- TalmaJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Professeur des écoles depuis 2003, j'ai été reconnu inapte aux fonctions enseignantes en 2016. Durant quatre années, l'administration ne m'a proposé aucun poste pour un reclassement malgré mes nombreuses sollicitations. Je me suis complètement désocialisé, perdu confiance en moi, développé une phobie de l'extérieur et perdu le rythme du travail.
En 2021, l'administration m'a proposé, plus ou moins sous la menace un poste qui consistait à faire de la mise sous pli. J'étais au fond d'un couloir dans l'obscurité !
J'ai craqué au bout d'une semaine et me suis retrouvé en arrêt maladie. Puis, l'horreur a commencé, ou a continué, j'ai enchaîné, CMO, CLM et CLD.
Dans un an, j'arrive à épuisement de mes droits à congés et l'administration envisage de me mettre à la retraite pour inaptitude. J'ai 52 ans.
Sans aucun soutien, accompagnement de ma hiérarchie, je vais me retrouver, avec 800 euros de retraite selon les SRE.
A moi la précarité.
C'est pourquoi, j'ai décidé d'en faire part à la presse. J'ai échangé longuement avec un journaliste de Radio France que le sujet intéresse.
Si vous vous reconnaissez dans mon histoire pas très heureuse et que vous souhaitez témoigner, je suis preneur de votre parole.
Cette proposition est très sérieuse et vise à dénoncer le trop grand nombres de dysfonctionnements de l'éducation nationale qui est une machine à broyer.
Je vous remercie de m'avoir lu et espère à mon tour pouvoir vous lire.
Bien cordialement.
Professeur des écoles depuis 2003, j'ai été reconnu inapte aux fonctions enseignantes en 2016. Durant quatre années, l'administration ne m'a proposé aucun poste pour un reclassement malgré mes nombreuses sollicitations. Je me suis complètement désocialisé, perdu confiance en moi, développé une phobie de l'extérieur et perdu le rythme du travail.
En 2021, l'administration m'a proposé, plus ou moins sous la menace un poste qui consistait à faire de la mise sous pli. J'étais au fond d'un couloir dans l'obscurité !
J'ai craqué au bout d'une semaine et me suis retrouvé en arrêt maladie. Puis, l'horreur a commencé, ou a continué, j'ai enchaîné, CMO, CLM et CLD.
Dans un an, j'arrive à épuisement de mes droits à congés et l'administration envisage de me mettre à la retraite pour inaptitude. J'ai 52 ans.
Sans aucun soutien, accompagnement de ma hiérarchie, je vais me retrouver, avec 800 euros de retraite selon les SRE.
A moi la précarité.
C'est pourquoi, j'ai décidé d'en faire part à la presse. J'ai échangé longuement avec un journaliste de Radio France que le sujet intéresse.
Si vous vous reconnaissez dans mon histoire pas très heureuse et que vous souhaitez témoigner, je suis preneur de votre parole.
Cette proposition est très sérieuse et vise à dénoncer le trop grand nombres de dysfonctionnements de l'éducation nationale qui est une machine à broyer.
Je vous remercie de m'avoir lu et espère à mon tour pouvoir vous lire.
Bien cordialement.
- JayKewNiveau 9
Bonjour,
Je comprends ton désarroi. Je suis d'accord avec le fait que l'Ed Nat soit une "machine à broyer". La gestion des "ressources humaines" est souvent... inhumaine.
Je vais suivre ton fil avec intérêt et te souhaite bon courage.
Tout mon soutien !
J.
Je comprends ton désarroi. Je suis d'accord avec le fait que l'Ed Nat soit une "machine à broyer". La gestion des "ressources humaines" est souvent... inhumaine.
Je vais suivre ton fil avec intérêt et te souhaite bon courage.
Tout mon soutien !
J.
- Reine MargotDemi-dieu
Il n'ya en réalité pas de gestion des ressources humaines, c'est une grosse administration, que j'ai connue des deux côtés (prof et aussi adminustration EN), et qui n'a pas les moyens d'accompagner vraiment ses personnels (pas de médecine du travail par ex). Les profs font l'objet d'une plus grosse pression mais les gestionnaires qui les gèrent sont peu nombreux et font au plus vite. Dans le même temps la crise du recrutement fait qu'on rend les démissions ou ruptures contractuelles plus difficiles (vu de mes yeux).
Prof, je me suis retrouvée à devoir trouver seule une porte de sortie, en passant des concours.
Actuellement, je sais aussi être seule, même s'il y a des conseillers RH je ne compte pas dessus.
Prof, je me suis retrouvée à devoir trouver seule une porte de sortie, en passant des concours.
Actuellement, je sais aussi être seule, même s'il y a des conseillers RH je ne compte pas dessus.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Panta RheiExpert
Qu'aurais-tu aimé / accepté que l'on te propose comme fonction ?
Ta fiche de poste ne pouvait pas être mono-fonctionnelle ! Ou bien, si ?
Je pensais que l'inaptitude à tout poste était l'une des 3 issues une fois épuisées toutes les possibilités de congés CMO puis CLM / CLD.
Tu as donc été déclaré inapte tandis que tu étais en activité (enseignais) ? Et puis reclassé et puis séquence CMO / CLM requalifié en CLD ?
Ta fiche de poste ne pouvait pas être mono-fonctionnelle ! Ou bien, si ?
Je pensais que l'inaptitude à tout poste était l'une des 3 issues une fois épuisées toutes les possibilités de congés CMO puis CLM / CLD.
Tu as donc été déclaré inapte tandis que tu étais en activité (enseignais) ? Et puis reclassé et puis séquence CMO / CLM requalifié en CLD ?
