Eviter les grandes villes

Marcelle Duchamp a écrit:Je rebondis sur l'Académie de Versailles.
J'ai été en poste dans une commune à une heure de RER de Paris pendant des années. Ce n'était donc pas la vie parisienne mais une vie de semi rurale comme le disait ma CDE.
Les postes près de Paris sont très demandés.
Le mien était apparu au mouvement et personne ne l'avait demandé car loin de Paris. Par contre, comme j'ai débuté en tant que TZR, je m'étais trouvée un appartement sur un nœud ferroviaire du RER C pour pouvoir être mobile.

Ma sœur a été mutée dans la dernière commune d'Essonne, à la frontière avec la Beauce. Il n'y avait strictement rien! Le collège était entouré de champs de betteraves. C'était le bout du monde et moralement, c'était très difficile pour elle car elle n'avait pas le permis donc impossible de quitter cette commune facilement car très peu de bus (1 ou 2 le matin; 1 ou 2 le soir!).

Donc voiture obligatoire pour ce type de poste!

Je confirme : il y a dans l'académie de Versailles des coins très éloignés de Paris et de son réseau de transport et où il vaut mieux avoir le permis et une voiture. On peut se retrouver au milieu des forêts et des champs. Ce n'est pas totalement une zone rurale cependant car les parents travaillent souvent sur Paris où sa proche banlieue.

Disons que tout dépend de ce qu'on appelle une grande ville. La philo ne s'enseignant qu'en lycée, et les lycées étant rarement dans de petits villages, on a toutes les chances de se retrouver dans une grande ville (mais pour moi Rambouillet et Dourdan sont de grandes villes), mais on n'est pas non plus obligé d'y habiter. Le lycée de Limours est, je crois, l'un des rares de son espèce.

La RP parisienne était, il y a quelques années, très demandée en philo. C'était une spécificité de notre discipline. Ce n'est plus du tout le cas, notamment pour l'académie de Versailles, mais ça implique qu'il y a encore beaucoup de très gros barèmes en RP et qu'il n'est donc pas évident d'obtenir un poste correct, ni même un poste tout court, sur voeu précis. L'an dernier il y avait très peu de postes déclarés au mouvement dans l'académie de Versailles (il peut s'en déclarer après), et la majorité étaient des APV, les autres étant des postes à très gros barèmes. Cela dit, il s'est passé des choses bizarres lors de ce mouvement, et pas qu'en philo. On a eu des affectations à très faible barème dans mon lycée, dont une au moins est une erreur matérielle avérée (mais la collègue a pu garder le poste). Ma nouvelle collègue de philo a eu le poste avec 10 fois moins de points que la précédente 3 ans plus tôt... nous trouvons ça très surprenant aussi... il se trouve qu'en venant chez nous elle libérait un poste beaucoup plus demandé... donc je ne sais pas si on peut compter là-dessus pour un entrant. C'est devenu très opaque depuis que les syndicats ne siègent plus.

Dans l'académie de Versailles, on manque de profs de philo dans le public et il y en a trop dans le privé. Cela dit j'ai eu l'an dernier un entretien dans un très chouette lycée privé pour un poste sur lequel aucun titulaire du privé n'avait postulé. C'est très surprenant. Mon petit doigt me dit que la grande banlieue, même dans un environnement calme et dans un petit lycée très préservé, n'attire pas tant que ça.

lene75 a écrit:Disons que tout dépend de ce qu'on appelle une grande ville. La philo ne s'enseignant qu'en lycée, et les lycées étant rarement dans de petits villages, on a toutes les chances de se retrouver dans une grande ville (mais pour moi Rambouillet et Dourdan sont de grandes villes), mais on n'est pas non plus obligé d'y habiter. Le lycée de Limours est, je crois, l'un des rares de son espèce.

