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zigmag17
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par zigmag17 Mer 1 Nov 2023 - 9:54
Lisak40 a écrit:Moi je peux le faire avec 2 classes : la 3UP2A parce que les élèves y sont adorables en général et ont envie d'apprendre, même s'il leur arrive de bavarder, de s'agiter et de na pas toujours faire les choses correctement (ce sont des ados comme les autres) et ma Tle qui a été transférée de mon ancien lycée, mais seulement en 1/2 groupes et même avec eux, tout n'est pas toujours non plus génial. Donc en gros j'ai environ 2 à 3h par semaine (sur plus de 21h) où je n'ai pas envie de hurler de colère, d'indignation, de tristesse. Les 18 autres heures où je sers de punching ball en paraissent 36 voire plus. Voilà...

Toi Lisak40 tu vis des choses épouvantables qui me rappellent l'atmosphère dans laquelle je travaillais à mes débuts. Je t'admire de tenir malgré tout. Et j'espère que tu pourras faire ce que tu souhaites au bout du compte.
Depuis que j'ai basculé en tertiaire je me sens bien mieux dans le métier. Je râle énormément et je vois bien que tout prend l'eau de toutes parts ( et la perspective du LP autant ne pas y penser), je vis des situations ubuesques tous les jours mais ce ne sont pas toutes mes classes. Celles avec qui je peux travailler à peu près correctement ( car il y a toujours un bémol quelque part) compensent les difficultés que me font subir les autres. Mais ce sont ces autres classes qui me pourrissent la vie, et pas qu'un peu
C'est franchement dur.
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par zigmag17 Mer 1 Nov 2023 - 9:55
Enaeco a écrit:D'ailleurs généralement, ceux qui viennent prendre des infos sur le métier envisagent rarement l'enseignement via le LP.
Ils sont sûrement moins obtus qu'un élève de 3eme mais même chez les adultes, le LP est en bas de la hiérarchie

Oui c'est vrai.
Cela dit je trouve bien aussi d'avoir affaire à un panel élargi quand je viens ici, parce que c'est une bonne représentation de la réalité sociale aussi.
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par celitian Mer 1 Nov 2023 - 9:59
Enaeco a écrit:
Lisak40 a écrit:On discute, on discute, mais pendant ce temps-là sur le forum on a au moins une fois par semaine un post de personne souhaitant se reconvertir ! Finalement, le fantasme du prof qui ne fait rien, est grassement payé pour ses (à peine) 6 mois de boulot quand même plutôt peinard, et qui mène les petits enfants sur les voies éclairées de la connaissance, de l'ouverture, de la culture vers la réussite semble perdurer...

Ça montre aussi qu'ils ne sont pas à l'aise dans leur métier grassement payé et plus tranquille que prof pour qu'ils envisagent de le devenir.

Certains se reconvertissent et s'épanouissent (davantage) dans le métier de prof parce qu'ils sont libérés de certaines contraintes liées à leur ancien métier.
Oui mais tout est faussé par l'imaginaire autour de notre métier, et par le développement du presenteisme dans beaucoup d'entreprises.
Au cours de mes 30 ans d'enseignement, j'ai vu plusieurs contractuelles, anciennes cadres sup ou en libéral sans problématique financière, arrivées en étant persuadées que c'était cool, le temps libre, les vacances, travailler un peu tout en s'occupant de leurs enfants..., le discours change très très rapidement lorsqu'elles sont confrontées à la réalité, et les réflexions peuvent être étonnantes "les élèves n'écoutent pas, ne comprennent pas, posent des questions, faut travailler le WE, les vacances...".
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par zigmag17 Mer 1 Nov 2023 - 10:04
celitian a écrit:
Enaeco a écrit:
Lisak40 a écrit:On discute, on discute, mais pendant ce temps-là sur le forum on a au moins une fois par semaine un post de personne souhaitant se reconvertir ! Finalement, le fantasme du prof qui ne fait rien, est grassement payé pour ses (à peine) 6 mois de boulot quand même plutôt peinard, et qui mène les petits enfants sur les voies éclairées de la connaissance, de l'ouverture, de la culture vers la réussite semble perdurer...

Ça montre aussi qu'ils ne sont pas à l'aise dans leur métier grassement payé et plus tranquille que prof pour qu'ils envisagent de le devenir.

