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- GanbatteHabitué du forum
sensifer a écrit:Désolé pour celles et ceux que j'ai oublié: j'étais sur téléphone et je n'avais pas tous les noms…
En tout cas, merci de m'avoir apporté vos réponses. Je crois que je ne suis pas très à l'aise, d'une manière générale, dans l'exercice de la communication avec les parents: jusqu'à présent j'ai tendance à «prendre les devants» de manière à ne pas me retrouver pris à défaut, parce que je sais que je suis aisément déstabilisé dans la position que je dois adopter vis-à-vis d'eux.
Quels seraient vos conseils, d'une manière générale, dans la communication avec les familles ? Je crois que c'est véritablement cela qui m'angoisse en ce moment.
Cela dépend de la situation, discussion collective (typiquement, réunion de rentrée) ou individuelle (par exemple trimestrielle, à la suite d'un problème). L'un comme l'autre, il me semble que l'enjeu est de les impliquer, faire alliance avec eux, et surtout ne pas les repousser. En effet, ce qui caractérise le plus les parents à l'entrée en 6ème, c'est l'angoisse. Il s'agit donc de les rassurer, et de les associer.
Dans le cas de la discussion collective, tu énonces avant tout un positionnement professionnel. Il y a bien sûr les enjeux liés à la matière, la façon de travailler, il y a aussi je crois l'intérêt d'utiliser un "nous" qui implique les parents : "nous allons travailler ensemble pour la réussite de vos enfants," "n'hésitez pas à me contacter sur Pronote pour que nous trouvions une solution", etc. Le fait de les engager et de les valider peut les rassurer, créer de la confiance, et ainsi faciliter les échanges.
Dans celui de la discussion individuelle, je crois avec l'expérience que c'est l'empathie qui doit prévaloir. En cas de problème (conflit avec l'élève, début de décrochage), pour de nombreuses familles, venir au collège est synonyme de "se faire engueuler" : à terme, elles ne viennent plus. Pour les engager davantage, pour qu'elles parviennent à mieux se positionner, il me semble donc nécessaire de ne pas se cantonner aux reproches - ils sont légitimes, il va falloir les formuler, mais ça ne s'arrête pas là - mais d'aller plutôt sur le registre de la recherche de solutions ensemble. C'est là qu'on peut aussi faire alliance, en énonçant ton empathie avec des "je comprends c'est pas facile d'être parent", "ah c'est sûr MonChéri ne doit pas être facile tous les jours à la maison", "vous savez vous n'êtes pas les seuls à se poser ces questions", ce qui rend plus audibles les conseils que tu peux donner à propos de, par exemple, confisquer le portable le soir, et peut faciliter le moment où, si besoin, on les envoie voir l'AS ou la psy, ou on leur suggère un rendez-vous en CMP.
- lulucastagnetteEmpereur
Totalement d'accord avec les avis énoncés ci-dessus.
Il faut tout d'abord écouter les parents et leurs inquiétudes, les rassurer si c'est possible ou leur donner des pistes si l'inquiétude est justifiée. Et être indulgent. Les parents qui se déplacent montrent déjà qu'ils sont investis. Et comme dit @roxanne ne pas trop vite juger les parents (être parent remet quand même beaucoup de choses en question, même si ne pas avoir d'enfant soi-même n'empêche pas de le faire). Leur montrer qu'on travaille dans le même but (je leur dis souvent que si nous sommes sur la même longueur d'ondes leur enfant va vite se retrouver coincé).
Il faut tout d'abord écouter les parents et leurs inquiétudes, les rassurer si c'est possible ou leur donner des pistes si l'inquiétude est justifiée. Et être indulgent. Les parents qui se déplacent montrent déjà qu'ils sont investis. Et comme dit @roxanne ne pas trop vite juger les parents (être parent remet quand même beaucoup de choses en question, même si ne pas avoir d'enfant soi-même n'empêche pas de le faire). Leur montrer qu'on travaille dans le même but (je leur dis souvent que si nous sommes sur la même longueur d'ondes leur enfant va vite se retrouver coincé).
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:sensifer a écrit:Lulucastagnette, Médée, merci d'avoir répondu. Plus je relis ce que j'ai écrit et plus je me dis que c'est m'engager dans une belle panade...
Autant pour les autres
Reste que nous jouons un rôle d'éducateurs, chacun dans nos métiers, et que des conseils qui vont dans le sens de la réussite des élèves sont tout à fait dans nos intérêts partagés avec les familles.
Il ne faut pas sous-estimer leurs difficultés, ni la pertinence à répéter ce qu'elles savent déjà, puisque la stéréo de nos discours les rend plus audibles.
Non, nous ne sommes pas des éducateurs, en tout cas pas au niveau collège - lycée. Par conséquent, ce n’est pas notre rôle de donner ce genre de conseils (qui me semblent au demeurant très bons, mais pas de notre ressort en tant que professeurs pour tout ce qui ne concerne pas les cours). Évidemment, en cas de souci particulier ou sur la demande d’un parent, on peut toujours formuler un conseil de bon sens ou aborder une discussion sur tel ou tel sujet. Ça m’est arrivé en réunion parents-profs, une mère qui me demandait comment faire pour que son gamin (en seconde) ne passe pas ses journées sur son tel… j’ai évidemment donné des conseils allant dans le sens de ce qu’ont dit plusieurs personnes ici (confiscation en dehors de tels horaires ou ce genre de chose) mais autant vous dire qu’à 26 ans, sans enfant et sans nulle intention d’en avoir (précisément parce que je ne souhaite absolument pas avoir à éduquer quiconque, jamais), je n’étais pas hyper à l’aise sur ce terrain, qui débordait à la fois le cadre de mon métier et de mes compétences.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:Surtout qu"élever un ado n'est pas forcément un long fleuve tranquille. Je suis d'ailleurs toujours agacée par les collègues péremptoires sur les parents de Machin ou Machine qui sont trop ceci ou qui ne tiennent pas leurs enfants, parents que nous ne connaissons pas plus que quelques RDV. Je reste à ma place et m'en tiens au travail.