La RP parisienne était, il y a quelques années, très demandée en philo. C'était une spécificité de notre discipline. Ce n'est plus du tout le cas, notamment pour l'académie de Versailles, mais ça implique qu'il y a encore beaucoup de très gros barèmes en RP et qu'il n'est donc pas évident d'obtenir un poste correct, ni même un poste tout court, sur voeu précis. L'an dernier il y avait très peu de postes déclarés au mouvement dans l'académie de Versailles (il peut s'en déclarer après), et la majorité étaient des APV, les autres étant des postes à très gros barèmes. Cela dit, il s'est passé des choses bizarres lors de ce mouvement, et pas qu'en philo. On a eu des affectations à très faible barème dans mon lycée, dont une au moins est une erreur matérielle avérée (mais la collègue a pu garder le poste). Ma nouvelle collègue de philo a eu le poste avec 10 fois moins de points que la précédente 3 ans plus tôt... nous trouvons ça très surprenant aussi... il se trouve qu'en venant chez nous elle libérait un poste beaucoup plus demandé... donc je ne sais pas si on peut compter là-dessus pour un entrant. C'est devenu très opaque depuis que les syndicats ne siègent plus.

Dans l'académie de Versailles, on manque de profs de philo dans le public et il y en a trop dans le privé. Cela dit j'ai eu l'an dernier un entretien dans un très chouette lycée privé pour un poste sur lequel aucun titulaire du privé n'avait postulé. C'est très surprenant. Mon petit doigt me dit que la grande banlieue, même dans un environnement calme et dans un petit lycée très préservé, n'attire pas tant que ça.

En effet. Je pense que le poste éloigné de Paris avec un RER toutes les heures fait peur à beaucoup, surtout ceux qui n'ont pas le permis. Il y a donc des possibilités d'avoir un poste.

Dame Jouanne a écrit:
Je confirme : il y a dans l'académie de Versailles des coins très éloignés de Paris et de son réseau de transport et où il vaut mieux avoir le permis et une voiture. On peut se retrouver au milieu des forêts et des champs. Ce n'est pas totalement une zone rurale cependant car les parents travaillent souvent sur Paris où sa proche banlieue.

Il y a des coins où ce n’est pas vraiment le cas avec des élèves qui n’ont parfois jamais vu Paris.

Effectivement être en grande banlieue sans permis, c’est épuisant. Ça rebute une partie des collègues de RP, il est donc parfois aisé d’y avoir un poste.

Dame Jouanne a écrit:

lene75 a écrit:Disons que tout dépend de ce qu'on appelle une grande ville. La philo ne s'enseignant qu'en lycée, et les lycées étant rarement dans de petits villages, on a toutes les chances de se retrouver dans une grande ville (mais pour moi Rambouillet et Dourdan sont de grandes villes), mais on n'est pas non plus obligé d'y habiter. Le lycée de Limours est, je crois, l'un des rares de son espèce.

La RP parisienne était, il y a quelques années, très demandée en philo. C'était une spécificité de notre discipline. Ce n'est plus du tout le cas, notamment pour l'académie de Versailles, mais ça implique qu'il y a encore beaucoup de très gros barèmes en RP et qu'il n'est donc pas évident d'obtenir un poste correct, ni même un poste tout court, sur voeu précis. L'an dernier il y avait très peu de postes déclarés au mouvement dans l'académie de Versailles (il peut s'en déclarer après), et la majorité étaient des APV, les autres étant des postes à très gros barèmes. Cela dit, il s'est passé des choses bizarres lors de ce mouvement, et pas qu'en philo. On a eu des affectations à très faible barème dans mon lycée, dont une au moins est une erreur matérielle avérée (mais la collègue a pu garder le poste). Ma nouvelle collègue de philo a eu le poste avec 10 fois moins de points que la précédente 3 ans plus tôt... nous trouvons ça très surprenant aussi... il se trouve qu'en venant chez nous elle libérait un poste beaucoup plus demandé... donc je ne sais pas si on peut compter là-dessus pour un entrant. C'est devenu très opaque depuis que les syndicats ne siègent plus.

Dans l'académie de Versailles, on manque de profs de philo dans le public et il y en a trop dans le privé. Cela dit j'ai eu l'an dernier un entretien dans un très chouette lycée privé pour un poste sur lequel aucun titulaire du privé n'avait postulé. C'est très surprenant. Mon petit doigt me dit que la grande banlieue, même dans un environnement calme et dans un petit lycée très préservé, n'attire pas tant que ça.

En effet. Je pense que le poste éloigné de Paris avec un RER toutes les heures fait peur à beaucoup, surtout ceux qui n'ont pas le permis. Il y a donc des possibilités d'avoir un poste.

