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- DalvarNiveau 6
Aurevilly a écrit:"J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance." C'est certes une raison nécessaire pour envisager l'enseignement. Mais elle n'est certainement pas suffisante. Un peu comme les gens qui adorent faire la cuisine chez eux, très peu envisagent sérieusement de devenir restaurateur. Réellement, je passe mon temps à décourager des jeunes de devenir professeur aujourd'hui et ils n'ont pas ton profil...
Je vais aller dans le sens d'Aurevilly, c'est vrai que je trouve que sur cet aspect le métier est assez décevant. Les élèves ne sont pas forcément intéressés, le programme que tu dois suivre n'est pas forcément intéressant, les conditions de transmission ne sont pas réunies... Je ne sais pas si c'est ton cas mais j'étais en entreprise aussi et je faisais les formations des recrues, ce qui a contribué à mon goût pour la transmission, sauf que j'avais devant moi des adultes, directement intéressés car ce que je disais allais leur servir à très court-terme, enfin c'est totalement différent...
- A TuinVénérable
joseluis a écrit:Fuis pauvre fou!
Mais idem !! Surtout avec ton cursus.initial,.et.par.les temps qui courent.
- Panta RheiExpert
A moins de n’avoir aucun autre débouché professionnel évident, la réponse est NON. C’est un non ferme et définitif. Il faudrait être masochiste.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- A TuinVénérable
Kilmeny a écrit:Lisak40 a écrit:@Kilmeny Ben en 2025, la mutuelle sera obligatoire car financée partiellement par notre ministère, et donc il est très fort probable que le choix se porte logiquement sur la MGEN, qui deviendra donc la mutuelle qu'on nous imposera.
Première fois que j'en entends parler. Tu as des sources ?
Cela fait bien au moins deux ans qu'il est question de cette échéance.... C'est très regrettable que beaucoup de collègues ne se préoccupent pas d'anticiper, car cela permettrait peut-être un collectif et la conservation de nos droits pour la suite.
Espérons qu'il soit possible de prendre la mutuelle du conjoint ou de la conjointe, si plus avantageuse que cette mutuelle obligatoire médiocre - mais qu'il faudra payer quoi qu'il en soit.
- YiyhaalaNiveau 6
Je chantonne dans ma tête: aie de la force, aie de la vaillance... Les commentaires précédents ont dit l'essentiel du métier...en 2024.
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Apart from the known and the unknown what else is there?
- LordAnthonyNiveau 6
Je croise pas mal de collègues avec le même profil que @Elouan_Prof (il y en a pas mal dans notre discipline - à commencer par moi-même) qui sont plutôt contents d'avoir sauté le pas. Maintenant chacun a une expérience différente dans sa pratique de l'enseignement et dans ce qu'il connait ou a connu par ailleurs. Il est probable que le quotidien d'un prof de SII soit différent de celui d'un prof de Français ou d'Anglais. Tout comme il est certain qu'un ingénieur n'est pas forcement un nabab à 4000€ par mois.
Commencer comme contractuel peut-être un bon plan, surtout en STI2D. Tu seras intégré dans une équipe qui te fournira beaucoup de ressources ce qui facilitera grandement les préparations. Selon les établissements il peut aussi y avoir du coenseignement ce qui est très bien pour débuter.
Commencer comme contractuel peut-être un bon plan, surtout en STI2D. Tu seras intégré dans une équipe qui te fournira beaucoup de ressources ce qui facilitera grandement les préparations. Selon les établissements il peut aussi y avoir du coenseignement ce qui est très bien pour débuter.