+1
Et ce qui me gêne là-dedans, c'est une forme de malhonnêteté à faire croire aux parents (et à se persuader soi-même) que, étant profs, nous avons une compétence particulière en la matière (voire dans tous les domaines, parfois, à écouter certains collègues), alors que ce ne sont en réalité que des opinions personnelles. Chacun son rôle, en effet, et chacun son métier.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- NadejdaGrand sage
Lors de la réunion de rentrée avec les parents début septembre, je me limite à des informations utiles et à des conseils liés à ma matière :
- en tant que PP de 3e : informations utiles (date limite pour la demande de la bourse, inscription à la cantine et modalités en cas de repas décommandé, demande possible d'un ordinateur via Pass+), distribution des codes ENT/Pronote aux parents présents qui ne les auraient plus (dans mon collège une permanence est proposée aux parents en début d'année pour leur montrer le fonctionnement des outils informatiques), grandes échéances de l'année à l'aide d'un diapo (stage et rapport, épreuves du DNB, certifications, orientation et importance de se mettre au travail tout de suite sous peine d'avoir du mal à décrocher la voie souhaitée, existence de la psy-EN, du CIO, des JPO et mini-stages dont je centralise les modalités et dates sur un espace dédié)
- en tant que prof de français : présentation générale des thèmes travaillés en littérature durant l'année, rappel du matériel demandé, du livre à acheter le plus vite possible (et, comme mes élèves doivent lire à peu près un livre par mois, de la nécessité pour les parents de vérifier si une lecture est à faire et, si possible, d'en discuter avec leur enfant* - malgré les rappels en classe et dans les devoirs sur Pronote, un calendrier de lecture il y a toujours des élèves qui font semblant de découvrir qu'un livre est à lire pour le lendemain). Je leur précise qu'un espace sur l'ENT permet de retrouver différentes ressources (notamment pour les 3e), qu'il est consultable par les parents et les élèves. J'indique que les devoirs sont donnés en classe (bien que très très peu d'élèves aient un agenda papier) mais également postés dans la journée sur Pronote, qu'il y a beaucoup d'évaluations en français (dictées, contrôles de grammaire ou de conjugaison, compréhension et analyse de textes, contrôles de lecture, rédactions, plus rarement un travail à présenter à l'oral...), que l'essentiel des devoirs à la maison consiste à lire, à apprendre le vocabulaire / les notions littéraires / les leçons de langue, à finir des exercices de langue ou un exercice d'analyse ou de littérature entamé en classe.
Je distribue, fais coller et commente en classe un petit document regroupant des conseils pour progresser en français. Les parents doivent le signer et j'y reviens brièvement lorsque je me présente devant les parents. Comme on entend parfois qu'en français (en littérature du moins) il n'y a rien à réviser, je préfère lever explicitement les malentendus. Ce document ressemble à ça :
Je rappelle enfin que je reste disponible via la messagerie ENT, le carnet de correspondance, par téléphone ou sur rdv si nécessaire.
*Par des questions du type : "Je n'ai pas (forcément) lu le livre mais pourrais-tu me le résumer ? m'expliquer la fin ?", "Qu'as-tu pensé du personnage principal ?", "Quel(s) personnage as-tu préféré(s) ? Pourquoi ?", "Qu'as-tu ressenti au moment où... ?", "Qu'as-tu pensé du personnage lorsqu'il fait telle action ?", "Si tu devais retenir un passage, lequel me lirais-tu ?", "A quelle période historique se déroule l'histoire ? Que savais-tu sur cette histoire ? Que sais-tu de plus maintenant ?", "Si tu devais me présenter en trois ou quatre mots les thématiques du livre, quels seraient-ils ?", "A ton avis, pourquoi ton professeur t'a demandé de lire ce livre à cette période de l'année ?", "Te rappelle-t-il un autre livre ou un texte étudié en classe ?", "Donne-moi trois arguments pour me pousser à lire ce livre / pour m'en déconseiller la lecture"...
- en tant que PP de 3e : informations utiles (date limite pour la demande de la bourse, inscription à la cantine et modalités en cas de repas décommandé, demande possible d'un ordinateur via Pass+), distribution des codes ENT/Pronote aux parents présents qui ne les auraient plus (dans mon collège une permanence est proposée aux parents en début d'année pour leur montrer le fonctionnement des outils informatiques), grandes échéances de l'année à l'aide d'un diapo (stage et rapport, épreuves du DNB, certifications, orientation et importance de se mettre au travail tout de suite sous peine d'avoir du mal à décrocher la voie souhaitée, existence de la psy-EN, du CIO, des JPO et mini-stages dont je centralise les modalités et dates sur un espace dédié)
- en tant que prof de français : présentation générale des thèmes travaillés en littérature durant l'année, rappel du matériel demandé, du livre à acheter le plus vite possible (et, comme mes élèves doivent lire à peu près un livre par mois, de la nécessité pour les parents de vérifier si une lecture est à faire et, si possible, d'en discuter avec leur enfant* - malgré les rappels en classe et dans les devoirs sur Pronote, un calendrier de lecture il y a toujours des élèves qui font semblant de découvrir qu'un livre est à lire pour le lendemain). Je leur précise qu'un espace sur l'ENT permet de retrouver différentes ressources (notamment pour les 3e), qu'il est consultable par les parents et les élèves. J'indique que les devoirs sont donnés en classe (bien que très très peu d'élèves aient un agenda papier) mais également postés dans la journée sur Pronote, qu'il y a beaucoup d'évaluations en français (dictées, contrôles de grammaire ou de conjugaison, compréhension et analyse de textes, contrôles de lecture, rédactions, plus rarement un travail à présenter à l'oral...), que l'essentiel des devoirs à la maison consiste à lire, à apprendre le vocabulaire / les notions littéraires / les leçons de langue, à finir des exercices de langue ou un exercice d'analyse ou de littérature entamé en classe.
