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- TailleventFidèle du forum
La check-list me semble être une très bonne idée. Chaque établissement devrait en avoir une.
Sur ce point, je peux te rassurer et te désespérer à la fois : ça me semble être le cas dans la majorité des établissements. Là où je suis actuellement, je dirais qu'on doit être entre dix et vingt (sur plus de 160) à se préoccuper explicitement des nouveaux arrivants, au-delà des simples formules de politesse.Ganbatte a écrit:(même si, d'après vos retours et ceux des débutants que j'accueille, peu s'en préoccupent et c'est bien dommage).
- JennyMédiateur
Ganbatte a écrit:
@Jenny
Evidemment tous les personnels ont les portables perso de l'équipe de direction Ils ne les utilisent que rarement, et généralement avec pertinence, on part du principe qu'ils ne vont pas faire n'importe quoi avec, et surtout pas les divulguer.
C'est loin d'être le cas partout alors que je trouve qu'en cas de gros souci, c'est bien utile... ne serait-ce qu'un malaise.
- BaldredSage
@Ganbatte,
Le fil montre bien qu'il y a des efforts à faire pour améliorer l'accueil des titulaires et neotits dans une première ou nouvelle affectation et je suis d'accord avec ce qui a été dit.
Néanmoins, et tu le confirmes, un sujet en cache un autre. A mon avis et comme le souligne @Lagoulue, le cas des contractuels est différent, non pas en temps que personne, mais comme statut.
Et là, il y a un vrai problème. Tu raisonnes, et je le comprends, en Perdir, soucieux non seulement des personnels, ce qui t'honore, mais aussi de leur gestion, ce qui t'oblige, et pas au sens pseudo macronien.
Et c'est un problème. Le recours massif aux contractuels avec les excès qu'on connait pose une question fondamentale de métier. Soit nous avons une formation disciplinaire sanctionnée par un concours et complétée même si elle est très critiquée par une formation professionnelle, et en ce cas ce que nous faisons est un métier. Soit quelqu'un qui ne coche aucune ou partiellement ces cases peut être embauché et balancé en quelques jours pour faire la même chose que nous, et alors nous n'exerçons qu'une activité sans statut.
Ton interrogation sur l'accueil et l'accompagnement de ces contractuels, encore une fois compréhensible dans ton rôle de chef d'établissement est beaucoup plus délicate en réalité. Admettons qu'on vienne à manquer de Perdirs, ce qui est peut-être déjà le cas, et que le poste que tu convoites soit occupé par un parachuté venant du privé où il était DRH ou gérant d'entreprise ou cadre. Comment réagirais-tu si ton Dasen te tenait à peu près ce discours " Mon cher @Gambatte, vous faites merveille à votre poste et j'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai entièrement confiance pour terminer cette mission magnifique, donc pour votre demande pour ce collège de centre ville, c'est non. En revanche, j'ai quelqu'un de valeur mais qui aura besoin d'être un peu drivé pour performer, ça m'arrangerait que vous le preniez sous votre aile, à vos moments perdus. Merci "
Ce qui nous est demandé, c'est de participer à la destruction de notre métier, par gentillesse.
Je n'ai pas de solution. Nous avons eu un contractuel de bonne volonté qu'on a aidé au mieux. Il ne reviendra pas en septembre. Que devrons-nous faire du suivant selon toi ?
Le fil montre bien qu'il y a des efforts à faire pour améliorer l'accueil des titulaires et neotits dans une première ou nouvelle affectation et je suis d'accord avec ce qui a été dit.
Néanmoins, et tu le confirmes, un sujet en cache un autre. A mon avis et comme le souligne @Lagoulue, le cas des contractuels est différent, non pas en temps que personne, mais comme statut.
Et là, il y a un vrai problème. Tu raisonnes, et je le comprends, en Perdir, soucieux non seulement des personnels, ce qui t'honore, mais aussi de leur gestion, ce qui t'oblige, et pas au sens pseudo macronien.
Et c'est un problème. Le recours massif aux contractuels avec les excès qu'on connait pose une question fondamentale de métier. Soit nous avons une formation disciplinaire sanctionnée par un concours et complétée même si elle est très critiquée par une formation professionnelle, et en ce cas ce que nous faisons est un métier. Soit quelqu'un qui ne coche aucune ou partiellement ces cases peut être embauché et balancé en quelques jours pour faire la même chose que nous, et alors nous n'exerçons qu'une activité sans statut.
Ton interrogation sur l'accueil et l'accompagnement de ces contractuels, encore une fois compréhensible dans ton rôle de chef d'établissement est beaucoup plus délicate en réalité. Admettons qu'on vienne à manquer de Perdirs, ce qui est peut-être déjà le cas, et que le poste que tu convoites soit occupé par un parachuté venant du privé où il était DRH ou gérant d'entreprise ou cadre. Comment réagirais-tu si ton Dasen te tenait à peu près ce discours " Mon cher @Gambatte, vous faites merveille à votre poste et j'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai entièrement confiance pour terminer cette mission magnifique, donc pour votre demande pour ce collège de centre ville, c'est non. En revanche, j'ai quelqu'un de valeur mais qui aura besoin d'être un peu drivé pour performer, ça m'arrangerait que vous le preniez sous votre aile, à vos moments perdus. Merci "
Ce qui nous est demandé, c'est de participer à la destruction de notre métier, par gentillesse.
Je n'ai pas de solution. Nous avons eu un contractuel de bonne volonté qu'on a aidé au mieux. Il ne reviendra pas en septembre. Que devrons-nous faire du suivant selon toi ?
- GanbatteHabitué du forum
Baldred a écrit:@Ganbatte,
Le fil montre bien qu'il y a des des efforts à faire pour améliorer l'accueil des titulaires et neotits dans une première ou nouvelle affectation et je suis d'accord avec ce qui a été dit.