Certains se reconvertissent et s'épanouissent (davantage) dans le métier de prof parce qu'ils sont libérés de certaines contraintes liées à leur ancien métier.
Oui mais tout est faussé par l'imaginaire autour de notre métier, et par le développement du presenteisme dans beaucoup d'entreprises.
Au cours de mes 30 ans d'enseignement, j'ai vu plusieurs contractuelles, anciennes cadres sup ou en libéral sans problématique financière, arrivées en étant persuadées que c'était cool, le temps libre, les vacances, travailler un peu tout en s'occupant de leurs enfants..., le discours change très très rapidement lorsqu'elles sont confrontées à la réalité, et les réflexions peuvent être étonnantes "les élèves  n'écoutent pas, ne comprennent pas, posent des questions, faut travailler le WE, les vacances...".

Absolument !
Et une collègue reconvertie depuis peu à mis le doigt sur ce que l'on vit sans le nommer, en plus de tout ce que tu dis et que j'ai entendu aussi: elle me disait que ce qu'elle trouve le plus dur c'est le changement de rythme permanent dans ce métier, avec une tension extrême pendant les semaines de cours et les pics d'adrénaline qui vont avec, puis les périodes de vacances qui devraient faire retomber la pression mais ne le permettent jamais d'emblée puisque le rythme est pris et que la tension met du temps à retomber. Elle trouve ça épuisant. Eh bien c'est exactement ce que je ressentais, sans l'exprimer comme ça.
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par A Tuin Mer 1 Nov 2023 - 10:07
Soirée a écrit:Merci @Roxanne de le rappeler. Je pensais ouvrir un nouveau fil :

"Les raisons de devenir ou rester professeur•e... en luttant pour une rémunération juste et de meilleures conditions de travail"

Si on pouvait s'en tenir à l'orthographe professeur(e), ce serait déjà un progrès visuel... Smile
Soirée
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Soirée Mer 1 Nov 2023 - 10:21
Tu fais ce que tu veux, et vois le progrès où tu veux.

J'aurais pu retenir le féminin, d'ailleurs, s'agissant d'une profession majoritairement féminisée.


Dernière édition par Soirée le Mer 1 Nov 2023 - 10:24, édité 1 fois
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par zigmag17 Mer 1 Nov 2023 - 10:23
Soirée a écrit:Merci @Roxanne de le rappeler. Je pensais ouvrir un nouveau fil :

"Les raisons de devenir ou rester professeur•e... en luttant pour une rémunération juste et de meilleures conditions de travail"

Ouvre-le!
Soirée
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Soirée Mer 1 Nov 2023 - 10:24
Pourquoi pas. Tout à l'heure avec l'ordinateur. Smile
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par zigmag17 Mer 1 Nov 2023 - 10:28
Soirée a écrit:Pourquoi pas. Tout à l'heure avec l'ordinateur. Smile

Super ! Parce que les réponses m'intéressent, ce serait intéressant ( pardon pour la répétition) de croiser les avis.
dandelion
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par dandelion Mer 1 Nov 2023 - 10:31
Plusieurs cadres de mon entourage ont évoqué le souhait de se reconvertir dans l’enseignement. Cela s’inscrit dans un cadre plus général de reconversions liées à un mal-être au travail. Beaucoup de personnes font un métier qu’elles estiment dépourvu de sens, voire contraire aux intérêts de la société. Sans être fabricant d’armes, il y a énormément d’industries qui reposent sur un système moralement indéfendable. Il y a aussi de nombreux métiers qui se sont précarisés, et où l’on gagne peu tout en travaillant beaucoup, comme le journalisme ou le droit. Pour une personne exerçant une profession intellectuelle, devenir enseignant peut sembler une voie de reconversion facile, d’autant que le ticket d’entrée n’est plus très cher dans de nombreuses matières.
Bien évidemment, notre métier n’est pas exempt d’arrangements avec la morale mais il permet d’avoir un revenu alimentaire fixe sans exploiter des enfants à l’autre bout de la planète.
Soirée
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Soirée Mer 1 Nov 2023 - 10:36
Je vais interroger la modération pour identifier la section idoine. Ce n'est pas si évident.
Reine Margot
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Demi-dieu

Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Reine Margot Mer 1 Nov 2023 - 10:46
Cleroli a écrit:
Ponocrates a écrit:À un moment, le dédouanement systématique des comportements déplacés des élèves, ça suffit. On peut être pauvre, on peut avoir des difficultés familiales, sociales, économiques, et savoir se comporter en société. Zut à la fin !
Une de mes anciennes stagiaires a été nommée dans the établissement de la grande ville, celui qui regroupe les familles ++ et dont tout le monde rêve à priori. Et bien, le manque de respect et d'éducation, elle l'observe également et même plus que dans mon lycée, qui accueille un public bien moins favorisé (et qu'elle regrette).

+1 pour avoir été TZR pendant presque 10 ans dans un grand nombre d'établissements, je confirme que les élèves les plus favorisés sont souvent les pires pour ce qui est de l'attitude, ils ont un certain mépris de l'enseignant (souvenir d'un 5e qui expliquait doctement à la documentaliste ce qu'était une cote.)


Dernière édition par Reine Margot le Mer 1 Nov 2023 - 10:52, édité 1 fois

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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par celitian Mer 1 Nov 2023 - 10:52
dandelion a écrit:Plusieurs cadres de mon entourage ont évoqué le souhait de se reconvertir dans l’enseignement. Cela s’inscrit dans un cadre plus général de reconversions liées à un mal-être au travail. Beaucoup de personnes font un métier qu’elles estiment dépourvu de sens, voire contraire aux intérêts de la société. Sans être fabricant d’armes, il y a énormément d’industries qui reposent sur un système moralement indéfendable. Il y a aussi de nombreux métiers qui se sont précarisés, et où l’on gagne peu tout en travaillant beaucoup, comme le journalisme ou le droit. Pour une personne exerçant une profession intellectuelle, devenir enseignant peut sembler une voie de reconversion facile, d’autant que le ticket d’entrée n’est plus très cher dans de nombreuses matières.
Bien évidemment, notre métier n’est pas exempt d’arrangements avec la morale mais il permet d’avoir un revenu alimentaire fixe sans exploiter des enfants à l’autre bout de la planète.
Et ils ont tenté ?
J'ai une collègue qui a ce parcours mais elle avait deux gros avantages, assez d'argent pour ne pas se préoccuper des salaires et un parent enseignant donc elle avait une vision très réaliste du métier.
LiliFrance
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par LiliFrance Mer 1 Nov 2023 - 11:01
Personnellement, c'est un peu mon parcours... Profession intellectuelle en libéral. J'en avais assez de la paperasse administrative incombant au chef d'entreprise, des revenus incertains et de l'assurance de n'avoir aucune retraite. Je gagnais beaucoup mieux ma vie ainsi mais pour combien de temps encore ?
Il y a aussi beaucoup d'enseignants dans ma famille (mais dans des établissements privilégiés) et cela a été une reconversion "facile" pour moi mais la prise de poste en tant que "vieille stagiaire" a été moins facile. Les collègues et les chefs sont remplis d'a priori sur les gens comme moi (espérons que cela s'améliore...) et je sous-estimais complètement le travail administratif des enseignants...
Niveau salaire, je pensais naïvement poursuivre mon activité intellectuelle pendant les vacances afin de compenser mais actuellement, je n'en ai ni le temps ni le courage...

