Utilisation d'un porte-vues au lieu d'un classeur en cours de français ?

Le chef nous a demandé de tester à la rentrée le porte-vues à la place des classeurs, avec l'argument du poids des cartables, qui serait ainsi plus léger.
En soi, pourquoi pas. Mais voilà, la rentrée approche, et en y pensant je ne sais pas quelles consignes donner pour l'utiliser tant j'y vois peu à peu des inconvénients.

J'aime avoir une partie lecture/écriture, une partie langue et une partie vocabulaire.

Mais comment faire des sections dans un porte-vue ?
En outre, dans un classeur, on peut toujours ajouter des feuilles au sein d'une section. Comment faire quand ils auront rempli toutes les pochettes plastiques d'une section ? Impossible alors d'intercaler de nouvelles feuilles. On serait obliger de décaler tout ce qui suit ou d'enlever des choses.
Ou avez-vous des astuces ? Certains l'utilisent-ils et si oui, quels retours pouvez-vous en faire ?

C'est lourd et peu pratique un porte-vues. Je comprends mal cette décision. Pour ma part, j'interdis dans le classeur les fiches "plastique". Je distribue des feuilles que j'ai perforées. Les élèves vident leur classeur à chaque fin de trimestre.
Il vaudrait mieux que les parents aident leurs petits à faire leur cartable. Ces derniers entassent des tas de choses inutiles  (2 trousses, 20 couleurs de surligneurs, etc.)

Je ne vois aucune solution avec ton problème. Les élèves vont entasser des tonnes de feuilles dans les fiches plastiques, ne pas savoir les remettre s'il faut les lire, ou ne pas lire les cours du tout.

Il a le droit de vous imposer cela ?

Alors déjà que je ne suis pas fan du classeur (ici c'est cahier pour tous les niveaux), mais alors le porte-vues... Je ne vois que des inconvénients... Ils vont mettre des plombes à ranger les feuilles (voire vont glisser les feuilles dedans sans les ranger dans les pochettes)... Et un porte-vues est-il beaucoup plus léger qu'un cahier ? A voir sur la durée...

HS : Je préfère le cahier aussi. Mais l'équipe a choisi depuis longtemps le classeur.

Une question, @Serge : as-tu ta salle ? Si oui, y disposes-tu d'une grande armoire ?

J'utilise le lutin (porte-vue) avec mes élèves. Ce n'est pas en lettres mais en HG alors je ne sais pas si c'est opportun.

Effectivement, mes élèves étaient contents parce que ça allégeait le cartable. De même, j'avais peu d'oublis (ça m'étonne de dire ça mais c'est vrai). En 3e, aucun souci, ça roulait tout seul. En 6e, je ramassais 5 lutins par cours pour vérifier pendant la période jusqu'aux vacances d'octobre puis je ne vérifiais que ceux qui avaient du mal et que j'avais repérés.

Mon organisation était la suivante : début du lutin, les chapitres. Une pochette du lutin, un chapitre. Je donne pour chaque chapitre une feuille avec le titre du chapitre, une image en lien et les éléments à apprendre par coeur. Ils mettaient tous les éléments du chapitre derrière cette feuille dans la pochette et le dernier cours, la carte mentale récapitulative/le texte récapitulatif (ils ont le choix) était mis en dernier mais côté visible. Comme ça, ils voyaient ce qu'il fallait apprendre par coeur et sortir le reste juste pour revoir/réviser.

De l'autre côté du lutin, on mettait les fiches-outils et les évaluations, les trucs qu'on peut utiliser toute l'année à raison d'une vue, une feuille.

Je continue comme ça parce qu'ils perdent moins leurs feuilles et ont tout plutôt que d'être éparpillé sur 3-4 cahiers de 48 pages.

Après, il faut aimer, ce que je conçois très bien.

Amusant, je souhaite passer au tout lutin (porte-vue), je l'utilisais pour les textes sur lesquels nous travaillons seulement, avec un cahier pour le cours.

Mais cette année je veux passer au lutin pour la littérature et le TD labo de grammaire pour la langue.

Du côté du lutin ce sera texte, questionnaire d'analyse à compléter directement puis corrigé pré écrit par mes soins. L'idée est de stopper le dialogué et que les élèves s'entraînent toutes et tous individuellement à l'analyse sur chaque texte en amont de l'évaluation finale qui aura la même forme sur un texte nouveau.

Je dois encore réfléchir pour la forme du bilan de fin d'étude.