Néanmoins, et tu le confirmes, un sujet en cache un autre. A mon avis et comme le souligne @Lagoulue, le cas des contractuels est différent, non pas en temps que personne, mais comme statut.
Et là, il y a un vrai problème. Tu raisonnes, et je le comprends, en Perdir, soucieux non seulement des personnels, ce qui t'honore, mais aussi de leur gestion, ce qui t'oblige, et pas au sens pseudo macronien.
Et c'est un problème. Le recours massif aux contractuels avec les excès qu'on connait pose une question fondamentale de métier. Soit nous avons une formation disciplinaire sanctionnée par un concours et complétée même si elle est très critiquée par une formation professionnelle, et en ce cas ce que nous faisons est un métier. Soit quelqu'un qui ne coche aucune ou partiellement ces cases peut être embauché et balancé en quelques jours pour faire la même chose que nous, et alors nous n'exerçons qu'une activité sans statut.
Ton interrogation sur l'accueil et l'accompagnement de ces contractuels, encore une fois compréhensible dans ton rôle de chef d'établissement est beaucoup plus délicate en réalité. Admettons qu'on vienne à manquer de Perdirs, ce qui est peut-être déjà le cas, et que le poste que tu convoites soit occupé par un parachuté venant du privé où il était DRH ou gérant d'entreprise ou cadre. Comment réagirais-tu si ton Dasen te tenait à peu près ce discours " Mon cher @Gambatte, vous faites merveille à votre poste et j'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai entièrement confiance pour terminer cette mission magnifique, donc pour votre demande pour ce collège de centre ville, c'est non. En revanche, j'ai quelqu'un de valeur mais qui aura besoin d'être un peu drivé pour performer, ça m'arrangerait que vous le preniez s'ils votre aile, à vos moments perdus. Merci "
Ce qui nous est demandé, c'est de participer à la destruction de notre métier, par gentillesse.
Je n'ai pas de solution. Nous avons eu un contractuel de bonne volonté qu'on a aidé au mieux. Il ne reviendra pas en septembre. Que devrons-nous faire du suivant selon toi ?
J'ai bien conscience qu'il y a des ramifications à cette normalisation du recrutement des contractuels, et de leur formation trop légère quand elle existe. La conséquence logique est bien sûr de solliciter les collègues plus anciens pour les accompagner sur le plan pédagogique : c'est a priori scandaleux, même si de fait les stagiaires comptent aussi dessus, et on voit apparaître des primes pour compenser le travail que cela représente. Mais c'est tout un débat, très vaste, mené à de nombreuses reprises sur le forum, je ne souhaite pas qu'il s'étende ici.
Mes interrogations se placent dans le contexte où, de fait, les parachutages ont lieu. Il y a une préoccupation humaine partagée avec les équipes, "que faire pour qu'un arrivant ne soit pas en difficulté et donc en souffrance," il y a aussi l'impératif de service auquel je me dois de répondre, "comment faire pour avoir des personnes qui se sentent bien, donc travaillent mieux, et restent." Evidemment ça ne répond pas à la crise du recrutement, au contraire à certains égards, mais ma réflexion sur le service se situe ici et maintenant : cela n'empêche pas une position toute autre concernant les possibles évolutions du statut.
Enfin, sur le cas de figure du perdir sollicité pour accompagner gracieusement un faisant fonction recruté à l'arrache... c'est déjà ce qui se fait ! Dans certains cas, comme le tutorat d'un stagiaire, c'est accompagné d'une petite prime ; dans la majorité des autres cas, c'est bénévole. Le fait est que nous fonctionnons beaucoup en réseaux d'entraide, géographiques ou syndicaux. Et cela précède une crise de recrutement, qui se fait de plus en plus sentir, même si elle est bien moins marquée que pour les enseignants : chute libre des candidats au concours, notamment depuis le covid, baisse du nombre de postulants pour faisant fonction, et difficulté à les ôter des salles de classe parce qu'on n'a pas forcément la possibilité de les remplacer. Cela fait qu'il y a de plus en plus d'établissements qui passent un mois ou six sans adjoint.
- BaldredSage
J'entends ta réponse, pragmatique : " ici et maintenant" " "de fait". Tu es Perdir, un exécutant qui doit bien exécuter même s'il a des réticences ou des oppositions qu'il exprime sans doute ailleurs.
Mais la seule réponse honnête à ta question concernant quoi faire avec les contractuels est : Rien.
Parce que si on fait quelque chose d'individuellement positif, le résultat global est négatif pour notre métier.
Et dire qu'on est obligé par l'action, le fait accompli, est un compromis. Je ne blâme personne d'en faire, j'en ai fait moi-même, mais sans perdre de vue que c'est un compromis qui nous conduit à faire ce qui ne devrait pas être fait.
Mais la seule réponse honnête à ta question concernant quoi faire avec les contractuels est : Rien.
Parce que si on fait quelque chose d'individuellement positif, le résultat global est négatif pour notre métier.
Et dire qu'on est obligé par l'action, le fait accompli, est un compromis. Je ne blâme personne d'en faire, j'en ai fait moi-même, mais sans perdre de vue que c'est un compromis qui nous conduit à faire ce qui ne devrait pas être fait.
- SaiaNiveau 6
Baldred a écrit:J'entends ta réponse, pragmatique : " ici et maintenant" " "de fait". Tu es Perdir, un exécutant qui doit bien exécuter même s'il a des réticences ou des oppositions qu'il exprime sans doute ailleurs.
Mais la seule réponse honnête à ta question concernant quoi faire avec les contractuels est : Rien.
Parce que si on fait quelque chose d'individuellement positif, le résultat global est négatif pour notre métier.
Et dire qu'on est obligé par l'action, le fait accompli, est un compromis. Je ne blâme personne d'en faire, j'en ai fait moi-même, mais sans perdre de vue que c'est un compromis qui nous conduit à faire ce qui ne devrait pas être fait.