Je pense que si je n'obtiens pas l'agreg d'ici 2-3 ans, financièrement, il va m'être difficile de continuer à exercer ce métier en France. Je suis donc une prof reconvertie qui se demande si elle va le rester... Rolling Eyes
Ascagne
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par Ascagne Mer 1 Nov 2023 - 11:43
Tonio Kröger a écrit:La condition professionnelle et matérielle d’un agrégé de philosophie est quand même plutôt enviable (un seul niveau - sauf HLP ponctuellement, ORS raisonnable, salaire confortable), et pourtant rien n’y fait, rien, absolument rien ne me donne envie de rester.
J'ai des conditions enviables cette année et un service beaucoup moins chargé que bien des collègues (notamment par rapport à mes collègues de LM) et pourtant ça ne me donne pas envie de rester, mais je fais partie de ceux qui n'ont pas eu d'appétence pour le secondaire. La différence est très claire quand je compare avec les motivations des collègues qui ont la fibre pédagogique et qui voulaient enseigner à des adolescents - quels que soient par ailleurs leurs goûts disciplinaires. Même avec un service d'agrégé, même avec moins de charge que bien des collègues, ça ne me convient pas. En revanche, je suppose que ça irait s'il s'agissait juste d'une activité complémentaire (pour une poignée d'heures par semaine).
Mathador
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par Mathador Mer 1 Nov 2023 - 11:44
LiliFrance a écrit:=> Avant de commencer à enseigner, je me disais qu'avoir un seul niveau devait être terriblement ennuyant, mais je me suis rapidement surprise à préférer faire cours à un seul et même niveau (en tant que prof débutante je rappelle... J'aurai peut-être un discours différents dans quelques années !) car cela me permet de faire différents tests et d'avoir un retour immédiat sur mes séances pour pouvoir rectifier le tir le jour suivant avec une autre classe d'un même niveau (bien que chaque classe soit différente). J'apprends énormément ainsi mais chacun est différent...
Je ne me suis jamais considéré comme suffisamment payé pour préparer plusieurs fois le même cours.
Surtout que lorsque j'ai eu le pire abrutissement du type (4 fois le même cours en heure dédoublée en STMG) l'article 5 du décret n°50-581, qui n'était pas encore abrogé, considérait manifestement que ce cours n'était à préparer qu'une fois, vu qu'une seule des 4 heures était prise en compte pour l'attribution de l'heure de première chaire.

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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par LiliFrance Mer 1 Nov 2023 - 11:51
Quand je dis "ajuster le tir", cela ne veut pas du tout dire repréparer le cours (ah, ça non !!) mais plutôt "repenser" les différents moments du cours : bien souvent, mes ajustements concernaient la gestion du temps consacré aux différentes activités. En tant que débutante, j'avais tendance à surestimer le niveau de mes élèves et à ne pas assez "pré-mâcher" le travail préparatoire préalable à la réalisation d'une "tâche" ou à mal formuler une consigne... Rolling Eyes
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Tonio Kröger
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Tonio Kröger Mer 1 Nov 2023 - 12:09
Ascagne a écrit:
J'ai des conditions enviables cette année et un service beaucoup moins chargé que bien des collègues (notamment par rapport à mes collègues de LM) et pourtant ça ne me donne pas envie de rester, mais je fais partie de ceux qui n'ont pas eu d'appétence pour le secondaire. La différence est très claire quand je compare avec les motivations des collègues qui ont la fibre pédagogique et qui voulaient enseigner à des adolescents - quels que soient par ailleurs leurs goûts disciplinaires. Même avec un service d'agrégé, même avec moins de charge que bien des collègues, ça ne me convient pas. En revanche, je suppose que ça irait s'il s'agissait juste d'une activité complémentaire (pour une poignée d'heures par semaine).

Oui je suis dans le même cas, enseigner au lycée n’était pas du tout la direction que je voulais prendre. Même si le fait de maîtriser dorénavant beaucoup de choses facilite l’exercice du métier, c’est insuffisant. Et je refuse la résignation, à l’instar de ces collègues qui restent à défaut d’avoir eu la volonté et les moyens de partir.
Soirée
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par Soirée Mer 1 Nov 2023 - 12:24
zigmag17 a écrit:
Soirée a écrit:Pourquoi pas. Tout à l'heure avec l'ordinateur. Smile

Super ! Parce que les réponses m'intéressent, ce serait intéressant ( pardon pour la répétition) de croiser les avis.
Plutôt que de créer un fil, je vais répondre ici, car après tout l'intitulé du fil n'orientait pas les réponses.

Donc de mon côté je dirais que ce métier peut satisfaire une personne aux conditions suivantes (je parle pour un professeur du second degré, en collège ou LGT, mon champ d'exercice) :

- d'abord éprouver de l'intérêt pour la discipline enseignée, le métier d'enseignant du second degré est étroitement lié à un champ disciplinaire (ou plusieurs) et c'est important selon moi d'aimer ce qu'on enseigne, de bien le maîtriser et de chercher à le maîtriser toujours davantage.

- ensuite il me semble souhaitable d'aimer le fait de transmettre, en particulier ce que l'on enseigne d'ailleurs.

