Roumanie, un pays pauvre et francophone

Je vois qu'il n'y a pas de sujet sur la Roumanie; c'est pourtant un pays qui fait partie de la francophonie, en raison du nombre important de roumains qui apprennent le français.

En avion, ce n'est pas très cher et c'est même accessible en voiture. De plus, les prix y sont très doux.

Imaginez un pays vraiment francophone au bout de l'Europe ! On a perdu une belle opportunité jusqu'à maintenant, par notre manque d'intérêt pour ce pays.

Notre manque d'intérêt ? Mais ce gouvernement s'est bien intéressé aux Roms !

J'ai traversé la Roumanie il y a 2 ans, de Bucarest jusqu'à Sighet à la frontière ukranienne, c'est très déprimant...

J'y passe cet été...On verra bien! Certains coins de nature ont l'air superbes, mais je crains un peu plus l'architecture récente...

Les paysages en Roumanie sont très diversifiés, j'ai beaucoup aimé la Transylvanie. Attention au nord en été il peut faire assez froid. Il y a quelques beaux cafés à Bucarest et de beaux parcs, cela dit certains quartiers sont assez sinistres.

J'y suis allé y a deux ans. Nous avons atterri à Bucarest (charmante ville) puis Iasi, près de la Moldavie. Nous sommes allés dans la Roumanie Moldave du côté de Piatra Neamt. Les gens sont charmants, les prix sont intéressants (un 4 étoiles à 25 euros la nuit, je sais ce sont les normes locales), ...

J'ai encore des contacts roumains, la vie est trop chère pour eux (un prof gagne 250 euros en moyenne et il y a énormément de corruption).

Les touristes peuvent-ils être victime de la corruption ?

On peut aussi faire un périple vers l'Est, en ne visitant, une première fois, que l'Ouest de la Roumanie.

J'ai passé deux semaines en Roumanie il y a quelques années, j'en garde un souvenir agréable : des gens très agréables, accueillants, des villes... déroutantes parfois, des paysages transylvaniens somptueux.

@Democratis: Non, je ne pense pas, mais souvent les avocats et les policiers oui. Même les proviseurs selon les enseignants!

Roumanie, pays pauvre, oui hélas.
Pays francophone, il faut en parler au passé.
Les roumains ont été amoureux de la France et du français pendant deux siècles. Les quelques années qui se sont écoulées depuis la chute du mur ont rompu le charme. L'indifférence, voire, depuis Sarkozy le mépris que la France officielle leur a témoigné leur ont fait comprendre qu'ils n'avaient plus rien à espérer de notre pays ni de notre langue. A chaque fois que je retourne la bas, je suis frappé de constater à quel point la francophonie recule : les vieux parlent de moins en moins le français, les jeunes plus du tout. La seule langue de communication avec l'étranger est maintenant l'anglais.

Pour ceux qui veulent découvrir ce beau pays, deux régions phares : le Maramures et la Transylvanie. Privilégier le logement en chambres d'hôte : un accueil et des festins inoubliables.

Je viens de lire un article dans "Le Monde" qui semblait dire que la francophonie n'est pas éteinte.

La france officielle, sans doute, mais la France citoyenne ?

Et puis avec François Hollande, la France va installer un sky-train entre Paris et Bucarest, aux tarifs défiant toute concurrence, pour les étudiants et les enseignants...

Et en voiture, ça tombe bien, les Maramures, c'est juste après la frontière hongroise, donc pas trop loin.
Moi, j'avais repéré le petit massif montagneux vers Cluj, un peu après la frontière aussi.

La vie du français en Europe (1)

06.08.10
Roumanie : une francophonie à la fois historique et d’avenir

(MFI) Près de deux millions d’élèves apprennent le français de la bouche de
14 000 professeurs… Mais l’anglais vient de prendre la place de première langue
étrangère enseignée. Les liens forgés par l’histoire entre la Roumanie et la France,
s’ils se sont quelque peu distendus, pourraient cependant être re-tissés par un
partenariat économique en pleine effervescence.


