Page 2 sur 2 • 1, 2
- JennyMédiateur
Je m’imagine mal rendre des copies sans les avoir lues juste parce que le nombre de paragraphes n’est pas le bon. Je ne corrige pas toutes les fautes, je souligne souvent, et je mets parfois un conseil sous forme d’un rappel sur une erreur fréquente.
Ce que dit Lene sur la montée en compétences est également vraie. Je n’ai pas les mêmes missions que lorsque j’ai débuté. Rares sont les années sans nouveau niveau ou programme qui change ou cours fait à l’arrache l’année précédente avec des choses à revoir. Je n’ai même pas le souvenir d’une année sans nouveau niveau/programme.
Ce que dit Lene sur la montée en compétences est également vraie. Je n’ai pas les mêmes missions que lorsque j’ai débuté. Rares sont les années sans nouveau niveau ou programme qui change ou cours fait à l’arrache l’année précédente avec des choses à revoir. Je n’ai même pas le souvenir d’une année sans nouveau niveau/programme.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Je m’imagine mal rendre des copies sans les avoir lues juste parce que le nombre de paragraphes n’est pas le bon. Je ne corrige pas toutes les fautes, je souligne souvent, et je mets parfois un conseil sous forme d’un rappel sur une erreur fréquente.
Ce que dit Lene sur la montée en compétences est également vraie. Je n’ai pas les mêmes missions que lorsque j’ai débuté. Rares sont les années sans nouveau niveau ou programme qui change ou cours fait à l’arrache l’année précédente avec des choses à revoir. Je n’ai même pas le souvenir d’une année sans nouveau niveau/programme.
Oui, même à mon âge avancé je dois innover chaque année. je suis passé de LLCER littérature à AMC et là j'arrête la spé mais je vais découvrir l'ETLV (Enseignement technologique en Langue Vivante) en STMG, ce n'est qu'une heure par semaine mais on travaille en binôme avec un collègue (qu'on n'a pas choisi) et ça demande du boulot quand même et des capacités d'adaptation. Je devais prendre une classe de BTS et j'ai renoncé pour diverses raisons mais en partie pour ne pas me lancer dans des programmes et des habitudes différents du lycée.
- ElaïnaDevin
Je suis d'accord avec Lene, il y a des trucs incompressibles, notamment le nombre d'élèves par classe et le nombre de classes pour faire un service. Il est loin le temps où Emmanuel Le Roy Ladurie pouvait écrire, dans son intro aux Paysans de Languedoc, "j'avais des sixièmes et des loisirs". Le nombre de tâches a aussi augmenté, on peut prendre des tas d'exemples. Toutes ces tâches ne sont pas obligatoires, mais l'incitation est très forte :
- faire des sorties, des voyages (mais attention sans heures de cours perdues hein)
- le PP qui doit remplir les pieds de bulletin (il fut un temps où je voyais les CDE le faire pendant le conseil)
- l'injonction à faire "un gros travail d'orientation des élèves" (où le PP doit faire à la fois confesseur, conseiller familial, conseiller d'orientation, psychologue, etc)
- la gestion de classe où chaque enseignant est renvoyé à ses propres ressources pour "imposer son autorité", sans que le problème général de comportement des élèves soit pris en charge
etc.
Après il faut faire des choix. Je pense par exemple que Beaverforever n'a pas tout à fait tort quand il parle de ne pas lire toute une copie. Personnellement, je ne passe jamais plus de quelques minutes par copie maintenant. D'abord, le volume des copies a drastiquement diminué, en général. ça fait bien longtemps que, pour un DST de deux heures, les copies qui dépassent la copie double sont l'exception, même en terminale. Le fait que de très nombreux élèves n'apprennent ni les cours ni la méthode joue énormément : une copie vide et nulle, ça se voit très vite. Et de toute façon, les élèves ne lisent en général pas les appréciations et ne comprennent pas le lien entre la note et leur production. Je ne lis plus non plus les copies trop mal écrites. De toute façon, à chaque DST rendu, je peux marquer un roman de 12 pages pour expliquer la note, je peux passer une heure entière à faire le corrigé, j'ai toujours une cohorte qui vient me trouver "et pourquoi j'ai que 8 et pas la moyenne". Ben coco je l'ai écrit et on vient de faire le corrigé, donc si tu comprends pas, le problème ne vient pas de moi, hein... Dans ce contexte, je prépare un corrigé chiadé à télécharger sur Pronote, et je limite les appréciations. Je préfère recevoir en particulier l'élève sincèrement désireux de progresser, mais je refuse de passer vingt minutes sur une copie pour qu'elle finisse au mieux oubliée dans une pochette, au pire jetée à la poubelle : ça va bien le syndrome de Stockholm au bout d'un moment. Et je constate qu'une bonne majorité d'élèves ne fait même pas l'effort de télécharger le corrigé, donc bon...