Je ne crois pas que la question puisse se réduire à la position « d’exécution » d’un Perdir. On reproche bien assez souvent aux Perdir d’agir en gestionnaire de ressources ne se préoccupant que du côté macro, et ignorant parfois le côté humain des situations. Un contractuel bien que n’ayant pas le concours ne perd pas son statut d’humain, et un Perdir qui se trouve face à un contractuel est donc aussi pris dans une relation humaine. Qu’il l’accompagne ou non, le collègue est là. La seule chose qui va changer entre la présence ou l’absence de cet accompagnement c’est la souffrance ou non du collègue.
Demander à un perdir qui se préoccupe d’éviter une situation de souffrance à quelqu’un qui est déjà en situation de précarité d’ignorer l’aspect humain de cette relation au nom de l’amélioration éventuelle/ la moindre dégradation du système me paraît très douteux…
Il y a des espaces pour la lutte politique ou des moyens de résistance en amont. Une fois que la personne est là, cela ne sert personne de la sacrifier.
- GanbatteHabitué du forum
- gauvain31Empereur
Ganbatte a écrit:Nous constatons tous le nombre toujours plus grand d'enseignants recrutés en cours d'année, sur des remplacements ou des suppléances, qui arrivent en établissement et qui, du jour au lendemain, se retrouvent en classe sans accompagnement préalable, et fort peu par la suite - même si cela a tendance à évoluer, on voit apparaître des formations, des systèmes de tutorat rémunérés, etc.
Cette difficulté peut apparaître également en début d'année, même si le fait de prendre une classe le jour de la rentrée est toujours facilitateur.
En tant que chef d'établissement, je soigne particulièrement l'accueil de ces arrivants : visite détaillée, rapide formation sur les outils du quotidien, rendez-vous toutes les deux semaines pour faire un point d'étape, l'idée générale est de les faire se sentir bien, et épaulés au besoin. Ce n'est pas que par bonté d'âme, je pense aussi à les fidéliser et, si tout s'est bien passé, m'assurer qu'ils aient envie de redemander mon établissement, c'est mieux pour tout le monde.
Mais quand on aborde des questions pédagogiques par exemple, je suis rapidement à sec, même si je constate que dans la majorité des cas, quand ils sont en difficulté avec une classe, c'est avant tout parce que leur approche pédagogique n'est pas adéquate.
Je pose une question ouverte : de quoi un enseignant débutant a-t-il le plus besoin ?
Et son corollaire, aux enseignants qui ont débuté récemment : qu'avez-vous apprécié, de quoi avez-vous manqué, qu'auriez-vous voulu ?
1-Tu soignes l'arrivée des nouveaux et c'est déjà énorme. L'an dernier je n'avais rien eu. Pire : dans l'un des établissement , je n'ai jamais adressé une seule fois la parole au proviseur en tête à tête. Et là ce n'est pas correct.
2-Les nouveaux ont besoin d'une chose fondamentale : DU TEMPS. 48h c'est bien. Il faut laissé le temps au nouveau de prendre ses marques
3-l'approche pédagogique ne relève de l'appréciation d'un chef d'établissement , mais d'un inspecteur. Et si l'approche pédagogique n 'est pas pertinente, c'est parce que justement on n'a pas laissé un temps suffisant pour se préparer correctement. Si j'étais personnel de direction, je laisserai même 3 ou 4 jours en fonction des besoins du nouvel enseignant, car je partirais de ses besoins à lui. Certains TZR sont chevronnés et peuvent prendre leur fonction très rapidement et d'autres moins; mais il faut faire preuve à la fois d'humanité et de discernement. Je ne dis pas que c'est facile, mais cela doit être dans la tête de chaque chef d'établissement et ce n'est pas le cas partout hélas.
- pseudo-intelloSage
gemshorn a écrit:Ganbatte a écrit:
Je pose une question ouverte : de quoi un enseignant débutant a-t-il le plus besoin ?
Merci pour cette attention aux enseignants débutants. De la part de chefs d'établissement, cela arrive mais pas systématiquement. Il me semblait important de le souligner.
Pour faire court, ce dont, à mon sens, les professeurs débutants ont le plus besoin, c'est d'une oreille attentive et du soutien de leur hiérarchie (dans le cas de demandes de sanctions ou pour les relations parfois problématiques avec certains parents qui peuvent les prendre de haut en raison de leur jeune âge).
Le CDE qui entre dans la classe pour voir si tout se passe bien... pas sûr que ce soit une bonne idée. Si cela procède d'une demande de l'enseignant qui souhaite, le cas échéant, rétablir son autorité en tenant (lui-même) un discours ferme à la classe en présence du CDE, pourquoi pas (le CDE étant là pour montrer que l'Institution soutien le professeur... qui demeure maître de son cours et de sa classe).
Ca dépend sans doute de la manière dont c'est fait, mais je vous garantis que l'attitude du CDE ne laissait planer aucune ambiguïté, et que le message avait été reçu 5/5 par les élèves.
Du reste, le CDE passait au moins 2 autre fois dans l'année, peut-être davantage, dans un cours, peu importe lequel, de chaque classe, selon l'heure, je pense, qui lui convenait : chaque élève mis en garde au conseil de classe était convoqué le lendemain ou surlendemain pour établir conjointement un objectif de moyenne trimestrielle pour le trimestre suivant (atteignable mais pas sans efforts), et donc au moins une fois à chaque trimestre suivant, le CDE frappait, et une fois entré, interpellait un à un tous les élèves trop peu travailleurs ou trop dissipés pour travailler efficacement, et les enguirlandait, nommément, s'ils n'étaient pas bien partis pour atteindre leur objectif.
Ça donnait :
"Machin !
- Présent.
- Tu peux me rappeler quel était ton objectif pour le trimestre ?
- 11.
Et tu sais à combien tu es ?
