Le CSEN lance la "Problémathèque", banque en ligne de problèmes mathématiques tous niveaux

Le CSEN lance une banque en ligne d'exercices de maths de la maternelle au lycée. J'ai trouvé l'info dans une dépêche de l'AEF qui indique cela :

Sur la plateforme, l’enseignant peut procéder à une recherche par cycle, puis par domaine de mathématiques, ou encore par mot-clé. Chaque problème est proposé "avec une fiche d’accompagnement téléchargeable sous différents formats et modifiable". Cette dernière comporte une analyse didactique et "permet d’outiller les enseignants dans l’utilisation de l’activité en classe". Cette analyse inclut :
- les stratégies de résolution attendues,
- les difficultés et erreurs typiques avec des pistes pour y remédier,
- des suggestions pour la mise en place de l’activité et son institutionnalisation.

Dans la perspective de s’adapter au niveau de chaque élève, des éléments de différenciation et de prolongement sont aussi proposés.

https://www.aefinfo.fr/depeche/705271

Voici le lien vers La Problémathèque :  https://www.problematheque-csen.fr/

Vous êtes sur la page d'accueil de la problémathèque, une plateforme collaborative et évolutive proposant aux enseignantes et enseignants des problèmes mathématiques stimulants, conçus à partir des travaux de la recherche, pour tous les niveaux de la maternelle au lycée. Chaque problème est accompagné d'une fiche offrant une analyse didactique du problème dans l’objectif d'outiller les enseignants dans la préparation de l'activité en classe.

henriette a écrit:Le CSEN lance une banque en ligne d'exercices de maths de la maternelle au lycée. J'ai trouvé l'info dans une dépêche de l'AEF qui indique cela :

Sur la plateforme, l’enseignant peut procéder à une recherche par cycle, puis par domaine de mathématiques, ou encore par mot-clé. Chaque problème est proposé "avec une fiche d’accompagnement téléchargeable sous différents formats et modifiable". Cette dernière comporte une analyse didactique et "permet d’outiller les enseignants dans l’utilisation de l’activité en classe". Cette analyse inclut :
- les stratégies de résolution attendues,
- les difficultés et erreurs typiques avec des pistes pour y remédier,
- des suggestions pour la mise en place de l’activité et son institutionnalisation.

Dans la perspective de s’adapter au niveau de chaque élève, des éléments de différenciation et de prolongement sont aussi proposés.

https://www.aefinfo.fr/depeche/705271

Voici le lien vers La Problémathèque :  https://www.problematheque-csen.fr/

Vous êtes sur la page d'accueil de la problémathèque, une plateforme collaborative et évolutive proposant aux enseignantes et enseignants des problèmes mathématiques stimulants, conçus à partir des travaux de la recherche, pour tous les niveaux de la maternelle au lycée. Chaque problème est accompagné d'une fiche offrant une analyse didactique du problème dans l’objectif d'outiller les enseignants dans la préparation de l'activité en classe.

Première réaction provocatrice : c'est une très mauvaise idée, qui va à l'exact inverse de ce qu'il faudrait faire.

Merci pour l'info.

Dans ma matière, on trouve des supports de cours mis en ligne sur plusieurs sites auxquels on accède en créant un profil (donc avec une adresse mail), et parfois avec un système de points - il faut déposer des supports pour gagner des points et obtenir des droits pour télécharger. Beaucoup de vidéos sur YouTube aussi qui sont parfois pertinentes, et parfois des "cours filmés" par on-ne-sait-qui, qui comportent parfois des erreurs ahurissantes.
Les supports sont de qualité très inégale, je ne les utilise jamais tels quels. Parfois ça peut faire gagner du temps quand c'est bien fait. En revanche, ça en fait perdre aussi puisque cette veille documentaire est chronophage, et qu'il y a parfois des erreurs grossières. Ça peut donner des idées que l'on agrémente à sa sauce en utilisant p. ex. juste une image, un texte ou une partie des exercices proposés.
Je suis plutôt favorable au partage de supports et d'idées comment les exploiter. Mais hors de question d'uniformiser ou d'imposer la progression ou la mise en œuvre dans chaque classe, cela doit rester la décision de chaque enseignant. Et il faut être vigilant quant au bien-fondé d'utiliser cette ressource. Tout compte fait, pas sûr que ça fasse gagner du temps.

Merci. Je viens de regarder au hasard un exercice : Le théorème de la pastèque parce que ça m'a amusée. Et là... dans les explications des notions, je tombe sur la magnitude d'un produit vectoriel... J'ai deviné que c'était la norme mais si ce site est fait pour fournir des activités analysées guidées pour des professeurs plus ou moins formés, c'est perturbant.
Source américaine, certes, mais qu'il conviendrait de traduire avec le vocabulaire utilisé en France, peut-être.
Hier, on m'a parlé de collègues qui disaient éclater des nombres au lieu de décomposer... Je me dis que je vieillis et que je ne suis plus à la page

Ce qui me pose problème, surtout, c'est que ce genre de site reste fondé sur le culte de la séquence, de l'activité (ou pire, de l'activité de découverte), avec pour sous-entendu le travail par compétences, qui me semble exactement ce qui a dilué l'enseignement des mathématiques (et probablement des autres matières, mais je ne suis pas compétent) depuis quarante ans. Par delà du temps à passer à discuter du caractère adapté ou rigoureux de telle ou telle fiche, je pense que ce qui serait utile pour "outiller" (mot à classer dans les mots et expressions que vous ne supportez pas) les enseignants, ce serait une bonne formation initiale efficace et continue, et surtout des méthodes cohérentes, progressives et intelligibles, bref une information qui soit structurée alors que cette présentation par ressource tend à fournir une information atomisée, donc effectivement très chronophage à intégrer et assimiler, sauf à fait un travail disparate.

