Nicole Belloubet, notre nouvelle (nouvelle) ministre

Nateize a écrit:

Moonchild a écrit:
On conserverait donc les groupes avec toute l'usine à gaz des barrettes et les emplois du temps pourris qui en découlent, mais en préservant une hétérogénéité qui a rendu le collège inefficace ; au passage, on reprendra bien une louche d'interdisciplinarité ou de "projets" pour satisfaire les revendications des plus progressistes des syndicats. Bref, on serait perdants sur tous les tableaux.

C'est hélas ce que demandent nombre de nos syndicats : qu'on laisse la priorité et les moyens qui vont avec aux "projets". Pourquoi ? Parce nombre de collègues ne veulent plus faire cours. Parce que quand le DASEN vient visiter son collège, le CDE qui demandent à ses équipes de faire cours est moins mis en avant que celui qui fait des projets en veux-tu-en-voilà.

Je n'ai à titre personnel, rien contre les projets si ça n'annulait un nombre hallucinant d'heures de cours (et donc au final nuisait aux élèves) et si ça ne se faisait pas au détriment des cours "traditionnels".  Or, quand tu finances une myriade de projets sur la DGH, ça se fait en augmentant le nombre d'élèves par classe ou en diminuant les possibilités de mises en place de soutien ou d'accompagnement des élèves.

Donc en effet, les annonces d'Attal viennent frontalement heurter ces projets. Si le boulot de Belloubet c'est de contenter ceux qui sont les tenants des "projets", on fera partout comme on fait dans mon académie : des groupes pour être dans les clous mais sans moyens supplémentaires pour ne pas déplaire aux "porteurs de projets" et aux CDE qui se font mousser avec ces projets.
Au final, on continuera à enfoncer les élèves et on chargera un peu plus la barque des collègues de Maths et de Français (tout en se plaignant après à longueur d'année que les élèves ne savent plus lire, écrire ou compter).

roxanne a écrit:Mais, là n'est pas la question. Moi, je m'en fous dans l'absolu que les autres fassent des projets. Ce n'est pas trop mon truc, je crois même que je ne sais pas trop faire. Mais, le problème, c'est que l'institution a survalorisé ce type d'enseignement. Dernièrement, il y avait un article dans le journal sur les collègues ayant reçu les palmes académiques dans le bassin. Bon, il y en a 3 que je connais dont je sais pour les avoir eus comme collègues qu'ils ne font pas le programme. Et même pour les projets, ils sont plus dans le faire savoir que sur le fameux savoir faire. Et l'un d'entre eux, prof de français qui ne fait pas luire un bouquin ni de grammaire. Et même les élèves ne sont pas dupes. Un m'a dit "Ah mais monsieur X, lui il adore faire des formations et être dans le journal." Et oui, il est évidemment formateur en plus. Et moi, je suis "satisfaisante" et pourtant chaque année, mes élèves me remercient. Je ne dis pas que c'est toujours aussi simpliste mais cette tendance lourde tout de même interroge.

Jenny a écrit:On a de plus en plus de mal à aller en formation, à organiser la moindre sortie, mais certains se font des idées et attribuent le recul des DHG aux projets. Je serais très curieuse de voir une DHG avec des heures bloquées pour des projets personnellement.

Ca me fait halluciner que certains jugent leurs collègues responsables des pertes d'heures que nous subissons.

Sur la survalorisation des projets, je n'ai même pas eu le moindre remerciement ni le moindre kopeck de ma direction l'an dernier (les bâtons dans les roues en revanche...). Mépris total pour le travail fait et aucune valorisation au niveau de l'établissement, idem pour les autres collègues ayant fait des projets.

roxanne a écrit:Mais, là n'est pas la question. Moi, je m'en fous dans l'absolu que les autres fassent des projets. Ce n'est pas trop mon truc, je crois même que je ne sais pas trop faire. Mais, le problème, c'est que l'institution a survalorisé ce type d'enseignement. Dernièrement, il y avait un article dans le journal sur les collègues ayant reçu les palmes académiques dans le bassin. Bon, il y en a 3 que je connais dont je sais pour les avoir eus comme collègues qu'ils ne font pas le programme. Et même pour les projets, ils sont plus dans le faire savoir que sur le fameux savoir faire. Et l'un d'entre eux, prof de français qui ne fait pas luire un bouquin ni de grammaire. Et même les élèves ne sont pas dupes. Un m'a dit "Ah mais monsieur X, lui il adore faire des formations et être dans le journal." Et oui, il est évidemment formateur en plus. Et moi, je suis "satisfaisante" et pourtant chaque année, mes élèves me remercient. Je ne dis pas que c'est toujours aussi simpliste mais cette tendance lourde tout de même interroge.