-Euh...
- Tu e à 9.5 ! "
En tout cas, je vous jure que quand il a fait chauffer le matricule de truc, qui avait voulu me tester à mon arrivée dan le bahut, ben truc, il s'est tenu bien à carreaux les cours suivants. Ça a fini par se dégrader, parce que c'était plus fort que lui, mais l'intervention a été 100% bénéfique, et le respect de ce CDE pour ses équipes était palpable.
_________________
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- BaldredSage
Aucun mépris, j'ai pris je crois la précaution de bien souligner le dilemme que me pose aussi l'accueil des contractuels.
En revanche peut-être y en a-til dans ta manière de profiter du message d'un tiers pour (ne pas) me répondre.
Il n'y a pas de fausse opposition, ou alors il faudra être plus explicite. Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
En réponse à ma première question tu as bien dit que tu pensais au départ aux contractuels "parachutés " avant de l'étendre en général aux "nouveaux arrivants".
Tu es sans doute un excellent Perdir, mais j'ai trouvé que tu évacuais bien facilement la différence de statut de ces arrivants.
Nous sommes sans doute tous de très belles personnes qui venons en aide à notre prochain sans nous soucier de son statut, mais écarter cet aspect de la question me paraît contre productif si on veut vraiment répondre à ta question pas si ouverte finalement.
Le mot "exécutant " a pu te paraître méprisant ? Comme si les précédents gouvernements vous/nous traitaient autrement et nous/vous le faisaient bien sentir. Aucun mépris là non plus parce que ça fait un moment que nous les profs sommes traités comme tels, il me semblait que au moins depuis le Covid les perdirs l'avaient senti aussi, pardon si je me suis trompé.
- GanbatteHabitué du forum
Baldred a écrit:
Aucun mépris, j'ai pris je crois la précaution de bien souligner le dilemme que me pose aussi l'accueil des contractuels.
En revanche peut-être y en a-til dans ta manière de profiter du message d'un tiers pour (ne pas) me répondre.
Il n'y a pas de fausse opposition, ou alors il faudra être plus explicite. Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
En réponse à ma première question tu as bien dit que tu pensais au départ aux contractuels "parachutés " avant de l'étendre en général aux "nouveaux arrivants".
Tu es sans doute un excellent Perdir, mais j'ai trouvé que tu évacuais bien facilement la différence de statut de ces arrivants.
Nous sommes sans doute tous de très belles personnes qui venons en aide à notre prochain sans nous soucier de son statut, mais écarter cet aspect de la question me paraît contre productif si on veut vraiment répondre à ta question pas si ouverte finalement.
Le mot "exécutant " a pu te paraître méprisant ? Comme si les précédents gouvernements vous/nous traitaient autrement et nous/vous le faisaient bien sentir. Aucun mépris là non plus parce que ça fait un moment que nous les profs sommes traités comme tels, il me semblait que au moins depuis le Covid les perdirs l'avaient senti aussi, pardon si je me suis trompé.
Je comprends ton point de vue, mais s'il te plaît ne faisons pas dévier le fil vers un aspect déjà abordé de nombreuses fois ailleurs.
- BaldredSage
Ganbatte a écrit:Baldred a écrit:
Aucun mépris, j'ai pris je crois la précaution de bien souligner le dilemme que me pose aussi l'accueil des contractuels.
En revanche peut-être y en a-til dans ta manière de profiter du message d'un tiers pour (ne pas) me répondre.
Il n'y a pas de fausse opposition, ou alors il faudra être plus explicite. Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
En réponse à ma première question tu as bien dit que tu pensais au départ aux contractuels "parachutés " avant de l'étendre en général aux "nouveaux arrivants".
Tu es sans doute un excellent Perdir, mais j'ai trouvé que tu évacuais bien facilement la différence de statut de ces arrivants.
Nous sommes sans doute tous de très belles personnes qui venons en aide à notre prochain sans nous soucier de son statut, mais écarter cet aspect de la question me paraît contre productif si on veut vraiment répondre à ta question pas si ouverte finalement.
Le mot "exécutant " a pu te paraître méprisant ? Comme si les précédents gouvernements vous/nous traitaient autrement et nous/vous le faisaient bien sentir. Aucun mépris là non plus parce que ça fait un moment que nous les profs sommes traités comme tels, il me semblait que au moins depuis le Covid les perdirs l'avaient senti aussi, pardon si je me suis trompé.
Je comprends ton point de vue, mais s'il te plaît ne faisons pas dévier le fil vers un aspect déjà abordé de nombreuses fois ailleurs.
Il me semble que c'est bien une question de métier et donc au cœur du sujet, mais soit.
- SaiaNiveau 6
Je clarifie ma précédente intervention mal comprise par @Baldred en spoiler pour ne pas faire dériver le sujet et laisser Ganbatte et ceux qui ont des propositions reprendre la main sur le fil :
- Spoiler:
- Baldred a écrit:
Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
Pas du tout (et j’ai dû être vraiment peu claire pour que mon message soit interprété ainsi) : mon message disait en substance que je trouve douteux (voire dangereux pour être plus explicite) tout appel à mettre de côté la question de l’humanité de personnes réelles qui se trouvent face à nous au nom de la défense d’un système ou d’idées politiques. Car concrètement refuser d’aider un nouvel arrivant parce qu’il est contractuel c’est accepter de cautionner le fait que cette personne va être en souffrance.
On ne lutte pas contre la dégradation d’un système en aggravant la situation des individus qui en souffrent. Ceux pour qui il faut rendre la situation inconfortable quand on lutte, c’est ceux qui décident pas ceux qui subissent.
