Surcotisation ou rachat de trimestres pour un temps partiel ?

Bonjour à tous,
J'envisage de prendre un temps partiel l'an prochain. J'hésite entre plusieurs quotités, mais, pour les besoins du raisonnement, je vais supposer que c'est 50%.
Si j'ai bien compris, le temps partiel compte comme un temps plein pour la durée d'assurance, mais pas pour la durée de liquidation. Pour compenser et faire en sorte que la retraite ne soit pas impactée, on peut "surcotiser". Le montant est élevé : 8 266 € dans mon cas (certifié 10e échelon).
Du coup, j'ai exploré une autre option : racheter une période d'étude équivalente. Pour deux trimestres, le simulateur officiel me dit 5 870 pour la liquidation uniquement, 12 336 pour la durée d'assurance uniquement et un peu plus de la somme des deux (Dieu sait pourquoi) pour additionner les options.
Si le but est de compenser un temps partiel, il me semble que c'est la première option qui est pertinente et elle est nettement moins onéreuse (-29%) que la surcotisation. Est-ce que je me trompe quelque part ? Quelqu'un peut-il me confirmer que les deux possibilités : surcotisation et rachat version liquidation seule, ont le même effet ?

Une question possible serait "pourquoi surcotiser" ?
Tu n'es absolument pas sûr de voir la couleur de ces milliers d'euros, qui seront rentables au bout de 10-15-20 ans seulement ?
Une piste pourrait être de placer l'argent non dépensé.

CarmenLR a écrit:Une question possible serait "pourquoi surcotiser" ?
Tu n'es absolument pas sûr de voir la couleur de ces milliers d'euros, qui seront rentables au bout de 10-15-20 ans seulement ?
Une piste pourrait être de placer l'argent non dépensé.

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En chiffrant l'incidence sur la retraite d'une ou deux années à temps partiel, il est facile de se rendre compte que la bonne option n'est pas de surcotiser.

La surcotisation m'a quand même permis de prendre ma retraite plus tôt. Je ne regrette pas de l' avoir fait.

Clecle78 a écrit:La surcotisation  m'a quand même permis de prendre ma retraite plus tôt. Je ne regrette pas de l' avoir fait.

Tu pourrais détailler, indiquer le montant de ce que t'a coûté la surcotisation, pour quel bénéfice sur le montant de ta pension?

Oh ! C'est bien vieux tout ça. J'ai surcotisé pendant les années 90 pour un congé formation d'un an et deux ans à 80%. J'ai anticipé d'un an ma retraite , avec un malus fonction, mais au moins toutes les années effectuées ont compté intégralement.

Clecle78 a écrit:Oh ! C'est bien vieux tout ça. J'ai surcotisé pendant les années 90 pour un congé formation d'un an et deux ans  à 80%. J'ai anticipé d'un an ma retraite , avec un malus fonction, mais au moins toutes les années effectuées ont compté intégralement.

Donc tu ne sais pas ce que la surcotisation t'a coûté. Et tu ignores également ce qu'elle te rapporte, c'est à dire quel serait le montant de ta pension si tu n'avais pas surcotisé.
Je rappelle que le temps partiel n'a pas d'incidence sur la durée d'assurance, il me semble donc un peu excessif de dire que le fait d'avoir surcotisé pour 3 ans à 80%  t'a permis de prendre ta retraite plus tôt.

Un fil existe déjà sur la surcotisation
https://www.neoprofs.org/t39849p50-surcotiser-pour-la-retraite

Stratos a écrit:Bonjour à tous,
J'envisage de prendre un temps partiel l'an prochain. J'hésite entre plusieurs quotités, mais, pour les besoins du raisonnement, je vais supposer que c'est 50%.
Si j'ai bien compris, le temps partiel compte comme un temps plein pour la durée d'assurance, mais pas pour la durée de liquidation. Pour compenser et faire en sorte que la retraite ne soit pas impactée, on peut "surcotiser". Le montant est élevé : 8 266 € dans mon cas (certifié 10e échelon).
Du coup, j'ai exploré une autre option : racheter une période d'étude équivalente. Pour deux trimestres, le simulateur officiel me dit 5 870 pour la liquidation uniquement, 12 336 pour la durée d'assurance uniquement et un peu plus de la somme des deux (Dieu sait pourquoi) pour additionner les options.
Si le but est de compenser un temps partiel, il me semble que c'est la première option qui est pertinente et elle est nettement moins onéreuse (-29%) que la surcotisation. Est-ce que je me trompe quelque part ? Quelqu'un peut-il me confirmer que les deux possibilités : surcotisation et rachat version liquidation seule, ont le même effet ?

