Tirs de mortiers, voiture incendiée, tram caillassé : des heurts devant un lycée de Vénissieux

« Des tirs de fumigènes ont également eu lieu. Certains ont atteint la loge et la façade de l’établissement. Des poubelles et des chariots remplis de matières et produits inflammables ont été incendiés devant le portail de l’établissement, et celui-ci est désormais hors service. Une voiture a également été incendiée dans la rue qui jouxte le lycée, et des personnels arrivant en voiture au lycée ont été visés par des jets de pierres », précise le syndicat dans un communiqué de presse.

Vénissieux, le 03/10/2024




Communiqué de presse :

Incidents graves aux lycées Seguin et Sembat, le rectorat doit protéger la communauté éducative !

Ce Jeudi 3 octobre, peu avant le début des cours à 8 heures, la cité scolaire Sembat-Seguin de Vénissieux a été la cible de nombreux tirs de mortiers, dont certains à tir tendu en direction des personnels. Des tirs de fumigènes ont également eu lieu. Certains ont atteint la loge et la façade de l’établissement. Des poubelles et caddies remplis de matières et produits inflammables ont été incendiés devant le portail de l’établissement et celui-ci est désormais hors service. Une voiture a également été incendiée dans la rue qui jouxte le lycée, et des personnels arrivant en voiture au lycée ont été visés par des jets de pierres.
Ces évènements inadmissibles interviennent dans un contexte de tensions grandissantes (jets de projectiles répétés dans des classes à fort effectif) accentués par la pénurie inédite de moyens humains en cette rentrée. Les personnels ont alerté à de nombreuses reprises le rectorat depuis l’année précédente et à l’occasion de deux audiences en cette rentrée : le 4 septembre pour le lycée Sembat, et le 26 septembre pour 7 Lycées de l’est lyonnais connaissant les mêmes difficultés (Sembat, Seguin, Fays, Brossolette, Doisneau, Camus-Sermenaz, Brel).
La cité scolaire Sembat-Seguin, déjà confrontée à des difficultés, a vu un demi-poste de CPE supprimé, et il manque toujours un demi-poste d’infirmière. Ces moyens vie scolaire et médico-sociaux sont pourtant essentiels dans le traitement éducatif et préventif des incidents.
Lors des audiences, les personnels ont alerté sur le risque à très court terme d’incident grave. La situation leur a malheureusement donné raison. Pour autant, le rectorat a choisi délibérément d’ignorer ces alertes et de ne pas débloquer les moyens permettant d’apaiser le climat scolaire.
Les services rectoraux ont également refusé de fermer l’établissement ce matin pour mettre en sécurité personnels et élèves le temps d’un retour au calme.
Les personnels comme les élèves des Lycées des quartiers populaires ont le droit de travailler dans un environnement serein : la banalisation de tels incidents graves, pouvant causer non seulement des traumatismes psychiques mais aussi des infirmités permanentes chez les élèves comme les personnels n’est pas acceptable.
Le rectorat et l’Etat, comme employeurs public, ont l’obligation de protéger la santé et la sécurité des personnels et des élèves ! Cela ne passe certainement pas des suppressions de moyens !

Les sections syndicales CGT, FO, SNES et SUD de la cité-scolaire Sembat Seguin

Manu7 a écrit:Je ne comprends pas cette expression "tirs de projectiles en classe" j'imagine qu'il ne s'agit pas de morceaux de gomme mais je n'arrive pas ou bien je n'ose pas deviner la réalité vous avez des informations plus précises ?

Jenny a écrit:Un élève prend un objet contondant, te vise avec.

D'autre part, les articles mentionne des jets de pierre, de mortier visant des enseignants et des tirs de mortier en direction de la salle des profs.

Jacq a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=ziBhXwxYkX8

J'ai vu une autre vidéo, filmée et envoyée par des collègues de l'intérieur, mais du coup je n'ai pas de lien.

En plus des pénuries ou réductions des personnels, les collègues parlent aussi de classes surchargées.
35 par classe alors que le max est de 32 normalement dans l'académie. Avec des publics aussi défavorisés, c'est suicidaire et dénoncé depuis longtemps.  Le rectorat ne peut pas dire maintenant qu'il ne savait pas, qu'il n'avait pas été prévenu. Un ami me disait devant les images : "ça devait péter".  

Sembat, Seguin, Fays, Brossolette, Doisneau, Camus-Sermenaz, Brel...  bon courage à vous les copains !

En plus des pénuries ou réductions des personnels, les collègues parlent aussi de classes surchargées.
35 par classe alors que le max est de 32 normalement dans l'académie.

lisa81 a écrit:

Jenny a écrit:Un élève prend un objet contondant, te vise avec.

D'autre part, les articles mentionne des jets de pierre, de mortier visant des enseignants et des tirs de mortier en direction de la salle des profs.

Connaît-on les raisons invoquées par les agresseurs pour expliquer ce déchaînement de violence?
Les profs ne sont pas assez bienveillants?

«Ces évènements inadmissibles interviennent dans un contexte de tensions grandissantes (...) accentué par la pénurie inédite de moyens humains en cette rentrée», ont dénoncé les syndicats. Ils ont rappelé avoir prévenu le rectorat «à de nombreuses reprises» depuis l'an dernier sur le risque «à très court terme d'incidents graves», sans obtenir de réponse. La semaine dernière, les enseignants de plusieurs lycées de la banlieue est lyonnaise, dont Marcel Sembat, s'étaient mis en grève après l'agression d'un professeur ayant eu le nez fracturé par un élève à Villeurbanne.

Les services rectoraux ont également refusé de fermer l’établissement ce matin pour mettre en sécurité personnels et élèves le temps d’un retour au calme.

anthracite a écrit:

En plus des pénuries ou réductions des personnels, les collègues parlent aussi de classes surchargées.
35 par classe alors que le max est de 32 normalement dans l'académie.

Je ne sais pas où tu as vu ça, j'ai des classes à 36 et je suis dans un des lycées cités par Jacq, que je remercie de son soutien moral. Mais oui, ça fait beaucoup trop.