- LefterisEsprit sacré
Quelle idée ! Une maison, femme et enfant, un salaire même peut-être, et vouloir être enseignant ... et surtout aimer sa discipline, alors que ce n'est plus tellement ça qui est visé. Aïe....parole de reconverti, et pourtant mon sort serait envié par 90% des enseignants, c'est tout dire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CleroliDoyen
Je vais y aller de mes commentaires également :
- les mutations sont aléatoires et même marié et avec enfants, tu peux te retrouver loin de chez toi pendant une période plus ou moins longue,
- tu vas sûrement y perdre financièrement (mais tu t'en doutes déjà),
- la formation pour adultes et la gestion des classes (au pluriel car chaque classe est différente -je veux dire par là que ce qui peut marcher avec une classe ne fonctionnera pas forcément avec une autre) sont deux choses différentes,
- le travail de prof comprend une bonne partie invisible (réalisée en dehors temps de classe) et qui reste souvent méconnue (et sous-estimée) par le grand public,
- travailler aux côtés de jeunes est stimulant et donne la sensation d'être "utile" (plus qu'on peut l'avoir dans certains métiers en tout cas),
- être en vacances en même temps que ses enfants est vraiment inestimable (même s'ils vont râler, une fois ados, car ils vont t'avoir sur le dos ).
Je termine en disant que les évolutions de notre métier vont dans le mauvais sens et que ça nous mine (horaires réduits à chaque réforme -ce qui se traduit par un nombre de classes de plus en plus important, élèves en difficulté qu'on arrive pas à aider comme on le voudrait, etc.) mais ça reste un chouette métier ... que je n'ai pourtant pas conseillé à mes enfants car je suis pessimiste sur le devenir notre profession.
Bon courage, quelle que soit ta décision finale.
- les mutations sont aléatoires et même marié et avec enfants, tu peux te retrouver loin de chez toi pendant une période plus ou moins longue,
- tu vas sûrement y perdre financièrement (mais tu t'en doutes déjà),
- la formation pour adultes et la gestion des classes (au pluriel car chaque classe est différente -je veux dire par là que ce qui peut marcher avec une classe ne fonctionnera pas forcément avec une autre) sont deux choses différentes,
- le travail de prof comprend une bonne partie invisible (réalisée en dehors temps de classe) et qui reste souvent méconnue (et sous-estimée) par le grand public,
- travailler aux côtés de jeunes est stimulant et donne la sensation d'être "utile" (plus qu'on peut l'avoir dans certains métiers en tout cas),
- être en vacances en même temps que ses enfants est vraiment inestimable (même s'ils vont râler, une fois ados, car ils vont t'avoir sur le dos ).
Je termine en disant que les évolutions de notre métier vont dans le mauvais sens et que ça nous mine (horaires réduits à chaque réforme -ce qui se traduit par un nombre de classes de plus en plus important, élèves en difficulté qu'on arrive pas à aider comme on le voudrait, etc.) mais ça reste un chouette métier ... que je n'ai pourtant pas conseillé à mes enfants car je suis pessimiste sur le devenir notre profession.
Bon courage, quelle que soit ta décision finale.
- joseluisNiveau 4
Tout à fait d'accord avec le dernier post.
Je rajouterais que ce que je trouve de plus en plus pesant c'est l'image que les gens ont de nous, pour moi c'est le plus dur à accepter.
Je rajouterais que ce que je trouve de plus en plus pesant c'est l'image que les gens ont de nous, pour moi c'est le plus dur à accepter.
- dansesNiveau 9
J'ajoute que les nouveaux managers que sont certains CDE n'arrangent en rien tout ce qui a été évoqué sur ce fil.
C'estun métier (ça, c'était avant) un emploi dans lequel on peut se sentir extrêmement seul : face aux élèves, face aux parents, face à la hiérarchie en général, et ce malgré les injonctions permanentes à travailler en équipe. Il faut un moral d'acier, et la santé.
C'est
- BoubouleDoyen
En 2024, il n’y a que quelques niches qui sont vraiment intéressantes en tant que prof. Vu ce que tu écris, passe ton chemin.
- LefterisEsprit sacré
La management, la nouvelle religion pour mieux mettre le pied sur la nuque des fonctionnaires. Le terme apparait environ 80 fois rien que dans le préambule du rapport annuel de la FP.danses a écrit:J'ajoute que les nouveaux managers que sont certains CDE n'arrangent en rien tout ce qui a été évoqué sur ce fil.
C'estun métier(ça, c'était avant) un emploi
Voilà : un emploi, soumis à procédures, contrôles, formalisme, arguties...
