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- GanbatteHabitué du forum
Trente quatre chefs d'établissement de l'Académie de Nantes ont signé cette tribune.
Je ne suis pas très enthousiasmé par la formulation (l'anaphore "Sachez, Madame la Ministre", si on veut...) mais je trouve deux grands mérites au texte, commencer par les questions pédagogiques et éthiques sans se focaliser sur les moyens, et fait une énumération de tout ce qui, du point de vue perdir, est insupportable.
Fait étonnant, je ne sais pas comment l'interpréter, ce sont des signatures individuelles en dehors d'un mandat syndical.
extrait a écrit:La mise en place du choc des savoirs va à l’encontre des valeurs auxquelles nous croyons, qui ont été déterminantes dans les choix professionnels qui nous ont conduit à devenir fonctionnaires d’État, professionnels de l’Éducation, au service de l’intérêt général et de la réussite des élèves. Sachez, Madame la Ministre, qu’en exerçant notre métier, tous les jours, nous cherchons à donner la pleine signification à la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » qui orne le fronton de nos établissements scolaires. Madame la Ministre, nous contraindre à mettre en place le choc des savoirs, avec une pression à peine dissimulée, revient à nous demander de renier notre éthique, notre déontologie et les principes républicains auxquels nous sommes attachés.
Je ne suis pas très enthousiasmé par la formulation (l'anaphore "Sachez, Madame la Ministre", si on veut...) mais je trouve deux grands mérites au texte, commencer par les questions pédagogiques et éthiques sans se focaliser sur les moyens, et fait une énumération de tout ce qui, du point de vue perdir, est insupportable.
Fait étonnant, je ne sais pas comment l'interpréter, ce sont des signatures individuelles en dehors d'un mandat syndical.
- henrietteMédiateur
- FenrirFidèle du forum
Il y en a qui vont avoir des problèmes.
Courage à eux (j'ai l'impression qu'il en ont déjà. Du courage, pas des problèmes)
Courage à eux (j'ai l'impression qu'il en ont déjà. Du courage, pas des problèmes)
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- maliaNiveau 1
Merci à eux. Ça fait plus que chaud au cœur.
Leur message est mesuré, réfléchi et pose les vraies questions : de quelle école voulons-nous pour demain ? Quelles valeurs vont la guider ?
Ils auront, je l'espère, plus d'écho que les autres actions. D'autres académies vont-elles suivre ?
Leur message est mesuré, réfléchi et pose les vraies questions : de quelle école voulons-nous pour demain ? Quelles valeurs vont la guider ?
Ils auront, je l'espère, plus d'écho que les autres actions. D'autres académies vont-elles suivre ?
- GanbatteHabitué du forum
malia a écrit:Merci à eux. Ça fait plus que chaud au cœur.
Leur message est mesuré, réfléchi et pose les vraies questions : de quelle école voulons-nous pour demain ? Quelles valeurs vont la guider ?
Ils auront, je l'espère, plus d'écho que les autres actions. D'autres académies vont-elles suivre ?
Cette réforme est au confluent de l'incompatibilité de valeurs, de l'impossibilité technique, du cafouillis juridique (hiérarchie des normes) et du déploiement sans concertation, plusieurs recteurs ne font pas mystère de leur désapprobation, on est vraiment sur quelque chose d'inhabituel.
- slynopHabitué du forum
J'aimerais bien que mon cde soit comme eux. Lui, il trouve que la réforme est une super idée.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- GanbatteHabitué du forum
slynop a écrit:J'aimerais bien que mon cde soit comme eux. Lui, il trouve que la réforme est une super idée.
Il en faut bien quelques uns pour empêcher de dire que cette réforme fait l'unanimité contre elle. Il n'empêche, Blanquer avait dépassé le record d'Allègre, Attal est bien parti pour le surpasser.
- musaNeoprof expérimenté
Bravo à ces CDE courageux. Je préfère la fin de la tribune que le début sur l'autonomie, la différenciation pédagogique, le pilotage pédagogique ..., mais je partage l'objectif.
