- cannelle21Grand Maître
Bonjour,
Je suis à la recherche de textes à lire pour la nuit de la lecture et cette année, le thème retenu est Le corps. Corps amoureux, corps bestial, corps sublimé, corps vieillissant, corps malade, corps sportif (j'ai pensé à la danse)... J'aimerais des extraits de romans, chansons, théâtre, poésie...
Si vous pensez à quelque chose, ça m'aiderait beaucoup pour constituer ce corpus.
Je suis à la recherche de textes à lire pour la nuit de la lecture et cette année, le thème retenu est Le corps. Corps amoureux, corps bestial, corps sublimé, corps vieillissant, corps malade, corps sportif (j'ai pensé à la danse)... J'aimerais des extraits de romans, chansons, théâtre, poésie...
Si vous pensez à quelque chose, ça m'aiderait beaucoup pour constituer ce corpus.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- AsarteLilithEsprit sacré
Baudelaire?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Clecle78Bon génie
Le sublime Sarah de Serge Reggiani :
La femme qui est dans mon lit n'a plus 20 ans depuis longtemps ...
https://youtu.be/B-8z3kSfPfM?si=WUa2tWBimZGm3tg9
La femme qui est dans mon lit n'a plus 20 ans depuis longtemps ...
https://youtu.be/B-8z3kSfPfM?si=WUa2tWBimZGm3tg9
- gregforeverGrand sage
Venus anadyomene de Rimbaud ?
- henrietteMédiateur
La mémoire du corps chez Proust ?
Pour le corps vieillissant, il y a la magnifique chanson "Sarah" écrite par Moustaki et qui, dans la version enregistrée par Reggiani, est précédée d'un texte inspiré de Baudelaire
- Spoiler:
Peut-être l’immobilité des choses autour de nous leur est-elle imposée par notre certitude que ce sont elles et non pas d’autres, par l’immobilité de notre pensée en face d’elles. Toujours est-il que, quand je me réveillais ainsi, mon esprit s’agitant pour chercher, sans y réussir, à savoir où j’étais, tout tournait autour de moi dans l’obscurité, les choses, les pays, les années. Mon corps, trop engourdi pour remuer, cherchait, d’après la forme de sa fatigue, à repérer la position de ses membres pour en induire la direction du mur, la place des meubles, pour reconstruire et pour nommer la demeure où il se trouvait. Sa mémoire, la mémoire de ses côtes, de ses genoux, de ses épaules, lui présentait successivement plusieurs des chambres où il avait dormi, tandis qu’autour de lui les murs invisibles, changeant de place selon la forme de la pièce imaginée, tourbillonnaient dans les ténèbres. Et avant même que ma pensée, qui hésitait au seuil des temps et des formes, eût identifié le logis en rapprochant les circonstances, lui, – mon corps, – se rappelait pour chacun le genre du lit, la place des portes, la prise de jour des fenêtres, l’existence d’un couloir, avec la pensée que j’avais en m’y endormant et que je retrouvais au réveil. Mon côté ankylosé, cherchant à deviner son orientation, s’imaginait, par exemple, allongé face au mur dans un grand lit à baldaquin et aussitôt je me disais : « Tiens, j’ai fini par m’endormir quoique maman ne soit pas venue me dire bonsoir », j’étais à la campagne chez mon grand-père, mort depuis bien des années ; et mon corps, le côté sur lequel je reposais, gardiens fidèles d’un passé que mon esprit n’aurait jamais dû oublier, me rappelaient la flamme de la veilleuse de verre de Bohême, en forme d’urne, suspendue au plafond par des chaînettes, la cheminée en marbre de Sienne, dans ma chambre à coucher de Combray, chez mes grands-parents, en des jours lointains qu’en ce moment je me figurais actuels sans me les représenter exactement et que je reverrais mieux tout à l’heure quand je serais tout à fait éveillé.
Pour le corps vieillissant, il y a la magnifique chanson "Sarah" écrite par Moustaki et qui, dans la version enregistrée par Reggiani, est précédée d'un texte inspiré de Baudelaire
- Spoiler:
Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,
Et la tête et l'œil bas comme un pigeon blessé,
Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d'hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.
Cette bohème-là, c'est mon bien, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse.
