou chenue.

J'ignore si ce mélange, auquel je ne puis apporter remède, plaira ou déplaira ; il est le fruit des inconstances de mon sort ; les tempêtes ne m'ont laissé souvent de table pour écrire que l'écueil de mon naufrage.

On m'a pressé de faire paraître de mon vivant quelques morceaux de ces Mémoires, je préfère parler du fond de mon cercueil ; ma narration sera alors accompagnée de ces voix qui ont quelque chose de sacré, parce qu'elles sortent du sépulcre. Si j'ai assez souffert en ce monde pour être dans l'autre une ombre heureuse, un rayon échappé des Champs Elysées répandra sur mes derniers tableaux une lumière protectrice ; la vie me sied mal, la mort m'ira peut-être mieux.


Dernière édition par John le Mer 11 Nov 2009 - 19:55, édité 1 fois

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par John Mer 11 Nov 2009 - 19:55
Marcel Pagnol, La gloire de mon père

Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.
Garlaban, c'est une énorme tour de roches bleues, plantée au bord du Plan de l'Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l'Huveaune.
La tour est un peu plus large que haute: mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d'altitude, elle monte très haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s'y reposer un moment.
Ce n'est donc pas une montagne, mais ce n'est plus une colline: c'est Garlaban, où les guetteurs de Marius, quand ils virent, au fond de la nuit, briller un feu sur Sainte-Victoire, allumèrent un bûcher de broussailles: cet oiseau rouge, dans la nuit de juin, vola de colline en colline, et se posant enfin sur la roche du Capitole, apprit à Rome que ses légions des Gaules venaient d'égorger, dans la plaine d'Aix, les cent mille barbares de Teutobochus.
Mon père était le cinquième enfant d'un tailleur de pierres de Valréas, près d'Orange.
La famille y était établie depuis plusieurs siècles. D'où venaient-ils? Sans doute d'Espagne, car j'ai retrouvé, dans les archives de la mairie, des Lespagnol, puis des Spagnol.
De plus, ils étaient armuriers de père en fils, et trempaient des épées dans les eaux de l'Ouvèze: occupation, comme chacun sait, noblement espagnole.
Cependant, parce que la nécessité du courage a toujours été inversement proportionnelle à la distance qui sépare les combattants, les tromblons et les pistolets remplacèrent bientôt les espadons et les colichemardes: c'est alors que mes aïeux se firent artificiers, c'est-à-dire qu'ils fabriquèrent de la poudre, des cartouches et des fusées.
L'un d'eux, un arrière-grand-oncle, sortit un jour de sa boutique à travers une fenêtre fermée, dans une apothéose d’étincelles, entouré de soleils tournoyants, sur une gerbe de chandelles romaines.
Il n'en mourut pas, mais sur sa joue gauche, la barbe ne repoussa plus. C'est. pourquoi, jusqu’à la fin de sa vie, on l'appela "Lou Rousti", c'est-à-dire Le Rôti.
C'est peut-être à cause de cet accident spectaculaire que la génération suivante décida sans renoncer aux cartouches ni aux fusées de ne plus les garnir de poudre, et ils devinrent "cartonniers", ce qu'ils sont encore aujourd'hui.
Voilà un bel exemple de sagesse latine: ils répudièrent d'abord l'acier, matière lourde, dure, et tranchante; puis la poudre, qui ne supporte pas la cigarette, et ils consacrèrent leur activité au carton, produit léger, obéissant, doux au toucher, et en tout cas non explosible.
Cependant mon grand-père, qui n'était pas "monsieur l'aîné", n’hérita pas de la cartonnerie, et il devint, je ne sais pourquoi, tailleur de pierres. Il fit donc son tour de France, et finit par s'établir à Valréas, puis à Marseille.
Il était petit, mais large d'épaules, et fortement musclé.
Lorsque je l'ai connu, il portait de longues boucles blanches qui descendaient jusqu'à son col, et une belle barbe frisée.
Ses traits étaient fins, mais très nets, et ses yeux noirs brillaient comme des olives.
Son autorité sur ses enfants avait été redoutable, ses décisions sans appel. Mais ses petits enfants tressaient sa barbe, ou lui enfonçaient, dans les oreilles, des haricots.
Il me parlait parfois, très gravement, de son métier, ou plutôt de son art, car il était maître appareilleur.
Il n'estimait pas beaucoup les maçons: "Nous, disait-il, nous montons des murs en pierres appareillées, c'est-à-dire qui s'emboîtent exactement les unes dans les autres, par des tenons et des mortaises, des embrèvements, des queues d'aronde, des traits de Jupiter... Bien sûr, nous coulions aussi du plomb dans des rainures, pour empêcher le glissement. Mais c’était incrusté dans les deux blocs, et ça ne se voyait pas! Tandis que les maçons ils prennent les pierres comme elles viennent, et ils bouchent les trous avec des paquets de mortier... Un maçon, c'est un noyeur de pierres, et il les cache parce qu'il n'a pas su les tailler."
Dès qu'il avait un jour de liberté - c'est-à-dire cinq ou six fois par an - il emmenait toute la famille déjeuner sur l'herbe, à cinquante mètres du pont du Gard.
Pendant que ma grand-mère préparait le repas, et que les enfants pataugeaient dans la rivière, il montait sur les tabliers du monument, prenait des mesures, examinait des joints, relevait des coupes, caressait des pierres.
Après le déjeuner, il s'asseyait dans l'herbe, devant la famille en arc de cercle, en face du chef-d’œuvre millénaire, et jusqu'au soir, il le regardait.
C'est pourquoi, trente ans plus tard, ses fils et ses filles, au seul nom du pont du Gard, levaient les yeux au ciel, et poussaient de longs gémissements.
J'ai sur ma table de travail un précieux presse-papiers. C’est un cube allongé, en fer, percé en son centre d’un trou ovale. Sur chacune des faces extrêmes, un entonnoir assez profond est creusé dans le métal refoulé.
C'est la massette du grand-père André, qui frappa pendant cinquante ans la dure tête des ciseaux d'acier.

