Reconversion (agrégé de maths)

Je me pose à peu près les mêmes questions que smowe sauf que je suis certifié et sur ma troisième année hors stage.

Pour le moment, j'ai identifié les pistes suivantes pour partir proprement:
- concours de la dgfip, eivp, entpe, attaché statisticien: chacune de ces pistes demande une formation plus ou moins longue et une mobilité plus ou moins importante géographiquement.

- rupture conventionnelle et démission: beaucoup de demandes peu d'élus

- postuler à des emplois publics directement: l'administration peut-elle refuser un changement de poste ?

Sinon, moins propre, il reste l'abandon de poste... quid de ses conséquences?
Je n'en suis plus très sûr, ayant lu ici et là que l'on pouvait être interdit de fonction publique ou pas...

Y-a-t-il d'autres solutions à votre connaissance ?

Yirm a écrit:Merci Mathador, comme toujours très informé (mais d'où tires-tu toute cette richesse  ?).

J'ai déjà emprunté (à peu près) ce chemin afin de quitter le navire EN.

Yirm a écrit:Mais l'option 1 soulève quand même le problème de mes lacunes dans les domaines utiles au métier. L'enseignement le plus récent que j'ai pu suivre en rapport avec la formation (hors les entraînements aux leçons concernées du tronc commun de la grègue) date de la L3 et s'intitulait "théorie de la mesure et probabilités", très théorique et, il me semble, assez éloigné finalement des attendus. Ne parlons même pas de mes acquis en économie et sciences sociales, pour ainsi dire nuls, même si j'ai mangé pas mal de vulgarisation sur ces sujets car ils m'intéressent depuis récemment.

Pour le dire de façon familière: OSEF complet, il faudra juste bosser suffisamment d'éco pour avoir le concours.
Une fois que tu as le concours, sauf cas particulier tu es traité comme si tu sortais de prépa, avec 2 ans de stage pendant lesquels tu suis à peu de choses près les 2 premières années du diplôme d'ingénieur, et tu es titularisé si tu valides. Donc en ayant vu l'intégration de Lesbegue tu as en réalité un cours d'avance sur les externes qui viennent de prépa MP.

Je me permets une remarque complémentaire sur « le métier »: en réalité, le concours te permet d'accéder à une carrière, pas juste un métier. Une fois recruté, lors des mutations tu pourras demander des postes de chef d'unité, d'études statistiques, de développement logiciel, etc.

Yirm a écrit:Cette option nécessite donc des ouvrages (en as-tu en tête ?) et une motivation de long terme et sans faille. J'avoue que ma confiance en moi sur ce point n'est pas absolue (je pense que mon algèbre linéaire et mon analyse nécessitent aussi pas mal de révisions d'ailleurs, mais ça j'ai déjà le matos), d'où les autres options. Mais je retiens ton opinion.

Pour l'économie tu peux éventuellement t'inspirer du fil que j'avais initié ici: https://www.neoprofs.org/t134459-manuels-de-ses-pour-apprendre-en-autonomie

Yirm a écrit:L'ENSAI propose-t-elle parfois, selon les diplômes, la 2è année aussi pour les recrutés sur concours ?

Oui, l'entrée directe en deuxième année existe mais tu risques pour le coup d'arriver avec quelques lacunes (les cours de stat inf et de tests statistiques de première année dépassent l'option A de l'agreg sur certains aspects).

Yirm a écrit:Chose à prendre en compte aussi : je n'exclus pas de rester ambitieux sur le long terme et de poursuivre avec "administrateur". Les études dans ces domaines me semblent raisonnables aussi pour ça. L'INSEE propose-t-elle facilement à ses agents des formations adaptées à cet objectif de promotion ?

Il y a une formation pour préparer le concours interne. Je ne sais pas si c'est difficile de l'obtenir.

limlight a écrit:Je me pose à peu près les mêmes questions que smowe sauf que je suis certifié et sur ma troisième année hors stage.

Pour le moment, j'ai identifié les pistes suivantes pour partir proprement:
- concours de la dgfip, eivp, entpe, attaché statisticien: chacune de ces pistes demande une formation plus ou moins longue et une mobilité plus ou moins importante géographiquement.

- rupture conventionnelle et démission: beaucoup de demandes peu d'élus

La démission pose moins de problème que la RC, les enjeux financiers n'étant pas les mêmes.
Ce qui fait que la RC fonctionne moins bien dans la FPE que dans le privé, c'est que l'État paye lui-même les allocations chômage de ses anciens agents.

limlight a écrit:- postuler à des emplois publics directement: l'administration peut-elle refuser un changement de poste ?

Oui, l'EN peut bloquer un détachement sortant sans concours en opposant une « nécessité de service » (le cas est donc différent de celui du détachement après concours).

limlight a écrit:Sinon, moins propre, il reste l'abandon de poste... quid de ses conséquences?
Je n'en suis plus très sûr, ayant lu ici et là que l'on pouvait être interdit de fonction publique ou pas...

La révocation est théoriquement possible mais il est peu probable que l'EN s'embête à réunir une CAP disciplinaire pour te révoquer alors qu'elle peut te licencier après un simple constat d'abandon de poste (selon une procédure bien définie).

limlight a écrit:Je me pose à peu près les mêmes questions que smowe sauf que je suis certifié et sur ma troisième année hors stage.

Pour le moment, j'ai identifié les pistes suivantes pour partir proprement:
- concours de la dgfip, eivp, entpe, attaché statisticien: chacune de ces pistes demande une formation plus ou moins longue et une mobilité plus ou moins importante géographiquement.

- rupture conventionnelle et démission: beaucoup de demandes peu d'élus

- postuler à des emplois publics directement: l'administration peut-elle refuser un changement de poste ?

Sinon, moins propre, il reste l'abandon de poste... quid de ses conséquences?
Je n'en suis plus très sûr, ayant lu ici et là que l'on pouvait être interdit de fonction publique ou pas...

Y-a-t-il d'autres solutions à votre connaissance ?

Il y a des solutions dans le privé, mais il faudrait en savoir plus sur ton âge, ta formation initiale, ta mobilité géographique...
Attention l'abandon de poste t'empêchera de revenir un jour dans le public il vaut mieux tenter la démission avant. De ce que j'ai entendu dire, c'est surtout refusé pour les PE, et surtout à Créteil...

Sinon pour @smowe aussi : les entreprises d'informatique recrutent souvent des mathématiciens... ça peut être temporaire, ou pas. Parfois elles proposent des formations initiales, mais après il faut accepter de se former beaucoup "sur le tas".
J'avais pas mal de collègues dans ce cas, moi j'ai fait la conversion dans l'autre sens

@flo44
formation initiale: ingénieur en bâtiment
âge: 31
mobilité: idf
et je suis certifié à Créteil...

idéalement je souhaite une reconversion développeur (software, data ou autres...).

limlight a écrit:@flo44
formation initiale: ingénieur en bâtiment
âge: 31
mobilité: idf
et je suis certifié à Créteil...

idéalement je souhaite une reconversion développeur (software, data ou autres...).

Je te conseille alors de te tourner vers les grosses sociétés de service. Elles recrutent des profils comme le tien (même si généralement ils prennent des gens un peu plus jeunes mais vu qu'en ce moment ils ont du mal à recruter).
Va voir aussi du côté de Pôle Emploi, ils ont parfois des annonces de type formation + embauche en entreprise.
En Ile de France tu as toutes tes chances.

Mais va falloir que je pose une démission avant et prie pour qu'elle soit à la fois acceptée et traitée dans les délais (3 ou 4 mois) non ?