- être convaincu de l'éducabilité des enfants.

- et puis il me semble qu'avoir une forme de sympathie pour les enfants/adolescents est nécessaire, pour diverses raisons, d'abord je pense qu'ils ont besoin de sentir qu'on porte intérêt à leur devenir adulte, ce qui est un peu le sens de l'éducation des enfants, et ensuite il faut bien dire que le public enfant/adolescent n'est pas le plus facile, et je pense que ça aide à supporter d'avoir une forme de sympathie pour ce qu'ils sont et que nous ne sommes plus (en tout cas cela m'aide)

- aimer le travail en autonomie, car c'est un travail que l'on fait globalement seul (trop à mon goût), sans avoir de chef sur le dos

- ne pas accorder trop de crédit à l'appareil réglementaire "disciplinaire" pour asseoir son autorité car c'est à mon avis un échec assez massif (mais à l'image de son modèle dans la société)

- avoir la conviction - au point de s'y engager - que la lutte collective est nécessaire et utile pour obtenir une meilleure rémunération car elle est indigne, et pour obtenir de meilleures conditions d'exercice du métier car les moyens nécessaires à la réussite de toutes et tous ne sont clairement pas mis, et tant que ça ne sera pas mis en oeuvre le métier sera source d'insatisfaction et de découragement.

- la sécurité de l'emploi (même si relative) et les vacances sont des avantages réels et importants mais non prépondérants, disons que ça reste une nécessité eu égard à la capacité d'usure du métier et à la charge de travail déportée qui est plutôt importante.

Voilà pour moi.

lene75
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Prophète

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par lene75 Mer 1 Nov 2023 - 12:39
zigmag17 a écrit:Enseigner est un beau métier quand on peut enseigner je dirais.

Exactement.

Je crois d'ailleurs que ceux qui sont les plus déçus sont ceux qui voulaient enseigner et qui aiment leur matière et sont attachés aux progrès des élèves. D'où l'inquiétude et les "fuis" quand quelqu'un dit qu'il veut se reconvertir pour ça.

Je pense que le métier est beaucoup plus facile à envisager quand on le conçoit comme un job alimentaire et qu'on ne se sent aucune responsabilité vis-à-vis des élèves. Ne serait-ce qu'en termes de charge de travail, déjà.

On m'a dit ça un jour à propos de la police : "Ceux qui se suicident sont ceux qui y croyaient encore." Je crois que c'est devenu vrai aussi du métier de prof.

Parfois ça tient à pas grand chose. Une année je n'ai eu que des classes générales, aucune techno. Malgré les problèmes classiques de triche, de bavardages, de manque de travail, de parents pénibles, etc., quel bonheur ! J'ai retrouvé le bonheur que j'ai eu à enseigner pendant des années, avant le dur retour à la réalité l'année suivante. J'arrivais légère au lycée en ne pensant qu'au contenu de mes cours, et j'en repartais la tête pleine de ce que j'allais pouvoir préparer pour le cours suivant et l'envie de lire plein de trucs pour approfondir plutôt qu'avec la crainte de la manière dont le cours allait se passer. L'an dernier j'ai pu connaître par mon syndicat le nombre de collègues de ma discipline qui avaient postulé pour le même lycée que moi, l'un des rares lycées de l'académie qui n'a pas de classes technos, un bon lycée dans le coin, sans non plus être un des grands lycées connus de tous. Eh bien ça représente la moitié des profs de l'académie qui ont postulé sur ce poste. Sachant que l'académie est très grande, on ne doit pas être loin de 100% des collègues qui habitent à distance raisonnable de cet établissement qui ont postulé. Ça veut dire aussi qu'au moins la moitié des profs de l'académie ne sont pas satisfaits de leur poste actuel et préféreraient en avoir un autre plus "tranquille".

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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Clecle78 Mer 1 Nov 2023 - 12:55
lene75 a écrit:
zigmag17 a écrit:Enseigner est un beau métier quand on peut enseigner je dirais.

Exactement.

Je crois d'ailleurs que ceux qui sont les plus déçus sont ceux qui voulaient enseigner et qui aiment leur matière et sont attachés aux progrès des élèves. D'où l'inquiétude et les "fuis" quand quelqu'un dit qu'il veut se reconvertir pour ça.