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HassMak
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par HassMak Mer 11 Nov 2009 - 20:02
merci infiniment vous êtes vraiment gentil!
Circé
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Expert

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par Circé Mer 11 Nov 2009 - 22:44
Intarissable notre John et d'une efficacité redoutable !
henriette
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par henriette Jeu 12 Nov 2009 - 0:53
Tu as aussi de nombreux passages du Livre de ma mère qui peuvent coller.
Et ce texte de Colette, extrait de La Maison de Claudine :

Grande maison grave, revêche avec sa porte à clochette d’orphelinat, son entrée cochère à gros verrou de geôle ancienne, maison qui ne souriait que d’un côté. Son revers, invisible au passant, doré par le soleil, portait manteau de glycine et de bignonier mêlés, lourd à l’armature de fer
fatiguée, creusée en son milieu comme un hamac, qui ombrageait une petite terrasse dallée et le seuil du salon… Le reste vaut-il que je le peigne, à l’aide de pauvres mots ? Je n’aiderai personne à contempler ce qui s’attache de splendeur, dans mon souvenir, aux cordons rouges d’une vigne
d’automne que ruinait son propre poids, cramponnée, au cours de sa chute, à quelque bras de pin. Ces lilas massifs dont la fleur compacte, bleue dans l’ombre, pourpre au soleil, pourrissait tôt, étouffée par sa propre exubérance, ces lilas morts depuis longtemps ne remonteront pas grâce à moi vers la lumière, ni le terrifiant clair de lune, — argent, plomb gris, mercure, facettes d’améthystes coupantes, blessants saphirs aigus, — qui dépendait de certaine vitre bleue, dans le kiosque au fond du jardin.
Maison et jardin vivent encore, je le sais, mais qu’importe si la magie les a quittés, si le secret est perdu qui ouvrait, — lumière, odeurs, harmonie d’arbres et d’oiseaux, murmures de voix humaines qu’a déjà suspendu la mort, — un monde dont j’ai cessé d’être digne ?...
HassMak
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par HassMak Jeu 12 Nov 2009 - 1:12
Dommage!J'aurais souhaité avoir plusieurs choix de textes parce que le niveau de mes classe est extrêmement hétérogène ,ce qui fait que trois classes seulement ont la chance d'avoir des textes accessibles quant aux aux autres ils seront lésées si je leur en propose un
Frisouille
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par Frisouille Jeu 12 Nov 2009 - 1:19
John a écrit:
— Alors, tu vas vraiment faire ça ? « Évoquer tes souvenirs d’enfance »... Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux « évoquer tes souvenirs »... il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça.
J'ai lu jusque là, me suis trouvée vraiment interloquée par le ton de ton message... avant de relire et retrouver Sarraute.
Ouf. Cela me semblait rude pour du John.
HassMak
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par HassMak Jeu 12 Nov 2009 - 1:31
John est qqn de serviable mais moi je compte pas le pousser jusqu'au bout de son obligeance C'était juste une réaction sur le vif
henriette
henriette
Médiateur

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par henriette Jeu 12 Nov 2009 - 1:33
Tu peux aussi trouver des textes chez Assia Djebar : je pense en particulier à L'Amour la fantasia.