Voilà la pire hypocrisie, managériale précisément, et pas seulement dans l'EN. L'injonction schizophrène du "travail d'équipe" ( avatar du "transverse management") , alors qu'il y a concurrence, rivalité, gagnants et perdants, méritants et non méritants, le tout totalement déconnecté du métier -théorique- lui-même, mais répondant à des injonctions et modes du moment.dans lequel on peut se sentir extrêmement seul : face aux élèves, face aux parents, face à la hiérarchie en général, et ce malgré les injonctions permanentes à travailler en équipe.
Et aussi beaucoup d'un mépris salvateur. Rarement vu -et pourtant en trois administrations j'en ai vu de dessous sales- un telle distorsion entre les valeurs affichées et les réalités forgées dans les coulisses.
Il faut un moral d'acier, et la santé.
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- Graisse-BoulonsNiveau 10
"J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance"...c'est certainement la phrase qui me fait le plus de peine...tu vas droit a la déprime... mais il faut y être pour comprendre...par contre attention : dans ce sens ça va aller mais après si on est déçu le chemin inverse est vraiment pas favorisé, pour ne pas dire pire...et de toutes façons si tu veux redevenir ingénieur n'oublies pas, en admettant que tu arrives jusque là, qu'une fois en recherche de poste tu auras un pedigré et une image de prof...
- Graisse-BoulonsNiveau 10
"J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance"...c'est certainement la phrase qui me fait le plus de peine...tu vas droit a la déprime... mais il faut y être pour comprendre...par contre attention : dans ce sens ça va aller mais après si on est déçu le chemin inverse est vraiment pas favorisé, pour ne pas dire pire...et de toutes façons si tu veux redevenir ingénieur n'oublies pas, en admettant que tu arrives jusque là, qu'une fois en recherche de poste tu auras un pedigré et une image de prof...
- LefterisEsprit sacré
A moi aussi, c'est un peu ce que je dis plus haut. Je n'ai jamais transmis, ou à doses infinitésimales, ce que je faisais avant comme violon d'Ingres.Graisse-Boulons a écrit:
"J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance"...c'est certainement la phrase qui me fait le plus de peine...
Pour le dire clairement une image de bon à rien qui n'a pu faire autre chose, ou bien qui a cherché à se reposer avec un petit boulot peinard bien payé à l'heure. Sans compter l'âge : pendant longtemps on est trop jeune, mais d'un seul coup on est trop vieux...en admettant que tu arrives jusque là, qu'une fois en recherche de poste tu auras un pedigré et une image de prof...
La meilleure image qui me vient, après avoir tenté le demi-tour, c'est la nasse à écrevisses : pas trop dur d'enter, mais la sortie, en revanche ... Et encore je suis dans une discipline méprisée et "inutile", je peux m'estimer heureux d'avoir pu trouver de quoi croûter. Mais un matheux, un physicien, pour quoi faire ? D'ailleurs, les jeunes ne s'y trompent pas, ils désertent les concours, voir les derniers chiffres.
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- arcturus38Niveau 5
Cleroli a écrit: mais ça reste un chouette métier ... que je n'ai pourtant pas conseillé à mes enfants car je suis pessimiste sur le devenir notre profession.
Bon courage, quelle que soit ta décision finale.
Eh bien moi, je n'ai pas eu besoin de conseiller ou déconseiller quoi que ce soit, sur les trois, un seul pourrait éventuellement envisager l'enseignement, mais uniquement dans le supérieur...
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http://cgt-educ-action-26.ouvaton.org
- A TuinVénérable
Oula moi non plus ! Déjà ils me demandent pourquoi je travaille à la maison pour voir que c'est mal payé, l'une m'a demandé pourquoi je ne changerais pas de travail pour faire "le métier de la dame du Drive" qui amène la commande du supermarché, que ça lui semble plus tranquille que ce que je fais, et l'autre a peur que je fasse ce travail maintenant qu'il y a des fous qui viennent trucider les professeurs dans leurs classes.