Dans ma zone, deux par heure.
Très compliqué en période de grève ou de soucis sur la ligne car pas de relais bus rapide...

Jenny a écrit:

Dame Jouanne a écrit:
Je confirme : il y a dans l'académie de Versailles des coins très éloignés de Paris et de son réseau de transport et où il vaut mieux avoir le permis et une voiture. On peut se retrouver au milieu des forêts et des champs. Ce n'est pas totalement une zone rurale cependant car les parents travaillent souvent sur Paris où sa proche banlieue.

Il y a des coins où ce n’est pas vraiment le cas avec des élèves qui n’ont parfois jamais vu Paris.

Tout à fait!
J'avais des élèves qui n'étaient jamais allés à Paris car trop loin et trop cher!
Il faut compter le ticket de RER de la zone 5 à 1 (aller retour), puis la journée avec ce que ça demande comme dépenses: repas, tickets de métro, entrées de musée pour les adultes etc...
Donc j'organisais beaucoup de sorties dans Paris pour leur montrer que ce n'était pas si loin! J'avais même créé une carte géante avec tous les grands musées parisiens, les trajets en RER et métro, les tarifs avec un Pass Navigo et sans Pass Navigo, le temps de trajet etc. afin qu'ils visualisent mieux tout ça. J'avais fait ça sur un immense carton de vitrine de pharmacie, ça m'avait pris des plombes!

J'avais même certains collègues qui n'y étaient plus allés depuis 20 ans! C'est dire!!

Merci pour les conseils. Je prévois en effet de mettre le maximum sur le permis, la nécessité d'utiliser la voiture étant évidemment un gros inconvénient lorsque l'on veut éviter les grandes villes.

lene75 a écrit:Disons que tout dépend de ce qu'on appelle une grande ville. La philo ne s'enseignant qu'en lycée, et les lycées étant rarement dans de petits villages, on a toutes les chances de se retrouver dans une grande ville (mais pour moi Rambouillet et Dourdan sont de grandes villes), mais on n'est pas non plus obligé d'y habiter. Le lycée de Limours est, je crois, l'un des rares de son espèce.

J'appelle grande ville une ville de plus de 50 000 habitants, l'idéal pour moi étant au minimum moins de 20 000. Donc Rambouillet, Dourdan ou des villes du même acabit me conviendraient tout à fait ! D'ailleurs, d'après les barres de l'intra d'autres académies sont accessibles à 14 points et je pense que l'académie de Versailles ne fera pas partie de mes premiers voeux. J'imagine que les académies de Poitiers et d'Orléan-Tours donnent encore plus de possibilités d'accès à des petites villes...

lene75 a écrit: Dans l'académie de Versailles, on manque de profs de philo dans le public et il y en a trop dans le privé.

C'est ce que je craignais pour le privé, j'ai bien l'impression que le milieu est assez bouché pour la philosophie. Cela dit si je devais choisir le privé ce serait pour éviter le plus possible l'académie de Versailles,mon objectif étant plutôt de me rapprocher de la Normandie. Par contre je ne sais pas s'il y a beaucoup de postes en philo...

J'ai travaillé à Limours et je confirme que sans voiture c'est très compliqué . D'ailleurs le tzr parisien nommé sur le poste de lettres quand j'y étais (il y a fort longtemps) avait été désaffecté pour impossibilité matérielle au bout de quelques semaines. Et quand j'y ai refait passer le bac il y a quelques années c'était toujours un peu compliqué pour certains membres du jury. Par contre c'est un environnement très agréable tout comme Rambouillet ou Dourdan. J'ai eu des collègues sans voiture nommées à Saint Arnoult, en collège faisable en bus mais pas très pratique tout de même.  Rambouillet n'est pas vraiment une grande ville, c'est plutôt une  ville moyenne de province (30000 habitants c'est tout de même assez peu). Coin très agréable à vivre et à 35 minutes de Paris en train (58 en tortillard). On peut rajouter pour des collèges la Queue les Yvelines, les Essarts le roi, Beynes, Montfort l'Amaury etc...