Pour info, j'ai fais le texte de Colette et même Assia Djebar en OI en Allemagne avec des classes FLE, niveau 1e/Tle, et ça a fonctionné.

Voici par exemple un extrait de L'Amour la fantasia que j'avais donné à l'oral du bac :

Ma mère, comme toutes les femmes de sa ville, ne désignait jamais mon père autrement que par le pronom personnel arabe correspondant à « lui ».
Ainsi, chacune de ses phrases où le verbe, conjugué à la troisième personne du masculin singulier, ne comportait pas de sujet nommément désigné[1], se rapportait-elle naturellement à l’époux. Ce discours caractérisait toute femme mariée de quinze à soixante ans, encore que sur le tard le mari, s’il était allé à La Mecque, pouvait être évoqué par le vocable de « Hadj ».
Très tôt, petits et grands, et plus particulièrement fillettes et femmes, puisque les conversations importantes étaient féminines, s’adaptaient à cette règle de la double omission nominale des conjoints.
Après quelques années de mariage, ma mère apprit progressivement le français. Propos hésitants avec les épouses des collègues de mon père ; ces couples pour la plupart étaient venus de France et habitaient, comme nous, le petit immeuble réservé aux enseignants du village.
Je ne sais exactement quand ma mère se mit à dire : « mon mari est venu, est parti… Je demanderai à mon mari », etc. Je retrouve aisément le ton,
la contrainte[2] de la voix maternelle ; le tour[3] scolaire des propositions, la lenteur appliquée de l’énonciation sont évidents, bien qu’en apprenant ainsi sur le tard le français, ma mère fît des progrès rapides. Je sens, pourtant, combien il a dû coûter[4] à sa pudeur de désigner, ainsi directement mon père.
Une écluse[5] s’ouvrit en elle, peut-être dans ses relations conjugales. Des années plus tard, lorsque nous revenions, chaque été, dans la cité natale, ma mère, bavardant en arabe avec ses sœurs ou ses cousines, évoquait presque naturellement, et même avec une pointe de supériorité, son mari : elle l’appelait, audacieuse nouveauté, par son prénom ! Oui, tout de go[6], abruptement allais-je dire, en tout cas ayant abandonné tout euphémisme et détour verbal. Avec ses tantes ou ses parentes plus âgées, elle revenait au purisme traditionnel, par pure concession cette fois : une telle libération du langage aurait paru, à l’ouïe des vieilles dévotes[7], de l’insolence ou de l’incongruité[8]
Des années passèrent. Au fur et à mesure que le discours maternel évoluait, l’évidence m’apparaissait à moi, fillette de dix ou douze ans déjà : mes parents, devant le peuple des femmes, formaient un couple, réalité extraordinaire !

[1] nommément désigné : exprimé de façon explicite, précise et claire.
[2] la contrainte : la gêne, l’effort.
[3] le tour : la construction (des phrases), la syntaxe.
[4] coûter : être pénible.
[5] une écluse : Schleuse.
[6] tout de go : de façon directe et sans hésiter.
[7] dévotes : femmes très attachées aux pratiques religieuses.
[8] incongruité : acte inattendu et choquant, déplacé ; grossièreté, manque de pudeur.


Mais le tout début du livre, avec son souvenir de jeune fille partant à l'école française, cadeau du père dont elle mesure le prix des années plus tard, serait encore mieux. Malheureusement, je ne l'ai pas dans mon PC.
HassMak
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par HassMak Jeu 12 Nov 2009 - 1:57
Ok!je chercherai dans le début de l'œuvre Merci beaucoup
Emeraldia
Emeraldia
Érudit

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par Emeraldia Jeu 12 Nov 2009 - 2:33
-Pagnol pour plusieurs de ses oeuvres (le temps des secrets, le temps des amours...).
-Sartre, Les Mots.
-Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée.
-Anny Duperey, Le Voile noir (justement pour le problème du souvenir).
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