Le français, une langue réservée a l’élite ? Pas si sûr… Les chiffres publiés par le ministère
roumain de l’Education contredisent cette idée reçue. Actuellement, près de 2 millions d’élèves, soit
42 % de la population scolaire, apprennent le français à l’école. Et le nombre de professeurs de
français dans le pays est de 14 000 – de quoi remplir un stade de taille moyenne. Alors, pourquoi la
presse « élitiste » déplore-t-elle régulièrement « ’américanisation » de la jeunesse roumaine et la perte
de vitesse du français ? En regardant la même étude, on relève tout de même des motifs
d’inquiétude : le français était, jusqu’à il y a quelques années, la première langue enseignée en
Roumanie. Depuis 2001, il a été doublé par l’anglais. De même, on observe un vieillissement du
corps professoral de français : 60 % de celui-ci est âgé de plus de 45 ans, tandis que le pourcentage
pour son homologue de la langue anglaise n’est « que » de 38 %…
Pour Cristian Preda, le secrétaire d’Etat chargé de la Francophonie, il n’y a pas lieu de
désespérer. « La sensibilité francophone de la Roumanie est toujours présente, et il ne serait pas
possible d’effacer l’importance que le français a eu pour la Roumanie. La langue est l’outil premier
de transmission d’une culture et plus de deux siècles et demi d’utilisation, de lecture et de modelage
des institutions roumaines sur des modèles français et belge ont laissé des traces ineffaçables. »

Des liens forts et anciens entre Paris et Bucarest

En effet, la Roumanie est de longue date attachée à la France et à la francophonie. Dès le
début du XIXè siècle, pendant les guerres russo-turques qui se déroulaient sur le territoire de la
future Roumanie, l’aristocratie locale entre en contact, par le biais des Russes, avec la langue et la
culture françaises. Puis l’éveil de la conscience nationale roumaine, qui fait suite au mouvement des
Lumières français, se traduit notamment par deux poussées indépendantistes, vers 1820 puis vers
1848. C’est finalement avec l’appui de Napoléon III, qui intervient en ce sens lors du traité de Paris
de 1856, que la Moldavie et la Valachie obtiennent la reconnaissance de leur union en un État
unique, la Roumanie. Le nouvel État est officiellement reconnu en 1861 par les puissances
européennes et les Ottomans, l’indépendance étant formellement proclamée le 10 mai 1877. De
même, pendant la Première guerre mondiale, c’est un général français, Henri Berthelot, qui contribue
de manière décisive à la reconstruction de l’armée roumaine.
Ce compagnonnage franco-roumain se poursuit au siècle suivant : ainsi, la constitution
roumaine de 1923 est largement inspirée du modèle français et le célèbre écrivain et diplomate Paul
Morand constate, en évoquant la même époque : « On parlait français dans les familles
aristocratiques, on connaissait l’histoire et la littérature de la France, on lisait les journaux
français, on pouvait acheter les dernières parutions littéraires mêmes dans les librairies des villes
de province. » Bucarest était devenu le petit Paris !
Puis, pendant les longues années de dictature communiste, le français représente une forme
de résistance intellectuelle dont l’Institut français de Bucarest est l’un des bastions. Dans son
ouvrage consacré à l’histoire de l’institution, l’historien André Godin témoigne notamment :
« Lorsqu’il y avait des revues litigieuses pour le régime, on les cachait, mais elles circulaient
quand même… »

En entreprise, la plupart des réunions de direction se font en français

Aujourd’hui, plus question de censure. Les médias francophones sont présents en Roumanie,
que ce soit avec TV5Monde (regardée par un million de personnes au moins une fois par semaine),
RFI-Roumanie (qui émet en français et en roumain à Bucarest et dans d’autres grandes villes du
pays) ou encore Regard, mensuel francophone d’actualités. « La Roumanie, dont le français n’est
pas la langue maternelle, est l’un des pays où la francophonie est fortement représentée, avance
Jean-Francois Peres, rédacteur en chef de la publication. Quand on se promène en Roumanie, on se
rend vite compte que la francophonie n’est pas seulement une affaire linguistique, mais aussi
historique, architecturale et, de façon croissante, économique. »
En effet, la France est l’un des principaux partenaires économiques de la Roumanie, avec plus
de 325 millions d’euros investis depuis le début de l’année 2006 ; 50 000 Roumains travaillent
actuellement dans des entreprises françaises. Le français est d’ailleurs un atout sur un curriculum
vitae, comme le laisse entendre Patrick Gelin, PDG de la Banque roumaine pour le développement
(groupe Société Générale), deuxième banque du pays : « Au niveau des cadres, en particulier ceux
qui veulent faire carrière, la pratique du français est incontournable. La plupart des réunions de
direction se font d’ailleurs en français. » L’Ambassadeur de France en Roumanie, Hervé Bolot,
précise : « On constate que la France demeure la première destination des étudiants roumains de
troisième cycle. Cela est à l’image de la dynamique économique, industrielle et commerciale des
entreprises françaises dans le pays. »
Les 28 et 29 septembre 2006, Bucarest sera la première capitale européenne, hormis Paris, à
accueillir un sommet de la Francophonie. Le thème de ce XIe sommet est « Les technologies de
l’information dans l’éducation ». Parmi les enjeux, l’annonce possible de la création d’une
université francophone dans la capitale roumaine.