Je distribue, fais coller et commente en classe un petit document regroupant des conseils pour progresser en français. Les parents doivent le signer et j'y reviens brièvement lorsque je me présente devant les parents. Comme on entend parfois qu'en français (en littérature du moins) il n'y a rien à réviser, je préfère lever explicitement les malentendus. Ce document ressemble à ça :
- 4e:
- Comment réviser efficacement le français en 4e ?
Réviser les cours de littérature
Au cours d’un chapitre de littérature
Relisez les analyses faites en classe et apprenez le vocabulaire des textes, les introductions sur l’histoire littéraire et culturelle ainsi que les notions littéraires.
Scannez les QR Codes présents sur les textes : ils renvoient à des cartes de mémorisation sur le site Quizlet (mots nouveaux, figures de style…). Le site propose différents moyens de mémoriser ces mots efficacement (« apprendre », « test », « associer »). Le site existe aussi sous la forme d’une application Quizlet (plus pratique). Il faut créer un compte gratuit pour accéder à toutes les cartes.
Pour mieux rédiger
À partir de mes remarques sur vos copies, établissez une petite fiche listant les difficultés que vous rencontrez en écriture, ayez cette fiche lors des travaux d’écriture et utilisez-la pour vous relire (une relecture par difficulté rencontrée). Je peux vous aider à l’établir. Cette fiche peut être utilisée dans les cours d’autres matières.
Réviser les cours de langue
Avant une évaluation de grammaire ou de conjugaison
Dans le TD de grammaire, assurez-vous de savoir répondre aux questions de la leçon (fiche-mémo). Prenez l’habitude de faire les exercices de révisions supplémentaires proposés sur la plateforme TDLab.
Faites une croix devant les exercices de grammaire qui vous ont posé plus de difficultés en classe et refaites-les à la maison.
Pour s’améliorer en orthographe et en conjugaison
Faites soigneusement à la maison les préparations des dictées ainsi que le travail de correction pour vous améliorer et comprendre vos erreurs.
Mettez à jour la fiche de relecture des dictées en fonction des erreurs commises et ayez-la avec vous le jour de la dictée.
Sauvegardez les tableaux de conjugaison à réviser et entraînez-vous à l’aide des exercices proposés dans les devoirs sur Pronote.
Suivant vos besoins
Des exercices en ligne sur des points d’orthographe difficiles sont regroupés sur le site « X » : XXXX
Vous y trouverez également des outils fiables en ligne (dictionnaires, correcteur orthographique…) ainsi que des ressources pour se cultiver.
Enfin, des conseils cinéma en lien avec le programme de 4e sont disponibles sur le site « X » : XXXX
Signature des parents
- 3e:
- Comment réviser efficacement le français en 3e ?
Réviser les cours de littérature
Au cours d’un chapitre de littérature
Relisez les analyses faites en classe et apprenez le vocabulaire, les cours d’histoire littéraire et les notions littéraires (procédés d’écriture et figures de style, genres littéraires…).
Scannez les QR Codes présents sur les textes : ils renvoient à des cartes de mémorisation sur le site Quizlet (mots nouveaux, figures de style…). Le site propose différents moyens de mémoriser ces mots efficacement (« apprendre », « test », « associer »). Le site existe aussi sous la forme d’une application Quizlet (plus pratique). Il faut créer un compte gratuit pour accéder à toutes les cartes.
Des fiches-bilans plus générales (sur les genres littéraires, les procédés d’écriture…) vous seront distribuées au cours de l’année : il faut les connaître pour le brevet et les ranger au début de votre classeur.
Pour mieux rédiger
Etablissez une petite fiche listant les difficultés que vous rencontrez en écriture, ayez cette fiche lors des travaux d’écriture et utilisez-la pour vous relire (une relecture par difficulté rencontrée). Je peux vous aider à l’établir.
Si vous voulez vous entraîner à la maison, des sujets supplémentaires sont disponibles ici : XXXX
Réviser les cours de langue
Avant une évaluation de grammaire ou de conjugaison
Utilisez les fiches-mémos de chaque cours de langue : assurez-vous de savoir répondre à chaque question posée. Dans la partie « autoévaluation » des fiches-mémos, faites une croix lorsque vous n’arrivez pas à répondre assez vite à une question. Vous devrez y revenir plus tard.
Faites une croix devant les exercices de grammaire qui vous ont posé plus de difficultés en classe et refaites-les à la maison.
Pour s’améliorer en orthographe
Faites soigneusement à la maison les préparations des dictées ainsi que le travail de correction pour vous améliorer et comprendre vos erreurs.
Mettez à jour la fiche de relecture des dictées en fonction des erreurs commises et ayez-la avec vous le jour de la dictée.