- faire des sorties, des voyages (mais attention sans heures de cours perdues hein)
- le PP qui doit remplir les pieds de bulletin (il fut un temps où je voyais les CDE le faire pendant le conseil)
- l'injonction à faire "un gros travail d'orientation des élèves" (où le PP doit faire à la fois confesseur, conseiller familial, conseiller d'orientation, psychologue, etc)
- la gestion de classe où chaque enseignant est renvoyé à ses propres ressources pour "imposer son autorité", sans que le problème général de comportement des élèves soit pris en charge
etc.
Après il faut faire des choix. Je pense par exemple que Beaverforever n'a pas tout à fait tort quand il parle de ne pas lire toute une copie. Personnellement, je ne passe jamais plus de quelques minutes par copie maintenant. D'abord, le volume des copies a drastiquement diminué, en général. ça fait bien longtemps que, pour un DST de deux heures, les copies qui dépassent la copie double sont l'exception, même en terminale. Le fait que de très nombreux élèves n'apprennent ni les cours ni la méthode joue énormément : une copie vide et nulle, ça se voit très vite. Et de toute façon, les élèves ne lisent en général pas les appréciations et ne comprennent pas le lien entre la note et leur production. Je ne lis plus non plus les copies trop mal écrites. De toute façon, à chaque DST rendu, je peux marquer un roman de 12 pages pour expliquer la note, je peux passer une heure entière à faire le corrigé, j'ai toujours une cohorte qui vient me trouver "et pourquoi j'ai que 8 et pas la moyenne". Ben coco je l'ai écrit et on vient de faire le corrigé, donc si tu comprends pas, le problème ne vient pas de moi, hein... Dans ce contexte, je prépare un corrigé chiadé à télécharger sur Pronote, et je limite les appréciations. Je préfère recevoir en particulier l'élève sincèrement désireux de progresser, mais je refuse de passer vingt minutes sur une copie pour qu'elle finisse au mieux oubliée dans une pochette, au pire jetée à la poubelle : ça va bien le syndrome de Stockholm au bout d'un moment. Et je constate qu'une bonne majorité d'élèves ne fait même pas l'effort de télécharger le corrigé, donc bon...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Je pointe d'un trait toutes les fautes (orthographe, syntaxe, accents oubliés, mots mal coupés). Par contre je ne les corrige pas. Je précise en revanche "orthographe indigne d'un niveau lycée" quand le nombre de fautes est trop important, et par principe je ne mets pas la moyenne à une copie comportant trop de fautes, même si le contenu n'est pas mauvais en soi.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Elaïna a écrit:uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Je pointe d'un trait toutes les fautes (orthographe, syntaxe, accents oubliés, mots mal coupés). Par contre je ne les corrige pas. Je précise en revanche "orthographe indigne d'un niveau lycée" quand le nombre de fautes est trop important, et par principe je ne mets pas la moyenne à une copie comportant trop de fautes, même si le contenu n'est pas mauvais en soi.
Eh bien, si tout le monde faisait comme toi, je suis sûre que nos élèves prendraient la chose plus au sérieux… et que notre travail aurait une petite chance d’être efficace.
(Moi non plus je ne corrige pas, je signale, et c’est aux élèves de corriger).
