Projet précis, départ d'ici 4 ans environ : quelle démarche?

Bonjour à tous
Cela fait quelques semaines que je sous-marine sans oser parler de mon projet, comme si c'était un vœu qui ne se réaliserait pas si j'en parlais ^^
Prof depuis 21 ans, je vais avoir 40 ans en fin d'année, et c'est peut-être, bêtement, cette échéance qui m'a fait sauter le pas pour oser réaliser le rêve que je couve depuis longtemps : embrasser une voie et un mode de vie un peu différent de ce que je connais actuellement.
Le mois dernier, j'ai donc ouvert Parcoursup, et me suis inscrite pour une reprise d'études en formation initiale, payée de ma poche (université publique donc je vais payer environ 300€ par an en licence, un peu plus en master ; le plus gros budget sera celui des livres).

Coté pratique : Je continue mon travail à temps plein + heures supp en parallèle, suis maman solo d'une ado, et auteure à mes heures perdues (mon 5e roman est édité à la rentrée prochaine). Autant dire que je ne dors pas beaucoup, vivent mes insomnies chroniques!, et que ça ne va pas aller en s'arrangeant ! Les stages émaillant cette formation pourront être adaptés à mon cas, l'université a l'habitude des personnes en reconversion.

Les études et le projet : je suis donc inscrite à une licence de théologie protestante en EAD (université de Strasbourg). Seuls les partiels vont nécessiter ma présence sur place durant 5 jours, et j'ai déjà l'accord de principe de ma chef d'établissement. Un master suivra, soit en tout 4 ou 5 ans (je dois voir avec le conseiller pédagogique les équivalences auxquelles je peux prétendre donc gain de temps sur le parcours). Le tout débute en septembre, mais j'ai pris les devants et ai commencé à bosser seule certaines disciplines (me suis remise à l'hébreu notamment, et à l'herméneutique) à raison d'une grosse dizaine d'heures par semaine. Me replonger dans les apprentissages fait un bien fou!

Quel débouché? eh bien... comme dit plus haut, j'embrasse mon rêve et ma vocation comme j'aurais du le faire il y a un bon moment : d'ici 4 ou 5 ans, je serai donc... pasteure . Oui, oui, je vise un métier encore moins bien payé et avec encore plus d'heures de travail que prof

Bref... voilà le programme D'ici la fin de la licence, je vais devoir sérieusement me pencher sur LA question : comment concrètement vais-je quitter l'EN? Ça reste la zone floue, je dois bien l'avouer, mais j'ai un peu de temps avant de m'y pencher. À votre avis, rupture conventionnelle (en passe de disparaître si j'ai bien compris, alors ça n'existera peut-être plus...)? démission? Il faudrait qqch de simple et rapide car suite au master 1, on est employé directement donc... Difficile de se projeter aussi loin, je sais... Je ne suis pas dans une matière trop en tension pour le moment (SVT), mais d'ici 4-5ans, impossible de savoir. Si qqn est dans le même genre de chemin que moi (reprise d'études en parallèle du travail, donc pas d'interruption), je veux bien des témoignages !

titeprof a écrit:Bonjour à tous
Cela fait quelques semaines que je sous-marine sans oser parler de mon projet, comme si c'était un vœu qui ne se réaliserait pas si j'en parlais ^^
Prof depuis 21 ans, je vais avoir 40 ans en fin d'année, et c'est peut-être, bêtement, cette échéance qui m'a fait sauter le pas pour oser réaliser le rêve que je couve depuis longtemps : embrasser une voie et un mode de vie un peu différent de ce que je connais actuellement.
Le mois dernier, j'ai donc ouvert Parcoursup, et me suis inscrite pour une reprise d'études en formation initiale, payée de ma poche (université publique donc je vais payer environ 300€ par an en licence, un peu plus en master ; le plus gros budget sera celui des livres).

Coté pratique : Je continue mon travail à temps plein + heures supp en parallèle, suis maman solo d'une ado, et auteure à mes heures perdues (mon 5e roman est édité à la rentrée prochaine). Autant dire que je ne dors pas beaucoup, vivent mes insomnies chroniques!, et que ça ne va pas aller en s'arrangeant ! Les stages émaillant cette formation pourront être adaptés à mon cas, l'université a l'habitude des personnes en reconversion.

Les études et le projet : je suis donc inscrite à une licence de théologie protestante en EAD (université de Strasbourg). Seuls les partiels vont nécessiter ma présence sur place durant 5 jours, et j'ai déjà l'accord de principe de ma chef d'établissement. Un master suivra, soit en tout 4 ou 5 ans (je dois voir avec le conseiller pédagogique les équivalences auxquelles je peux prétendre donc gain de temps sur le parcours). Le tout débute en septembre, mais j'ai pris les devants et ai commencé à bosser seule certaines disciplines (me suis remise à l'hébreu notamment, et à l'herméneutique) à raison d'une grosse dizaine d'heures par semaine. Me replonger dans les apprentissages fait un bien fou!