Avant les brevets blancs et le DNB
Lisez la fiche « Conseils pour réussir l’épreuve ».
Assurez-vous de savoir comment répondre aux consignes les plus fréquentes à l’aide de la fiche « Aide brevet consignes ».
En littérature, relisez les analyses des textes, revoyez les fiches-bilans et soyez au point sur les notions littéraires. En langue, revoyez les fiches-mémos et assurez-vous de savoir justifier vos réponses.
À l’aide de mes annotations sur vos copies, faites le point sur vos difficultés à rédiger et à analyser ainsi que sur vos problèmes de méthode pour réaliser les exercices d’écriture (sujet d’imagination ou de réflexion).
Refaites à la maison les exercices de réécriture moins réussis et faites le point sur les erreurs que vous commettez souvent en dictée à l’aide de votre fiche de relecture.
Un planning de révisions vous sera distribué quelques semaines avant le DNB de juin pour vous aider à vous organiser.
Suivant vos besoins
Des exercices en ligne pour réviser le français (et d’autres matières) sont regroupés sur le site « X » : XXXX
Vous y trouverez également des outils fiables en ligne (dictionnaires, correcteur orthographique…) ainsi que des ressources pour se cultiver, travailler l’oral et l’orientation.
Pour accéder directement à…
L’actualité de la semaine XXXX
JBC se fait son cinéma ! XXXX
L’orientation en 3e XXXX
Signature des parents
Je rappelle enfin que je reste disponible via la messagerie ENT, le carnet de correspondance, par téléphone ou sur rdv si nécessaire.
*Par des questions du type : "Je n'ai pas (forcément) lu le livre mais pourrais-tu me le résumer ? m'expliquer la fin ?", "Qu'as-tu pensé du personnage principal ?", "Quel(s) personnage as-tu préféré(s) ? Pourquoi ?", "Qu'as-tu ressenti au moment où... ?", "Qu'as-tu pensé du personnage lorsqu'il fait telle action ?", "Si tu devais retenir un passage, lequel me lirais-tu ?", "A quelle période historique se déroule l'histoire ? Que savais-tu sur cette histoire ? Que sais-tu de plus maintenant ?", "Si tu devais me présenter en trois ou quatre mots les thématiques du livre, quels seraient-ils ?", "A ton avis, pourquoi ton professeur t'a demandé de lire ce livre à cette période de l'année ?", "Te rappelle-t-il un autre livre ou un texte étudié en classe ?", "Donne-moi trois arguments pour me pousser à lire ce livre / pour m'en déconseiller la lecture"...
- Vieux_MongolFidèle du forum
lene75 a écrit:roxanne a écrit:Surtout qu"élever un ado n'est pas forcément un long fleuve tranquille. Je suis d'ailleurs toujours agacée par les collègues péremptoires sur les parents de Machin ou Machine qui sont trop ceci ou qui ne tiennent pas leurs enfants, parents que nous ne connaissons pas plus que quelques RDV. Je reste à ma place et m'en tiens au travail.
+1
Et ce qui me gêne là-dedans, c'est une forme de malhonnêteté à faire croire aux parents (et à se persuader soi-même) que, étant profs, nous avons une compétence particulière en la matière (voire dans tous les domaines, parfois, à écouter certains collègues), alors que ce ne sont en réalité que des opinions personnelles. Chacun son rôle, en effet, et chacun son métier.
Je dirais plutôt que chacun à sa conception du métier
- ElaïnaDevin
sensifer a écrit:: jusqu'à présent j'ai tendance à «prendre les devants» de manière à ne pas me retrouver pris à défaut, parce que je sais que je suis aisément déstabilisé dans la position que je dois adopter vis-à-vis d'eux.
Quels seraient vos conseils, d'une manière générale, dans la communication avec les familles ? Je crois que c'est véritablement cela qui m'angoisse en ce moment.
Si tu ne veux pas être pris en défaut, justement, ne te mêle surtout pas de conseils personnels car tu ne connais pas la situation familiale (parents qui peuvent ou pas aider, difficultés à travailler au calme à la maison, circonstances familiales compliquées etc). Borne-toi à des conseils factuels très généraux et évite de jouer aux conseillers familiaux/conjugaux/d'orientation à la petite semaine.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- TaclabeessNiveau 3
Je pense qu'il faudrait également leur conseiller d'assurer le suivi des devoirs : consulter l'agenda (ou pronote selon l'organisation de l'équipe) et vérifier que l'enfant a fait ses devoirs. Consulter les notes et vérifier qu'il n'y a pas de 0 pour devoir non rendu par exemple.
On peut aussi leur conseiller de vérifier régulièrement les observations dans le carnet.
On peut aussi leur conseiller de vérifier régulièrement les observations dans le carnet.
- Javier70Niveau 5
bonjour,
Je suppose que tu n'as pas d'ados chez toi et mets toi à la place des parents qui reçoivent tes remarques. Pour ma part, je le prendrais très mal, car chacun son boulot : en tant qu'enseignant, tu t'occupes de l'enseignement et en tant que parents, tu essaie de t'occuper au mieux de tes enfants.
Tout à fait d'accord avec ceci.Elaïna a écrit:sensifer a écrit:: jusqu'à présent j'ai tendance à «prendre les devants» de manière à ne pas me retrouver pris à défaut, parce que je sais que je suis aisément déstabilisé dans la position que je dois adopter vis-à-vis d'eux.
Quels seraient vos conseils, d'une manière générale, dans la communication avec les familles ? Je crois que c'est véritablement cela qui m'angoisse en ce moment.
