Grève 1er février 2024

HMIS très suivie hier. Toute l'équipe de lettres sera gréviste, les collègues ont choisi d'annuler une sortie prévue pour 6 classes pour la faire.
La grève sera plutôt bien suivie, donc. Certains collègues la feront quasi pour la 1ère fois.

Je viens de lire les commentaires sous l'article du Figaro posté par Jenny. Je n'aurais pas dû.

Grave erreur ! Ne jamais lire les commentaires d’un article sur les enseignants, encore moins sur le Figaro.

Je le sais, pourtant !

Jenny a écrit:Grave erreur ! Ne jamais lire les commentaires d’un article sur les enseignants, encore moins sur le Figaro.

Le Figaro
J'avais beaucoup ri lorsqu'ils annonçaient qu'un contractuel en fin de carrière pouvait dépasser les 3.000€ NET.

Ah un contractuel enseignant sur des fonctions de conseiller d'un grand responsable en service à plus de 3000€ net, ça doit pouvoir se trouver...

Le tout est de s'entendre sur ce que l'on appelle un "contractuel enseignant".

Ou avec pas mal d’HS.

Merci Ombre pour le tract, ça va nous servir je pense !

Ma nièce est en 4e, elle n'a pas cours demain, tous ses enseignants sont en grève... je suppose qu'il y a plus que les siens qui le sont.

Quand on en a vraiment " ras la casquette" , on ne prévient personne ! C’est du moins ainsi qu’on faisait à la grande époque !

On peut en avoir assez et tout de même prévenir : cela ne me semble pas incompatible !

Quasiment tous les profs en grève demain, et pas de vie sco.

Chez nous, cela ne s'annonce pas du tout suivi, comme d'habitude ... Mes collègues râlent, sont proches de l'épuisement car ils remplacent les collègues absents sur des postes non pourvus, en enchaînant "pactes" et /ou HSE, mais font souvent tout "dans l'intérêt des" z'élèves ". Je suis dépitée...aucun sursaut collectif face à ce qui nous attend.
Certains n'étaient même pas au courant du mouvement de grève.
Anecdote :j'annonce ce matin aux élèves que je vois en 1 ère heure que je ferai la grève. L' un d'eux m'interroge :" Madame, vous allez soutenir les agriculteurs ?"...

Pareil ici, aucun mouvement collectif.

Une petite 15aine de grévistes dans mon établissement. On a malheureusement une grosse journée "sorties" ce qui expliquerait ce chiffre.
Je ferai grève et j'irai manifester : j'espère que nous serons nombreux à battre le pavé.

@Saltaojos : Je crains une résignation collective après la mobilisation de l'année dernière contre la réforme des retraites. Autour de moi, des collègues de collège ou de lycée disent qu'ils ne veulent plus donner une journée de salaire au gouvernement, d'autres ne souhaitent plus faire grève après la réforme du lycée qui a laissé des traces dans leurs établissements, d'autres encore attendent la retraite ou la reconversion : en clair, mes amis ou proches enseignants n'y croient plus et choisissent une stratégie de l'auto-survie.

Moi je n'en suis pas loin : j'ai beaucoup fait grève, j'ai beaucoup manifesté et les manifestations depuis 2019 dans la capitale m'ont traumatisée (surtout celles du 1er mai). Je continue à me mobiliser pour défendre le métier, un salaire à la hauteur de notre travail et pour de bonnes conditions de travail, mais j'ai bien peur qu'on a affaire à un gouvernement et un président "rouleaux compresseurs" et qu'aucune mobilisation, même massive, ne le fera reculer.

Pas de manif pour moi, c'est beaucoup trop loin. J'ai proposé une action commune devant le bahut, on aurait été 8... autant dire ridicules. Les autres profs font cours, eux, parce qu'ils ne peuvent pas rater d'heures de cours et ne sont pas des feignasses, eux.

Stel6584 a écrit:Une petite 15aine de grévistes dans mon établissement. On a malheureusement une grosse journée "sorties" ce qui expliquerait ce chiffre.
Je ferai grève et j'irai manifester : j'espère que nous serons nombreux à battre le pavé.