Bref, il n'y a besoin de rien dire, la représentation de la chose parle de soi. Ça vend du rêve, du Mme Falampin en barre.
Bref, il n'y a besoin de rien dire, la représentation de la chose parle de soi. Ça vend du rêve, du Mme Falampin en barre.
- maved83Niveau 3
J'ai pratiquement le même parcours mais c'était il y a 27 ans. Ingé en informatique, je démissionne parce que j'avais la "vocation" de l'enseignement. Je passe le Capet informatique et télématique. A l'époque, il n'y avait pas d'agreg SII Option ingénierie informatique ni l'agreg d'informatique. Moi venant du var, mon premier poste était dans l'académie de Versailles en BTS Informatique industrielle. Les enfants étaient petits, c'était plus facile de bouger. Il m'a fallu 15 ans pour arriver à mon salaire d'ingénieur quand j'ai démissionné et encore parce que j'avais des heures sup. Au bout de 20 ans j'ai obtenu ma mut, toujours en BTS, dans l'académie d'Aix-Marseille.
Le constat que je fais tous les jours : je bosse tout le temps, les vacances, les soirs, les weekends; je ne pars jamais en vacances; en plus des projets techniques chronophages, je suis en autoformation permanente. J'ai du me former tout seul à la cybersecurité! Le salaire est indécent. Je suis obligé d'habiter à 50kms de mon lycée parce que l'immobilier est hors de prix. Je déconseille à mes enfants de faire ce boulot. Les deux seules satisfactions, c'est le contact avec mes étudiants et les relations avec les collègues.
Ce qui me pèse le plus : entendre dire qu'on est des feignasses alors que je bosse tout le temps. Ça fait 27 ans que j'entends dire ça et ça me gonfle.
Le constat que je fais tous les jours : je bosse tout le temps, les vacances, les soirs, les weekends; je ne pars jamais en vacances; en plus des projets techniques chronophages, je suis en autoformation permanente. J'ai du me former tout seul à la cybersecurité! Le salaire est indécent. Je suis obligé d'habiter à 50kms de mon lycée parce que l'immobilier est hors de prix. Je déconseille à mes enfants de faire ce boulot. Les deux seules satisfactions, c'est le contact avec mes étudiants et les relations avec les collègues.
Ce qui me pèse le plus : entendre dire qu'on est des feignasses alors que je bosse tout le temps. Ça fait 27 ans que j'entends dire ça et ça me gonfle.
- Dadoo33Grand sage
Mitcindy a écrit:Elouan_Prof a écrit:Bonjour,
Je suis actuellement ingénieur et en préparation du CAPET pour devenir prof.
J'ai toujours aimé la pédagogie et transmettre de la connaissance.
Pour le background, j'ai un enfant et je suis propriétaire de ma maison dans le 22.
En regardant le nombre d'entrants (un seul) dans la filière visée et dans mon académie (Rennes), je me rends compte que le chemin va être compliqué..
Avec une rapide estimation de points j'arrive sous les 500, ce qui est bien faible.
En arrive mon questionnement sur le fait même de devenir prof, je ne pourrai pas quitter mon enfant ni ma femme pour me retrouver à Créteil pendant X années.
Est-ce que ça vaut le coup de quitter mon CDI pour être prof stagiaire pendant un an et devoir retourner dans une autre boite parce qu'aucun poste n'est libre ?
Existe-t'il réellement un risque de se faire envoyer à l'autre bout du pays sans trop pouvoir dire non ?
Le classement aux concours influe-t-il réellement sur nos vœux ?
Essaie le concours dans le privé. Ils font plus attention au lieu d'habitation. Après, tout dépend de ta discipline.
Personnellement, j'ai toujours trouvé un poste en Bretagne, même si la Bretagne, c'est grand ! Il n'y a pas que Vannes mais aussi tous les petits villages situés au fin fond...
Ce temps là est révolu. Les stagiaires et titulaires ne trouvent plus de postes et sont obligés d’aller dans les académies limitrophes voire plus loin.