J’ajoute que faire passer l’humain dans la relation concrète avant notre idéal de ce que devrait être le système n’est pas un compromis, c’est un principe (qui me semble salvateur). On peut rajouter « c’est le statut et pas la personne après qui j’en ai » et « je suis une belle personne, nous le sommes tous », ça ne change rien à la situation : la personne est là, en admettant que tu sois Perdir et contre le statut de contractuel, si tu n’aides pas la personne, tu fais passer des principes avant l’humanité concrète de la personne ; si tu l’aides tu fais passer l’humain avant. C’est un choix. Et les choix se font en situation pratique, avec de vrais humains qui en payent les conséquences derrière, pas dans un monde théorique où seuls les principes existent.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour répondre à Saia, le problème qu'on rencontre ici est que nous devons accueillir, parfois, des personnes qui ne devraient pas être là. Et cela induit de la souffrance pour les fonctionnaires : temps passé à aider, donner son propre travail, soutien psychologique du collègue qui galère... Quand cela se fait au détriment de son métier de façon globale, c'est un problème. Je suis d'accord avec Baldred, c'est un aspect de la question qui ne doit pas être évacué.
L'accueil proposé par Ganbatte me paraît très bien côté administratif. Le côté pédagogique doit être assuré par les IPR avant de jeter des personnes dans le grand bain. Vouloir pallier cette déficience est contre-productif.
Et si, c'est politique. C'est parce que les titulaires du concours accueillent et forment bénévolement les contractuels qu'un recrutement aussi massif a pu être possible. Et ce n'est pas acceptable politiquement, même si en pratique tout le monde le fait pour ne pas laisser de collègues en détresse justement.
L'accueil proposé par Ganbatte me paraît très bien côté administratif. Le côté pédagogique doit être assuré par les IPR avant de jeter des personnes dans le grand bain. Vouloir pallier cette déficience est contre-productif.
Et si, c'est politique. C'est parce que les titulaires du concours accueillent et forment bénévolement les contractuels qu'un recrutement aussi massif a pu être possible. Et ce n'est pas acceptable politiquement, même si en pratique tout le monde le fait pour ne pas laisser de collègues en détresse justement.
- nash06Niveau 7
Un point qui n'a pas été mentionné, et qui concerne tous les débutants : contractuels, stagiaires, mais aussi néo-tit qui ont validé leur stage avec du monitorat pendant leur thèse, bref tous ceux qui n'ont pas déjà été confronté aux problèmes de gestion de classe :
Faire en sorte, dans la mesure du possible, que les salles dans lesquelles ils ont cours aient plus de tables/chaises que nécessaire. C'est toujours pratique pour la gestion de classe de pouvoir déplacer un élève perturbateur, et pas trop coûteux, alors que les débutants hésitent plus souvent à punir, faire des rapports d'incident, exclure de cours...
Faire en sorte, dans la mesure du possible, que les salles dans lesquelles ils ont cours aient plus de tables/chaises que nécessaire. C'est toujours pratique pour la gestion de classe de pouvoir déplacer un élève perturbateur, et pas trop coûteux, alors que les débutants hésitent plus souvent à punir, faire des rapports d'incident, exclure de cours...
- LiliFranceNiveau 5
La question est très vaste et complexe (et très pertinente !). Je suis récemment arrivé dans le métier sans formation pédagogique adéquate (3e concours en candidat libre, mais j'avais été contractuel au préalable). Avant toute chose, qu'il s'agisse d'un stagiaire ou d'un contractuel, il est essentiel de connaître le "profil" du collègue afin de pouvoir l'accueillir en conséquence. Beaucoup de collègues stagiaires arrivant par le biais du 3e concours, de l'agrég ou néo-tit' après avoir validé leur stage pendant leur thèse ne sont pas passés par la case INSPE et il peut être très difficile de comprendre le fonctionnement d'un EPLE et les attentes de l'institution sans avoir été contractuel (ou AED) au préalable car l'"école" qu'ils ont connue quand ils étaient élèves est certainement très différente de l'"école" actuelle.
J'ai été très bien accueilli comme contractuel : j'avais le luxe de remplacer un stagiaire alors j'ai pu bénéficier d'un tuteur en cours d'année.
Personnellement, j'aurais aimé pouvoir accéder à la plateforme néopassaction dès mon arrivée (ou, tout du moins, avoir été mis au courant de son existence puisque je l'ai découverte vraiment par hasard...) ainsi que passer deux semaines à observer à plein temps plusieurs cours (pas forcément dans ma matière : par exemple, les cours d'EPS sont très intéressants à observer quelle que soit sa discipline, de même que les heures de vie de classe) dont plusieurs cours consécutifs avec la même classe afin de m'imprégner du fonctionnement de l'école d'aujourd'hui. Evidemment, quand j'étais en établissement, je demandais à des collègues si je pouvais venir les observer en cours mais c'était du "bricolage" que j'ai fait en cours d'année (une fois que je connaissais les collègues) et j'aurais aimé que mon CDE organise dès mon arrivée une sorte d'EDT d'observation pour moi qui n'avais pas eu de formation INSPE.
Quand on débute, il est également très appréciable de pouvoir accéder à sa salle de cours avant le début du cours afin d'organiser l'espace et de visualiser certaines choses (donc par exemple, pour les cours en deuxième heure, je conseille d'attribuer - si possible - aux contractuels non expérimentés une salle de cours vide en première heure pour qu'ils puissent s'approprier les lieux (distribuer sur les tables des activités à faire en début de cours, noter les devoirs au dos du tableau...)).
Enfin, avoir un trombinoscope de ses classes ET du personnel peut aussi être très utile dans les gros établissements.
J'ai été très bien accueilli comme contractuel : j'avais le luxe de remplacer un stagiaire alors j'ai pu bénéficier d'un tuteur en cours d'année.
