ATER avec temps incomplet

Bonjour,

Je sollicite votre avis pour une situation assez ubuesque qui m’arrive en tant qu’ATER.

Dès le début de l’été, j’ai établi mon service prévisionnel complet (non sans difficulté, à mendier des cours à droite et à gauche). Certains de mes cours sont soumis à un nombre minimal d'inscrits pour qu'ils aient effectivement lieu, mais l’administration m’avait jurée que je n’avais pas de soucis à me faire, qu'ils ouvriraient blablabla. Quelle surprise de découvrir trois jours avant le début de certains cours, après les avoir créés de toutes pièces, je découvre que certains d'entre eux n’auront probablement pas lieu, car il n’y a pas suffisamment d’étudiants inscrits. Pour l’instant, l’option assez nulle trouvée a été de fusionner mes deux cours concernés du S1 et des réunir 10 pauvres étudiants ensemble dont la moitié espérer avoir cours sur un tout autre sujet et de reproposer le cours annulé au S2 en même temps que deux autres cours que je fais soumis aux mêmes conditions. Mais bon, vu le manque d’intérêt des étudiants pour les cours que je propose (je ne leur jette pas la pierre, les intitulés imposés ne sont pas sexy, mais ce fut un autre problème insoluble avec l’administration…), cela m’étonnerait qu’ils trouvent un soudain intérêt pour celui-ci au S2. Bref, ce sont quand même 70hTD sur 192 qui peuvent très probablement ne pas avoir lieu en raison d’un nombre insuffisant d’étudiants inscrits.

Mes questions sont les suivantes :
Que se passe-t-il si je ne parviens pas à effectuer un temps complet faute de cours qui n'ont finalement pas lieu ou faute de cours à pourvoir ?
Est-ce qu'un temps incomplet peut affecter le renouvellement de ce poste d'ATER ?
Est-ce que cela affecte l'attribution de la prime d'enseignement et de recherche supérieur ? En effet, mon temps était prévisionnellement complet, ce n'est que dans un second temps que certaines de ces heures sont annulées ou le seront, et ce, de façon indépendante de ma volonté.
En gros, est-ce que je dois renoncer à faire un temps complet ainsi qu'à la prime (oui, oui, c’est un peu vénal, mais je préfère anticiper la précarité qui m’attendra durant les années d’errance avant l’obtention d’un poste) ou y a-t-il des recours à tenter ?

Merci de vos réponses

La diminution de ton service n’étant pas de ton fait, je doute que ça puisse influer sur ta rémunération, mais à ta place j’irais quand même rapidement rencontrer les RH.
Concernant le renouvellement du poste (c’est-à-dire du support : le poste attribué pour un an à une personne n’est pas automatiquement renouvelable et il peut être attribué à qqun d’autre) ne sera très probablement pas renouvelé s’il n’y a pas de quoi faire un service complet. C’est déjà surprenant qu’il ait pu ouvrir, à vrai dire…

Pour la prime d'enseignement et de recherche, elle est conditionnée à l'exécution du service statutaire complet, donc si vous ne faites que 120+ heures d'équivalent TD vous allez être mécaniquement disqualifié.
Je vous conseille de vous rapprocher d'abord de la direction de votre département/UFR et du service du personnel pour plaider votre cause, et éventuellement d'un délégué syndical qui puisse vous aider à argumenter votre demande en expliquant bien que vous êtes prêt à faire ces 192h... Les universités sont à la peine pour les paiements, mais il est possible que l'enveloppe des primes ait déjà été provisionnée et que vous puissiez en bénéficier tout de même.
Pour le renouvellement du poste, c'est comme le fait remarquer Iridiane déjà très étonnant qu'il y en ait un sans un service complet à faire (je connais une université où les collègues de philo font 200HC+ faute d'emplois), mais il faut demander ce qu'il en est à la direction du département/UFR ou mieux au SPE. Ils sauront vous dire si c'est un support permanent (cela ne préjuge pas de votre renouvellement, mais au moins cela vous rassure sur l'existence du poste l'an prochain) ou bien si c'est un emploi qui remplace pour un an l'absence d'un titulaire. Si ce titulaire bénéficiait de décharges (pour des activités administratives ou d'encadrement de la recherche), cela expliquerait pourquoi il n'y a pas un service complet à faire.