- Ajonc35Sage
Mes enfants, 41 et 38 ans, n'ont pas eu besoin de mes conseils non plus.arcturus38 a écrit:Cleroli a écrit: mais ça reste un chouette métier ... que je n'ai pourtant pas conseillé à mes enfants car je suis pessimiste sur le devenir notre profession.
Bon courage, quelle que soit ta décision finale.
Eh bien moi, je n'ai pas eu besoin de conseiller ou déconseiller quoi que ce soit, sur les trois, un seul pourrait éventuellement envisager l'enseignement, mais uniquement dans le supérieur...
Ils me voyaient travailler beaucoup, rentrée fatiguée, manquant de patience avec eux. Et c'était il y a longtemps quand les élèves étaient encore gérables et surtout leurs parents, quand les exigences d'en haut étaient moindres, etc.
Je ne connais pas de professions salariées où l 'employeur donne de plus en plus de travail sans jamais le redistribuer ailleurs ou mieux vous payer sans conditions.
( suite à un depart imminent, ma fille vient de se voir confier des dossiers plus lourds, plus techniques donc plus exigeants en temps comme une autre de ses collègues, les plus légers vont être confiés à d'autres et l'entreprise prévoit une embauche)
Edit: et pourtant c'est un beau métier, pardon c'était. Quelqu'un a écrit ici que c'était devenu un emploi. Et je suis d'accord.
- Lisak40Expert spécialisé
Oui tout à fait, on est des employés, à Bac +5 et avec le titre de cadre A de la FPE (et les responsabilités) mais avec le salaire et la considération reservés aux employés (je n'ai rien contre les vendeurs, serveurs ou autres, je l'ai moi-même été, mais oui on est vus comme eux : des employés dont le rôle et de servir les clients-consommateurs). Et cela, certains parents et beaucoup d'élèves n'hésitent pas à nous le faire comprendre.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je ne sais pas si ça a été évoqué plus haut mais quand je suis tombée malade, on me disait que j’avais du bol car étant fonctionnaire, j’avais la sécurité de l’emploi.
J’ai découvert le parcours semé d’embûches pour pouvoir revenir dans le monde professionnel. Entre les “vous êtes trop jeune pour être malade”, ceux qui me martèlent que je ne pourrai pas être en poste adapté jusqu’à la retraite, ceux qui me disent qu’il va falloir que je change de poste alors que je n’en ai aucune envie et que je me sens toujours apte à enseigner même si c’est via le CNED, ceux qui me disent qu’il faudrait que je change de métier etc… Il faut avoir les reins sacrément accrochés.
Depuis 3 ans, on me donne l’impression que je suis une charge pour l’Etat, une personne qu’on paye alors que je ne suis plus aussi efficace qu’un enseignant en présentiel, une sorte de sous prof.
Les démarches administratives sont extrêmement compliquées avec x rdv souvent humiliants.
Chaque rdv me donne l’impression de n’être “rien” et me fait culpabiliser.
Pour en avoir discuté avec des collègues, comme si on n’avait pas déjà à gérer notre situation médicale, on nous rajoute du stress, des angoisses et du mépris.
Ce n’est pas la maladie qui m’affecte le plus psychologiquement, c’est la façon dont l’EN me considère comme un poids mort.
J’ai découvert le parcours semé d’embûches pour pouvoir revenir dans le monde professionnel. Entre les “vous êtes trop jeune pour être malade”, ceux qui me martèlent que je ne pourrai pas être en poste adapté jusqu’à la retraite, ceux qui me disent qu’il va falloir que je change de poste alors que je n’en ai aucune envie et que je me sens toujours apte à enseigner même si c’est via le CNED, ceux qui me disent qu’il faudrait que je change de métier etc… Il faut avoir les reins sacrément accrochés.
Depuis 3 ans, on me donne l’impression que je suis une charge pour l’Etat, une personne qu’on paye alors que je ne suis plus aussi efficace qu’un enseignant en présentiel, une sorte de sous prof.
Les démarches administratives sont extrêmement compliquées avec x rdv souvent humiliants.
Chaque rdv me donne l’impression de n’être “rien” et me fait culpabiliser.