C'est une nouvelle organisation que je n'ai pas encore testée.

L'inconnu c'est le nombre de vues nécessaire car j'aimerais que les élèves aient toute l'année sous les yeux en littérature.

Par ailleurs je dois aussi réfléchir à la question des rédactions et leur rangement.

Enfin je compte passer à 2h de grammaire par semaine.

A suivre.

Jamais utilisé de lutin, je ne vois pas comment cela pourrait être pratique en français.
Soirée, tu vas donc forcément passer par un questionnaire écrit en étude de texte ? Tu ne vas pas varier les approches ?

Je l'ai même abandonné pour moi le lutin tellement c'est le cirque quand tu dois intercaler une nouvelle feuille. Je suis revenue au cahier classeur avec des porte-vues pour protéger.

Salut,
Perso j'utilise sur le conseil d'une ancienne collègue qui faisait comme ça avec ses élèves, j'utilise désormais une pochette. Au début j'étais sceptique, et je trouve que ça marche bien. Je m'en sers un peu comme d'un classeur : à chaque nouvelle séquence (ou autre), je distribue une feuille A3 qui sert de chemise pour organiser l'intérieur de la pochette (et les élèves notent le sommaire des séances dessus au fur et à mesure). C'est léger, pratique, et pas plus le bazar qu'un classeur (voire moins).

ysabel a écrit:Je l'ai même abandonné pour moi le lutin tellement c'est le cirque quand tu dois intercaler une nouvelle feuille. Je suis revenue au cahier classeur avec des porte-vues pour protéger.

Voilà exactement pourquoi je l'ai abandonné aussi le porte -vue. Le plus simple pour moi c'est classeur, pochettes plastiques, intercalaires.

Bien, je vois que mon mode d'organisation de rangement (lecture/écriture ; Langue ; Vocabulaire) s'accommodera mal d'un lutin.
Le souci, c'est qu'il a été mis sur la liste des fournitures pour la rentrée, donc je vais devoir faire avec cette année, et j'aurai des arguments concrets pour demander un classeur l'année prochaine.

@Henriette   j'ai souvent une salle, mais c'est loin d'être systématique.

Demande aux parents d’acheter un classeur. Tant pis. Ils se serviront du lutin dans une autre matière une autre année.

Je crois justement qu'un lutin a été demandé pour toutes les matières cette année.

Voilà j'allais dire comme Provence ! Il y a bien une autre matière où ils pourront l'utiliser. Ou garde le pour garder les textes, les fiches outils, que sais-je, en plus d'un classeur

Serge a écrit:Je crois justement qu'un lutin a été demandé pour toutes les matières cette année.

Eh bien, ça va être la fête au village

Serge a écrit:Je crois justement qu'un lutin a été demandé pour toutes les matières cette année.

Mais je ne comprends pas le raisonnement : un lutin c'est très lourd avec les pochettes plastiques plus les feuilles ! Pourquoi un lutin et pas un cahier avec ce raisonnement ? Dans un cahier, on écrit sur les feuilles et ce qui pèse lourd c'est quand on colle une feuille (qui pèse alors le double du poids : feuille + feuille collée). Dans un lutin, il y a toujours feuille + pochette. Pourquoi pas plusieurs cahiers 48 pages si le but est d'alléger ?
Un un classeur bien tenu dont on enlève ce qui n'est pas utile immédiatement (il faut le ranger correctement à la maison) est à mes yeux le moins lourd (j'aimerais bien en demander un en maths, mais mes collègues s'y opposent).

Je ne comprends pas trop la logique. Il doit partir du principe que c'est moins lourd du fait que c'est un plastique souple par rapport à un grand classeur cartonné rigide je présume. Je ne suis pas trop cahier car je distribue souvent des documents recto-verso, et j'aime qu'il y ait des sections vocabulaire /langue /Etude de textes/Ecriture, ce qui est peu pratique aussi avec un cahier, dont les sections ne seraient pas extensibles (même problème que pour un porte-vues).

Pourtant il ne doit pas être sans savoir qu'il existe des classeurs souples. C'est bizarre ces lubies de chef : le choix du matériel est quand même un choix pédagogique avant tout et faire perforer les feuilles permet effectivement d'alléger le classeur tout en étant un gain de temps appréciable.

Tu es obligé d'obéir ?
Tu peux arguer auprès des parents que le porte-vues servira l'année prochaine ?
Pourquoi est-ce le CDE qui a décidé cela ? Chez nous, l'avis est demandé à l'équipe pédagogique.

