Après des années de reclassement loupées, puis-je reprendre mon métier d'enseignante?

Bonjour à tout(e)s, après avoir beaucoup réfléchi, il me semble que le seul métier, au final, qui corresponde à mes attentes soit... mon premier emploi! Or, j'ai souvenir que lors d'un de mes passages au rectorat (section ressources (in-)humaines), on m'avait dit (alors que le médecin du travail m'avait soutenu l'inverse des années auparavant, au moment de mon burn-out), qu'il était possible de réintégrer l'enseignement, sous réserve, je crois, d'une évaluation (par des médecins? des inspecteurs?)… Auriez vous des informations sur le sujets? Merci et bonne journée.

Je dirais que tout dépend de ton statut. Si tu es restée fonctionnaire, c'est possible. Par "simple" réintégration si tu es restée dans un corps enseignant, par détachement si tu as un autre grade.
Si tu n'es plus fonctionnaire sous quelque forme que ce soit, il te faudra de faire réembaucher, comme contractuelle ou par concours.

Bonjour, oui je suis toujours fonctionnaire, en ALD après un parcours erratique et déprimant dans les méandres de l'administration où je n'ai jamais trouvé ni place, ni épanouissement. Vous me rassurez grandement ! Merci et bonne journée.

Si tu es toujours fonctionnaire et que tu as obtenu un concours de l'enseignement, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas retourner à l'enseignement. En revanche après un cld, il te faudra l'accord du comité médical et donc repasser devant une commission. De plus en congés longue durée on perd son poste et donc tu n'es pas assurée d'avoir un poste près de chez toi.

Bonjour, oui, je sais que j'ai perdu mon poste, mais cela ne me pose pas de soucis. Pour la distance, je pense qu'on pourra trouver un terrain d'entente. Et en effet, il me semblait bien que je devais passer devant une commission. Mais au vu de la défection de plus en plus importante dans le métier, j'ose croire qu'ils ne me mettront pas de bâtons dans les roues, ce serait là un comble! Par contre, je me demande quelle est la procédure pour demander ce "retour aux sources", car dans les termes de ma reprise, seulement 3 options sont présentées: retour à mi-temps thérapeutique, demande de prolongation CLD ou demande de mise à la retraite pour invalidité. A priori, le mi-temps thérapeutique sous-tend "dans l'administratif", ce qui m'embête bien... J'imagine que c'est à moi de faire la démarche, mais à quel moment, pour qu'elle soit prise en compte avant que je sois obligée de me réengager dans un poste administratif?

soci a écrit:Bonjour, oui, je sais que j'ai perdu mon poste, mais cela ne me pose pas de soucis. Pour la distance, je pense qu'on pourra trouver un terrain d'entente. Et en effet, il me semblait bien que je devais passer devant une commission. Mais au vu de la défection de plus en plus importante dans le métier, j'ose croire qu'ils ne me mettront pas de bâtons dans les roues, ce serait là un comble! Par contre, je me demande quelle est la procédure pour demander ce "retour aux sources", car dans les termes de ma reprise, seulement 3 options sont présentées: retour à mi-temps thérapeutique, demande de prolongation CLD ou demande de mise à la retraite pour invalidité. A priori, le mi-temps thérapeutique sous-tend "dans l'administratif", ce qui m'embête bien... J'imagine que c'est à moi de faire la démarche, mais à quel moment, pour qu'elle soit prise en compte avant que je sois obligée de me réengager dans un poste administratif?

Il faudra tout de même que tu repasses par le mouvement intra j'imagine.

Je ne sais pas, étant donné que je sortirai d'un ALD, il y aura sûrement des aménagements...

Le temps partiel thérapeutique (entre 50 et 90% d’un plein temps) peut tout à fait se faire devant élèves, après avis du conseil médical… seulement, il ne peut durer qu’un an. Ensuite, on peut reprendre à plein temps, en temps partiel de droit pour raisons médicales (avec complément éventuel de la prévoyance si on en a une) puis recommencer avec le TPT dont les droits se reconstitueront au bout d’un an d’activité. Sinon, une demande d’allégement de service peut aussi fonctionner.

Bonjour et merci beaucoup pour cette réponse très complète ! Un allègement de service serait possible ? Cela m'intéresse vraiment, car le TPT serait juste pour me permettre de remettre le pied à l'étrier après tant d'années passées loin des pupitres
J'ai une autre question : il me reste 6 mois de CLD mais je dois envoyer une réponse avant début mai. J'ai classiquement le choix entre reprise en TPT, prolongation du CLD (la dernière, donc) ou demande de reclassement (pas une option pour moi !). J'ai envie de demander la prolongation mais j'ai peur que la possibilité de reprendre par la suite mon métier en TPT ma soit retirée. Du coup, j'ai envie de cocher reprise TPT même si je ne me sens pas prête. Qu'en pensez-vous ?

Je pense qu'il faut que tu discutes de tout cela avec ton médecin.
Et quel âge as-tu? Cela peut jouer dans l'avis du comité médical qui statuera sur ton cas.

Bonjour, j'ai 42 ans. En quoi mon âge pourrait-il influer? Je suis bien loin de la retraite et je considérerai que la prise en compte de mon âge comme facteur déterminant de l'avis du comité serait un facteur discriminatoire

Comme tu le dis tu es loin de la retraite et cela peut inciter le comité médical à chercher une autre solution étant donné l'indigence de la pension que tu percevrais si on te mettait à la retraite pour invalidité.

Une autre solution que quoi? La mise en retraite pour invalidité ?

Oui.

J'espère bien, comme je vous l'ai dit, ma volonté est de pouvoir retrouver mon métier d'enseignante. Je passerai devant la commission pour ça, donc à la rigueur, le comité n'a même pas à "chercher de solution" au "problème", car il n'y en a pas vraiment. L'équation est simple: l'EN manque de prof, sa réputation est catastrophique et je me propose pour le 93. Je suis motivée (mon ALD n'aura pas été inutile) et j'ai de l'expérience. Honnêtement... refuser serait totalement contre-productif. Mais bon, je vous l'accorde, on n'est pas à l'abri de décisions aberrantes...

Les difficultés de recrutement, en tout cas, ne dissuadent pas les rectorats et les INSPÉ de continuer de pratiquer la décimation des stagiaires.

Je ne vais pas partir fataliste!