Par ailleurs, en effet, l’alourdissement est sidérant. En Lettres en lycée, si vous êtes à plein temps et n’avez «que» quatre classes en Français, désormais, vous êtes en sous-service. Et il faut mendier un dédoublement ou une heure d’AP pour espérer éviter une cinquième classe. Le travail incompressible en est démultiplié.
- CasparProphète
Elaïna a écrit:Je suis d'accord avec Lene, il y a des trucs incompressibles, notamment le nombre d'élèves par classe et le nombre de classes pour faire un service. Il est loin le temps où Emmanuel Le Roy Ladurie pouvait écrire, dans son intro aux Paysans de Languedoc, "j'avais des sixièmes et des loisirs". Le nombre de tâches a aussi augmenté, on peut prendre des tas d'exemples. Toutes ces tâches ne sont pas obligatoires, mais l'incitation est très forte :
- faire des sorties, des voyages (mais attention sans heures de cours perdues hein)
- le PP qui doit remplir les pieds de bulletin (il fut un temps où je voyais les CDE le faire pendant le conseil)
- l'injonction à faire "un gros travail d'orientation des élèves" (où le PP doit faire à la fois confesseur, conseiller familial, conseiller d'orientation, psychologue, etc)
- la gestion de classe où chaque enseignant est renvoyé à ses propres ressources pour "imposer son autorité", sans que le problème général de comportement des élèves soit pris en charge
etc.
Après il faut faire des choix. Je pense par exemple que Beaverforever n'a pas tout à fait tort quand il parle de ne pas lire toute une copie. Personnellement, je ne passe jamais plus de quelques minutes par copie maintenant. D'abord, le volume des copies a drastiquement diminué, en général. ça fait bien longtemps que, pour un DST de deux heures, les copies qui dépassent la copie double sont l'exception, même en terminale. Le fait que de très nombreux élèves n'apprennent ni les cours ni la méthode joue énormément : une copie vide et nulle, ça se voit très vite. Et de toute façon, les élèves ne lisent en général pas les appréciations et ne comprennent pas le lien entre la note et leur production. Je ne lis plus non plus les copies trop mal écrites. De toute façon, à chaque DST rendu, je peux marquer un roman de 12 pages pour expliquer la note, je peux passer une heure entière à faire le corrigé, j'ai toujours une cohorte qui vient me trouver "et pourquoi j'ai que 8 et pas la moyenne". Ben coco je l'ai écrit et on vient de faire le corrigé, donc si tu comprends pas, le problème ne vient pas de moi, hein... Dans ce contexte, je prépare un corrigé chiadé à télécharger sur Pronote, et je limite les appréciations. Je préfère recevoir en particulier l'élève sincèrement désireux de progresser, mais je refuse de passer vingt minutes sur une copie pour qu'elle finisse au mieux oubliée dans une pochette, au pire jetée à la poubelle : ça va bien le syndrome de Stockholm au bout d'un moment. Et je constate qu'une bonne majorité d'élèves ne fait même pas l'effort de télécharger le corrigé, donc bon...
D'accord avec toi sur toute la ligne. Je lis quand même les copies en entier mais elles sont beaucoup plus courtes en LV que dans d'autres matières, je souligne les fautes sans les corriger et je ne fais pas non plus de long corrigé en classe, je mets éventuellement un corrigé sur Pronote (mais pas toujours, j'ai peur que les corrigés se mettent à circuler et il y a des évaluations que je donne deux ou trois années de suite: quand on a un bon sujet de compréhension orale ou écrite on se le garde sous le coude). Est-ce que les élèves relisent attentivement leur copie et se font une liste des erreurs à ne plus refaire ? Non...sauf si c'est une activité que nous organisons en classe.
Les CO-PSY sont devenus Psy-ÉN: ce n'est évidemment pas innocent, l'aspect "orientation" a mystérieusement disparu c'est bizarre quand même.
J'ai une petite cinquantaine et j'ai aussi l'objectif de me préserver en bonne santé mentale jusqu'à la retraite (pour l'instant 64 ans, mais ça peut changer).