La femme qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis longtemps
Les yeux cernés par les années, par les amours au jour le jour
La bouche usée par les baisers trop souvent, mais trop mal donnés
Le teint blafard malgré le fard plus pâle qu'une tache de lune
La femme qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis longtemps
Les seins si lourds de trop d'amour ne portent pas le nom d'appas
Le corps lassé, trop caressé, trop souvent, mais trop mal aimé
Le dos vouté semble porter des souvenirs qu'elle a dû fuir
La femme qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis longtemps
Ne riez pas, n'y touchez pas, gardez vos larmes et vos sarcasmes
Lorsque la nuit nous réunit, son corps, ses mains s'offrent aux miens
Et c'est son cœur couvert de pleurs et de blessures qui me rassure.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Clecle78Bon génie
Henriette, j'ai posté le lien ci dessus !
- henrietteMédiateur
Oups ! Désolée !Clecle78 a écrit:Henriette, j'ai posté le lien ci dessus !
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Clecle78Bon génie
Pas grave ! Cette chanson est si belle, c'est un peu normal qu'on y ait pensé toutes les deux !
- cannelle21Grand Maître
Je vous remercie pour vos idées. Quel plaisir de réécouter cette chanson superbe !
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- henrietteMédiateur
Sinon, il y a tous les Blasons du corps féminin (en totalité ou par parties) dans la poésie de la Renaissance, chez Ronsard par exemple.
- Spoiler:
Marie, vous avez la joue aussi vermeille,
Qu'une rose de Mai, vous avez les cheveux,
De couleur chastaigne, entrefrisés de noeuds,
Gentement tortillés tout-au-tour de l'oreille.
Quand vous estiés petite, une mignarde abeille
Dans vos lèvres forma son doux miel savoureux,
Amour laissa ses traits dans vos yeux rigoureux,
Pithon vous fait la voix à nulle autre pareille.
Vous avez les tétins comme deux monts de lait,
Caillé bien blanchement sus du jonc nouvelet
Qu'une jeune pucelle au mois de Juin façonne :
De Junon sont vos bras, des Grâces votre sein,
Vous avez de l'Aurore et le front, et la main,
Mais vous avez le coeur d'une fière lionne.
- Spoiler:
Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.
Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble,
Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé ;
Adieu, plaisant Soleil, mon œil est étoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.
Quel ami me voyant en ce point dépouillé
Ne remporte au logis un œil triste et mouillé,
Me consolant au lit et me baisant la face,
En essuyant mes yeux par la mort endormis ?
Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,
Je m’en vais le premier vous préparer la place.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- menerveOracle
Le corps malade
https://youtu.be/mluu9VIGifQ?feature=shared
https://youtu.be/mluu9VIGifQ?feature=shared
- SaltaojosHabitué du forum
En texte jeunesse, sur le corps meurtri, il y a le roman Dévisagée d'Erin Stewart. La narratrice est une ado grande brûlée qui a survécu à l'incendie de sa maison, et il y a de longs passages de description sur son corps et surtout son visage (si tu l'as au CDI, de mémoire elle se décrit dès l'incipit mais je n'en suis plus très sûre).
Sur le corps cassé, il y a aussi des extraits de Grand Corps Malade dans Patients ou ses chansons mais je connais peu.
Sur le corps cassé, il y a aussi des extraits de Grand Corps Malade dans Patients ou ses chansons mais je connais peu.
- liliepingouinÉrudit
Pennac, Journal d'un corps
Boris Vian, "Quand j'aurai du vent dans mon crâne"
le début des Mémoires d'Hadrien de Yourcenar
Boris Vian, "Quand j'aurai du vent dans mon crâne"
le début des Mémoires d'Hadrien de Yourcenar
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- HocamSage
C'est pour quel public ? Si ce n'est pas pour des scolaires, en tant qu'angliciste, je pense tout de suite à D.H. Lawrence, qui a écrit tellement de pages où le corps a une importance capitale, dans L'Amant de Lady Chatterley bien sûr mais aussi L'Arc-en-ciel. Pas le plus consensuel des auteurs mais il y a des pages très à rebours de son époque, il parle tout le temps des bras, des jambes, du torse des uns et des autres, dans des termes parfois très amusants avec des métaphores complètement lunaires. Il y a des pages tout à fait «soft», d'autres moins (dans L'Arc-en-ciel, le personnage Ursula, complexé par son propre corps et qui se compare aux autres à la piscine...).
Pourquoi pas aussi des extraits du Guépard de Lampedusa, par exemple quand Don Fabrizio pleure sa jeunesse perdue devant la fontaine d'Amphitrite et de Neptune (je n'ai pas la page exacte).
Pourquoi pas aussi des extraits du Guépard de Lampedusa, par exemple quand Don Fabrizio pleure sa jeunesse perdue devant la fontaine d'Amphitrite et de Neptune (je n'ai pas la page exacte).
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