- Vieux_MongolFidèle du forum
musa a écrit:Bravo à ces CDE courageux. Je préfère la fin de la tribune que le début sur l'autonomie, la différenciation pédagogique, le pilotage pédagogique ..., mais je partage l'objectif.
- MajuFidèle du forum
Bravo à eux et merci. En agissant ainsi, ils s'exposent, j'aimerais vraiment que d'autres leur emboîtent le pas.
- JacqGuide spirituel
Fenrir a écrit:Il y en a qui vont avoir des problèmes.
Courage à eux (j'ai l'impression qu'il en ont déjà. Du courage, pas des problèmes)
malia a écrit:Merci à eux. Ça fait plus que chaud au cœur.
Leur message est mesuré, réfléchi et pose les vraies questions : de quelle école voulons-nous pour demain ? Quelles valeurs vont la guider ?
Ils auront, je l'espère, plus d'écho que les autres actions. D'autres académies vont-elles suivre ?
D'accord avec vous. A nous de les soutenir. Le faire ouvertement comme cela, c'est bien. Si cela pouvait en inspirer.
slynop a écrit:J'aimerais bien que mon cde soit comme eux. Lui, il trouve que la réforme est une super idée.
Dans mon établissement (LP), c'est pire... ils trouvent que ce n'est pas bien, que c'est inapplicable correctement (nous en avons discuté) mais, figurez-vous qu'ils veulent nous l'imposer en seconde LP alors que les groupes de besoins ne sont pas imposés ni préconisés. Nous avons les pires des hypocrites : ils sont contre mais pour leur carrière ils voudraient nous l'imposer.
Bravo à ces PERDIR !
- elea25Niveau 6
Oui bravo à ces PERDIR et merci !!!!
- stanleymilgramNiveau 9
Merci à eux !
- Aktis aeliouNiveau 1
C'est vraiment réjouissant de voir que certains chefs d'établissement osent dénoncer publiquement la réforme, avec tous les risques que cela fait potentiellement peser sur leur carrière, quand tant d'autres regardent leurs chaussures en disant : "je suis contre, mais il faudra bien appliquer, il suffit de courber l'échine quelques années, la réforme finira bien par tomber d'elle-même", etc. Alors ces prises de position publiques et courageuses, ça fait un bien fou.
En revanche, ce qui me frappe, c'est qu'en dépit de cette vague de fond, ce mécontentement des chefs d'établissement, cette colère des professeurs, ce soutien des parents, ce silence gêné des inspecteurs, ce soit encore dans le Café Pédagogique qu'il faille publier une telle tribune. Pourquoi pas dans Le Monde ? Que font les médias nationaux ?
Si, pardon, il y a eu un dossier dans Libération la semaine dernière sur les collèges morts...
Dans la presse régionale (Ouest-France, Sud-Ouest, La Nouvelle République, Le Dauphiné Libéré, etc...), on compte des dizaines d'articles sur les raisons de la colère, les opérations "collège mort" (encore aujourd'hui en Indre-et-Loire, en Loir-et-Cher, avec des chiffres franchement impressionnants ; hier dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, etc...) ou les occupations nocturnes de collèges à Rennes.
Comment un tel décalage est-il possible entre la réalité de ce que vit le pays, et la très faible médiatisation nationale de ces mouvements ?
En revanche, ce qui me frappe, c'est qu'en dépit de cette vague de fond, ce mécontentement des chefs d'établissement, cette colère des professeurs, ce soutien des parents, ce silence gêné des inspecteurs, ce soit encore dans le Café Pédagogique qu'il faille publier une telle tribune. Pourquoi pas dans Le Monde ? Que font les médias nationaux ?
Si, pardon, il y a eu un dossier dans Libération la semaine dernière sur les collèges morts...
Dans la presse régionale (Ouest-France, Sud-Ouest, La Nouvelle République, Le Dauphiné Libéré, etc...), on compte des dizaines d'articles sur les raisons de la colère, les opérations "collège mort" (encore aujourd'hui en Indre-et-Loire, en Loir-et-Cher, avec des chiffres franchement impressionnants ; hier dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, etc...) ou les occupations nocturnes de collèges à Rennes.