- lene75Prophète
Faire un gros devoir ou plusieurs petits, il me semble que ça revient au même, de toute façon, en termes de temps de travail, voire que c'est encore plus de boulot. Si au lieu de passer une vingtaine d'heures à corriger une dissert de 4h, je fais 4 ou 5 exercices que je corrige en 4-5h chacun, c'est certes plus confortable, mais le temps de travail total reste le même. Or si je veux bosser sur : la compréhension et l'analyse du sujet, la problématisation, la maîtrise des références, l'adéquation entre les références et le sujet, l'articulation de l'argumentation, la construction du plan, les transitions, l'usage des exemples, les conclusion, la clarté (ne parlons même pas de la qualité) de la rédaction, la correction de la langue, l'orthographe, ça fait déjà un paquet d'exercices. Et ça c'est seulement pour la dissert. Pour l'explication de texte il va falloir que j'ajoute la compréhension littérale du texte (qui commence par l'analyse grammaticale), en techno la méthode pour les 3 types de questions (analyse, synthèse, commentaire), l'identification de la thèse de l'auteur, l'identification des implicites, et en particulier de la thèse adverse non formulée, l'usage pertinent des connaissances pour éclairer le texte, le rapport critique au texte. Je dois en oublier. C'est effectivement assez utile de diviser les difficultés, mais c'est un boulot énorme, surtout quand on n'a qu'une trentaine de semaines à raison de 2h par semaine pour faire tout ça + les contenus de cours avec un programme très lourd.
De fait, multiplier les petits exercices, c'est un peu ce que j'ai fait cette année. Pour les technos, notamment. Un TD corrigé quasi chaque semaine pendant toute une période. Eh bien même si j'avais la chance d'avoir de petits groupes (ce qui m'a pris des heures et des heures de travail en fin d'année dernière pour me battre au niveau de l'établissement et auprès du rectorat pour les obtenir), il fallait compter 2-3h de correction par semaine et par classe pour ces TD... pour des classes que je vois 2h par semaine. À quoi s'ajoutait une interro de cours de temps en temps, corrigée en moins de 2h aussi (ça veut dire moins de 5 min par copie)... ça peut déjà faire monter à 4h de correction pour 2h de cours... Et c'est là que le "s'économiser" entre en jeu : ne pas ramasser toutes les copies, mais par exemple 5 à chaque cours. Mais clairement en termes de progression des élèves, ce n'est pas du tout la même chose. En tout cas dans les matières où il n'y a pas un corrigé type mais où chaque réponse est unique et où il faut partir de ce que l'élève a fait pour qu'il progresse vraiment.
De fait, multiplier les petits exercices, c'est un peu ce que j'ai fait cette année. Pour les technos, notamment. Un TD corrigé quasi chaque semaine pendant toute une période. Eh bien même si j'avais la chance d'avoir de petits groupes (ce qui m'a pris des heures et des heures de travail en fin d'année dernière pour me battre au niveau de l'établissement et auprès du rectorat pour les obtenir), il fallait compter 2-3h de correction par semaine et par classe pour ces TD... pour des classes que je vois 2h par semaine. À quoi s'ajoutait une interro de cours de temps en temps, corrigée en moins de 2h aussi (ça veut dire moins de 5 min par copie)... ça peut déjà faire monter à 4h de correction pour 2h de cours... Et c'est là que le "s'économiser" entre en jeu : ne pas ramasser toutes les copies, mais par exemple 5 à chaque cours. Mais clairement en termes de progression des élèves, ce n'est pas du tout la même chose. En tout cas dans les matières où il n'y a pas un corrigé type mais où chaque réponse est unique et où il faut partir de ce que l'élève a fait pour qu'il progresse vraiment.
- JennyMédiateur
Je fais beaucoup de petits exercices aussi, mais je trouve que ça a augmenté la masse de travail. Ça ne dispense pas de devoirs plus longs et ça fait beaucoup de copies. J’hésite à revenir dessus, parce que j’ai le sentiment que ça fait progresser les élèves.