Je pense que le métier est beaucoup plus facile à envisager quand on le conçoit comme un job alimentaire et qu'on ne se sent aucune responsabilité vis-à-vis des élèves. Ne serait-ce qu'en termes de charge de travail, déjà.

On m'a dit ça un jour à propos de la police : "Ceux qui se suicident sont ceux qui y croyaient encore." Je crois que c'est devenu vrai aussi du métier de prof.

Parfois ça tient à pas grand chose. Une année je n'ai eu que des classes générales, aucune techno. Malgré les problèmes classiques de triche, de bavardages, de manque de travail, de parents pénibles, etc., quel bonheur ! J'ai retrouvé le bonheur que j'ai eu à enseigner pendant des années, avant le dur retour à la réalité l'année suivante. J'arrivais légère au lycée en ne pensant qu'au contenu de mes cours, et j'en repartais la tête pleine de ce que j'allais pouvoir préparer pour le cours suivant et l'envie de lire plein de trucs pour approfondir plutôt qu'avec la crainte de la manière dont le cours allait se passer. L'an dernier j'ai pu connaître par mon syndicat le nombre de collègues de ma discipline qui avaient postulé pour le même lycée que moi, l'un des rares lycées de l'académie qui n'a pas de classes technos, un bon lycée dans le coin, sans non plus être un des grands lycées connus de tous. Eh bien ça représente la moitié des profs de l'académie qui ont postulé sur ce poste. Sachant que l'académie est très grande, on ne doit pas être loin de 100% des collègues qui habitent à distance raisonnable de cet établissement qui ont postulé. Ça veut dire aussi qu'au moins la moitié des profs de l'académie ne sont pas satisfaits de leur poste actuel et préféreraient en avoir un autre plus "tranquille".
Je trouve ça un peu caricatural cette opposition entre le saint laïque et celui qui conçoit le job de façon alimentaire. On peut se ménager et prendre de la distance et pour autant aimer ses élèves et faire de son mieux. C'est vraiment ce que j'ai essayé de faire toute ma carrière. Je n'y ai pas forcément toujours réussi mais disons que c'est ce qui m'a permis de durer aussi longtemps. Ça dépend aussi des caractères et de l'environnement, bien sûr. Plusieurs fois j'ai voulu me dire que ce serait mieux de considérer ce travail comme un simple moyen de gagner ma vie et je n'y suis jamais parvenue.
roxanne
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par roxanne Mer 1 Nov 2023 - 12:59
Mon lycée est assez particulier. Il est à la fois immense, accueillant avec la cité scolaire près de 2500 élèves mais relativement calme. Il est dans une petite ville avec les enfants de cette ville, aussi bien les classes CSP+ (et il y a quelques CSP++) et les enfants des HLM et puis tous ceux qui viennent des campagnes environnantes, parfois de tout petits villages ou hameaux. Ce qui fait finalement une assez bonne mixité sociale qui fonctionne pas mal. De toute façon, il n'y a pas trop d'autres choix : un lycée privé petit (et autant il y a du monde en privé au collège, autant beaucoup reviennent chez nous après), un autre petit lycée des métiers avec deux secondes.
Proton
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Expert

Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Proton Mer 1 Nov 2023 - 13:23
Elouan_Prof a écrit:Bonjour,

Je suis actuellement ingénieur et en préparation du CAPET pour devenir prof.
J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance.  
Pour le background, j'ai un enfant et je suis propriétaire de ma maison dans le 22.

En regardant le nombre d'entrants (un seul) dans la filière visée et dans mon académie (Rennes), je me rends compte que le chemin va être compliqué..
Avec une rapide estimation de points j'arrive sous les 500, ce qui est bien faible.

En arrive mon questionnement sur le fait même de devenir prof, je ne pourrai pas quitter mon enfant ni ma femme pour me retrouver à Créteil pendant X années.
Est-ce que ça vaut le coup de quitter mon CDI pour être prof stagiaire pendant un an et devoir retourner dans une autre boite parce qu'aucun poste n'est libre ?
Existe-t'il réellement un risque de se faire envoyer à l'autre bout du pays sans trop pouvoir dire non ?
Le classement aux concours influe-t-il réellement sur nos vœux ?