Quel débouché? eh bien... comme dit plus haut, j'embrasse mon rêve et ma vocation comme j'aurais du le faire il y a un bon moment : d'ici 4 ou 5 ans, je serai donc... pasteure . Oui, oui, je vise un métier encore moins bien payé et avec encore plus d'heures de travail que prof

Bref... voilà le programme D'ici la fin de la licence, je vais devoir sérieusement me pencher sur LA question : comment concrètement vais-je quitter l'EN? Ça reste la zone floue, je dois bien l'avouer, mais j'ai un peu de temps avant de m'y pencher. À votre avis, rupture conventionnelle (en passe de disparaître si j'ai bien compris, alors ça n'existera peut-être plus...)? démission? Il faudrait qqch de simple et rapide car suite au master 1, on est employé directement donc... Difficile de se projeter aussi loin, je sais... Je ne suis pas dans une matière trop en tension pour le moment (SVT), mais d'ici 4-5ans, impossible de savoir. Si qqn est dans le même genre de chemin que moi (reprise d'études en parallèle du travail, donc pas d'interruption), je veux bien des témoignages !

Je ne saurai te dire quelle est la meilleure démarche à avoir. D'autres néos sauront certainement te conseiller.
Mais je tiens à te féliciter pour ce projet que je trouve magnifique.

Super ! Je ne savais pas qu'on pouvait étudier en formation initiale quand on a déjà un diplôme du supérieur !!

Lowpow29 : si, si, on peut sans souci

Plus de détails ici :
https://desestre.fr/2016/02/05/reprise-detudes-precisions-importantes/?fbclid=IwAR29pDDbXkYCk3VdQ9CadG483m5sR_PX7I0NjBa-yjs_BkvrGzvWy5dV-ow

extrait :
Une personne ne bénéficiant pas de financement tel que précisé plus haut et ne souhaitant pas d’accompagnement spécifique (autre que celui de la formation elle-même), peut toutefois intégrer toute formation, professionnalisante ou diplômante, au même titre que n’importe quel étudiant en formation initiale.

nono : merci J'en rêve depuis si longtemps, c'est un bonheur que d'enfin se lancer

Je ne vais pas trop aider non plus. Heureusement, tu as du temps, et tu anticipes bien.

Quel joli projet ! Et, original (par rapport à ce qu'on lit ici ou là d'habitude) ! Je te souhaite plein de succès et de bonheur dans ce nouveau parcours.

J'aimerais bien envisager une deuxième moitié de carrière dans un autre métier, que j'ai toujours voulu exercer aussi. Mais, il faudrait que je finance (probablement de ma poche) 3 ans d'études en 100% présentiel (donc sans travailler en parallèle), et que je sois plus disponible qu'actuellement vis-à-vis de mes contraintes familiales. Ça me paraît très difficilement faisable donc. Mais, un jour peut-être, qui sait...

Félicitations pour ce beau projet de reconversion !
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, je n'ai pas de réponse très précise, mais je me permets de te suggérer une approche en 2 points:

1. Quand les dates approchent, demande en année -1 ou -2 / une rupture conventionnelle / Mise en disponibilité / procédure de démission au rectorat.
2. Si absence de réponse, passer par les représentants de ton culte du niveau départemental ou mieux régional/académique. Il y a des responsables qui ont certainement leurs entrées auprès du préfet pour faire accélérer les choses.

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Je connais un prêtre catholique qui à fait polytechnique, un autre qui à passé son doctorat de médecine en parallèle du séminaire. Lors de son doctorat, le président du jury de thèse (qui n'était pas au courant) à conclu sur un magnifique "Nous vous souhaitons une belle et longue carrière cher collègue!" pour le plus grand amusement de ses amis séminaristes présents dans la salle.
Je confirme qu'ils n'ont pas fait ça pour le salaire.

Merci pour les conseils ! Passer par les représentants du culte est une bonne idée, je crains l'incertitude de durée des autres démarches

@titeprof Merci beaucoup pour l'info et le lien

titeprof a écrit:Lowpow29 : si, si, on peut sans souci

extrait :
Une personne ne bénéficiant pas de financement tel que précisé plus haut et ne souhaitant pas d’accompagnement spécifique (autre que celui de la formation elle-même), peut toutefois intégrer toute formation, professionnalisante ou diplômante, au même titre que n’importe quel étudiant en formation initiale.

Merci beaucoup, pour moi qui ai mille projets d'avenir, c'est une information vraiment précieuse !!