Marcelle Duchamp a écrit:

Jenny a écrit:

Dame Jouanne a écrit:
Je confirme : il y a dans l'académie de Versailles des coins très éloignés de Paris et de son réseau de transport et où il vaut mieux avoir le permis et une voiture. On peut se retrouver au milieu des forêts et des champs. Ce n'est pas totalement une zone rurale cependant car les parents travaillent souvent sur Paris où sa proche banlieue.

Il y a des coins où ce n’est pas vraiment le cas avec des élèves qui n’ont parfois jamais vu Paris.

Tout à fait!
J'avais des élèves qui n'étaient jamais allés à Paris car trop loin et trop cher!
Il faut compter le ticket de RER de la zone 5 à 1 (aller retour), puis la journée avec ce que ça demande comme dépenses: repas, tickets de métro, entrées de musée pour les adultes etc...
Donc j'organisais beaucoup de sorties dans Paris pour leur montrer que ce n'était pas si loin! J'avais même créé une carte géante avec tous les grands musées parisiens, les trajets en RER et métro, les tarifs avec un Pass Navigo et sans Pass Navigo, le temps de trajet etc. afin qu'ils visualisent mieux tout ça. J'avais fait ça sur un immense carton de vitrine de pharmacie, ça m'avait pris des plombes!

J'avais même certains collègues qui n'y étaient plus allés depuis 20 ans! C'est dire!!

Oui, on se retrouve avec des élèves qui n'ont jamais mis les pieds à Paris ... mais aussi des parents qui font beaucoup de route pour aller travailler, partent tôt et rentrent tard.

Lorsque je travaillais à Sallaumines, limitrophe de Lens, mes élèves pour certains n'avaient jamais mis les pieds à Lens. Alors venir de Lille, c'était super exotique !

Je lis avec attention ce fil pour ma fille qui sera neotitulaire à la rentrée prochaine en tant que prof Doc. J'ai deux questions  :
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?
b) Comme l'auteur de ce fil, elle aspire à la tranquillité mais est il facile de se loger dans une " petite ville " de l'académie de Versailles ?
Merci d'avance  pour vos réponses

Je pense que les profs de philo, dont la plupart (en tout cas les lauréats des concours) ont fait tout ou partie de leurs études à paris, ont davantage tendance à demander la RP (donc Créteil / Versailles) et les académies de province sont davantage déficitaires: ceux qui les demandent peuvent plus facilement y accéder.

Quid de l’académie d’Amiens? Il y a des petites villes et c’est relativement proche de la Normandie.

Iridiane a écrit:Je pense que les profs de philo, dont la plupart (en tout cas les lauréats des concours) ont fait tout ou partie de leurs études à paris, ont davantage tendance à demander la RP (donc Créteil / Versailles) et les académies de province sont davantage déficitaires: ceux qui les demandent peuvent plus facilement y accéder.

En effet, c'était aussi la théorie de Ubu plus haut et elle me semble tout à fait probable. La plupart des jeunes profs de philosophie que j'ai rencontré, surtout les agrégés, ont pour objectif d'enseigner à Paris. Certains n'arrivent même pas à concevoir que l'on puisse éviter cela à tout prix ! Tant mieux pour moi !

Forster a écrit:Quid de l’académie d’Amiens? Il y a des petites villes et c’est relativement proche de la Normandie.

Oui c'est vrai ! Ça m'avait échappé !

Laugarithme a écrit:Je lis avec attention ce fil pour ma fille qui sera neotitulaire à la rentrée prochaine en tant que prof Doc. J'ai deux questions  :
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?
b) Comme l'auteur de ce fil, elle aspire à la tranquillité mais est il facile de se loger dans une " petite ville " de l'académie de Versailles ?
Merci d'avance  pour vos réponses

On peut se loger pour un prix relativement raisonnable à Rambouillet ou aux alentours (les Essarts, le Perray, Gazeran) mais on peut aussi se loger dans l'Eure et Loir, à quelques kilomètres, où les prix sont très abordables ( Épernon). Ça ne bouge pas beaucoup en documentation, c'est vrai, mais il faut compter sur la chance. Il y a énormément d'établissements par rapport à l'académie de Bordeaux.