Ca va pas la tête ? As-tu vu le salaire ? Même en étant propriétaire, tu as fait des calculs pour garder le même train de vie avec le minable salaire de prof ?
Soirée
Soirée
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Soirée Mer 1 Nov 2023 - 23:55
Proton a écrit:
Elouan_Prof a écrit:Bonjour,

Je suis actuellement ingénieur et en préparation du CAPET pour devenir prof.
J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance.  
Pour le background, j'ai un enfant et je suis propriétaire de ma maison dans le 22.

En regardant le nombre d'entrants (un seul) dans la filière visée et dans mon académie (Rennes), je me rends compte que le chemin va être compliqué..
Avec une rapide estimation de points j'arrive sous les 500, ce qui est bien faible.

En arrive mon questionnement sur le fait même de devenir prof, je ne pourrai pas quitter mon enfant ni ma femme pour me retrouver à Créteil pendant X années.
Est-ce que ça vaut le coup de quitter mon CDI pour être prof stagiaire pendant un an et devoir retourner dans une autre boite parce qu'aucun poste n'est libre ?
Existe-t'il réellement un risque de se faire envoyer à l'autre bout du pays sans trop pouvoir dire non ?
Le classement aux concours influe-t-il réellement sur nos vœux ?

Ca va pas la tête ? As-tu vu le salaire ? Même en étant propriétaire, tu as fait des calculs pour garder le même train de vie avec le minable salaire de prof ?
C'est un avis qui était demandé, pas une agression.
LiliFrance
LiliFrance
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Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par LiliFrance Jeu 2 Nov 2023 - 7:26
Soirée a écrit:Donc de mon côté je dirais que ce métier peut satisfaire une personne aux conditions suivantes (je parle pour un professeur du second degré, en collège ou LGT, mon champ d'exercice) :

- d'abord éprouver de l'intérêt pour la discipline enseignée, le métier d'enseignant du second degré est étroitement lié à un champ disciplinaire (ou plusieurs) et c'est important selon moi d'aimer ce qu'on enseigne, de bien le maîtriser et de chercher à le maîtriser toujours davantage.

- ensuite il me semble souhaitable d'aimer le fait de transmettre, en particulier ce que l'on enseigne d'ailleurs.

- être convaincu de l'éducabilité des enfants.

- et puis il me semble qu'avoir une forme de sympathie pour les enfants/adolescents est nécessaire, pour diverses raisons, d'abord je pense qu'ils ont besoin de sentir qu'on porte intérêt à leur devenir adulte, ce qui est un peu le sens de l'éducation des enfants, et ensuite il faut bien dire que le public enfant/adolescent n'est pas le plus facile, et je pense que ça aide à supporter d'avoir une forme de sympathie pour ce qu'ils sont et que nous ne sommes plus (en tout cas cela m'aide)

- aimer le travail en autonomie, car c'est un travail que l'on fait globalement seul (trop à mon goût), sans avoir de chef sur le dos

- ne pas accorder trop de crédit à l'appareil réglementaire "disciplinaire" pour asseoir son autorité car c'est à mon avis un échec assez massif (mais à l'image de son modèle dans la société)

- avoir la conviction - au point de s'y engager - que la lutte collective est nécessaire et utile pour obtenir une meilleure rémunération car elle est indigne, et pour obtenir de meilleures conditions d'exercice du métier car les moyens nécessaires à la réussite de toutes et tous ne sont clairement pas mis, et tant que ça ne sera pas mis en oeuvre le métier sera source d'insatisfaction et de découragement.

- la sécurité de l'emploi (même si relative) et les vacances sont des avantages réels et importants mais non prépondérants, disons que ça reste une nécessité eu égard à la capacité d'usure du métier et à la charge de travail déportée qui est plutôt importante.

Selon moi, pour l'enseignement en collège, le critère numéro 1 est d'aimer travailler avec des adolescents et avoir envie de participer à leur parcours éducatif. Notre métier est avant tout basé sur l'humain et ce critère passe avant l'amour et la maîtrise de sa discipline. Pendant mon année de stage, j'ai connu plusieurs stagiaires très bien classés au concours qui ont démissionné en cours de route car ils se sont rendu compte qu'ils n'aimaient pas du tout travailler au contact d'adolescents.