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- menerveOracle
Bonsoir
Hélas après épuisement des droits il n'y a plus guère de solutions....en fait c'est la personne en arrêt qui doit trouver une reconversion, monter un projet et se former pour réussir dans ce projet.
Dans quel domaine souhaiterais-tu te reconvertir ? Vis- tu seul ou peux tu compter sur un conjoint pour t'aider? As- tu encore des enfants à charge?
Mes conseils :
- te questionner sur ce que tu souhaites faire.
- voir une assistante sociale pour faire le point sur ta situation financière.
Hélas après épuisement des droits il n'y a plus guère de solutions....en fait c'est la personne en arrêt qui doit trouver une reconversion, monter un projet et se former pour réussir dans ce projet.
Dans quel domaine souhaiterais-tu te reconvertir ? Vis- tu seul ou peux tu compter sur un conjoint pour t'aider? As- tu encore des enfants à charge?
Mes conseils :
- te questionner sur ce que tu souhaites faire.
- voir une assistante sociale pour faire le point sur ta situation financière.
- PhyliaNiveau 9
Reine Margot a écrit:Il n'ya en réalité pas de gestion des ressources humaines, c'est une grosse administration, que j'ai connue des deux côtés (prof et aussi adminustration EN), et qui n'a pas les moyens d'accompagner vraiment ses personnels (pas de médecine du travail par ex). Les profs font l'objet d'une plus grosse pression mais les gestionnaires qui les gèrent sont peu nombreux et font au plus vite. Dans le même temps la crise du recrutement fait qu'on rend les démissions ou ruptures contractuelles plus difficiles (vu de mes yeux).
Prof, je me suis retrouvée à devoir trouver seule une porte de sortie, en passant des concours.
Actuellement, je sais aussi être seule, même s'il y a des conseillers RH je ne compte pas dessus.
Par rapport à ce qui est graissé :
- ajouter les demandes de détachement : quelle que soit la démarche de reconversion, affronter l'inertie des rectorats et l'incompétence des personnels qui les composent (désolée pour les quelques rares qui font leur travail) sera une étape incontournable...
- les conseillers RH : je garde un impérissable souvenir de celle du rectorat de Créteil qui n'avait rien d'autre à me conseiller que de demander une disponibilité pour convenance personnelle ou de démissionner (heureusement qu'elle était là pour me le dire : je n'y avais pas pensé par moi-même !).
Faut-il parler du "médiateur de l'En" dont chaque rectorat et le ministère lui-même est supposé être doté et qui n'a jamais daigné répondre à mes mails ?
Je compare à l'hôpital où je travaille à présent :
- service RH et médecine du travail à 500 mètres de mon bureau, de l'autre côté de l'allée ;
- propositions de vaccination covid et/ou grippe sur place, formations aux premiers soins sur trois jours sur place aussi ;
- Espace détente : massages shiatsu (le lundi), massage assis (le mardi), réflexologie (le mercredi), do-in (le jeudi), espace sieste (le vendredi), fitness (le mardi et le jeudi) le tout gratuit et sur le temps de travail
Et j'en passe... ça ne fait que cinq mois que j'y travaille, mais les conditions de travail (au sens élargi du terme) sont ... incomparables...
ça me rend triste de penser qu'une fonction aussi essentielle que celle des enseignants est à ce point abandonnée, alors que tout le monde s'accorde à dire à quel point il est important qu'il y ait du monde devant les élèves.
- Pourquoi 3,14159Expert
Je ne suis pas étonné de ce traitement de la part de notre employeur, l'Etat ! Questions, de 2016 à 2021 tu as perçu ton traitement ? Tu as progressé en échelon ?Talma a écrit:Bonjour,
Professeur des écoles depuis 2003, j'ai été reconnu inapte aux fonctions enseignantes en 2016. Durant quatre années, l'administration ne m'a proposé aucun poste pour un reclassement malgré mes nombreuses sollicitations. Je me suis complètement désocialisé, perdu confiance en moi, développé une phobie de l'extérieur et perdu le rythme du travail.
En 2021, l'administration m'a proposé, plus ou moins sous la menace un poste qui consistait à faire de la mise sous pli. J'étais au fond d'un couloir dans l'obscurité !
J'ai craqué au bout d'une semaine et me suis retrouvé en arrêt maladie. Puis, l'horreur a commencé, ou a continué, j'ai enchaîné, CMO, CLM et CLD.
Dans un an, j'arrive à épuisement de mes droits à congés et l'administration envisage de me mettre à la retraite pour inaptitude. J'ai 52 ans.
Sans aucun soutien, accompagnement de ma hiérarchie, je vais me retrouver, avec 800 euros de retraite selon les SRE.
A moi la précarité.
C'est pourquoi, j'ai décidé d'en faire part à la presse. J'ai échangé longuement avec un journaliste de Radio France que le sujet intéresse.
Si vous vous reconnaissez dans mon histoire pas très heureuse et que vous souhaitez témoigner, je suis preneur de votre parole.
Cette proposition est très sérieuse et vise à dénoncer le trop grand nombres de dysfonctionnements de l'éducation nationale qui est une machine à broyer.
Je vous remercie de m'avoir lu et espère à mon tour pouvoir vous lire.
Bien cordialement.
C'est dingue qu'on ne t'ait pas proposer une fonction autre que PE au sein du rectorat par exemple.
Perso je suis compétent dans certains domaines, et mes supérieurs me demandent d'effectuer ma mission dans de nouveaux domaines pour lesquels je ne suis pertinemment pas apte... Mais là cela ne les dérange pas !!! Le monde de l'EN est fou !
Bon courage et force à toi.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
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