Si tu ne veux pas être pris en défaut, justement, ne te mêle surtout pas de conseils personnels car tu ne connais pas la situation familiale (parents qui peuvent ou pas aider, difficultés à travailler au calme à la maison, circonstances familiales compliquées etc). Borne-toi à des conseils factuels très généraux et évite de jouer aux conseillers familiaux/conjugaux/d'orientation à la petite semaine.
Je suppose que tu n'as pas d'ados chez toi et mets toi à la place des parents qui reçoivent tes remarques. Pour ma part, je le prendrais très mal, car chacun son boulot : en tant qu'enseignant, tu t'occupes de l'enseignement et en tant que parents, tu essaie de t'occuper au mieux de tes enfants.
- VoltaireNiveau 10
Il y a deux sortes de parents :
- ceux qui sont attentifs à la scolarité de leurs enfants/ados et qui n'ont pas besoin de conseils (et même, s'ils en ont besoin, ils viendront les demander !), donc pour eux ça ne sert à rien, voire c'est contre-productif car irritant (imagine des parents qui viendraient te donner des conseils sur ta façon d'enseigner ...)
- ceux qui s'en fichent, et là tu peux dire ce que tu veux, ça ne sert à rien.
Donc : pas de conseil généraux aux parents, par contre si nécessaire des entretiens individualisés.
En début d'année, des consignes (matériel, tenue générale) et une description factuelle des programmes et de la méthode pédagogique envisagée. Bref, des informations et surtout pas des conseils.
- ceux qui sont attentifs à la scolarité de leurs enfants/ados et qui n'ont pas besoin de conseils (et même, s'ils en ont besoin, ils viendront les demander !), donc pour eux ça ne sert à rien, voire c'est contre-productif car irritant (imagine des parents qui viendraient te donner des conseils sur ta façon d'enseigner ...)
- ceux qui s'en fichent, et là tu peux dire ce que tu veux, ça ne sert à rien.
Donc : pas de conseil généraux aux parents, par contre si nécessaire des entretiens individualisés.
En début d'année, des consignes (matériel, tenue générale) et une description factuelle des programmes et de la méthode pédagogique envisagée. Bref, des informations et surtout pas des conseils.
- ElaïnaDevin
Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- scot69Modérateur
Elaïna a écrit:Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
Je l'ai fait étant plus jeune, cela a été complètement contre-productif et les élèves y voyaient là des idées de contournement!
Sinon, en début d'année, je parle aux parents des dangers de l'IA pour les cours, images à l'appui!
- Vieux_MongolFidèle du forum
Voltaire a écrit:Il y a deux sortes de parents :
- ceux qui sont attentifs à la scolarité de leurs enfants/ados et qui n'ont pas besoin de conseils (et même, s'ils en ont besoin, ils viendront les demander !), donc pour eux ça ne sert à rien, voire c'est contre-productif car irritant (imagine des parents qui viendraient te donner des conseils sur ta façon d'enseigner ...)
- ceux qui s'en fichent, et là tu peux dire ce que tu veux, ça ne sert à rien.
Donc : pas de conseil généraux aux parents, par contre si nécessaire des entretiens individualisés.
En début d'année, des consignes (matériel, tenue générale) et une description factuelle des programmes et de la méthode pédagogique envisagée. Bref, des informations et surtout pas des conseils.
Tiens, c'est pas du tout caricatural ça...
- ElyasEsprit sacré
Elaïna a écrit:Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
Je suis philosophiquement (oui, un vilain mot un peu grandiloquent mais essentiel pour moi, je pourrais aussi dire éthiquement mais là je prouterais encore plus haut) totalement opposé aux contrats/chartes. C'est entrer dans une société contractualisante comme sur le marché du travail. Or, nous ne sommes pas un service marchand ou dans une relation employeur-employé ou dans une relation dominant-dominé mais dans un service public assurant l'exercice d'un droit fondamental qui est l'éducation, l'enseignement, l'instruction aux enfants. Je suis le professeur et ils sont mes élèves. Leurs parents peuvent être des atouts mais je fais comme si seule notre équipe professeur-élèves existait en permettant du mieux que je peux d'assurer leur progression dans ma discipline. Pas besoin de tout ce charabia managérial de contrats et chartes. Il y a déjà le règlement intérieur. Cela suffit.
- MajuFidèle du forum
Il y a toutes sortes de parents, et toutes sortes de situations familiales aussi. Ton propos est très réducteur.Voltaire a écrit:Il y a deux sortes de parents :
- ceux qui sont attentifs à la scolarité de leurs enfants/ados et qui n'ont pas besoin de conseils (et même, s'ils en ont besoin, ils viendront les demander !), donc pour eux ça ne sert à rien, voire c'est contre-productif car irritant (imagine des parents qui viendraient te donner des conseils sur ta façon d'enseigner ...)
- ceux qui s'en fichent, et là tu peux dire ce que tu veux, ça ne sert à rien.
Donc : pas de conseil généraux aux parents, par contre si nécessaire des entretiens individualisés.
En début d'année, des consignes (matériel, tenue générale) et une description factuelle des programmes et de la méthode pédagogique envisagée. Bref, des informations et surtout pas des conseils.