Clecle78 a écrit:

Laugarithme a écrit:Je lis avec attention ce fil pour ma fille qui sera neotitulaire à la rentrée prochaine en tant que prof Doc. J'ai deux questions  :
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?
b) Comme l'auteur de ce fil, elle aspire à la tranquillité mais est il facile de se loger dans une " petite ville " de l'académie de Versailles ?
Merci d'avance  pour vos réponses

On peut se loger pour un prix relativement raisonnable à Rambouillet ou aux alentours (les Essarts, le Perray, Gazeran) mais on peut aussi se loger dans l'Eure et Loir, à quelques kilomètres, où les prix sont très abordables ( Épernon). Ça ne bouge pas beaucoup en documentation, c'est vrai, mais il faut compter sur la chance. Il  y a énormément d'établissements par rapport à l'académie de Bordeaux.

Merci Clecle, je vais transmettre à l'intéressée

Iridiane a écrit:Je pense que les profs de philo, dont la plupart (en tout cas les lauréats des concours) ont fait tout ou partie de leurs études à paris, ont davantage tendance à demander la RP (donc Créteil / Versailles) et les académies de province sont davantage déficitaires: ceux qui les demandent peuvent plus facilement y accéder.

Méfiance. C'était vrai il y a quelques années, ça ne l'est plus maintenant, sauf pour Paris même. La carte du SNES postée plus haut le montre bien. Versailles est désormais à 14 ou 21 points suivant les années, et est désormais déficitaire en philo (dans le public uniquement). La Normandie, par exemple, est plus demandée. La Bretagne totalement inaccessible. La cartographie a beaucoup changé. Je ne sais pas ce qui l'explique, en revanche. Je l'ai découvert récemment.

Laugarithme a écrit:

Clecle78 a écrit:

Laugarithme a écrit:Je lis avec attention ce fil pour ma fille qui sera neotitulaire à la rentrée prochaine en tant que prof Doc. J'ai deux questions  :
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?
b) Comme l'auteur de ce fil, elle aspire à la tranquillité mais est il facile de se loger dans une " petite ville " de l'académie de Versailles ?
Merci d'avance  pour vos réponses

On peut se loger pour un prix relativement raisonnable à Rambouillet ou aux alentours (les Essarts, le Perray, Gazeran) mais on peut aussi se loger dans l'Eure et Loir, à quelques kilomètres, où les prix sont très abordables ( Épernon). Ça ne bouge pas beaucoup en documentation, c'est vrai, mais il faut compter sur la chance. Il  y a énormément d'établissements par rapport à l'académie de Bordeaux.

Merci Clecle, je vais transmettre à l'intéressée

N'hésite pas, si jamais ta fille a Versailles, au moment de l'intra, si tu as des questions sur certains établissements du secteur

Laugarithme a écrit:
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?

En philo, on est sûr d'avoir des terminale. On est donc forcément en lycée, l'année du bac, et les élèves sont un peu plus murs que les collégiens ou les seconde.

J'ai été stagiaire, en même temps qu'un collègue de philo, dans le même lycée. Moi avec mes seconde et lui avec ses terminale, on n'avait pas du tout la même expérience pédagogique : de mon côté je devais essayer de trouver des moyens pour que les élèves daignent prêter attention à ce que je leur racontais, de son côté, il se demandait plutôt comment peaufiner son cours sur le plan didactique.
Et encore, là je ne parle pas de la possibilité de se retrouver dans un collège difficile avec plusieurs élèves par classe qui arrêteront l'école à 16 ans.

Bref, si on enlève les situations les plus difficiles, ce qui se fait en grande partie automatiquement lorsqu'on n'enseigne qu'en terminale, les académies de Versailles et Créteil, c'est pas si mal : transports en commun performants (même dans les endroits assez reculés du 77, il y a souvent des bus), et surtout, pour ceux que ça intéresse, proximité de Paris. Et je pense que les profs de philo ont certains centres d'intérêt qui se tournent naturellement vers des choses qu'on ne trouve (presque) qu'à Paris.