Le rachat d'une période d'études permet de limiter la décote souvent importante consécutive à un manque de trimestres d'assurance. Le problème est que plus on se rapproche de la retraite, plus c'est cher.

Ça m' a évité une décote plus importante tout de même

Clecle78 a écrit:Ça m' a évité une décote plus importante tout de même

Non, le rachat d'une durée de cotisation, qui est le seul rachat possible pour un temps partiel, n'a aucune incidence sur le calcul de la durée d'assurance et donc aucune sur la décote.

La décote porte uniquement sur les années d'assurance, et pas sur les années de cotisation.

Pour faire baisser la décote, il faut racheter les années non travaillées, qui ne peuvent être prises en compte ni pour la durée de cotisation ni pour la durée d'assurance, et les racheter au titre de la durée d'assurance.
Si on ne prend pas le temps de distinguer clairement entre durée de cotisation et durée d'assurance, on ne sait pas de quoi on parle.

CarmenLR a écrit:

Clecle78 a écrit:Ça m' a évité une décote plus importante tout de même

Non, le rachat d'une durée de cotisation, qui est le seul rachat possible pour un temps partiel, n'a aucune incidence sur le calcul de la durée d'assurance et donc sur la décote.

Si on entend par "décote" diminution du montant de la pension, il est vrai que le fait de travailler à temps partiel entraîne une décote MAIS bien moindre que celle entrainée par une durée d'assurance incomplète. Travailler deux années à mi-temps n'a pas du tout le même impact sur la retraite que prendre une année de disponibilité qui fait perdre 4 trimestres d'assurance.

lisa81 a écrit:

CarmenLR a écrit:

Clecle78 a écrit:Ça m' a évité une décote plus importante tout de même

Non, le rachat d'une durée de cotisation, qui est le seul rachat possible pour un temps partiel, n'a aucune incidence sur le calcul de la durée d'assurance et donc sur la décote.

Si on entend par "décote" diminution du montant de la pension, il est vrai que le fait de travailler à temps partiel entraîne une décote MAIS bien moindre que celle entrainée par une durée d'assurance incomplète. Travailler deux années à mi-temps n'a pas du tout le même impact sur la retraite que prendre une année de disponibilité qui fait perdre 4 trimestres d'assurance.

Le mot "décote" est employé dans le système actuel pour les pénalités associées à une durée d'assurance amputée. Je pense qu'il vaut mieux parler de diminution quand on parle de la durée de cotisation.
Et effectivement, on n'est pas du tout dans les mêmes ordres de grandeur. Il vaut bien mieux demander deux mi- partiels annualisés et jointifs que de demander une année de dispo ! En pratique, tout est conçu pour que ce ne soit pas faisable.

CarmenLR a écrit:Et effectivement, on n'est pas du tout dans les mêmes ordres de grandeur. Il vaut bien mieux demander deux mi- partiels annualisés et jointifs que de demander une année de dispo ! En pratique, tout est conçu pour que ce ne soit pas faisable.

Et même si c'est accordé, on peut quand même se retrouver de corvée d'examens en plein milieu de l'année (presque) libérée.

CarmenLR a écrit:
Si on ne prend pas le temps de distinguer clairement entre durée de cotisation et durée d'assurance, on ne sait pas de quoi on parle.

Ma question porte justement sur cette subtile distinction. En rachetant 2 trimestres d'étude avec l'option liquidation seule (= sans toucher à la durée d'assurance), est-ce que je compense adéquatement un mi-temps ?

Stratos a écrit:

CarmenLR a écrit:
Si on ne prend pas le temps de distinguer clairement entre durée de cotisation et durée d'assurance, on ne sait pas de quoi on parle.

Ma question porte justement sur cette subtile distinction. En rachetant 2 trimestres d'étude avec l'option liquidation seule (= sans toucher à la durée d'assurance), est-ce que je compense adéquatement un mi-temps ?

Oui, c’est bien ça puisque de toute façons travailler à temps partiel ne modifie pas la durée d’assurance.

Super, merci pour la confirmation !

Si ta zone géographique est exacte, n'oublie pas de rajouter le cas échéant la bonification de dépaysement dans tes calculs, qui fait qu'un temps partiel à 80% te donne plus de droits à la retraite qu'un temps plein en métropole.
Ce serait bête que tu rachètes des trimestres ou que tu surcotises pour finalement te retrouver plafonné à 80% du dernier traitement.