Obligation professeurs de philosophie vis-à-vis culture générale et expression BTS

Bonjour à tous,
Les professeurs de philosophie sont-ils légalement obligés d'accepter de faire des cours de culture générale et expression de BTS si le chef d'établissement cherche à les imposer ?

C'est fatiguant cette propension des nouveaux membres à poser 3-4 fois le même message sous des titres différents ou sur des fils différents. Les Néos savent lire, hein donc s'ils ne reepondent pas c'est qu'ils ne savent pas ou parce qu'ils n'ont pas envie de répondre à qqun qui pense que forcer la main des gens va aider...

Erifelap a écrit:Bonjour à tous,
Les professeurs de philosophie sont-ils légalement obligés d'accepter de faire des cours de culture générale et expression de BTS si le chef d'établissement cherche à les imposer ?

Et pourquoi pas ?
Vous préférez un complément de service dans un autre établissement ?

Erifelap a écrit:Bonjour à tous,
Les professeurs de philosophie sont-ils légalement obligés d'accepter de faire des cours de culture générale et expression de BTS si le chef d'établissement cherche à les imposer ?

Pourquoi ne seraient-ils pas compétents pour ?

Cela dit, on n'a pas répondu à la question :-p
Un enseignant de philo peut être compétent et ne pas vouloir un CS ailleurs, mais je ne sais pas si cet enseignement est considéré comme étant "dans sa discipline" du point de vue de ses obligations de service.

valle a écrit:Cela dit, on n'a pas répondu à la question :-p
Un enseignant de philo peut être compétent et ne pas vouloir un CS ailleurs, mais je ne sais pas si cet enseignement est considéré comme étant "dans sa discipline" du point de vue de ses obligations de service.

Du fait de "l'expression", la CGE est en effet dispensée par des enseignants de Lettres. Il me semble que certains établissements privés bidouillent cependant.

Je ne sais pas si des professeurs de philosophie peuvent enseigner la CGE ou pas, mais peut-on tout simplement effectuer des heures dans le supérieur sans l'avoir demandé ?

Oui, sans doute, dans le sens de "pouvoir" et de "devoir". Le fait qu'il y ait de postes spécifiques BTS n'empêche pas que les heures qui restent rentrent dans la ventilation "normale" des enseignants affectés à l'établissement (poste fixe, TZR, contractuels).

Le BTS, malgré son nom n'est semble-t-il pas véritablement un diplôme du supérieur...
Je suis formatrice, habilitée pour les lettres-histoire et à ce titre j'interviens depuis toujours en BTS ...

Les STS sont de l'enseignement supérieur.

Cette réticence à enseigner en BTS (formation post-bac donc on est bien dans le supérieur en effet) me surprend beaucoup parce que dans mon établissement c'est la guerre des tranchées chaque année pour savoir qui enseignera en BTS: pas de limites de pondérations, étudiants souvent en stage...tout le monde se precipite.

valle a écrit:Les STS sont de l'enseignement supérieur.

Il me semblait qu'ils avaient un statut à part.... d'ailleurs, fut un temps, on pouvait entrer en BTS sans bac. J'ai eu un jeune qui est juste +3 : il n'a échoué 2 fois au bac ( MEI) mais à obtenu un BTS technico-commercial puis une licence ...

Caspar a écrit:Cette réticence à enseigner en BTS (formation post-bac donc on est bien dans le supérieur en effet) me surprend beaucoup parce que dans mon établissement c'est la guerre des tranchées chaque année pour savoir qui enseignera en BTS: pas de limites de pondérations, étudiants souvent en stage...tout le monde se precipite.

Chez nous c'est la patate chaude. Ce sont les élèves qui posent le plus de problèmes de discipline, bien plus que les STMG. Faire cours dans ces classes semble totalement surréaliste d'après ce que racontent les collègues et l'état dans lequel on les récupère en salle des profs après leurs cours en BTS.

Caspar a écrit:Cette réticence à enseigner en BTS (formation post-bac donc on est bien dans le supérieur en effet) me surprend beaucoup parce que dans mon établissement c'est la guerre des tranchées chaque année pour savoir qui enseignera en BTS: pas de limites de pondérations, étudiants souvent en stage...tout le monde se precipite.

En culture générale, c'est 2h par classe et le programme en BTS2 change tous les ans. Personne ne se précipite dans mon lycée.
C'est différent en langues vivantes et dans les matières davantage liées au monde professionnel.

Euh, chez nous, les BTS sont tous pris hein en culture générale.

Chez nous, ce sont des profs de LM, dont une qui sont service plein temps depuis plusieurs années.
C'est un public "spécifique" , plutôt sympa mais très fainéant, ne pas avoir de stylo ou de feuille n'est pas rare, ils arrivent avec un gros blocage issu du lycée sur le français (et les maths pour ma matière).
Il ne faut pas les prendre en frontale sinon c'est le clash assuré.

Un prof de philo PEUT assurer les heures avec accord de l'IPR je pense mais il peut aussi les refuser et prendre une MCS

FZ a écrit:

valle a écrit:Les STS sont de l'enseignement supérieur.

Il me semblait qu'ils avaient un statut à part.... d'ailleurs, fut un temps, on pouvait entrer en BTS sans bac. J'ai eu un jeune qui est juste +3 : il n'a échoué 2 fois au bac ( MEI) mais à obtenu un BTS technico-commercial puis une licence ...