- lulucastagnetteEmpereur
Elyas a écrit:Elaïna a écrit:Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
Je suis philosophiquement (oui, un vilain mot un peu grandiloquent mais essentiel pour moi, je pourrais aussi dire éthiquement mais là je prouterais encore plus haut) totalement opposé aux contrats/chartes. C'est entré dans une société contractualisante comme sur le marché du travail. Or, nous ne sommes pas un service marchand ou dans une relation employeur-employé ou dans une relation dominant-dominé mais dans un service public assurant l'exercice d'un droit fondamental qui est l'éducation, l'enseignement, l'instruction aux enfants. Je suis le professeur et ils sont mes élèves. Leurs parents peuvent être des atouts mais je fais comme si seule notre équipe professeur-élèves existait en permettant du mieux que je peux d'assurer leur progression dans ma discipline. Pas besoin de tout ce charabia managérial de contrats et chartes. Il y a déjà le règlement intérieur. Cela suffit.
Totalement d'accord avec vous ! Quelle perte de temps.
- PrezboGrand Maître
Elyas a écrit:Elaïna a écrit:Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
Je suis philosophiquement (oui, un vilain mot un peu grandiloquent mais essentiel pour moi, je pourrais aussi dire éthiquement mais là je prouterais encore plus haut) totalement opposé aux contrats/chartes. C'est entré dans une société contractualisante comme sur le marché du travail. Or, nous ne sommes pas un service marchand ou dans une relation employeur-employé ou dans une relation dominant-dominé mais dans un service public assurant l'exercice d'un droit fondamental qui est l'éducation, l'enseignement, l'instruction aux enfants. Je suis le professeur et ils sont mes élèves. Leurs parents peuvent être des atouts mais je fais comme si seule notre équipe professeur-élèves existait en permettant du mieux que je peux d'assurer leur progression dans ma discipline. Pas besoin de tout ce charabia managérial de contrats et chartes. Il y a déjà le règlement intérieur. Cela suffit.
Je suis d'accord. Les chartes et autres "contrats" sont à la fois inutiles (il existe un RI) et manipulateurs (Quelle est la valeur d'un "contrat" que l'élève n'a pas le choix de ne pas signer ?).
- VoltaireNiveau 10
Je suis désolée si ma "classification" parait réductrice, c'est juste une trentaine d'années comme PP en lycée qui m'ont amenée à ces constatations. J'ai commencé ma carrière en "noyant" les élèves et les parents sous les conseils à la rentrée, avec assez peu d'efficacité. Après j'ai mis de l'eau dans mon vin, moins de conseils généraux, par contre des consignes claires, et énormément de conseils personnalisés ensuite, que ce soit pour les parents et les élèves venus me voir spontanément, ou pour ceux que j'ai convoqués. Mais certains parents (et certains élèves) sont inaccessibles même aux conseils "de bon sens" les plus simples, que ce soit par désintérêt ou par aveuglement. Et d'autres sont tout à fait compétents (sans jugement de valeur, juste une constatation d'efficacité) et peu demandeurs de conseils. En conclusion, j'ai beaucoup aidé, mais seulement de façon individualisée, il me semble que ça a été plus efficace que les tentatives d'aide "globale" que je faisais au début. Evidemment, ça demande beaucoup plus de temps, ne serait ce que les rendez vous et le suivi, mais on s'y retrouve tous, enseignant et famille.
- MajuFidèle du forum
Je trouvais ta classification réductrice, mais je suis parfaitement d'accord sur le fait que les conseils généraux ne servent à rien, et que les conseils individuels sont les seuls utiles, à condition de le faire prudemment et d'attendre qu'on nous les demande.Voltaire a écrit:Je suis désolée si ma "classification" parait réductrice, c'est juste une trentaine d'années comme PP en lycée qui m'ont amenée à ces constatations. J'ai commencé ma carrière en "noyant" les élèves et les parents sous les conseils à la rentrée, avec assez peu d'efficacité. Après j'ai mis de l'eau dans mon vin, moins de conseils généraux, par contre des consignes claires, et énormément de conseils personnalisés ensuite, que ce soit pour les parents et les élèves venus me voir spontanément, ou pour ceux que j'ai convoqués. Mais certains parents (et certains élèves) sont inaccessibles même aux conseils "de bon sens" les plus simples, que ce soit par désintérêt ou par aveuglement. Et d'autres sont tout à fait compétents (sans jugement de valeur, juste une constatation d'efficacité) et peu demandeurs de conseils. En conclusion, j'ai beaucoup aidé, mais seulement de façon individualisée, il me semble que ça a été plus efficace que les tentatives d'aide "globale" que je faisais au début. Evidemment, ça demande beaucoup plus de temps, ne serait ce que les rendez vous et le suivi, mais on s'y retrouve tous, enseignant et famille.
- lene75Prophète
Prezbo a écrit:Elyas a écrit:Elaïna a écrit:Par ailleurs j'ajouterais que cette histoire de "chartes" et autres "contrats" à faire signer me paraît totalement superfétatoire. Il y a le règlement de l'établissement qui indique que les exercices demandés doivent être réalisés, et l'obligation scolaire respectée. Tout le reste c'est du blabla : le prof fait cours, le cours doit être su, le prof demande un travail, le travail doit être fait. Nul besoin d'ergoter.
Je suis philosophiquement (oui, un vilain mot un peu grandiloquent mais essentiel pour moi, je pourrais aussi dire éthiquement mais là je prouterais encore plus haut) totalement opposé aux contrats/chartes. C'est entré dans une société contractualisante comme sur le marché du travail. Or, nous ne sommes pas un service marchand ou dans une relation employeur-employé ou dans une relation dominant-dominé mais dans un service public assurant l'exercice d'un droit fondamental qui est l'éducation, l'enseignement, l'instruction aux enfants. Je suis le professeur et ils sont mes élèves. Leurs parents peuvent être des atouts mais je fais comme si seule notre équipe professeur-élèves existait en permettant du mieux que je peux d'assurer leur progression dans ma discipline. Pas besoin de tout ce charabia managérial de contrats et chartes. Il y a déjà le règlement intérieur. Cela suffit.
