- AscagneGrand sage
Nous avons un fil pour les doctorants, alors pourquoi pas un fil pour les docteurs ? Je pense évidemment à celles et à ceux qui sont en poste dans l'éducation nationale et pas à l'université...
Je me dis que nous pouvons peut-être essayer de nous motiver, de discuter à propos des sujets spécifiques à notre condition, aux difficultés du recrutement pour qui vise l'université...
J'inaugure avec un aveu : à part le fait d'être webmestre pour une société savante, je n'ai rien fait de substantiel depuis pas mal de temps en ce qui concerne le travail universitaire. J'ai accepté de participer à un séminaire dans quelque temps... et je stresse comme tout. La dernière fois que j'ai assisté à une journée d'études (comme co-organisateur de second rang), j'avais l'impression que tous ces jeunes doctorantes et doctorants qui communiquaient étaient sacrément plus forts que moi... Quand je relis mon rapport de jury de thèse, j'ai l'impression qu'il parle d'une autre personne ! Sans doute parce que je ne me sens pas bien dans mon métier au lycée et au collège, qui diminue grandement ma confiance en moi et en mes capacités... et parce que je me sens honteux et coupable de n'avoir toujours pas publié un livre à partir de ma thèse, de n'avoir rien fait en bientôt trois ans... (Je sais bien hélas que mes chances de recrutement sont désormais proches de zéro).
Si vous avez des conseils par rapport au fait de se relancer plus ou moins en douceur du côté des activités de recherche, n'hésitez pas, je suis preneur.
Je me dis que nous pouvons peut-être essayer de nous motiver, de discuter à propos des sujets spécifiques à notre condition, aux difficultés du recrutement pour qui vise l'université...
J'inaugure avec un aveu : à part le fait d'être webmestre pour une société savante, je n'ai rien fait de substantiel depuis pas mal de temps en ce qui concerne le travail universitaire. J'ai accepté de participer à un séminaire dans quelque temps... et je stresse comme tout. La dernière fois que j'ai assisté à une journée d'études (comme co-organisateur de second rang), j'avais l'impression que tous ces jeunes doctorantes et doctorants qui communiquaient étaient sacrément plus forts que moi... Quand je relis mon rapport de jury de thèse, j'ai l'impression qu'il parle d'une autre personne ! Sans doute parce que je ne me sens pas bien dans mon métier au lycée et au collège, qui diminue grandement ma confiance en moi et en mes capacités... et parce que je me sens honteux et coupable de n'avoir toujours pas publié un livre à partir de ma thèse, de n'avoir rien fait en bientôt trois ans... (Je sais bien hélas que mes chances de recrutement sont désormais proches de zéro).
Si vous avez des conseils par rapport au fait de se relancer plus ou moins en douceur du côté des activités de recherche, n'hésitez pas, je suis preneur.
- CondorcetOracle
Question délicate. Ma thèse a été soutenue en 2010 et je suis resté de longues années sans chercher ni publier en bricolant dans mon coin. Et puis cette année, j'ai à nouveau quelques sollicitations, soit de quelques médias plus ou moins généralistes, soit du milieu académique sans vraiment l'avoir cherché. J'ai continué à travailler sur mes papiers de recherche existants et puis avec Yannick Bellon, de nouvelles approches ont émergé au contact de chercheurs issus de domaines de spécialité différents (littéraires, historien.n.es du cinéma) des miens (histoire culturelle, histoire de la télévision). Aujourd'hui, je présente une communication qui sera retravaillée pour une publication dans un ouvrage collectif. Et puis, quoique sans HDR, j'ai suivi la thèse d'une amie et beaucoup appris à son contact (elle soutient au début de l'an prochain) : expliquer à autrui aide à bien faire le tri dans ses idées et pratiques. Et puis "passer de l'autre côté" permet de comprendre les affres du directeur/de la directrice de thèse avant la réception des pré-rapports ou la soutenance (je me rappelle le soulagement du mien en recevant les pré-rapports). Et il n'est de plus grande satisfaction pour moi que de faire vivre autrement ce qui m'a été appris. L'après-thèse constitue un moment délicat (et la perte de ma boite électronique - merci Free ! -) qui peut isoler de ses contacts passés. Le séminaire me paraît un cadre idéal et bienveillant pour roder ses idées, pratiques et envisager l'après, répondre à des appels à projets - journées d'études, colloques, revues - et soumettre des articles à des revues plus ou moins spécialisées. Les rencontres scientifiques offrent l'opportunité d'observer d'autres pratiques, d'échanger avec des pairs et de glaner ici et là des pistes pour la suite. Alors certes, il y a la bibliométrie mais il y a aussi la vie. Et puis, tous ces savoirs et méthodes rodés dans la thèse n'ont pas disparu : ils ne demandent qu'à s'exprimer autrement.