Personnellement, j'aurais aimé pouvoir accéder à la plateforme néopassaction dès mon arrivée (ou, tout du moins, avoir été mis au courant de son existence puisque je l'ai découverte vraiment par hasard...) ainsi que passer deux semaines à observer à plein temps plusieurs cours (pas forcément dans ma matière : par exemple, les cours d'EPS sont très intéressants à observer quelle que soit sa discipline, de même que les heures de vie de classe) dont plusieurs cours consécutifs avec la même classe afin de m'imprégner du fonctionnement de l'école d'aujourd'hui. Evidemment, quand j'étais en établissement, je demandais à des collègues si je pouvais venir les observer en cours mais c'était du "bricolage" que j'ai fait en cours d'année (une fois que je connaissais les collègues) et j'aurais aimé que mon CDE organise dès mon arrivée une sorte d'EDT d'observation pour moi qui n'avais pas eu de formation INSPE.
Quand on débute, il est également très appréciable de pouvoir accéder à sa salle de cours avant le début du cours afin d'organiser l'espace et de visualiser certaines choses (donc par exemple, pour les cours en deuxième heure, je conseille d'attribuer - si possible - aux contractuels non expérimentés une salle de cours vide en première heure pour qu'ils puissent s'approprier les lieux (distribuer sur les tables des activités à faire en début de cours, noter les devoirs au dos du tableau...)).
Enfin, avoir un trombinoscope de ses classes ET du personnel peut aussi être très utile dans les gros établissements.
- LadyOlennaModérateur
C'est quoi "la plateforme néopassaction" ? Parce que pour en parler aux néos il faudrait d'abord qu'on soit au courant.
A titre personnel je m'aperçois que je fais un accueil basique, d'abord parce que j'ai l'impression de "noyer" la personne qui arrive si je donne trop d'informations, ensuite tout simplement parce que je n'a pas toujours le temps de soigner les choses aussi bien que demandé ici.
A titre personnel je m'aperçois que je fais un accueil basique, d'abord parce que j'ai l'impression de "noyer" la personne qui arrive si je donne trop d'informations, ensuite tout simplement parce que je n'a pas toujours le temps de soigner les choses aussi bien que demandé ici.
- JennyMédiateur
Le lien : https://neo.ens-lyon.fr/neo
C'est pour de l'analyse de pratiques.
C'est pour de l'analyse de pratiques.
- BaldredSage
Saia a écrit:Je clarifie ma précédente intervention mal comprise par @Baldred en spoiler pour ne pas faire dériver le sujet et laisser Ganbatte et ceux qui ont des propositions reprendre la main sur le fil :
- Spoiler:
Baldred a écrit:
Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
Pas du tout (et j’ai dû être vraiment peu claire pour que mon message soit interprété ainsi) : mon message disait en substance que je trouve douteux (voire dangereux pour être plus explicite) tout appel à mettre de côté la question de l’humanité de personnes réelles qui se trouvent face à nous au nom de la défense d’un système ou d’idées politiques. Car concrètement refuser d’aider un nouvel arrivant parce qu’il est contractuel c’est accepter de cautionner le fait que cette personne va être en souffrance.
On ne lutte pas contre la dégradation d’un système en aggravant la situation des individus qui en souffrent. Ceux pour qui il faut rendre la situation inconfortable quand on lutte, c’est ceux qui décident pas ceux qui subissent.
J’ajoute que faire passer l’humain dans la relation concrète avant notre idéal de ce que devrait être le système n’est pas un compromis, c’est un principe (qui me semble salvateur). On peut rajouter « c’est le statut et pas la personne après qui j’en ai » et « je suis une belle personne, nous le sommes tous », ça ne change rien à la situation : la personne est là, en admettant que tu sois Perdir et contre le statut de contractuel, si tu n’aides pas la personne, tu fais passer des principes avant l’humanité concrète de la personne ; si tu l’aides tu fais passer l’humain avant. C’est un choix. Et les choix se font en situation pratique, avec de vrais humains qui en payent les conséquences derrière, pas dans un monde théorique où seuls les principes existent.
- Spoiler:
- L'incompréhension est donc mutuelle. Je ne défends pas un système mais un métier, et je ne vois pas bien en quoi c'est une idée politique. Ton developpement sur " l'humain" est très touchant mais hors de propos. Pardon de me citer :
Mais la seule réponse honnête à ta question concernant quoi faire avec les contractuels est : Rien.
Parce que si on fait quelque chose d'individuellement positif, le résultat global est négatif pour notre métier.
Et dire qu'on est obligé par l'action, le fait accompli, est un compromis. Je ne blâme personne d'en faire, j'en ai fait moi-même, mais sans perdre de vue que c'est un compromis qui nous conduit à faire ce qui ne devrait pas être fait.
Je pense donc qu'il serait beaucoup plus honnête de refuser de faire ce qui dévalue notre métier en laissant entendre que tout le monde peut le faire, mais que cela nous pose un problème moral dont l'institution joue puisque finalement nous les aidons ( enfin ce n'est sans doute pas si évident que ça, les témoignages de ce fil montre que l'aide manque souvent).
Le faux pragmatisme : Ils sont là, il faut bien faire quelque chose me parait ignorer une partie d'un problème qui est bien celui de notre métier. L'institution est responsable, soit, elle est aussi des compromis qu'elle nous oblige à faire. Donc elle nous envoie toujours plus de contractuels non formés. Est-ce vraiment hors de propos de le rappeler et de souligner qu'il y a là un danger ?
- zigmag17Guide spirituel
nash06 a écrit:Un point qui n'a pas été mentionné, et qui concerne tous les débutants : contractuels, stagiaires, mais aussi néo-tit qui ont validé leur stage avec du monitorat pendant leur thèse, bref tous ceux qui n'ont pas déjà été confronté aux problèmes de gestion de classe :
Faire en sorte, dans la mesure du possible, que les salles dans lesquelles ils ont cours aient plus de tables/chaises que nécessaire. C'est toujours pratique pour la gestion de classe de pouvoir déplacer un élève perturbateur, et pas trop coûteux, alors que les débutants hésitent plus souvent à punir, faire des rapports d'incident, exclure de cours...