@Saltaojos : Je crains une résignation collective après la mobilisation de l'année dernière contre la réforme des retraites. Autour de moi, des collègues de collège ou de lycée disent qu'ils ne veulent plus donner une journée de salaire au gouvernement, d'autres ne souhaitent plus faire grève après la réforme du lycée qui a laissé des traces dans leurs établissements, d'autres encore attendent la retraite ou la reconversion : en clair, mes amis ou proches enseignants n'y croient plus et choisissent une stratégie de l'auto-survie.

Moi je n'en suis pas loin : j'ai beaucoup fait grève, j'ai beaucoup manifesté et les manifestations depuis 2019 dans la capitale m'ont traumatisée (surtout celles du 1er mai). Je continue à me mobiliser pour défendre le métier, un salaire à la hauteur de notre travail et pour de bonnes conditions de travail, mais j'ai bien peur qu'on a affaire à un gouvernement et un président "rouleaux compresseurs" et qu'aucune mobilisation, même massive, ne le fera reculer.

C’est exactement mon cas, après avoir fait toutes les grèves contre la réforme des retraites sauf une. Résultat : juste le mépris, les syndicats n’ont même pas été reçus, les députés n’ont même pas pu voter sur le texte, alors que nous étions très nombreux dans la rue... Je l’ai bien en travers de la gorge et désormais je lève le pied.
J’envisagerais de participer à un mouvement long (je sais bien que cela commencerait nécessairement par une journée, mais à la lecture des appels à la grève, celle de demain sera une journée de plus) et/ou à une grève à un moment stratégique de l’année (la rentrée notamment).
Mon établissement est très peu gréviste de manière générale. Mon absence demain ne se verrait même pas. Je garde mes munitions pour d’autres actions.

Je le comprends, je suis moi-même résignée. Je fais cette grève parce que le mot d'ordre des syndicats a changé et je suis farouchement opposée aux réformes en cours. Mais je n'y crois pas, c'est vrai.
Cependant, localement, quand on essaie de profiter des heures d'info syndicales pour initier quelque chose même de modeste mais de visible, c'est juste l'apathie qui domine : personne ne répond, très peu sont volontaires - toujours les mêmes. Tout le monde se plaint, pourtant.

Saltaojos a écrit:Je le comprends, je suis moi-même résignée. Je fais cette grève parce que le mot d'ordre des syndicats a changé et je suis farouchement opposée aux réformes en cours. Mais je n'y crois pas, c'est vrai.
Cependant, localement, quand on essaie de profiter des heures d'info syndicales pour initier quelque chose même de modeste mais de visible, c'est juste l'apathie qui domine : personne ne répond, très peu sont volontaires - toujours les mêmes. Tout le monde se plaint, pourtant.

Tout pareil que toi et même constat (alors que je pense que pour contrer l'apathie, l'abattement, se rendre et en parler en HIS est un bon début...)

Ecole fermée pour mon fils demain, je suis contraint et forcé de "faire grève" pour le garder ...

Très peu suivie dans mon lycée j'ai l'impression, où le sujet semble quasi tabou...

Kea a écrit:

Stel6584 a écrit:Une petite 15aine de grévistes dans mon établissement. On a malheureusement une grosse journée "sorties" ce qui expliquerait ce chiffre.
Je ferai grève et j'irai manifester : j'espère que nous serons nombreux à battre le pavé.

@Saltaojos : Je crains une résignation collective après la mobilisation de l'année dernière contre la réforme des retraites. Autour de moi, des collègues de collège ou de lycée disent qu'ils ne veulent plus donner une journée de salaire au gouvernement, d'autres ne souhaitent plus faire grève après la réforme du lycée qui a laissé des traces dans leurs établissements, d'autres encore attendent la retraite ou la reconversion : en clair, mes amis ou proches enseignants n'y croient plus et choisissent une stratégie de l'auto-survie.