- PrezboGrand Maître
uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Désolé, mais passé un certain niveau, lorsque les copies s'allongent, il m'est nécessaire de me concentrer sur le contenu mathématiques, et plus précisément sur le contenu qu'est censé évaluer un exercice précis. Je ne peux pas corriger toute les fautes de langues (d'autant que le roblème n'est plus tant les fautes d'orthographes que le fait que dans certaines copies, aucune phrase n'a une syntaxe correcte), ni même revenir sur tous les contenus mathématiques non acquis. Comme beaver, je ne corrige pas tout -et je pense que tout corriger serait contre-productif, car cela reviendrait à tartiner les copies les plus faibles de rouge et à les surcharger d'indication sans hiérarchiser ce qui est urgent-. J'ai bien conscience que cela vient du fait que la massification laisser passer jusqu'à un niveau parfois élevé des élèves ayant des lacunes sur des points de langue (et de mathématiques) élémentaires mais que faire ? Je me contente de sanctionner les rédactions illisibles et signaler en commentaire une orthographe incompatiblenavec le niveau attendu et c'est tout.
J'ajoute sans honte que je ne vois absolument pas spontanément toutes les fautes d'orthographe et que je ne suis absolument pas sûr de pouvoir sur ce point corriger une copie de manière correcte : ce n'est pas mon métier.
- ElaïnaDevin
Après je pense que comme dans beaucoup d'entreprises, l'EN joue énormément sur la culpabilisation des gens. Han, Machin de la seconde 12 n'a pas de stage, il faudrait appeler les parents pour trouver une solution (je précise qu'on ne m'a pas fait le coup, mais je connais des gens à qui c'est arrivé). Oh, Madame Profdanglais, vous n'organisez pas de voyage ? Même pas de sortie ? Madame Ancienneprof le faisait, elle. Monsieur Pépédeterm, vous n'organisez pas d'entretiens personnalisés avec tous vos élèves, tout de même, et pour parcoursup il faut que vous revoyiez TOUS les voeux avec TOUS hein. Etc. C'est sans fin.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
Jenny a écrit:Je fais beaucoup de petits exercices aussi, mais je trouve que ça a augmenté la masse de travail. Ça ne dispense pas de devoirs plus longs et ça fait beaucoup de copies. J’hésite à revenir dessus, parce que j’ai le sentiment que ça fait progresser les élèves.
Je le fais en HGGSP (beaucoup de petites notes de synthèse) mais pas en tronc commun.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Je fais beaucoup de petits exercices aussi, mais je trouve que ça a augmenté la masse de travail. Ça ne dispense pas de devoirs plus longs et ça fait beaucoup de copies. J’hésite à revenir dessus, parce que j’ai le sentiment que ça fait progresser les élèves.
+1
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Maîtriser la mise en page et la structure interne d'un paragraphe fait partie de la qualité de la langue, je crois.uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Par ailleurs, comment passer de "Je signale une erreur orthographique ou syntaxique en la soulignant dans la copie" à "l'élève ne fait plus l'erreur" ? C'est une vraie difficulté professionnelle.
On pourrait imaginer l'exercice suivant : écrire sans erreur orthographique et syntaxique une phrase de commentaire.
L'élève rend sa phrase, l'enseignant lui indique le nombre d'erreurs, puis l'élève rend une nouvelle version avec moins d'erreurs, ou alors l'enseignant souligne les erreurs et l'élève rend une nouvelle version. Je pense qu'il faudrait au moins trois ou quatre aller-retours pour une phrase correcte avec certains élèves.
- Lude_2077Niveau 1
Ramanujan974 a écrit:Je suppose que les durées de travail indiquées s'entendent par semaine ...
J'ai précisé en hebdo.
Oui, c'est dans la continuité et après la lecture du fil concernant le temps de travail des perdirs.Marcelle Duchamp a écrit:N’est ce pas en lien avec les échanges du sujet sur la personne qui demande si un service de 28h de contractuel est une bonne idée ou non?
---
Le but du fil était de questionner comment vous vous sentez face à vos horaires et d'avoir un partage d'analyse.