Clecle78 a écrit:

Laugarithme a écrit:

Clecle78 a écrit:

Laugarithme a écrit:Je lis avec attention ce fil pour ma fille qui sera neotitulaire à la rentrée prochaine en tant que prof Doc. J'ai deux questions  :
a) En regardant les bares d'intra, je constate que les seules académies abordables avec son barème sont Versailles ou Créteil contrairement à la Philosophie où il y a plus de choix. Pourtant il me semble qu'il n'y a pas beaucoup plus de profs de Philo que de profs Doc (nombre de postes comparables au CAPES). Comment expliquer cette différence ?
b) Comme l'auteur de ce fil, elle aspire à la tranquillité mais est il facile de se loger dans une " petite ville " de l'académie de Versailles ?
Merci d'avance  pour vos réponses

On peut se loger pour un prix relativement raisonnable à Rambouillet ou aux alentours (les Essarts, le Perray, Gazeran) mais on peut aussi se loger dans l'Eure et Loir, à quelques kilomètres, où les prix sont très abordables ( Épernon). Ça ne bouge pas beaucoup en documentation, c'est vrai, mais il faut compter sur la chance. Il  y a énormément d'établissements par rapport à l'académie de Bordeaux.

Merci Clecle, je vais transmettre à l'intéressée

N'hésite pas, si jamais ta fille a Versailles,  au moment de l'intra, si tu as des questions sur certains établissements du secteur

C'est très gentil, je n'y manquerai pas .
Résultats en Mars, je crois.

nash06 a écrit:
J'ai été stagiaire, en même temps qu'un collègue de philo, dans le même lycée. Moi avec mes seconde et lui avec ses terminale, on n'avait pas du tout la même expérience pédagogique : de mon côté je devais essayer de trouver des moyens pour que les élèves daignent prêter attention à ce que je leur racontais, de son côté, il se demandait plutôt comment peaufiner son cours sur le plan didactique.

C'est une situation très exceptionnelle, qui correspond plutôt à un poste de fin de carrière qu'à un poste de début de carrière. Je suppose qu'il n'avait pas de classes technos, notamment, mais enfin même dans les classes générales l'attention des élèves est loin d'être acquise, surtout en philo, qui n'est pas franchement leur priorité. En général on laisse les classes les moins difficiles aux stagiaires, l'inspection est très attentive à leurs conditions d'exercice, et les berceaux sont de plus en plus souvent dans des lycées plutôt faciles. C'est plutôt mieux pour l'entrée dans le métier, mais ça ne présume en rien de la manière dont vont se passer les années suivantes. On ne peut pas vraiment promettre de telles conditions de rêve à un entrant dans le métier. L'an dernier notre néotitulaire a craqué avant la Toussaint et n'est jamais revenue. Moi-même j'étais au bout du rouleau. Nos classes sont moins difficiles cette année, mais ce n'est pas non plus un long chemin de roses. Et je ne suis pas dans un établissement parmi les plus difficiles de l'académie, loin de là. J'ai postulé dans des établissements dans lesquels c'est a priori plus simple : 210 demandes pour le poste, soit la moitié des profs de l'académie.

Même avec des TSTMG, ça reste globalement moins rude que d'autres niveaux (à commencer par les 1re STMG d'ailleurs, souvent plus sportives que les TSTMG). On fait beaucoup moins de gestion de classe en lycée, je trouve...
Je nuancerais aussi sur les conditions de stage censées être plus faciles, le collègue REP ou pire, c'est aussi possible en année de stage et pas si rare. C'est vraiment la loterie, il n y a pas de règle générale.

Jenny a écrit:Je nuancerais aussi sur les conditions de stage censées être plus faciles, le collègue REP ou pire, c'est aussi possible en année de stage et pas si rare. C'est vraiment la loterie, il n y a pas de règle générale.

J'ai même vu le cas d'une stagiaire en anglais qui avait des SEGPA en REP+…

C'est vrai que vous êtes mieux placés qu'un prof de philo de l'académie de Versailles pour savoir comment se passent les mutations et les cours en philo dans son académie.

Ma place n'est pas sur ce fil. Je laisse ceux qui savent entre eux.

Pour une vision un peu plus fiable que celle donnée par les collègues qui n'enseignent pas la discipline, le groupe Enseigner la philosophie sur Facebook est une mine d'informations.

Disons qu’un enseignant d’une autre matière est sans doute mieux placé pour faire une comparaison avec d’autres niveaux. Aucun avis sur le cours de philo pour le coup…

Jenny a écrit:Aucun avis sur le cours de philo pour le coup…

En l'occurrence c'est de ça qu'on parle.