Luca Niculescu

A voir aussi le cimetière joyeux dans le Maramures.

La Roumanie, on va y passer deux semaines entre juillet et août; ce n'est pas du tout la première fois et c'est toujours trop... court !

Je confirme l'attachement tout particulier à la France et à la langue française, ainsi que le fait qu'il n'y a plus vraiment de classe moyenne ( il y a de petits et de gros salaires et l'écart entre les deux peut être impressionnant... ).

Pour ce qu'il en est de la corruption - c'est l'un des clichés servis régulièrement par des gens qui n'y ont jamais mis les pieds.

heather a écrit:A voir aussi le cimetière joyeux dans le Maramures.

j' y suis allée.

Il y a une magnifique ville médiévale en Transylvanie - Sighisoara (inscrite au patrimoine mondial de l'humanité).

Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais lorsqu'on décide de partir découvrir un pays, on fait un tour sur le site de l'UNESCO. Les photos ne sont pas toujours de qualité, mais cela permet de faire une première liste "à voir absolument".

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Autre chose qui n'a rien à voir avec le patrimoine: je n'ai jamais mangé de fruits et de légumes aussi savoureux qu'en Roumanie.

J'ai coordonné un projet Comenius avec un établissement roumain, à Dragaşani, au pied des Carpathes, ayant pour thème la latinité : nous devions mesurer l'héritage latin transmis dans nos deux civilisations et langues et monter une pièce de théâtre à partir d'extraits de La Leçon et de La Cantatrice chauve.

Inutile de vous dire que les déplacements en février ont été limités, mais nous avons pu avoir un bel aperçu du pays : Monastères de Bistrita et d'Horezu, Râmnicu Vilcea, Calimanesti, Monastère de Cozia, Busteni, Braşov, Château de Bran, Bucarest, Curtea de Arges.

Les élèves ont été hébergés en famille et ont pu goûter à la vie à la campagne telle que la pratiquent certains Roumains, avec déplacement en charrette, etc.
Entre eux, il est vrai que les ados préféraient la pratique de l'Anglais.

Je n'hésiterai pas à recommander mes collègues roumaines qui sont des collègues sérieuses, si certains néos sont intéressés par ce type d'échange scolaire.

Chocolat a écrit:Autre chose qui n'a rien à voir avec le patrimoine: je n'ai jamais mangé de fruits et de légumes aussi savoureux qu'en Roumanie.

Je pense qu'ils proviennent encore de petits cultivateurs paysans. Sans produits chimiques, de saison, cultivés artisanalement.

Nous avons un couple d'amis roumains installés en France depuis leurs études... et nous avons hâte de découvrir leur pays avec eux.

Par contre, quand je leur ai demandé s'ils avaient l'intention de retourner vivre en Roumanie, la question est non... d'ailleurs ils disent qu'à chaque fois qu'ils retournent voir leur famille, ils sont déçus par leur pays. Les paysages sont toujours magnifiques, il y a toujours plein de merveilles à voir, mais trop de corruption, trop de gens déprimés par les difficultés de la vie.
Ils trouvent Bucarest moche et sans grand intérêt mais parlent avec ravissement des Carpathes.

Pas de projets plus précis ?

Bon, après les élections, nous penserons aux vacances...

J'y suis allée après la chute de Ceausescu.

Je vous écris d'une auberge de jeunesse de Sibiu ; la Roumanie je pourrais en écrire des pages (3e voyage et un an à Bucarest). Quelques photos à mon retour pour les néos ?

ah oui, des photos, avec plaisir!

Au programme : j'ai retrouvé une amie roumaine à Bucarest où je suis resté de vendredi après-midi à dimanche soir. Lundi matin nous avons loué une voiture - avec quelques déboires - puis nous avons mis le cap sur Brasov via Targu Mures. Nous avons visité Brasov le soir et le matin suivant, puis vu quelques citadelles alentour avant de nous diriger vers Sighisoara : de même, visite en fin d'am et le matin suivant. Puis de SIghisoara à Sibiu. Nous sommes partis en fin de matinée de Sibiu cette fois en ne prenant que les petites routes et en nous arrêtant dans les villages voir les citadelles notamment. Là je vous écris de Curtisoara, petit village perdu à l'entrée de la fameuse Transfagarasan, réputée pour être la plus haute et la plus tournicotante route de Roumanie. Incroyable ce village où les gens parlent roumain avec un accent allemand ! Des charettes, des routes pas encore toutes goudronnées. Mais le Wi-Fi... Je viens de terminer le repas paysans pantagruélique. J'hésite entre un bon bouquin ou un foot avec les gamins qui joue sur la place devant...

j ai d excellents souvenirs de repas en roumanie!