J'ajouterais le critère suivant : aimer conduire (ou passer du temps dans les transports !) car en début de carrière, RC ou pas, on peut difficilement échapper aux temps de trajet... Pendant mon année de stage, j'aurais adoré pouvoir loger sur place les lundi-mardi (ne serait-ce que dans une chambre) mais comme j'étais en rase campagne, il n'y avait absolument aucun endroit où dormir... J'ai trouvé cela très problématique (alors que des collègues affectés en ville dans un lycée avec internat pouvaient loger sur place !).


Dernière édition par LiliFrance le Jeu 2 Nov 2023 - 8:44, édité 1 fois
Baldred
Baldred
Sage

Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ? - Page 16 Empty Re: Questionnement | Faut-il devenir prof en 2024 ?

par Baldred Jeu 2 Nov 2023 - 8:40
LiliFrance a écrit:
Soirée a écrit:Donc de mon côté je dirais que ce métier peut satisfaire une personne aux conditions suivantes (je parle pour un professeur du second degré, en collège ou LGT, mon champ d'exercice) :

- d'abord éprouver de l'intérêt pour la discipline enseignée, le métier d'enseignant du second degré est étroitement lié à un champ disciplinaire (ou plusieurs) et c'est important selon moi d'aimer ce qu'on enseigne, de bien le maîtriser et de chercher à le maîtriser toujours davantage.

- ensuite il me semble souhaitable d'aimer le fait de transmettre, en particulier ce que l'on enseigne d'ailleurs.

- être convaincu de l'éducabilité des enfants.

- et puis il me semble qu'avoir une forme de sympathie pour les enfants/adolescents est nécessaire, pour diverses raisons, d'abord je pense qu'ils ont besoin de sentir qu'on porte intérêt à leur devenir adulte, ce qui est un peu le sens de l'éducation des enfants, et ensuite il faut bien dire que le public enfant/adolescent n'est pas le plus facile, et je pense que ça aide à supporter d'avoir une forme de sympathie pour ce qu'ils sont et que nous ne sommes plus (en tout cas cela m'aide)

- aimer le travail en autonomie, car c'est un travail que l'on fait globalement seul (trop à mon goût), sans avoir de chef sur le dos

- ne pas accorder trop de crédit à l'appareil réglementaire "disciplinaire" pour asseoir son autorité car c'est à mon avis un échec assez massif (mais à l'image de son modèle dans la société)

- avoir la conviction - au point de s'y engager - que la lutte collective est nécessaire et utile pour obtenir une meilleure rémunération car elle est indigne, et pour obtenir de meilleures conditions d'exercice du métier car les moyens nécessaires à la réussite de toutes et tous ne sont clairement pas mis, et tant que ça ne sera pas mis en oeuvre le métier sera source d'insatisfaction et de découragement.

- la sécurité de l'emploi (même si relative) et les vacances sont des avantages réels et importants mais non prépondérants, disons que ça reste une nécessité eu égard à la capacité d'usure du métier et à la charge de travail déportée qui est plutôt importante.

Selon moi, pour l'enseignement en collège, le critère numéro 1 est d'aimer travailler avec des adolescents et avoir envie de participer à leur parcours éducatif. Notre métier est avant tout basé sur l'humain et ce critère passe avant l'amour et la maîtrise de sa discipline. Pendant mon année de stage, j'ai connu plusieurs stagiaires très bien classés au concours qui ont démissionné en cours de route car ils se sont rendu compte qu'ils n'aimaient pas du tout travailler au contact d'adolescents.

J'ajouterais le critère suivant : aimer conduire (ou passer du temps dans les transports !) car en début de carrière, RC ou pas, on peut difficilement échapper aux temps de trajet... Pendant mon année de stage, j'aurais adoré pouvoir loger sur place les lundi-mardi (ne serait-ce que dans une chambre) mais comme j'étais en pleine campagne, il n'y avait absolument aucun endroit où dormir... J'ai trouvé cela très problématique (alors que des collègues affectés en ville dans un lycée avec internat pouvaient loger sur place !).

Je partage le " programme" de soirée. Cette " sympathie" je l'appelle du respect. Pour paraphraser encore une fois  Pessoa, l'enfant/adolescent est complet puisqu'il  existe. Il a juste beaucoup à apprendre.
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