Oui. Et aussi leur permettre l'accès aux salles de cours en leur en donnant les clés, par exemple.
Je suppose que la consigne de la distribution des clés est donnée au gestionnaire, qui la diffuse ensuite au personnel de l'accueil.
Ce n'est pas toujours le cas. Il arrive que de nouveaux arrivants n'aient pas la possibilité matérielle basique d'ouvrir leur(s) salle(s) parce qu'on refuse de leur fournir les clés. Et franchement, devoir gérer ça, si c'est pénible pour pour tout le monde, pour un débutant c'est accroître les difficultés ( pas de clés, qu'il faut chercher pour finir par les emprunter auprès d'un collègue, cela signifie des élèves qui s'agitent dans le couloir et un stress supplémentaire au moment de débuter le cours, et même chose à la fin, et cela à chaque heure de cours si en plus il y a changement de salle).
- Fabrice25Habitué du forum
En tant que TZR parfois nommé en cours d’année, j’ai souvent besoin un délai de suppléance pédagogique (il est prévu qu’on puisse bénéficier d’un laps de temps de 48h avant de reprendre pleinement le service du collègue remplacé pour faire le point sur la progression des classes, manuels scolaires utilisés, etc…)
Très souvent ce délai ne nous est pas accordé par les chefs d’établissement ce qui nuit à notre prise de fonction.
Je tique quand même un peu sur la partie « fidélisation des contractuels ». Chat échaudé craint l’eau froide comme on dit et il ne faudrait pas que des BMP soient gelés pour être confiés à des contractuels au détriment des TZR (ou qu’ils ne passent carrément pas au mouvement pour un poste fixe)
Quoi qu’il en soit, ton intention d’accueillir avec bienveillance les collègues est louable et malheureusement trop peu répandue, alors merci pour eux !
Très souvent ce délai ne nous est pas accordé par les chefs d’établissement ce qui nuit à notre prise de fonction.
Je tique quand même un peu sur la partie « fidélisation des contractuels ». Chat échaudé craint l’eau froide comme on dit et il ne faudrait pas que des BMP soient gelés pour être confiés à des contractuels au détriment des TZR (ou qu’ils ne passent carrément pas au mouvement pour un poste fixe)
Quoi qu’il en soit, ton intention d’accueillir avec bienveillance les collègues est louable et malheureusement trop peu répandue, alors merci pour eux !
- arunnerNiveau 5
LadyOlenna a écrit:A titre personnel je m'aperçois que je fais un accueil basique, d'abord parce que j'ai l'impression de "noyer" la personne qui arrive si je donne trop d'informations.
C'est pour moi le mieux à faire. Sur mes années d'itinérance en tant que TZR, quand j'arrivais pour des remplacements courts/moyens, je me suis souvent senti surchargé. Il faut s'adapter aux personnes, mais si c'est un TZR chevronné, on peut aller à l'essentiel. Pédagogiquement, j'avais de quoi faire et nullement besoin d'accompagnement (j'ai très mal vécu un CDE qui s'est entretenu une heure avec moi en amont pour me demander mon parcours, ce que je comptais faire, puis est venu me présenter à chacune des classes sans m'avertir, avec des détails inutiles -d'où je venais, où je travaillais ailleurs, qu'il fallait être sages et gentils hein-, l'ai senti méfiant et donc me suis senti immédiatement décrédibilisé auprès des élèves). Je suis d'accord pour dire qu'un CDE qui entre dans la classe n'envoie pas les bons signaux à mes yeux, aussi louables ses intentions soient-elles.
Administrativement, il n'y avait que les priorités réelles qui pouvaient m'intéresser (clés, salles, listes élèves, photocopieuse, codes ordi, manuels). J'ai quand même eu un CDE (le même) + une "collègue" qui, au bout de 2 jours, me reprochaient ouvertement de ne pas avoir pris en compte le PAP d'un élève "alors que l'on vous avait bien dit de consulter le classeur des PAP/PAI qui se trouve en salle des profs". Bah oui mes cocos sauf que voyez-vous, j'avais d'autres choses à penser, je ne connais pas les élèves, et je ne me suis pas amusé à jouer à "As-tu cet élève ?" avec votre classeur et les listes. Donc non, Kévin n'a pas travaillé sur des documents agrandis et les parents t'ont passé un coup de fil, bah tout ce beau monde s'en remettra et dans l'idée, il y a une autre façon de dire les choses. Si vous savez qu'il y a un cas sensible dans une classe, vous le dites directement au nouvel arrivant, ça évitera les couacs.
Quelqu'un qui arrive dans un établissement a surtout besoin qu'on le mette dans les meilleures dispositions. Ça veut parfois dire prendre des décisions sur les EDT s'il est déjà occupé ailleurs. Coller des classes partagées parce qu'on ne veut surtout pas toucher aux EDT des collègues et que tu es déjà "contraint" par un autre établissement qui, lui non plus, ne veut rien bouger (comprenez : donc c'est de sa faute), j'ai souvent vu ça aussi. Cela ne nous regarde pas. Et ce n'est pas à nous de trouver les solutions (le même CDE me l'avait aimablement proposé, en consultant le classeur des EDT en salle des profs, vous avez compris l'idée).
Au final, ne pas trop en faire, et ne pas trop en attendre. Un enseignant nouvellement arrivé a besoin de confiance et de tolérance à l'erreur et aux ratés, parce qu'il y en aura, on est tous passés par là. Le temps d'adaptation est aussi important, on ne peut pas espérer de quelqu'un qui vient d'arriver qu'il maîtrise de façon innée toutes les spécificités d'un établissement. Et il faut accepter que non, il ne cherchera pas forcément à s'impliquer dans les différents projets et ne "rayonnera" sûrement pas autant que les collègues, tout simplement parce que ses priorités sont ailleurs.
Je tique aussi sur la fidélisation des contractuels, mais passons.