Pour en avoir discuté avec des collègues, comme si on n’avait pas déjà à gérer notre situation médicale, on nous rajoute du stress, des angoisses et du mépris.
Ce n’est pas la maladie qui m’affecte le plus psychologiquement, c’est la façon dont l’EN me considère comme un poids mort.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Clecle78Bon génie
Je me suis longtemps dit que mon métier était une forme d'artisanat. Avec un apprentissage sur le terrain et une expertise acquise au fil des années. J'aimais bricoler mes cours, choisir mon organisation personnelle, me former, acheter des tas de bouquins. Je rejoins les autres, ce temps est révolu. On assiste à une taylorisation à marche forcée, avec allégeance obligatoire aux diktats de l'institution et suppression progressive de toutes nos marges d'autonomie. Pour moi c'est une des raisons qui ont précipité ma retraite. Mon fils, par contre, qui est actuellement contractuel s'éclate dans le métier mais n'est pas certain de s'y engager pour la vie et en tout cas est bien conscient de l'orientation qu'il prend. Il ne se sentira pas trahi comme nous autres qui pensions être en catégorie A alors qu'on nous rétrogradait en B ...
- roxanneOracle
Enième sujet sur ce sujet avec les mêmes arguments, recevables par ailleurs. Ceci dit, je connais quelques reconvertis tardifs (voire très tardifs) et tout à fait..ravis après des burn-out dans le privé où, ô surprise tout n'est pas que luxe, calme et volupté. Bon, je connais aussi quelques déconvenues. Maintenant, si l'envie est vraiment là, fonce. Il faut des gens motivés.
- A TuinVénérable
Clecle78 a écrit:Je me suis longtemps dit que mon métier était une forme d'artisanat. Avec un apprentissage sur le terrain et une expertise acquise au fil des années. J'aimais bricoler mes cours, choisir mon organisation personnelle, me former, acheter des tas de bouquins. Je rejoins les autres, ce temps est révolu. On assiste à une taylorisation à marche forcée, avec allégeance obligatoire aux diktats de l'institution et suppression progressive de toutes nos marges d'autonomie. Pour moi c'est une des raisons qui ont précipité ma retraite. Mon fils, par contre, qui est actuellement contractuel s'éclate dans le métier mais n'est pas certain de s'y engager pour la vie et en tout cas est bien conscient de l'orientation qu'il prend. Il ne se sentira pas trahi comme nous autres qui pensions être en catégorie A alors qu'on nous rétrogradait en B ...
Ah mais moi je fais toujours mon artisanat, c'est justement ce qu me plaît. Mais avec l'explosion des tâches annexes, je me sens empêchée au niveau du temps et c'est frustrant. Quand j'ai fini de faire les tâches bullshit, bien souvent je n'ai pas le temps, suis fatiguée et manque de l'envie de faire mes recherches et agencements. C'est pénible.
- Lisak40Expert spécialisé
@roxane Je fais partie des gens arrivés dans la profession sur le tard (titularisation à 40 ans), après ok plusieurs années à enseigner à l'étranger et avoir pas mal bourlingué. J'aimais au début ce métier que je trouvais pas facile, mais pas désagréable, et qui m'offrait une stabilité financière et professionnelle bienvenue à un âge avancé, cela allait avec les élèves (ca va toujours, plus ou moins : je ne fais pas partie des profs avec lesquels mes élèves sont les plus odieux. Oui c'est inquiétant quand on lit certains de mes posts...), les collègues et même l'administration, et j'aimais le fait de pouvoir partir en vacances longtemps l'été... Mais après moins de 10 ans de bons et loyaux services j'ai décidé de partir, car il en va de ma santé mentale et physique. Alors que depuis l'année dernière j'arrive enfin à gagner ma vie à peu près correctement (et croyez-moi quand on est célibataire en RP, gagner plus de 2000 euros par mois n'est pas un luxe), j'essaie à tout prix de quitter le Titanic, surtout parce que je ne me vois pas vieillir dans la profession : les évolutions du métiers et du public me font penser que si je reste, ce boulot aura ma peau...
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