Je suis d'accord. Les chartes et autres "contrats" sont à la fois inutiles (il existe un RI) et manipulateurs (Quelle est la valeur d'un "contrat" que l'élève n'a pas le choix de ne pas signer ?).
+1
- scot69Modérateur
Je précise que je suis en anglais et au lycée.
Je donne en début d'année une fiche aux élèves "bienvenue en secondes/première..." avec:
- l'éventuelle description de l'examen
- des conseils pour progresser en anglais (avec quelques sites Internet)
- une bibliographie indicative
je ne sais pas si on peut appeler ça des conseils, j'en parle aux parents et j'insiste bien sur les dangers des traducteurs automatiques (je leur montre un pwp avec des perles de traductions trouvées dans des musées, restos, biens de conso...).
Je suis bien d'accord sur l'inefficacité des contrats ou consignes à respecter (pour l'avoir pratiqué ma première année), mais je me mets aussi à la place des collègues qui ont tout essayé et ne parviennent pas à venir à bout de certaines classes difficiles.
Je sais que certains font faire en commun avec la classe une sorte de charte de bonne conduite, je ne sais pas si c'est efficace.
Je donne en début d'année une fiche aux élèves "bienvenue en secondes/première..." avec:
- l'éventuelle description de l'examen
- des conseils pour progresser en anglais (avec quelques sites Internet)
- une bibliographie indicative
je ne sais pas si on peut appeler ça des conseils, j'en parle aux parents et j'insiste bien sur les dangers des traducteurs automatiques (je leur montre un pwp avec des perles de traductions trouvées dans des musées, restos, biens de conso...).
Je suis bien d'accord sur l'inefficacité des contrats ou consignes à respecter (pour l'avoir pratiqué ma première année), mais je me mets aussi à la place des collègues qui ont tout essayé et ne parviennent pas à venir à bout de certaines classes difficiles.
Je sais que certains font faire en commun avec la classe une sorte de charte de bonne conduite, je ne sais pas si c'est efficace.
- ElyasEsprit sacré
scot69 a écrit:Je précise que je suis en anglais et au lycée.
Je donne en début d'année une fiche aux élèves "bienvenue en secondes/première..." avec:
- l'éventuelle description de l'examen
- des conseils pour progresser en anglais (avec quelques sites Internet)
- une bibliographie indicative
je ne sais pas si on peut appeler ça des conseils, j'en parle aux parents et j'insiste bien sur les dangers des traducteurs automatiques (je leur montre un pwp avec des perles de traductions trouvées dans des musées, restos, biens de conso...).
Je suis bien d'accord sur l'inefficacité des contrats ou consignes à respecter (pour l'avoir pratiqué ma première année), mais je me mets aussi à la place des collègues qui ont tout essayé et ne parviennent pas à venir à bout de certaines classes difficiles.
Je sais que certains font faire en commun avec la classe une sorte de charte de bonne conduite, je ne sais pas si c'est efficace.
Pour les classes difficiles, ce n'est pas à un enseignant seul de faire quelque chose et ce n'est pas en parlant aux parents, c'est en agissant en équipe entière avec le soutien de la direction. Vouloir ou devoir gérer seul, c'est la porte ouverte au burn-out. Après, j'ai bien conscience que le travail en équipe face à une classe difficile est compliqué à faire avec les différentes façons de se conduire dans la profession et dans les profils de direction, mais c'est la seule solution.
- GanbatteHabitué du forum
Elyas a écrit:scot69 a écrit:Je précise que je suis en anglais et au lycée.
Je donne en début d'année une fiche aux élèves "bienvenue en secondes/première..." avec:
- l'éventuelle description de l'examen
- des conseils pour progresser en anglais (avec quelques sites Internet)
- une bibliographie indicative
je ne sais pas si on peut appeler ça des conseils, j'en parle aux parents et j'insiste bien sur les dangers des traducteurs automatiques (je leur montre un pwp avec des perles de traductions trouvées dans des musées, restos, biens de conso...).
Je suis bien d'accord sur l'inefficacité des contrats ou consignes à respecter (pour l'avoir pratiqué ma première année), mais je me mets aussi à la place des collègues qui ont tout essayé et ne parviennent pas à venir à bout de certaines classes difficiles.
Je sais que certains font faire en commun avec la classe une sorte de charte de bonne conduite, je ne sais pas si c'est efficace.
Pour les classes difficiles, ce n'est pas à un enseignant seul de faire quelque chose et ce n'est pas en parlant aux parents, c'est en agissant en équipe entière avec le soutien de la direction. Vouloir ou devoir gérer seul, c'est la porte ouverte au burn-out. Après, j'ai bien conscience que le travail en équipe face à une classe difficile est compliqué à faire avec les différentes façons de se conduire dans la profession et dans les profils de direction, mais c'est la seule solution.
Parenthèse : d'expérience, j'observe une corrélation presque systématique entre classe difficile et absence de travail d'équipe. C'est à dire que, non seulement tu as raison, c'est par un travail d'équipe qu'on a une chance d'améliorer la situation, mais aussi, en amont, en travaillant en équipe, qu'on prévient sa dégradation.
- BaldredSage
Ganbatte a écrit:Elyas a écrit:scot69 a écrit:Je précise que je suis en anglais et au lycée.