Comment un tel décalage est-il possible entre la réalité de ce que vit le pays, et la très faible médiatisation nationale de ces mouvements ?
- IlonaHabitué du forum
Aktis aeliou a écrit:En revanche, ce qui me frappe, c'est qu'en dépit de cette vague de fond, ce mécontentement des chefs d'établissement, cette colère des professeurs, ce soutien des parents, ce silence gêné des inspecteurs, ce soit encore dans le Café Pédagogique qu'il faille publier une telle tribune. Pourquoi pas dans Le Monde ? Que font les médias nationaux ?
Mais ils sont aux ordres comme d'habitude, car contrôlés par les amis milliardaires du gouvernement ou contrôlés indirectement par l'état via les subventions permettant leur survie.
Ce dernier cas étant le pire puisque l'argent de nos impôts sert à nous désinformer ou à nous distraire de l'important.
- BaldredSage
Ilona a écrit:Aktis aeliou a écrit:En revanche, ce qui me frappe, c'est qu'en dépit de cette vague de fond, ce mécontentement des chefs d'établissement, cette colère des professeurs, ce soutien des parents, ce silence gêné des inspecteurs, ce soit encore dans le Café Pédagogique qu'il faille publier une telle tribune. Pourquoi pas dans Le Monde ? Que font les médias nationaux ?
Mais ils sont aux ordres comme d'habitude, car contrôlés par les amis milliardaires du gouvernement ou contrôlés indirectement par l'état via les subventions permettant leur survie.
Ce dernier cas étant le pire puisque l'argent de nos impôts sert à nous désinformer ou à nous distraire de l'important.
La lecture des journaux nationaux n'est pourtant guère distrayante. Si en effet le Monde aurait été inspiré de publier cette tribune, on ne peut pas dire que les questions éducatives ne sont pas traitées par les grands médias écrits, chacun selon ses inclinations idéologiques.
La presse écrite aux ordres est un mythe, ou un réflexe militant qui participe lui-même de la désinformation.
Pour l'info radio/télévision, je ne me prononce pas, l'écoutant peu et ne la regardant pas.
Il ne me semble pourtant pas que les questions éducatives soient censurées, en revanche elles peuvent être encore plus instrumentalisées.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
- Vieux_MongolFidèle du forum
Ce texte mérite tout de même une lecture très attentive. Il me paraît étonnant que sur ce forum (excepté Musa) tout le monde semble y trouver son compte.
Peuvent faire consensus à mon avis :
- la reconnaissance d'un courage certain. Les auteurs évoquent eux-mêmes d'ailleurs la question de la loyauté hiérarchique qu'ils évacuent au nom de principes supérieurs. On dirait des professeurs d'ailleurs Ici nous sommes même dans une perspective de désobéissance (nous nementirons pas délivrerons pas aux parents les éléments de langage officiels. Contrairement à une représentation très répandue chez beaucoup de collègues de nombreux CDE sont animés par des convictions fortes. Ils le prouvent ici.
- la description du réel des contraintes d'un établissement, en particulier du manque de professeurs
Mais je suis étonné qu'on ne relève pas le modèle dont ces CDE se réclament :
- autonomie de l'établissement
- dirigé par un CDE premier pilote pédagogue de l'établissement
- pour une problématique qui doit être gérée par des pratiques relevant de la coopération et de la différenciation.
Or tout ceci est loin de faire consensus chez les enseignants, en particulier ici me semble-t-il. Pour faire simple il s'agit d'un modèle très SGEN/CFDT - UNSA, organisations ultra-majoritaires dans le corps.
Peuvent faire consensus à mon avis :
- la reconnaissance d'un courage certain. Les auteurs évoquent eux-mêmes d'ailleurs la question de la loyauté hiérarchique qu'ils évacuent au nom de principes supérieurs. On dirait des professeurs d'ailleurs Ici nous sommes même dans une perspective de désobéissance (nous ne
- la description du réel des contraintes d'un établissement, en particulier du manque de professeurs
Mais je suis étonné qu'on ne relève pas le modèle dont ces CDE se réclament :
- autonomie de l'établissement
- dirigé par un CDE premier pilote pédagogue de l'établissement
- pour une problématique qui doit être gérée par des pratiques relevant de la coopération et de la différenciation.