Je suis allé voir par curiosité quelques séquences sur les niveaux que je connais le mieux : sans surprise, beaucoup de "belles" activités, valorisantes pour l'auteur mais probablement difficilement exploitables en classe, avec un acquis pour les élèves questionnable.

Bref, la mal est profond, et le but du CSEN reste surtout de se couvrir en pouvant prétendre que les enseignants se sont vu fournir les outils nécessaires.

Problème du quatre-quart : 

Poser des questions qui font réfléchir à la structure du problème ? Est-ce un
problème additif ? Multiplicatif ? Ou est-ce que les deux opérations sont présentes ?
Est-ce un modèle parties-tout ? Est-ce un modèle de comparaison ?

Eh ben on est pas sorti des ronces... je m'imagine bien poser ces questions à mes 6ème . ILs sont toujours hors-sol...

Pff, même moi je ne comprends pas les questions

● Y a-t-il un tout ?
● Est-ce un problème de comparaison ? Si oui, « qui » va jouer le rôle du tout ?

Bref, inutilisable en l'état, même s'il y a sans doute de bonnes idées. Il faudrait creuser cette histoire de modélisation, mais si ce n'est pas travaillé dès la primaire, avec le MÊME vocabulaire, je doute que cela fonctionne.

S'il y a un tout-tout qui joue bien son rôle alors il n'y a plus de quatre-quart du tout !

J'ai bon ?

Il faut noter au passage que depuis la réforme du collège, les livres sont nettement moins pertinents qu'avant si bien qu'on perd un temps fou à rechercher, à créer des exercices puis à la photocopier. Depuis la réforme nous avons plus que doublé notre nombre de photocopies annuel, c'est déprimant. Pour notre dernier manuel de 3ème commandé en juin, nous avons appris en juillet que le programme avait changé (fin des inéquations et autres modifications) si bien que c'est la première fois que nous avons eu un manuel neuf déjà obsolète.

Nous sommes vraiment devenus nuls au point qu'on nous explique les stratégies de résolutions attendues ? et les erreurs typiques ?

On dirait presque un outil pour devenir prof de maths quand on n'y connait rien.

Je suis allé voir pour me faire une idée :
https://www.problematheque-csen.fr/fiche-probleme/le-carre-insecable-2/

et cela me rappelle finalement les belles années d'IUFM, j'ai pris un problème de niveau cycle 3 (on précise bien 5ème,4ème,3ème) et finalement on nous explique que les notions abordées sont principalement du niveau lycée... J'avais oublié nos belles préparations pour les oraux dans les années 90, où on devait imaginer un cours pour des élèves de lycée imaginaires qui étaient toujours en Tle S spé math d'un niveau Bac +1 au minimum... Bref, on devait connaître sur le bout des doigts des cours qu'on n'a jamais mis en place une fois prof. Je me souviens que par provocation, j'avais présenté à un oral d'IUFM un cours sur les rotations de niveau première S, et j'avais simplement justifié mon choix en disant que les rotations étaient au programme de 1ere S... Mais c'était un scandale, j'avais oublié de parler des espaces vectoriels et plein de trucs auxquels on devait penser si jamais un jour les programmes changeaient, bref j'avais eu l'outrecuidance de présenter un cours crédible et banal que les profs présentaient régulièrement dans le monde réel, la honte !!!

Je veux bien jouer au carré insécable, mais j'avoue que je n'ai pas bien compris le principe ni l'utilité... Je suppose qu'il faut comprendre que le partage en deux signifie qu'il y a deux parts non nulles mais pas obligatoirement égales...

J'ai testé un autre problème, j'ai été attiré par le titre :
https://www.problematheque-csen.fr/fiche-probleme/jeu-du-chocolat-2/

Là au moins, ils ont de l'humour, ils avouent que c'est hors programme, mais il faut en pré-requis : "Connaître la définition et les propriétés du carré et du rectangle (non carré)"

Le rectangle, je connais, mais le rectangle (non carré) oui, c'est vraiment hors programme, déjà au collège ce n'est pas simple d'expliquer qu'un carré est un rectangle particulier, si jamais on commence à parler de rectangle non carré et bien, il est préférable d'attendre les groupes de niveau avec un super-niveau dans lequel on garde un voire deux élèves par classe...

Mais au moins c'est rigolo, cela me fait penser au jeu bien connu dans lequel il y a plusieurs bâtonnets et on peut en prendre 1, 2 ou trois à son tour de jeu, et il ne faut pas prendre le dernier bâton sinon on perd, il est visible à Fort Boyard. Quand on joue en deuxième position, il est impossible de perdre grâce au modulo 4...