Sur l’instauration de groupes de niveaux au collège, une mesure dudit « choc des savoirs » lancé en 2023 par Gabriel Attal, lorsqu’il était ministre de l’éducation mais qui suscite un fort rejet dans la communauté éducative, Nicole Belloubet s’est bornée à réaffirmer son souhait d’« entrer dans un dialogue sérieux et soutenu avec l’ensemble des représentants des professeurs, des chefs d’établissement, des corps d’inspection ».

Baldred a écrit:C'est drôle.
Chaque fois que l'institution dysfonctionne, et en ce moment cet euphémisme est bien gentillet,  il s'en trouve toujours pour en rejeter la faute sur les élèves ou, comme sur ce fil consacré à notre nouvelle ministre, sur les "profs à projets" qui non seulement ne foutent rien, mais en plus raflent honneurs et promotions.
Enfin, drôle...

Baldred a écrit:C'est drôle.
Chaque fois que l'institution dysfonctionne, et en ce moment cet euphémisme est bien gentillet,  il s'en trouve toujours pour en rejeter la faute sur les élèves ou, comme sur ce fil consacré à notre nouvelle ministre, sur les "profs à projets" qui non seulement ne foutent rien, mais en plus raflent honneurs et promotions.
Enfin, drôle...

roxanne a écrit:Mais, là n'est pas la question. Moi, je m'en fous dans l'absolu que les autres fassent des projets. Ce n'est pas trop mon truc, je crois même que je ne sais pas trop faire. Mais, le problème, c'est que l'institution a survalorisé ce type d'enseignement. Dernièrement, il y avait un article dans le journal sur les collègues ayant reçu les palmes académiques dans le bassin.

roxanne a écrit:Bon, il y en a 3 que je connais dont je sais pour les avoir eus comme collègues qu'ils ne font pas le programme. Et même pour les projets, ils sont plus dans le faire savoir que sur le fameux savoir faire. Et l'un d'entre eux, prof de français qui ne fait pas luire un bouquin ni de grammaire. Et même les élèves ne sont pas dupes. Un m'a dit "Ah mais monsieur X, lui il adore faire des formations et être dans le journal." Et oui, il est évidemment formateur en plus. Et moi, je suis "satisfaisante" et pourtant chaque année, mes élèves me remercient. Je ne dis pas que c'est toujours aussi simpliste mais cette tendance lourde tout de même interroge.

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Jacq a écrit:

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Peut-être les pieds de cochons de Sainte-Menehould ?
Sinon, je ne vois pas...

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Baldred a écrit:

Jacq a écrit:

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Peut-être les pieds de cochons de Sainte-Menehould ?
Sinon, je ne vois pas...

On peut y aller en taxi je crois.

LemmyK a écrit:
Le Champagne?

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Maju a écrit:

Nateize a écrit:

Moonchild a écrit:
On conserverait donc les groupes avec toute l'usine à gaz des barrettes et les emplois du temps pourris qui en découlent, mais en préservant une hétérogénéité qui a rendu le collège inefficace ; au passage, on reprendra bien une louche d'interdisciplinarité ou de "projets" pour satisfaire les revendications des plus progressistes des syndicats. Bref, on serait perdants sur tous les tableaux.

C'est hélas ce que demandent nombre de nos syndicats : qu'on laisse la priorité et les moyens qui vont avec aux "projets". Pourquoi ? Parce nombre de collègues ne veulent plus faire cours. Parce que quand le DASEN vient visiter son collège, le CDE qui demandent à ses équipes de faire cours est moins mis en avant que celui qui fait des projets en veux-tu-en-voilà.