Or tout ceci est loin de faire consensus chez les enseignants, en particulier ici me semble-t-il. Pour faire simple il s'agit d'un modèle très SGEN/CFDT - UNSA, organisations ultra-majoritaires dans le corps.
- PrezboGrand Maître
Vieux_Mongol a écrit:Ce texte mérite tout de même une lecture très attentive. Il me paraît étonnant que sur ce forum (excepté Musa) tout le monde semble y trouver son compte.
Peuvent faire consensus à mon avis :
- la reconnaissance d'un courage certain. Les auteurs évoquent eux-mêmes d'ailleurs la question de la loyauté hiérarchique qu'ils évacuent au nom de principes supérieurs. On dirait des professeurs d'ailleurs Ici nous sommes même dans une perspective de désobéissance (nous nementirons pasdélivrerons pas aux parents les éléments de langage officiels. Contrairement à une représentation très répandue chez beaucoup de collègues de nombreux CDE sont animés par des convictions fortes. Ils le prouvent ici.
- la description du réel des contraintes d'un établissement, en particulier du manque de professeurs
Mais je suis étonné qu'on ne relève pas le modèle dont ces CDE se réclament :
- autonomie de l'établissement
- dirigé par un CDE premier pilote pédagogue de l'établissement
- pour une problématique qui doit être gérée par des pratiques relevant de la coopération et de la différenciation.
Or tout ceci est loin de faire consensus chez les enseignants, en particulier ici me semble-t-il. Pour faire simple il s'agit d'un modèle très SGEN/CFDT - UNSA, organisations ultra-majoritaires dans le corps.
J'ai partagé ta gène à la lecture de ce texte. Je comprends les problèmes éthiques et pratiques de la réforme, mais si c'est pour ressortir les vieilles lunes de la différentiation ou de l'autonomie des établissements...
- GanbatteHabitué du forum
Je trouve justement important, qu'on y adhère ou pas, que ce refus du choc des savoirs soit associé à une conception de l'Ecole et qu'elle soit explicite. En effet, il s'agit d'un refus de principe, éthique, et pas seulement d'un aspect pratique.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
- TivinouDoyen
Je confirme : tu as mal lu ! Une rapide consultation des sites des syndicats majoritaires te montrera que le refus est d'abord éthique ! Ensuite viennent aussi les problèmes d'organisation concrète : c'est normal, les syndicats ayant pour rôle de défendre les conditions de travail des salariés, et pas seulement les conditions d'accueil des usagers.Ganbatte a écrit:Je trouve justement important, qu'on y adhère ou pas, que ce refus du choc des savoirs soit associé à une conception de l'Ecole et qu'elle soit explicite. En effet, il s'agit d'un refus de principe, éthique, et pas seulement d'un aspect pratique.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
- ElyasEsprit sacré
Ganbatte a écrit:Je trouve justement important, qu'on y adhère ou pas, que ce refus du choc des savoirs soit associé à une conception de l'Ecole et qu'elle soit explicite. En effet, il s'agit d'un refus de principe, éthique, et pas seulement d'un aspect pratique.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
Ou de l'enseignement explicite et explicité. La différenciation ne fonctionne pas, c'est juste un sparadrap pour se donner bonne conscience.
- MalagaModérateur
Ganbatte a écrit:Je trouve justement important, qu'on y adhère ou pas, que ce refus du choc des savoirs soit associé à une conception de l'Ecole et qu'elle soit explicite. En effet, il s'agit d'un refus de principe, éthique, et pas seulement d'un aspect pratique.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
On peut aussi imaginer donner des moyens importants en maternelle et en primaire pour que les effectifis soient beaucoup moins lourds afin que les élèves arrivent au collège avec des bases plus solides et donc moins d'hétérogénéité entre eux.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- PrezboGrand Maître
Ganbatte a écrit:Je trouve justement important, qu'on y adhère ou pas, que ce refus du choc des savoirs soit associé à une conception de l'Ecole et qu'elle soit explicite. En effet, il s'agit d'un refus de principe, éthique, et pas seulement d'un aspect pratique.