Autant au départ je trouvais un tel nombre d'heures hebdo comme révélateur de comportement masochiste, autant maintenant je suis plus modéré. Le qualificatif de masochiste peut être mal pris mais doit aussi se comprendre par le partage d'expérience (1/ dans le message initial), où j'étais dans une logique présentéiste ayant causé une souffrance. Je me qualifie moi-même de masochiste sur cette période de ma vie.
Plus modéré maintenant car en fonction des trois critères énoncés initialement, c'est possible de faire beaucoup d'heures sans avoir nécessairement de gros risques psycho-sociaux, même s'il est évident que ces risques augmentent dans un tel cas.
Je te rejoins sur cette pensée.lene75 a écrit:Moi j'ai tendance à penser de façon globale, aussi : si tout le monde bossait 70h, qui s'occuperait des enfants, des personnes âgées, des personnes fragiles, des associations, etc. ? Si certains peuvent bosser 70h, c'est parce que d'autres font le reste du boulot indispensable à la société. On peut concevoir ça comme une répartition du travail (sauf que certains sont rémunérés et d'autres non), mais il n'y a pas de fierté à en tirer.
---
Pour cette année de stage, j'avais tendance à annoter chaque code en soulignant les erreurs et en proposant des améliorations dans le style du code produit me disant que ce serait plus simple à apprendre pour l'élève.
- CasparProphète
Elaïna a écrit:Après je pense que comme dans beaucoup d'entreprises, l'EN joue énormément sur la culpabilisation des gens. Han, Machin de la seconde 12 n'a pas de stage, il faudrait appeler les parents pour trouver une solution (je précise qu'on ne m'a pas fait le coup, mais je connais des gens à qui c'est arrivé). Oh, Madame Profdanglais, vous n'organisez pas de voyage ? Même pas de sortie ? Madame Ancienneprof le faisait, elle. Monsieur Pépédeterm, vous n'organisez pas d'entretiens personnalisés avec tous vos élèves, tout de même, et pour parcoursup il faut que vous revoyiez TOUS les voeux avec TOUS hein. Etc. C'est sans fin.
Oui, un IPR a osé dire à une collègue "si vous ne faites pas tel truc (non rémunéré), c'est que vous n'êtes pas passionné par votre métier" (exemple parmi tant d'autres).
- PrezboGrand Maître
Caspar a écrit:Elaïna a écrit:Après je pense que comme dans beaucoup d'entreprises, l'EN joue énormément sur la culpabilisation des gens. Han, Machin de la seconde 12 n'a pas de stage, il faudrait appeler les parents pour trouver une solution (je précise qu'on ne m'a pas fait le coup, mais je connais des gens à qui c'est arrivé). Oh, Madame Profdanglais, vous n'organisez pas de voyage ? Même pas de sortie ? Madame Ancienneprof le faisait, elle. Monsieur Pépédeterm, vous n'organisez pas d'entretiens personnalisés avec tous vos élèves, tout de même, et pour parcoursup il faut que vous revoyiez TOUS les voeux avec TOUS hein. Etc. C'est sans fin.
Oui, un IPR a osé dire à une collègue "si vous ne faites pas tel truc (non rémunéré), c'est que vous n'êtes pas passionné par votre métier" (exemple parmi tant d'autres).
Ce à quoi on peut répondre : en quoi être passionné par son métier est-il une obligation professionnelle, ou même un critère pertinent de la qualité du travail effectué ?
- JennyMédiateur
Elaïna a écrit:Jenny a écrit:Je fais beaucoup de petits exercices aussi, mais je trouve que ça a augmenté la masse de travail. Ça ne dispense pas de devoirs plus longs et ça fait beaucoup de copies. J’hésite à revenir dessus, parce que j’ai le sentiment que ça fait progresser les élèves.
Je le fais en HGGSP (beaucoup de petites notes de synthèse) mais pas en tronc commun.
Je le fais beaucoup en série techno, mais vu le volume horaire, j'ai beaucoup de classes, donc le faire une fois tous les 15 jours, c'est l'enfer...
En tronc commun en série générale, je pense réduire vraiment les petits travaux.