Je n'ai à titre personnel, rien contre les projets si ça n'annulait un nombre hallucinant d'heures de cours (et donc au final nuisait aux élèves) et si ça ne se faisait pas au détriment des cours "traditionnels".  Or, quand tu finances une myriade de projets sur la DGH, ça se fait en augmentant le nombre d'élèves par classe ou en diminuant les possibilités de mises en place de soutien ou d'accompagnement des élèves.

Donc en effet, les annonces d'Attal viennent frontalement heurter ces projets. Si le boulot de Belloubet c'est de contenter ceux qui sont les tenants des "projets", on fera partout comme on fait dans mon académie : des groupes pour être dans les clous mais sans moyens supplémentaires pour ne pas déplaire aux "porteurs de projets" et aux CDE qui se font mousser avec ces projets.
Au final, on continuera à enfoncer les élèves et on chargera un peu plus la barque des collègues de Maths et de Français (tout en se plaignant après à longueur d'année que les élèves ne savent plus lire, écrire ou compter).

Comme Jenny, je ne comprends absolument pas certains points de ce message.
A quel moment des projets sont-ils financés par la DHG?
Je suis d'accord que, lorsqu'ils se multiplient sur un même niveau,  le nombre d'heures perdues (perdues pour les enseignants des autres matieres impactees, ou pour les autres classes de l'enseignant concerné)devient vite problématique.
Mais vu le travail que cela demande et l'absence ou le peu de rémunération, on ne fait certainement pas des projets pour se la couler douce.
Sur ce, ça tombe bien, je vais aller poursuivre mon travail sur le projet mené avec mes 6e qui trouve son aboutissement cette semaine, en essayant d'oublier que certains considèrent manifestement que je cherche juste à ne pas faire cours (ce qui me laisse perplexe, puisque dans le cadre de ce projet comme des autres, j'ai aussi fait cours, mais je suppose que ça ne compte pas).

Jacq a écrit:

Baldred a écrit:

Jacq a écrit:

Honchamp a écrit:Nicole Belloubet a fait un déplacement dans un collège de la Marne...(Annoncé)
Amélie Oudéa-Castéra était allée dans un collège de la Marne ...(Pas annoncé à l'avance)

Mais qu'est-ce qui les attire dans la Marne ?
Etre à une heure de Paris en fonçant sur l'autoroute avec le gyrophare bleu ?

Peut-être les pieds de cochons de Sainte-Menehould ?
Sinon, je ne vois pas...

On peut y aller en taxi je crois.

LemmyK a écrit:
Le Champagne?

Du vin pas bon avec des bulles dedans... bof.

sookie a écrit:

Jacq a écrit:

Baldred a écrit:

Jacq a écrit:

Peut-être les pieds de cochons de Sainte-Menehould ?
Sinon, je ne vois pas...

On peut y aller en taxi je crois.

LemmyK a écrit:
Le Champagne?

Du vin pas bon avec des bulles dedans... bof.

Alors là, même pas vrai, tu dis ça parce que tu n’en as jamais bu du bon venant de chez un petit viticulteur, et en plus c’est moins cher que les grandes marques.

valle a écrit:Pour moi, c'est beaucoup plus simple. Le discours sur l'autonomie locale permet à l'État de repousser vers d'autres instances les critiques. Si un collège d'effondre, c'est la faute du département ; si les universités ont des problèmes financier, c'est à elles de mieux se gérer ; si un lycée a des EDT nuls, c'est vers le CA/CDE qu'il faut se tourner ; si une académie n'a pas de profs de maths, c'est parce qu'elle n'est pas assez attractive pour les contractuels.

Baldred a écrit:

Sur l’instauration de groupes de niveaux au collège, une mesure dudit « choc des savoirs » lancé en 2023 par Gabriel Attal, lorsqu’il était ministre de l’éducation mais qui suscite un fort rejet dans la communauté éducative, Nicole Belloubet s’est bornée à réaffirmer son souhait d’« entrer dans un dialogue sérieux et soutenu avec l’ensemble des représentants des professeurs, des chefs d’établissement, des corps d’inspection ».