Je crois qu'il voulait trouver une solution au poids des cartables et a souhaité qu'on tente cela (en plus des manuels numériques).

Esméralda a écrit:Jamais utilisé de lutin, je ne vois pas comment cela pourrait être pratique en français.
Soirée, tu vas donc forcément passer par un questionnaire écrit en étude de texte ? Tu ne vas pas varier les approches ?

Je pense en effet fonctionner de la sorte. Questionnaire écrit ou travail d'écriture, finalement c'est ce sur quoi ils sont évalués. La variété provient des textes et des analyses, l'emballage importe-t-il réellement ?

Actuellement je ne varie guère mais m'enlise dans du dialogué interminable, avec une redite entre le dialogué et la trace écrite à rallonge et les élèves n'ont pas de visibilité sur le temps d'analyse restant. En outre seuls les bons sont sollicités réellement avec le dialogué, si on regarde dans le détail.

Soirée a écrit:

Esméralda a écrit:Jamais utilisé de lutin, je ne vois pas comment cela pourrait être pratique en français.
Soirée, tu vas donc forcément passer par un questionnaire écrit en étude de texte ? Tu ne vas pas varier les approches ?

Je pense en effet fonctionner de la sorte. Questionnaire écrit ou travail d'écriture, finalement c'est ce sur quoi ils sont évalués. La variété provient des textes et des analyses, l'emballage importe-t-il réellement ?

Actuellement je ne varie guère mais m'enlise dans du dialogué interminable, avec une redite entre le dialogué et la trace écrite à rallonge et les élèves n'ont pas de visibilité sur le temps d'analyse restant. En outre seuls les bons sont sollicités réellement avec le dialogué, si on regarde dans le détail.

J'aurais tendance à dire oui, l'emballage a une grande importance. Je ne fais plus systématiquement de questionnaires sur les textes ( d'ailleurs il me semble que les IPR n'y sont pas favorables). Par exemple je fais faire une carte mentale à partir des questions "3 Q O C P", je donne une grille façon "bingo" ( 9 cases à compléter ou des procédés/infos à trouver dans le texte) puis on aboutit à une synthèse. Personnellement je m'ennuie beaucoup si je dois procéder toujours de la même façon et si je m'ennuie moi, ce sera pire pour les élèves.

Esméralda a écrit:J'aurais tendance à dire oui, l'emballage a une grande importance. Je ne fais plus systématiquement de questionnaires sur les textes ( d'ailleurs il me semble que les IPR n'y sont pas favorables).   Par exemple je fais faire une carte mentale à partir des  questions "3 Q O C P", je donne une grille façon "bingo" ( 9 cases à compléter ou des procédés/infos à trouver dans le texte) puis on aboutit à une synthèse. Personnellement je m'ennuie beaucoup si je dois procéder toujours de la même façon et si je m'ennuie moi, ce sera pire pour les élèves.

Pour certains élèves, au contraire, la régularité dans les méthodes et les attendus est rassurante : ils savent où ils vont et connaissent les attendus.

Les cartes mentales ne conviennent pas à tous, les grilles et autres procédés peuvent être très perturbants pour des élèves car double tâche : gérer une consigne spécifique en plus du fond.

Je ne sais pas si c'est à faire en classe ou à la maison. Quand il s'agit de travail à faire à la maison, mon expérience est que tout ce qui n'est pas centré sur le contenu mais comprend une attente sur un procédé particulier (qui nécessite de maîtriser autre chose que le contenu disciplinaire), l'accompagnement des parents peut vite devenir important (surtout si le profil n'est pas : élève parfaitement autonome en plus d'être brillant, et s'il y a PPS ou PAP).

Je comprends tout à fait que tu apprécies le changement, que tu ailes varier lorsque tu enseignes. Ce n'est pas forcément le cas des élèves.

(En temps que parent, je désespère à chaque nouvelle idée. J'ai du accompagner techniquement mes aînés, pourtant bons élèves et autonomes, pour le 3e, autiste, il commence par se braquer en disant que la demande n'a aucun intérêt et qu'il ne voit pas pourquoi réaliser un (compléter avec la consigne). Mis à part faire moi-même la carte mentale et faire apprendre le cours à côté, pas de solution).

Pour les exemples de la carte mentale et du "bingo", je fais toujours ça en classe. Et la plupart du temps, je m'en tiens à un questionnaire ou à une étude plus traditionnelle par grands axes.