Moi je n'en suis pas loin : j'ai beaucoup fait grève, j'ai beaucoup manifesté et les manifestations depuis 2019 dans la capitale m'ont traumatisée (surtout celles du 1er mai). Je continue à me mobiliser pour défendre le métier, un salaire à la hauteur de notre travail et pour de bonnes conditions de travail, mais j'ai bien peur qu'on a affaire à un gouvernement et un président "rouleaux compresseurs" et qu'aucune mobilisation, même massive, ne le fera reculer.

C’est exactement mon cas, après avoir fait toutes les grèves contre la réforme des retraites sauf une. Résultat : juste le mépris, les syndicats n’ont même pas été reçus, les députés n’ont même pas pu voter sur le texte, alors que nous étions très nombreux dans la rue... Je l’ai bien en travers de la gorge et désormais je lève le pied.
J’envisagerais de participer à un mouvement long (je sais bien que cela commencerait nécessairement par une journée, mais à la lecture des appels à la grève, celle de demain sera une journée de plus) et/ou à une grève à un moment stratégique de l’année (la rentrée notamment).
Mon établissement est très peu gréviste de manière générale. Mon absence demain ne se verrait même pas. Je garde mes munitions pour d’autres actions.

Ce sentiment d'usure est je crois très partagé, il est légitime après la mobilisation contre la réforme des retraites. Mais il faut peut-être nous interroger sur nos stratégies honorables mais perdantes.
La précédente grosse grève contre les retraites, celle de Fillon je crois, où nous sommes passés de 37,5 à 40 ans a durablement modifié l'action syndicale en déléguant l'initiative à la base. C'est efficace pour des revendications locales, mais pas pour les mobilisations nationales. Les grèves d'un jour, aux revendications généralistes ont montré leur inefficacité.
Comme les précédentes réformes des retraites, nous avons honorablement défendu le modèle social qui nous parait juste, mais utilisé, usé nos forces au détriment d'un combat professionnel d'importance : le pacte et la destruction de notre statut.
J'ai fait toutes les grèves, la dernière contre mes intérêts puisque je savais déjà que je devrais travailler jusqu'à 64 ans et que la réforme prévoyait la retraite progressive dont je vais profiter.
Je n'ai jamais pensé pouvoir gagner contre ces réformes qui, de Fillon à Touraine, et de Touraine à Macron ont retardé toujours plus le moment du départ, ce qui ne m'a pas empêché de lutter contre.
Mais il me semble que ces combats sociaux ont été menés au détriment  de nos combats professionnels. Par dégoût de l'IUFM nous avons laissé Darcos/Chatel supprimer purement et simplement notre formation professionnelle, sans aucune réaction. Depuis chaque nouveau gouvernement vient la réformer à la sauvage. Le Pacte est passé dans l'ombre de la réforme des retraites, ouvrant la voie aux réformes Attal. Je ne suis pas certain que nous puissions nous payer le luxe de les regarder bouleverser notre métier sans réagir. Je suppose que nous devrions mieux catégoriser les luttes, et ne pas trop sacrifier les nôtres.
Je fais partie des prochains retraités qui font la grève, et j'en connais d'autres. Il m'est indifférent de savoir qui va la faire dans ma salle des profs. J'espère que nos syndicats la décréteront reconductible. Je dis bien décréter. Nous sommes trop nombreux, avec des intérêts parfois trop divergents pour que La Grande Grève naisse toute seule.

@Baldred La précédente mobilisation pour les retraites, c’était fin 2019 !

Pardon ?

Anne en Bretagne a écrit:Très peu suivie dans mon lycée j'ai l'impression, où le sujet semble quasi tabou...

Idem dans mon lycée, personne n'en parle...

Not a Panda a écrit:@Baldred La précédente mobilisation pour les retraites, c’était fin 2019 !

J'ai dû alors vivre un drôle de rêve l'année dernière, rêve, cauchemar....

Not a Panda a écrit:@Baldred La précédente mobilisation pour les retraites, c’était fin 2019 !

Voui, c'est bien celle qui était après la précédente et avant la suivante ou je confonds ?