Non, c'est bien un diplôme Bac+ 2, reconnu comme tel. Première fois que j'entends que le BTS ne serait pas un diplôme du supérieur.

Caspar a écrit:Cette réticence à enseigner en BTS (formation post-bac donc on est bien dans le supérieur en effet) me surprend beaucoup parce que dans mon établissement c'est la guerre des tranchées chaque année pour savoir qui enseignera en BTS: pas de limites de pondérations, étudiants souvent en stage...tout le monde se precipite.

Ça dépend des disciplines, c'est différent pour les matières pro car les étudiants sont plus motivés et le coefficient d'examen joue.
Pour un enseignant professionnel, ce sont des BTS ou des lycéens pro donc le niveau reste meilleur en BTS et il y a le bonus pondération.

Pour un certifié (ou un agrégé) math, anglais, LM ou physique
Le niveau est plus faible qu'en lycée et heureusement qu'il y a la pondération et les 6 semaines de stage en 2A pour compenser l'ennui avec les classes où tu fais cours tout seul

Hans a écrit:Chez nous, ce sont des profs de LM, dont une qui sont service plein temps depuis plusieurs années.
C'est un public "spécifique" , plutôt sympa mais très fainéant, ne pas avoir de stylo ou de feuille n'est pas rare, ils arrivent avec un gros blocage issu du lycée sur le français (et les maths pour ma matière).
Il ne faut pas les prendre en frontale sinon c'est le clash assuré.

Un prof de philo PEUT assurer les heures avec accord de l'IPR je pense mais il peut aussi les refuser et prendre une MCS

Pourquoi parlez-vous de MCS ou de complément de service ? Il n'a pas été question de ça dans le message initial. Rien ne dit que ce soit le cas. Il y a des petits chefs qui aiment bien imposer sans nécessité, y compris parfois quand il y a par ailleurs des volontaires à qui on refuse la classe pour la donner à quelqu'un qui n'en veut pas.

lene75 a écrit:Je ne sais pas si des professeurs de philosophie peuvent enseigner la CGE ou pas, mais peut-on tout simplement effectuer des heures dans le supérieur sans l'avoir demandé ?

Bien sûr. Les matières générales en tout cas. J'y ai enseigné plusieurs années et effectivement c'étaient les pires classes de ma vie avec les horaires les plus pourris. 
Effectivement certains BTS sont accessibles (ou l'étaient il y a quelques années  encore) sans le bac comme le BTS notariat qu'avait suivi un élève à moi ayant raté deux fois le bac.

Après, moi j'aime bien mes BTS. Ce sont des informatiques, quasiment que des garçons (jamais compris pourquoi d'ailleurs), profil STI2D, avec des bacs pro maintenant. Bon, ça peut être un peu sportif (et encore) mais ils restent ouverts à tout, pas hostiles dans l'ensemble. Bon, j'ai fait une année de NDRC, j'ai moins aimé, c'est sûr.

J'imagine que lorsau'on n'a jamais eu affaire à ce type de public (je crois que maintenant la majorité des effectifs de BTS vient du pro), ça peut faire un choc en effet... Je n'en reviens toujours pas du niveau d'immaturité de l'immense majorité de mes Tles Pro (certains ayant largement dépassé les 18 ans...), de leur inculture et de leurs énormes lacunes sur les savoirs fondamentaux. Comment ont-ils eu leur Bac ? Ben contrôle continu, bienveillance et cie... Comment faire cours de culture g à de grands dadais de 19 parfois 20 ans qui demandent encore en cours "un kleenex à la maîtresse", arrivent sans papier ni stylo, passent leurs cours à s'amuser comme des gamins de primaire, etc, etc. ? Je ne sais pas, et donc je peux comprendre que l'on n'en aie pas envie, même si pour les profs du pro généralement c'est tout bénef' car finalement ils ont le même public que d'habitude, pas forcément plus de travail mais sont mieux payés. En revanche pour des profs peu habitués à ce genre d'élève ça peut être un "repoussoir"... Je ne pense pas ceci dit que l'on puisse refuser de leur enseigner ce cours...

ça doit énormément dépendre des séries et des établissements. Quand ma mère était encore en activité, les gens se battaient pour avoir les BTS, y compris en lettres. Au fur et à mesure des années c'est devenu le repoussoir.

Je me demande où on pourrait trouver cette info. J'ai un peu cherché sur internet mais je ne trouve nulle part indiqué quels profs peuvent l'enseigner. Compte-tenu de la partie "expression", il semblerait logique que ce soit réservé aux profs de Lettres, mais je ne trouve pas d'information à ce sujet.

@Elaïna C'est tout à fait ça : au fil des années, les BTS c'est devenu le repoussoir, parce que le public qui y atterit est lui-même repoussoir. Je ne suis pas prof depuis si longtemps que ça moi-même (en LP depuis moins de 10 ans) mais déjà j'ai vu la lente mais sûre dégringolade des niveaux et de l'attitude en général (il faudra que je refasse desposts pour décrire mes cours, parce que chaque année ça empire en fait), et comme donc mes lycéens forment le très gros des étudiants en BTS, CQFD... D'ailleurs beaucoup d'élèves "juste" de BPro passés en BTS lâchent l'affaire assez vite car ils ne suivent pas et n'ont ni les méthodes de travail, ni la maturité nécessaire, ni les clés ou même l'envie pour y réussir (et je ne parle pas de ceux qui vont se perdre en fac...).