Si ce refus se borne à la question des moyens insuffisants (qui est tout à fait fondée par ailleurs, c'est tout de même une blague cette réforme), "yaka" trouver des solutions pratiques, sur le terrain, et faire comme d'habitude, bricoler avec quelques bouts de ficelle et des briques de pacte. C'est scandaleux, c'est insupportable, mais c'est déjà vu hélas.
Or il me semble indispensable qu'une critique de l'évolution actuelle du système éducatif repose aussi et avant tout sur la question du fond : en ne critiquant que la forme, ou en ne proposant pas une alternative cohérente, on passe à côté du sujet - et j'ai peut-être mal lu, mais il me semble que côté syndicats enseignants majoritaires, on ne dépasse que rarement la question des moyens.
Après, on peut aussi considérer que ces points de vue sont complémentaires, chacun ses préoccupations selon son corps de métier ?
Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
Pour faire rapide : la différentiation marche mal ou seulement à la marge, c'est un système dont les principales effets sont l'épuisement des enseignants et l'accroissement des différences scolaires, sans même qu'il soit prouvé qu'il améliore la situation des élèves décrocheurs. Si cette idée est ou été à la mode dans l'institution, c'est parce qu'elle permettait de faire reposer l'échec d'un système d'éducation et d'orientation sur la responsabilité individuelle des enseignants : si vous êtes démuni face à certaines classes ou certains élèves, c'est que vous n'avez pas la bonne méthode pédagogique. J'ajoute que même ses présupposés idéologiques sont discutables, parce qu'elle s'inscrit dans un mouvement général de revendication de prise en compte des spécificités individuelles et de refus du cadre collectif qui me semble difficilement compatible avec le cadre historique de l'EN. Je ne suis pas surpris que cette idée ait eu du succès dans une société de plus en plus acquise aux thèses libérales et centrée sur le développement personnel.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui... le terme différenciation est polysémique (certains disent que le redoublement ou les classes de niveau sont des formes de différenciation...) et en même temps systématiquement associé à la pratique de diviser la classe en trois groupes de niveaux/besoin et de leur donner des exercices différents. Ce qui fait que la discussion autour de ce terme est embrouillée.Ganbatte a écrit:Enfin, concernant ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qualifie de "vieilles lunes", je ne comprends pas où tu veux en venir. Si on refuse les groupes de niveaux pour une question de principe, c'est qu'on veut maintenir de l'hétérogénéité dans les classes. Or cette dernière ne peut pas se résumer à coller dans le même groupe des élèves de niveaux différents, il faut bien une proposition pédagogique qui en tienne compte... donc de la différenciation.
Il existe des dizaines de gestes professionnels et de systèmes pédagogiques qui traitent le problème de l'hétérogénéité scolaire sans être assimilables à la différenciation "classique" (trois groupes intra classe/trois exercices différents) même si tous, à leur manière, différencient.
Par exemple, on peut donner aux élèves des objectifs trimestriels, charge à eux de s'organiser pour les atteindre. Tous les élèves font les mêmes exercices, mais pas forcément dans le même ordre ou à la même vitesse. Leur apprentissage est différent.
Une des difficultés dans la réforme de notre système éducatif national est l'absence de culture basique sur les différentes méthodes pédagogiques et les systèmes pédagogiques. Par exemple, en histoire géographie, il faut "mettre en activité" les élèves. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Quel est le lien entre la "mise en activité" et leurs apprentissages à long terme ? Mystère. Mais il faut le faire. Alors que faire des QCM électroniques à un rythme expansé est bien plus efficace pour apprendre.
L'inculture pédagogique est encore plus grande dans l'opinion publique, qui est massivement pour les groupes de niveau et l'uniforme par exemple. Mais cette inculture est aussi présente chez les administrateurs, les inspecteurs et même les enseignants. Par contre, certaines positions contestables comme "la différenciation classique, c'est le bien" sont largement partagées comme des évidences. Un peu comme si tous les médecins défendaient la saignée comme panacée, alors que les publications montrant son danger sont accessibles à tous.
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