Je donne en début d'année une fiche aux élèves "bienvenue en secondes/première..." avec:
- l'éventuelle description de l'examen
- des conseils pour progresser en anglais (avec quelques sites Internet)
- une bibliographie indicative
je ne sais pas si on peut appeler ça des conseils, j'en parle aux parents et j'insiste bien sur les dangers des traducteurs automatiques (je leur montre un pwp avec des perles de traductions trouvées dans des musées, restos, biens de conso...).
Je suis bien d'accord sur l'inefficacité des contrats ou consignes à respecter (pour l'avoir pratiqué ma première année), mais je me mets aussi à la place des collègues qui ont tout essayé et ne parviennent pas à venir à bout de certaines classes difficiles.
Je sais que certains font faire en commun avec la classe une sorte de charte de bonne conduite, je ne sais pas si c'est efficace.
Pour les classes difficiles, ce n'est pas à un enseignant seul de faire quelque chose et ce n'est pas en parlant aux parents, c'est en agissant en équipe entière avec le soutien de la direction. Vouloir ou devoir gérer seul, c'est la porte ouverte au burn-out. Après, j'ai bien conscience que le travail en équipe face à une classe difficile est compliqué à faire avec les différentes façons de se conduire dans la profession et dans les profils de direction, mais c'est la seule solution.
Parenthèse : d'expérience, j'observe une corrélation presque systématique entre classe difficile et absence de travail d'équipe. C'est à dire que, non seulement tu as raison, c'est par un travail d'équipe qu'on a une chance d'améliorer la situation, mais aussi, en amont, en travaillant en équipe, qu'on prévient sa dégradation.
Et en effet le travail en équipe fonctionne très bien s'il est volontaire, le problème est qu'il ne se décréte pas, au mieux il s'encourage, et encore hors Rep, il n'y a que rarement des heures de concertations autres qu'informelles, et je ne parle même pas de rétribution. Le travail d'équipe reste souvent un pont-aux-ânes managerial : " et si vous faisiez un projet par classe ?"
Et il est un peu rapide de dire qu'une classe est difficile par manque de travail d'équipe, disons que c'est une des réponses possibles, pas une responsabilité. Encore moins une culpabilité.
Pour les expériences réussies que j'ai eu, la plupart ont disparues soit du fait de l'institution elle même, soit de la dispersion de l'équipe. C est en effet la personnalité des profs qui fait l'équipe, et non le cadre. Cela suppose une certaine stabilité, qui manque souvent dans les établissements difficiles
- PrezboGrand Maître
Baldred a écrit:
Et en effet le travail en équipe fonctionne très bien s'il est volontaire, le problème est qu'il ne se décréte pas, au mieux il s'encourage, et encore hors Rep, il n'y a que rarement des heures de concertations autres qu'informelles, et je ne parle même pas de rétribution. Le travail d'équipe reste souvent un pont-aux-ânes managerial : " et si vous faisiez un projet par classe ?"
Et il est un peu rapide de dire qu'une classe est difficile par manque de travail d'équipe, disons que c'est une des réponses possibles, pas une responsabilité. Encore moins une culpabilité.
Pour les expériences réussies que j'ai eu, la plupart ont disparues soit du fait de l'institution elle même, soit de la dispersion de l'équipe. C est en effet la personnalité des profs qui fait l'équipe, et non le cadre. Cela suppose une certaine stabilité, qui manque souvent dans les établissements difficiles
Un peu HS : il me semble que le travail d'équipe n'implique pas un "projet", à part si réfléchir à un positionnement commun pour mettre les élèves au travail et répondre aux comportements perturbateurs constitue en soi un "projet", et que cette confusion est peut-être une des raisons pour lesquelles le travail d'équipe se heurte à des a priori souvent négatif dans la profession. (Je pense aussi que poser a priori le besoin de travailler en "projet" avant de se demander si on a un projet intéressant mène généralement à des projets pas forcément intéressants.)
- BaldredSage
Prezbo a écrit:Baldred a écrit:
Et en effet le travail en équipe fonctionne très bien s'il est volontaire, le problème est qu'il ne se décréte pas, au mieux il s'encourage, et encore hors Rep, il n'y a que rarement des heures de concertations autres qu'informelles, et je ne parle même pas de rétribution. Le travail d'équipe reste souvent un pont-aux-ânes managerial : " et si vous faisiez un projet par classe ?"
Et il est un peu rapide de dire qu'une classe est difficile par manque de travail d'équipe, disons que c'est une des réponses possibles, pas une responsabilité. Encore moins une culpabilité.
Pour les expériences réussies que j'ai eu, la plupart ont disparues soit du fait de l'institution elle même, soit de la dispersion de l'équipe. C est en effet la personnalité des profs qui fait l'équipe, et non le cadre. Cela suppose une certaine stabilité, qui manque souvent dans les établissements difficiles
Un peu HS : il me semble que le travail d'équipe n'implique pas un "projet", à part si réfléchir à un positionnement commun pour mettre les élèves au travail et répondre aux comportements perturbateurs constitue en soi un "projet", et que cette confusion est peut-être une des raisons pour lesquelles le travail d'équipe se heurte à des a priori souvent négatif dans la profession. (Je pense aussi que poser a priori le besoin de travailler en "projet" avant de se demander si on a un projet intéressant mène généralement à des projets pas forcément intéressants.)
Oui tu as raison, mais je pense que répondre aux difficultés d'une classe difficile est en effet un projet d'équipe, que je distinguais du travail en équipe.
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