- mathmaxExpert spécialisé
Baldred a écrit:Saia a écrit:Je clarifie ma précédente intervention mal comprise par @Baldred en spoiler pour ne pas faire dériver le sujet et laisser Ganbatte et ceux qui ont des propositions reprendre la main sur le fil :
- Spoiler:
Baldred a écrit:
Le message de @saia redit autrement ce que je dis : le contractuel nous pose plusieurs problèmes du fait de son manque de formation et de certification ( devons nous vraiment dire à chaque fois que nous ne mettons pas en cause les personnes ?).
Pas du tout (et j’ai dû être vraiment peu claire pour que mon message soit interprété ainsi) : mon message disait en substance que je trouve douteux (voire dangereux pour être plus explicite) tout appel à mettre de côté la question de l’humanité de personnes réelles qui se trouvent face à nous au nom de la défense d’un système ou d’idées politiques. Car concrètement refuser d’aider un nouvel arrivant parce qu’il est contractuel c’est accepter de cautionner le fait que cette personne va être en souffrance.
On ne lutte pas contre la dégradation d’un système en aggravant la situation des individus qui en souffrent. Ceux pour qui il faut rendre la situation inconfortable quand on lutte, c’est ceux qui décident pas ceux qui subissent.
J’ajoute que faire passer l’humain dans la relation concrète avant notre idéal de ce que devrait être le système n’est pas un compromis, c’est un principe (qui me semble salvateur). On peut rajouter « c’est le statut et pas la personne après qui j’en ai » et « je suis une belle personne, nous le sommes tous », ça ne change rien à la situation : la personne est là, en admettant que tu sois Perdir et contre le statut de contractuel, si tu n’aides pas la personne, tu fais passer des principes avant l’humanité concrète de la personne ; si tu l’aides tu fais passer l’humain avant. C’est un choix. Et les choix se font en situation pratique, avec de vrais humains qui en payent les conséquences derrière, pas dans un monde théorique où seuls les principes existent.
- Spoiler:
L'incompréhension est donc mutuelle. Je ne défends pas un système mais un métier, et je ne vois pas bien en quoi c'est une idée politique. Ton developpement sur " l'humain" est très touchant mais hors de propos. Pardon de me citer :
Mais la seule réponse honnête à ta question concernant quoi faire avec les contractuels est : Rien.
Parce que si on fait quelque chose d'individuellement positif, le résultat global est négatif pour notre métier.
Et dire qu'on est obligé par l'action, le fait accompli, est un compromis. Je ne blâme personne d'en faire, j'en ai fait moi-même, mais sans perdre de vue que c'est un compromis qui nous conduit à faire ce qui ne devrait pas être fait.
Je pense donc qu'il serait beaucoup plus honnête de refuser de faire ce qui dévalue notre métier en laissant entendre que tout le monde peut le faire, mais que cela nous pose un problème moral dont l'institution joue puisque finalement nous les aidons ( enfin ce n'est sans doute pas si évident que ça, les témoignages de ce fil montre que l'aide manque souvent).
Le faux pragmatisme : Ils sont là, il faut bien faire quelque chose me parait ignorer une partie d'un problème qui est bien celui de notre métier. L'institution est responsable, soit, elle est aussi des compromis qu'elle nous oblige à faire. Donc elle nous envoie toujours plus de contractuels non formés. Est-ce vraiment hors de propos de le rappeler et de souligner qu'il y a là un danger ?
Une piste est d’accorder le temps dont plusieurs ont fait mention : donner à celui qui arrive en cours d’année non seulement les 48h théoriques, mais même plus si c’est possible, et dégager aussi du temps aux collègues volontaires pour accompagner les arrivants. Par exemple, une ou demi-journées de concertation/conseil auprès du nouveau collègue, éventuellement quelques heures en co-intervention si c’est considéré comme souhaitable par les concernés. Si le chef d’établissement se sent prêt à répondre, aux revendications des parents ou aux services du rectorat qui décomptent compulsivement les heures de cours non assurées qu’il a agi, en conscience, de la seule manière acceptable dans la situation qui lui est faite, pourquoi pas ? Cela aurait le mérite d’assurer un accueil un peu humain sans le faire reposer sur du bénévolat. Je suis bien d’accord avec Baldred sur le fait que ce serait quand même un compromis, mais plus acceptable parcequ’il masque moins le problème : non, on ne peut pas assurer des remplacements au pied levé avec des personnes non formées, il n’y a pas de moyens prévus donc il faut les prendre en interne, et oui cela pénalise l’ensemble de l’établissement.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- DalvarNiveau 6
Je dirais que ce qui m'a le plus manqué la première fois c'était de connaître les sanctions possibles, j'étais arrivé en cours d'année et j'ai découvert à la rentrée suivante qu'on y donnait alors une feuille avec les différentes sanctions selon les infractions. Par contre la feuille était assez imprécise, par exemple on savait comment sanctionner l'insolence mais sans la définir, alors que l'on peut en avoir une conception plus ou moins extensive.
- TailleventFidèle du forum
@Dalvar Il y a un aspect qui me semble vraiment intéressant dans ce que tu écris : le fait de penser à donner les informations qui sont normalement données à la rentrée. C'est un classique des difficultés des arrivés durant l'année. Idéalement, il faudrait avoir une liste de ces informations et documents pour ne rien oublier. Je me vois encore face à un responsable me sortant le classique "Mais il n'y avait qu'à demander." et qui n'avait pu que rire à ma réplique : "Je l'aurais fait si j'avais su qu'il y avait quelque chose à demander..."
- DalvarNiveau 6
Ah ça me rappelle autre chose, je ne sais plus si ça a été mentionné mais les PAP, moi je pensais que c'était assez rare et que si j'avais été concerné on m'en aurait parlé, j'ai découvert par la suite que j'avais pratiquement un élève sur dix avec un PAP...
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