- CasparProphète
Prezbo a écrit:Caspar a écrit:Elaïna a écrit:Après je pense que comme dans beaucoup d'entreprises, l'EN joue énormément sur la culpabilisation des gens. Han, Machin de la seconde 12 n'a pas de stage, il faudrait appeler les parents pour trouver une solution (je précise qu'on ne m'a pas fait le coup, mais je connais des gens à qui c'est arrivé). Oh, Madame Profdanglais, vous n'organisez pas de voyage ? Même pas de sortie ? Madame Ancienneprof le faisait, elle. Monsieur Pépédeterm, vous n'organisez pas d'entretiens personnalisés avec tous vos élèves, tout de même, et pour parcoursup il faut que vous revoyiez TOUS les voeux avec TOUS hein. Etc. C'est sans fin.
Oui, un IPR a osé dire à une collègue "si vous ne faites pas tel truc (non rémunéré), c'est que vous n'êtes pas passionné par votre métier" (exemple parmi tant d'autres).
Ce à quoi on peut répondre : en quoi être passionné par son métier est-il une obligation professionnelle, ou même un critère pertinent de la qualité du travail effectué ?
C'est mon avis aussi.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je me fais un devoir personnel de corriger toutes les fautes d'orthographe des copies CNED que je reçois car je me dis que ces enfants n'ont pas d'adultes en visu qui pointent leurs fautes au fur et à mesure. Mais cela m'agace car j'ai l'impression d'être la seule à penser comme ça (et ça n'engage que moi, je ne critique aucunement mes collègues) et en plus, je ne capte des fois pas du tout ce qui est écrit donc cela me demande un immense cognitif.
La semaine dernière, j'ai corrigé un EPI. 50 lignes, 63 fautes. Je n'en pouvais plus...
Il va surement falloir que je me remette en question l'année prochaine.
La semaine dernière, j'ai corrigé un EPI. 50 lignes, 63 fautes. Je n'en pouvais plus...
Il va surement falloir que je me remette en question l'année prochaine.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Prezbo a écrit:uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Désolé, mais passé un certain niveau, lorsque les copies s'allongent, il m'est nécessaire de me concentrer sur le contenu mathématiques, et plus précisément sur le contenu qu'est censé évaluer un exercice précis. Je ne peux pas corriger toute les fautes de langues (d'autant que le roblème n'est plus tant les fautes d'orthographes que le fait que dans certaines copies, aucune phrase n'a une syntaxe correcte), ni même revenir sur tous les contenus mathématiques non acquis. Comme beaver, je ne corrige pas tout -et je pense que tout corriger serait contre-productif, car cela reviendrait à tartiner les copies les plus faibles de rouge et à les surcharger d'indication sans hiérarchiser ce qui est urgent-. J'ai bien conscience que cela vient du fait que la massification laisser passer jusqu'à un niveau parfois élevé des élèves ayant des lacunes sur des points de langue (et de mathématiques) élémentaires mais que faire ? Je me contente de sanctionner les rédactions illisibles et signaler en commentaire une orthographe incompatiblenavec le niveau attendu et c'est tout.
J'ajoute sans honte que je ne vois absolument pas spontanément toutes les fautes d'orthographe et que je ne suis absolument pas sûr de pouvoir sur ce point corriger une copie de manière correcte : ce n'est pas mon métier.
Je précise mon propos.
Je ne demande pas que tous les professeurs de toutes les matières corrigent toutes les erreurs de tous les élèves. Après tout, l’enseignement de l’orthographe revient normalement à notre discipline. Et moi-même, comme je le précisais, je signale, je ne corrige pas.
Ce qui me semble essentiel pour que cet enseignement soit efficace, c’est qu’il réponde à un réel besoin. Quand les élèves vous disent : mais madame, y a qu’avec vous que ça compte, on est bien démuni pour les motiver à progresser (d’autant que pour beaucoup, une bonne technique de relecture suffirait à grandement améliorer). C’est cet état de fait que j’aimerais modifier : que la langue, orthographe et syntaxe, compte aussi dans les autres matières, que tout le monde se sente concerné.