L'important, c'est d'aimer (ce que l'on fait).
L'important, c'est d'aimer (ce que l'on fait).
- IridianeFidèle du forum
Bonjour Ascagne (et bonjour à toutes et tous les futurs participants),
Bon, j’ai la chance d’avoir eu un poste donc j’ai bien conscience que ce fil n’est pas à ma destination, toutefois juste un petit mot pour te rassurer Ascagne - même si je pense que tu sais tout ça et que tu es conscient que ce problème de confiance en toi vient de toi-même et n’a aucun rapport avec tes qualités de chercheur : un séminaire, c’est un moment où chacun vient présenter / discuter de ses travaux, ça n’est pas une évaluation, tu peux y aller très tranquillement, tu maîtrises parfaitement ton sujet (et au fond de toi tu le sais). Si ça fait longtemps que tu n’as pas communiqué, c’est normal d’être un peu stressé mais vraiment dis toi que tout le monde va être content : toi, parce que ça fait toujours plaisir, même si c’est après coup, de parler d’un sujet qu’on aime et qu’on connaît bien ; et les organisateurs du séminaire qui, en général, sont toujours ravis d’avoir des invités sérieux (franchement, entre ceux qui refusent parce qu’ils sont débordés et ceux qui torchent un truc, parce qu’on ne va pas se mentir, ça arrive, je suis sure que ta présentation sera très appréciée).
Je pense en outre que c’est une super opportunité pour toi ce séminaire : ça va sûrement te donner l’envie de refaire des choses car moins on en fait moins on a envie… donc prends le comme un nouveau départ progressif si tu as envie de te remettre à la recherche ! Et surtout fais toi plaisir, franchement : tu n’as pas de poste, c’est hyper galère d’en avoir un, donc si en plus il faut souffrir quand on est invité quelque part, hein, la flemme les titulaires qui t’invitent (et tous les autres, moi y compris même si c’est très récent) ont surtout bien de la chance que toi et les autres chercheurs sans poste acceptent de continuer à bosser, gratuitement.
Bon, j’ai la chance d’avoir eu un poste donc j’ai bien conscience que ce fil n’est pas à ma destination, toutefois juste un petit mot pour te rassurer Ascagne - même si je pense que tu sais tout ça et que tu es conscient que ce problème de confiance en toi vient de toi-même et n’a aucun rapport avec tes qualités de chercheur : un séminaire, c’est un moment où chacun vient présenter / discuter de ses travaux, ça n’est pas une évaluation, tu peux y aller très tranquillement, tu maîtrises parfaitement ton sujet (et au fond de toi tu le sais). Si ça fait longtemps que tu n’as pas communiqué, c’est normal d’être un peu stressé mais vraiment dis toi que tout le monde va être content : toi, parce que ça fait toujours plaisir, même si c’est après coup, de parler d’un sujet qu’on aime et qu’on connaît bien ; et les organisateurs du séminaire qui, en général, sont toujours ravis d’avoir des invités sérieux (franchement, entre ceux qui refusent parce qu’ils sont débordés et ceux qui torchent un truc, parce qu’on ne va pas se mentir, ça arrive, je suis sure que ta présentation sera très appréciée).
Je pense en outre que c’est une super opportunité pour toi ce séminaire : ça va sûrement te donner l’envie de refaire des choses car moins on en fait moins on a envie… donc prends le comme un nouveau départ progressif si tu as envie de te remettre à la recherche ! Et surtout fais toi plaisir, franchement : tu n’as pas de poste, c’est hyper galère d’en avoir un, donc si en plus il faut souffrir quand on est invité quelque part, hein, la flemme les titulaires qui t’invitent (et tous les autres, moi y compris même si c’est très récent) ont surtout bien de la chance que toi et les autres chercheurs sans poste acceptent de continuer à bosser, gratuitement.
- IridianeFidèle du forum
Ah et aussi : être webmestre d’une société savante, c’est déjà très bien et c’est un vrai contact important avec le monde de la recherche. Et pour le reste, si tu veux prioriser quelque chose, je te conseillerais de t’occuper de la publication de ta thèse. Moi ce que j’avais fait pour cette tâche parfois ingrate, c’est que pendant un an j’avais sacralisé une demi journée (le mercredi après midi) pour ne faire que ça. Et, sauf cas exceptionnel, le mercredi après midi, j’étais coupée du monde, je me calais dans un café et je remaniais ma thèse. Et chemin faisant, en un an, tout était bouclé et prêt chez l’éditeur.
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