Femmes seules qui mutent pour la Guyane ou Mayotte

Bonjour,

J'aimerais avoir le retour de femmes seules qui ont muté ou ont l'intention de demander leur mutation prochainement pour la Guyane ou Mayotte.
En effet, j'ai l'intention de partir pour quitter le quotidien triste de mon lycée. Nombre des professeurs ne peuvent s'empêcher de faire des commentaires désobligeants voire malveillants à l'égard d'élèves en difficultés dont l'environnement familial est souvent déviant ou absent.

Envie de vivre autre chose et d'apporter de l'aide à des élèves qui en ont vraiment besoin comme en Guyane et à Mayotte.

Je vis seule.
Est-ce que l'on doit forcément s'installer en co-location lorsqu'on est une femme dans ces endroits un peu risqués?

Merci pour vos retours!

Je n'ai pas fait cela personnellement mais tous les gens que je connais qui y ont enseigné disent tous la même chose : si tu t'attends à "sauver des enfants qui ont vraiment besoin, eux", oublie tout de suite. La réalité est bien différente.
Par ailleurs, le bonheur par la géographie, il faut oublier aussi.

Oui le côté « missionnaire » il vaut mieux éviter dans les endroits où les séquelles de la colonisation sont encore vivaces.

Que tu aies envie d'aller à Mayotte en ce moment force le respect !!!

maldoror1 a écrit:Que tu aies envie d'aller à Mayotte en ce moment force le respect !!!

En effet! La question d'y vivre en tant que femme seule passe bien après la question d'y vivre tout court, et je mets au premier plan des problèmes celui du manque d'eau !

J'ai muté en Guyane comme néo-titulaire. J'avais 24 ans et j'étais célibataire. Je suis partie seule. J'ai vécu neuf ans là-bas, 6 seule et 3 en couple. Je n'ai jamais eu peur, sans doute l'inconscience de ma jeunesse ! J'ai vécu des aventures disons épiques, et cela a été une expérience très riche, tant humainement que professionnellement. En revanche, j'y suis allée pour découvrir des choses, rencontrer des gens et faire mon métier, pas pour aider les élèves ou les populations. Il me semble que partir dans cette optique est une très mauvaise idée. On peut dire en effet que les séquelles de la colonisation sont toujours vivaces et, en Guyane, la présence du centre spatial n'arrange rien.

Il me semble percevoir dans tes posts (celui-ci et dans un autre fil) une certaine crainte, une certaine appréhension. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de partir dans ces conditions. La vie en Guyane (et à Mayotte sans doute) peut être particulièrement éprouvante, encore plus si on est seul. La plupart de mes collègues métropolitains ont vécu une bonne expérience là-bas, mais il y a des exceptions. L'un d'eux par exemple a compris tout de suite que ce serait difficile. Il est rentré en métropole à chaque période de vacances (autant dire qu'il n'a pas mis d'argent de côté) et a demandé sa mutation pour une académie déficitaire dès la rentrée suivante.

Enfin, je suis rentrée de Guyane il y a plus de quinze ans. L'insécurité était déjà une réalité, j'avais accepté de vivre avec. (Je vivais dans un village sur le littoral. J'avais une voiture et j'étais plutôt bien acceptée par la population locale. J'étais jeune, je faisais la fête avec tout le monde !) Je ne sais pas quelle est la réalité quotidienne aujourd'hui en Guyane. En tout cas, je te conseille vraiment de réfléchir avant de te lancer dans cette aventure.

Bonjour,

arrivée en Guyane seule il y a une dizaine d'année, je suis maintenant en couple. Je confirme que l'insécurité a augmenté notamment dans l'Ouest, mais ce qui me pèse de plus en plus, c'est le regard des hommes et parfois leurs remarques, je croyais qu'avec l'âge cela allait passer mais je n'ai pas l'impression et cela m'insupporte de plus en plus, d'autant que je trouve que ces remarques/expressions/sifflements... sexistes se retrouvent de plus en plus au sein des établissements...

Je suis un homme, je n’ai jamais mis les pieds à Mayotte. Si ma fille voulait aller s’installer là-bas, je ne serais pas serein du tout.
Je te conseille d’écouter l’émission Thinkerview avec Estelle Youssouffa sur YouTube. C’est édifiant.

Ramoneur a écrit:Je suis un homme, je n’ai jamais mis les pieds à Mayotte. Si ma fille voulait aller s’installer là-bas, je ne serais pas serein du tout.
Je te conseille d’écouter l’émission Thinkerview avec Estelle Youssouffa sur YouTube. C’est édifiant.

Femme formidable, très courageuse je trouve.

Une cousine enseignante en HG était partie en Guyane pour les mêmes raisons que toi Liseu.
Elle avait demandé spécifiquement des établissements reculés dans les terres "pour aider les élèves en difficulté qui ne vivent de presque rien".
Elle avait eu des difficultés à enseigner à une partie des élèves (certains très peu francophones voire presque illettrés, et d'autres devaient travailler aux champs car les parents ne voyait pas l'intérêt de l'école).
Elle a très rapidement cherché à rentrer en métropole dans une académie tranquille, sur un poste un peu hors de la ville, et n'a plus cherché à bouger.

Pour Mayotte j'ai un ami qui y est en poste actuellement (et en couple). L'ambiance y est extrêmement délétère aussi bien en établissement que hors des cours.
Les trajets pour aller à l'établissement peuvent être très risqués, on est témoin de scènes violentes/atroces régulièrement, et la sécurité en école n'est pas forcément au top (intrusions violentes, jets de pavés, etc). C'est moralement très dur, la situation a beaucoup empiré ces derniers temps.

Si tu décides de demander une mutation dans ces académies, prépare-toi au maximum pour protéger ta santé mentale voire ton intégrité physique.

Liseu a écrit:Bonjour,

J'aimerais avoir le retour de femmes seules qui ont muté ou ont l'intention de demander leur mutation prochainement pour la Guyane ou Mayotte.
En effet, j'ai l'intention de partir pour quitter le quotidien triste de mon lycée. Nombre des professeurs ne peuvent s'empêcher de faire des commentaires désobligeants voire malveillants à l'égard d'élèves en difficultés dont l'environnement familial est souvent déviant ou absent.

Envie de vivre autre chose et d'apporter de l'aide à des élèves qui en ont vraiment besoin comme en Guyane et à Mayotte.

Je vis seule.
Est-ce que l'on doit forcément s'installer en co-location lorsqu'on est une femme dans ces endroits un peu risqués?

Merci pour vos retours!

Le fils d'amis était parti comme infirmier à Mayotte. Il est resté 3 ans, et vient de rentrer en métropole. Il était aux urgences de l'hôpital de Mamouzou. Marre de recoudre des gars qui s'étaient pris des coups de couteaux ou de machettes dans des bagarres.
Sa copine, prof de français dans un collège "de brousse" s'y est épuisée, n'a cessé de réclamer à son entourage de métropole d'envoyer des stylos, des cahiers...

Mon ex-collègue d'HG, parti à Mayotte avec ses jeunes enfants vient d'en partir, il ne veut pas que ses enfants y soient ados ou pré-ados. Trop de risques d'embrouilles pour les jeunes. Il a donc muté.

Bref, Mayotte, ça craint semble-t-il .
Et les expériences que je cite sont des expériences d'hommes.

Honchamp a écrit:

Liseu a écrit:Bonjour,

J'aimerais avoir le retour de femmes seules qui ont muté ou ont l'intention de demander leur mutation prochainement pour la Guyane ou Mayotte.
En effet, j'ai l'intention de partir pour quitter le quotidien triste de mon lycée. Nombre des professeurs ne peuvent s'empêcher de faire des commentaires désobligeants voire malveillants à l'égard d'élèves en difficultés dont l'environnement familial est souvent déviant ou absent.

Envie de vivre autre chose et d'apporter de l'aide à des élèves qui en ont vraiment besoin comme en Guyane et à Mayotte.

Je vis seule.
Est-ce que l'on doit forcément s'installer en co-location lorsqu'on est une femme dans ces endroits un peu risqués?

Merci pour vos retours!

Le fils d'amis était parti comme infirmier à Mayotte. Il est resté 3 ans, et vient de rentrer en métropole. Il était aux urgences de l'hôpital de Mamouzou. Marre de recoudre des gars qui s'étaient pris des coups de couteaux ou de machettes dans des bagarres.
Sa copine, prof de français dans un collège "de brousse" s'y est épuisée, n'a cessé de réclamer à son entourage de métropole d'envoyer des stylos, des cahiers...

Mon ex-collègue d'HG,  parti à Mayotte avec ses jeunes enfants vient d'en partir, il ne veut pas que ses enfants y soient ados ou pré-ados. Trop de risques d'embrouilles pour les jeunes. Il a donc muté.

Bref, Mayotte, ça craint semble-t-il .
Et les expériences que je cite sont des expériences d'hommes.

Il me semble que c'était quand même plus calme il y a quelques années non ? (D'après les témoignages que j'ai entendus, je n'y suis jamais allé).

Caspar a écrit:

Honchamp a écrit:

Liseu a écrit:Bonjour,

J'aimerais avoir le retour de femmes seules qui ont muté ou ont l'intention de demander leur mutation prochainement pour la Guyane ou Mayotte.
En effet, j'ai l'intention de partir pour quitter le quotidien triste de mon lycée. Nombre des professeurs ne peuvent s'empêcher de faire des commentaires désobligeants voire malveillants à l'égard d'élèves en difficultés dont l'environnement familial est souvent déviant ou absent.

Envie de vivre autre chose et d'apporter de l'aide à des élèves qui en ont vraiment besoin comme en Guyane et à Mayotte.

Je vis seule.
Est-ce que l'on doit forcément s'installer en co-location lorsqu'on est une femme dans ces endroits un peu risqués?

Merci pour vos retours!

Le fils d'amis était parti comme infirmier à Mayotte. Il est resté 3 ans, et vient de rentrer en métropole. Il était aux urgences de l'hôpital de Mamouzou. Marre de recoudre des gars qui s'étaient pris des coups de couteaux ou de machettes dans des bagarres.
Sa copine, prof de français dans un collège "de brousse" s'y est épuisée, n'a cessé de réclamer à son entourage de métropole d'envoyer des stylos, des cahiers...

Mon ex-collègue d'HG,  parti à Mayotte avec ses jeunes enfants vient d'en partir, il ne veut pas que ses enfants y soient ados ou pré-ados. Trop de risques d'embrouilles pour les jeunes. Il a donc muté.

Bref, Mayotte, ça craint semble-t-il .
Et les expériences que je cite sont des expériences d'hommes.

Il me semble que c'était quand même plus calme il y a quelques années non ? (D'après les témoignages que j'ai entendus, je n'y suis jamais allé).

Oui, l'île qui était agréable (d'après des copines et collègues qui y ont travaillé) il y a quelques décennies malgré les problèmes sociaux est en train de partir en vrille, c'est notable et les témoignages de collègues sur place ne manquent pas. Il y a eu plusieurs fils sur le sujet (sinon, lire simplement les infos...).

https://www.neoprofs.org/t116299-violences-scolaires-a-mayotte-deux-lycees-et-tous-les-transporteurs-scolaires-en-droit-de-retrait-petition

Mayotte était une île (deux en fait) très calme, mais très pauvre.
On pouvait circuler à toute heure, à tout âge, quasiment partout sans aucun problèmes il y a une dizaine d'années.
Aujourd'hui, c'est limite un climat de guerre civile qui y règne et rien n'est vraiment sur nulle part...
C'était mon premier vœu plusieurs années que je n'ai pas réussi à avoir, car je pouvais récupérer des centres intérêts matériel et moraux (sans pouvoir faire valoir les points...). A l'heure actuelle, je refuserais une mutation la bas, si on me la proposais.

Je connais plusieurs collègues femmes célibataires heureuses de leurs postes et de leurs vies en Guyane. Il y a bien évidement des précautions et des anticipations à mettre en oeuvre en fonction des lieux et de l'heure, comme dans certaines villes ou quartiers en métropole. Beaucoup de collègues ayant fait ce département outremer ont très souvent des avis positifs avec les bémols... certes de la violence mais encore énormément de "valeurs de base" partagées.
Pour Mayotte, n'ayons pas peur des mots, cette île est passée du paradis à l'enfer en une vingtaine d'années. Les conditions matérielles et scolaires sont très très rudes, et le niveau de violence extrême sur certaines zones. La moitié de la population est vie de manière clandestine.

Pour Mayotte, je conseillerais d'aller passer au minimum quelques semaines de vacances là-bas avant de concrétiser le projet. Une alternative possible : l'aefe a du mal à pourvoir certains postes d'enseignant dans les pays peu attractifs (Afrique subsaharienne notamment). Si vous voulez partir à l'aventure, c'est une option à considérer. Au moins, ce sera intéressant au niveau professionnel et la délinquance y est souvent moins élevée qu'à Mayotte !

Merci Stratos pour ton retour. J’y suis en effet allée en automne l’année dernière pour voir une collègue en poste au lycée de Pamanzi (petite terre) Le sud de Grande Terre m’a semblé beaucoup plus calme. J’y ai pratiqué l’escalade avec des grimpeurs du club local. J’ai fait de la plongée. Tout s’est bien passé sauf un soir où j’ai pris la voiture alors qu’il faisant nuit. À éviter car les Maorais ont une conduite assez aléatoire. Beaucoup de travailleurs rentrent à pied par les routes principales, j’ai failli avoir un accident.
Donc ne pas sortir le soir, c’est la règle.

Bonjour,
Pour contrebalancer l'avis des collègues te conseillant d'écouter Estelle Youssouffa, qui tient une position proche de l'extrême-droite française, je t'incite également à lire les articles écrits par l'association "Survie" sur leur site (Mayotte et Comores).

Les situations à Mayotte ou en Guyane sont en effet complexes, cela est dû entre autre à la part de la colonisation dans l'histoire de ces territoires, mais également à un investissement public moindre comparé à d'autres académies. La situation en Guyane est toutefois moins compliquée selon les endroits ou l'on se trouve (Cayenne/Rémire/Kourou).

Il y a des choses à faire sur place, mais effectivement nullement besoin d'hypothétiques sauveurs ou sauveuses. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à son positionnement lorsque l'on arrive sur ces académies.

Bon courage dans tes demandes de mutations !

Nuage Blanc a écrit:Bonjour,
Pour contrebalancer l'avis des collègues te conseillant d'écouter Estelle Youssouffa, qui tient une position proche de l'extrême-droite française, je t'incite également à lire les articles écrits par l'association "Survie" sur leur site (Mayotte et Comores).

Les situations à Mayotte ou en Guyane sont en effet complexes, cela est dû entre autre à la part de la colonisation dans l'histoire de ces territoires, mais également à un investissement public moindre comparé à d'autres académies. La situation en Guyane est toutefois moins compliquée selon les endroits ou l'on se trouve (Cayenne/Rémire/Kourou).

Il y a des choses à faire sur place, mais effectivement nullement besoin d'hypothétiques sauveurs ou sauveuses. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à son positionnement lorsque l'on arrive sur ces académies.

Bon courage dans tes demandes de mutations !

Parler de la réalité c'est être d'extrême-droite ?

Il me semble tout de même que la Guyane n'est pas dans la même situation que Mayotte, qui s'enfonce dans la violence et la pauvreté.

Pour exemple, le ministère publie un avertissement très officiel pour tous les personnels souhaitant muter à Mayotte:

MEN a écrit:Conditions de vie à Mayotte

La vie sur le territoire exige des personnels adaptabilité et disponibilité. Même si, au plan matériel, l'évolution économique est très rapide et qu'il n'y a donc pas de difficultés de ravitaillement ou pour se procurer de l'équipement domestique, les repères métropolitains ne sont pas ceux de l'environnement local. Une bonne condition physique est nécessaire pour un séjour à Mayotte. Plusieurs spécialités hospitalières ne sont pas offertes sur le territoire. Le seul hôpital de l'île se trouve à Mamoudzou. Ailleurs, des dispensaires assurent une médecine de proximité. Les médecins libéraux installés sur le territoire le sont à Mamoudzou, tout comme les pharmaciens de l'île. Un seul service d'urgence fonctionne en permanence à l'hôpital général de Mamoudzou.Dans ces conditions, les personnels qui seront désignés à Mayotte à l'issue de la phase interacadémique devront fournir, avant leur départ, un certificat médical délivré par un médecin généraliste agréé attestant de l'absence de contre-indication à un séjour dans ce département d'outre-mer.

https://www.education.gouv.fr/agents-sollicitant-une-affectation-mayotte-3167

Nuage Blanc a écrit:Bonjour,
Pour contrebalancer l'avis des collègues te conseillant d'écouter Estelle Youssouffa, qui tient une position proche de l'extrême-droite française, je t'incite également à lire les articles écrits par l'association "Survie" sur leur site (Mayotte et Comores).

Les situations à Mayotte ou en Guyane sont en effet complexes, cela est dû entre autre à la part de la colonisation dans l'histoire de ces territoires, mais également à un investissement public moindre comparé à d'autres académies. La situation en Guyane est toutefois moins compliquée selon les endroits ou l'on se trouve (Cayenne/Rémire/Kourou).

Il y a des choses à faire sur place, mais effectivement nullement besoin d'hypothétiques sauveurs ou sauveuses. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à son positionnement lorsque l'on arrive sur ces académies.

Bon courage dans tes demandes de mutations !

Plaquer une grille de lecture décoloniale sur le cas particulier de Mayotte, c'est être particulièrement à côté de la plaque, si on se renseigne un peu sur l'histoire de l'île avant, pendant et après la décolonisation.

Par ailleurs, les élus mahorais tiennent effectivement régulièrement des discours sur les comoriens face auxquels celui du RN en métropole paraît modéré (Marine Le Pen y a d'ailleurs été largement en tête aux dernières présidentielles, dans une île musulmane à plus de 90%), reste à savoir pourquoi on est arrivé dans cette situation. J'y vois surtout la preuve que les populations non-blanches ou musulmanes ne sont pas moins xénophobes que les autres dès lors que la situation sécuritaire devient intenable.

10:06 Estelle Youssouffa : "Il faut avoir la foi pour être à Mayotte". Et c'est une élue défenseuse de son île qui le dit.

https://www.youtube.com/watch?v=AKIj_8v5vO8

Selon moi, il faudrait une incitation financière beaucoup plus élevée que celle proposée actuellement pour motiver les enseignants à s'y rendre... Sauf erreur de ma part, elle est moindre qu'à la Réunion, pourtant beaucoup plus attractive.

maldoror1 a écrit:

Nuage Blanc a écrit:Bonjour,
Pour contrebalancer l'avis des collègues te conseillant d'écouter Estelle Youssouffa, qui tient une position proche de l'extrême-droite française, je t'incite également à lire les articles écrits par l'association "Survie" sur leur site (Mayotte et Comores).

Les situations à Mayotte ou en Guyane sont en effet complexes, cela est dû entre autre à la part de la colonisation dans l'histoire de ces territoires, mais également à un investissement public moindre comparé à d'autres académies. La situation en Guyane est toutefois moins compliquée selon les endroits ou l'on se trouve (Cayenne/Rémire/Kourou).

Il y a des choses à faire sur place, mais effectivement nullement besoin d'hypothétiques sauveurs ou sauveuses. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à son positionnement lorsque l'on arrive sur ces académies.

Bon courage dans tes demandes de mutations !

Parler de la réalité c'est être d'extrême-droite ?

Estelle Youssouffa est deputée et dans cette mesure a un programme politique et une analyse qui ne se résume pas à "parler de la réalité". Elle appelait l'armée à aller plastiquer les usines de l'île voisine il y a quelques années.

Prezbo a écrit:

Nuage Blanc a écrit:Bonjour,
Pour contrebalancer l'avis des collègues te conseillant d'écouter Estelle Youssouffa, qui tient une position proche de l'extrême-droite française, je t'incite également à lire les articles écrits par l'association "Survie" sur leur site (Mayotte et Comores).

Les situations à Mayotte ou en Guyane sont en effet complexes, cela est dû entre autre à la part de la colonisation dans l'histoire de ces territoires, mais également à un investissement public moindre comparé à d'autres académies. La situation en Guyane est toutefois moins compliquée selon les endroits ou l'on se trouve (Cayenne/Rémire/Kourou).

Il y a des choses à faire sur place, mais effectivement nullement besoin d'hypothétiques sauveurs ou sauveuses. Il est donc nécessaire de bien réfléchir à son positionnement lorsque l'on arrive sur ces académies.

Bon courage dans tes demandes de mutations !

Plaquer une grille de lecture décoloniale sur le cas particulier de Mayotte, c'est être particulièrement à côté de la plaque, si on se renseigne un peu sur l'histoire de l'île avant, pendant et après la décolonisation.

Par ailleurs, les élus mahorais tiennent effectivement régulièrement des discours sur les comoriens face auxquels celui du RN en métropole paraît modéré (Marine Le Pen y a d'ailleurs été largement en tête aux dernières présidentielles, dans une île musulmane à plus de 90%), reste à savoir pourquoi on est arrivé dans cette situation. J'y vois surtout la preuve que les populations non-blanches ou musulmanes ne sont pas moins xénophobes que les autres dès lors que la situation sécuritaire devient intenable.

Vous parlez vous même de décolonisation, plaquer une grille de lecture décoloniale ne me semble pas hors-propos. L'histoire de Mayotte ne commence pas en 1976, et bien évidemment que la situation y est complexe ce que je n'ai pas manqué de souligner dans mon propos.


J'ajoute que j'ai seulement conseillé à la collègue de se renseigner via différents canaux et points de vues concernant la situation à Mayotte et de ne pas se limiter à un point de vue qui est en effet raccord avec les positions de l'extrême droite en France hexagonale, ni plus ni moins.

Je t'invite une fois de plus collègue à continuer de te renseigner sur les différents territoires qui t’intéressent pour tes demandes de mutations. Aller faire un tour sur le site de la Première (France TV) peut être intéressant également pour prendre le pouls en plus des différents témoignage que tu trouvera ici ou ailleurs.