Ensuite, je pense qu’il faut laisser chacun·e libre de le faire comme il l’entend. Cela va des fameux 1 ou 2 points réservés à cela, de manière assez forfaitaire, à d’autres techniques plus ou moins sophistiquées .
Je n’occulte pas la difficulté que même les enseignant·es ne sont pas toujours au top niveau, en témoigne ce forum, et que certain·es peuvent ne pas se sentir légitimes pour cela. Mais il y a des petites choses faisables qui auraient pour effet, simplement, de montrer que c’est important même en dehors de l’exercice de la dictée, même dans les autres matières que le français.
Par exemple, la fiche d’auto-correction est un outil très pratique. Elle consiste en une liste des erreurs les plus fréquentes, comme une sorte de contrat (ce sont celles-ci qui doivent être évitées et l’évaluation spécifique se fera sur cette base), et les élèves y ont accès en permanence. Rien n’empêche qu’elle soit très réduite (j’essaie d’alléger la mienne mais c’est dur parce que je suis perfectionniste !) pour les collègues des autres matières.
L’important, l’objectif, c’est d’abord que les élèves non seulement voient que c’est une exigence constante : soigner son travail, c’est respecter son lectorat (et pour cela peu importe que tout le monde n’ait pas la même).
Ensuite, bien sûr, cela donne aux élèves la possibilité d’améliorer vraiment les choses (en calibrant les évaluations écrites pour accorder quelques minutes à la relecture). Cela permet de fixer certaines choses, à force. Pour cela, l’idéal serait bien sûr que toute une équipe s’entende sur la même fiche ( mais après tout, le NFP l’a fait, pourquoi pas nous ? ).
Donc, avoir une fiche succinte, mettre une croix dans la marge, j’ai expérimenté que cela me rend l’esprit plus disponible pour lire vraiment ce qui est écrit (parce que pour nous aussi, quand les copies s’allongent, l’essentiel est ailleurs) et l’évaluer de manière indépendante.
Expérience tentée cette année : je réserve une note spécifique (sur 3) pour cela. Bizarrement, le nombre de croix a tendance à descendre au fil des mois !
- pseudo-intelloSage
uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Oui, ça les aiderait ausis à intégrer qu'il ny' a pas "qu'en dictée" qu'il est important d'écrire correctement.
J'ai parfois eu quelques élèves particulièrement suffisants et désagréables qui m'ont fit payer, par un comportement volontairement infect, leurs mauvaises notes en dictée et moyennes en rédaction, car leur moyenne de français était moins bonnes alors que celles des autres matières était excellente, malgré une orthographe et une expression écrite dégoûtantes.
Une bonne partie de leurs erreurs est largement évitable (est/et, à/a, é/er...), et ils connaissent la règle, ou se la rappelle vite quand on la leur redit, donc rien que voir tous les petits très rouges leur permet de comprendre que ça gâche la copie et qu'il vaudrait meux se relire pour, déjà, éviter ce qui est évitable.beaverforever a écrit:Maîtriser la mise en page et la structure interne d'un paragraphe fait partie de la qualité de la langue, je crois.uneodyssée a écrit:Corriger toutes les erreurs, peut-être pas, mais quand on est professeur de français, on aimerait bien que les collègues nous soutiennent sur l’objectif qualité de la langue.
Par ailleurs, comment passer de "Je signale une erreur orthographique ou syntaxique en la soulignant dans la copie" à "l'élève ne fait plus l'erreur" ? C'est une vraie difficulté professionnelle.
Oui, voilà. Si les sérieux comprennent qu'il faut vraiment se relire et se relisent pour de vrai, ce sera ça de pris.uneodyssée a écrit:
Ce qui me semble essentiel pour que cet enseignement soit efficace, c’est qu’il réponde à un réel besoin. Quand les élèves vous disent : mais madame, y a qu’avec vous que ça compte, on est bien démuni pour les motiver à progresser (d’autant que pour beaucoup, une bonne technique de relecture suffirait à grandement améliorer).
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum