Congé maternité pendant l'année de stage : renouvellement ?

Bonjour à toutes et à tous !

Je suis enceinte de deux mois et j'ai eu ma rentrée à l'ESPE ce matin (je viens d'avoir mon CAPES, je suis professeur stagiaire certifié). Je suis allée parler de ma situation à ma formatrice ce matin pour lui demander quelles sont les démarches administratives à effectuer et quel sera l'impact de mon congé maternité sur mon année de titularisation.

De ce que j'ai lu (sur les sites de l'éducation nationale et des syndicats), mon stage devrait simplement être prolongé sur l'année d'après d'à peu près autant de temps qu'a duré mon congé maternité (-36 jours), avec une titularisation rétroactive au 1er septembre.

Or, la formatrice à l'ESPE me tient un tout autre discours. En effet mon congé maternité "tombe mal" (fin février à mi juin) et me ferait rater pratiquement tout le deuxième semestre. Elle m'a donc dit que je n'aurai pas la possibilité de valider le deuxième semestre (puisque apparemment les dossiers à rendre doivent obligatoirement s'appuyer sur notre expérience en classe et que je ne peux donc pas les faire de chez moi), que les inspecteurs refuseront de venir m'inspecter avant mon départ en congé maternité, et que je serai donc en renouvellement pour une année (puisque pas de validation du master 2 ni d'inspection). Cela veut dire que même si tout se passe bien et que je travaille correctement, je referai de toute façon une année de stage entière avec tout ce qui s'ensuit : le salaire des professeurs stagiaires, la précarité, les déplacements (si l'ESPE où je suis affectée est loin), les formations à l'ESPE (refaire exactement le même premier semestre...) et l'interdiction de refaire un bébé.

Bref, j'ai l'impression de commencer une année "pour rien", une année où je vais travailler, m'investir, mais ne pas être évaluée. Je pensais préparer mes cours pour toute l'année et travailler en binôme avec mon ou ma future remplaçant(e), mais à quoi bon ? Je suis un peu découragée par la situation. Je commence à me demander si je ne vais pas essayer de réduire mon congé maternité au maximum (durée minimale légale : huit semaines) en prenant le risque de m'épuiser sans validation à la clé (et sans compter qu'il me faudrait faire garder toute la semaine mon bébé âgé d'à peine un mois).

Est-ce que quelqu'un a déjà été dans ma situation et peut m'éclairer ? Est-ce que l'ESPE peut vraiment m'empêcher de venir en cours et de valider le deuxième semestre ?

Merci d'avance pour vos réponses.

Et l'interdiction de refaire un bébé ? Sans rire, elle t'a dit ça ?

Bonjour,

Tu n'as pas à te bousiller la santé et à ne pas profiter de ton futur enfant juste à cause de cette fichue ESPE !
Je ne sais pas comment cela se passe car je n'ai jamais vu ce cas de figure se produire mais c'est inhumain de te sortir de tels propos.
Je sais que l'année de stage est difficile (et j'en ai fait 2 !) et que l'ESPE ne ménage pas ses stagiaires. L'Education Nationale est bien ravie d'avoir des stagiaires pour boucher les trous (même si je suppose que des contractuels auraient pu faire l'affaire...), mais en revanche, pour bien s'en occuper, c'est différent.
Et après, à l'ESPE, il n'y a que le mot "bienveillance" dans la bouche des formateurs alors que ça semble si compliqué pour eux de l'appliquer à leurs stagiaires !
Bon courage.
Essaie tant bien que mal de savourer ta grossesse, détends-toi !

N'as-tu pas intérêt à te rapprocher, comme on dit maintenant, de syndicats ?
Mais je ne doute pas que certaines ici sauront aussi te conseiller.

Thalia de G a écrit:N'as-tu pas intérêt à te rapprocher, comme on dit maintenant, de syndicats ?
Mais je ne doute pas que certaines ici sauront aussi te conseiller.

Ce conseil me parait déjà bon !
Les syndicats connaissent les textes (s'il y en a qui correspondent à ce cas de figure) et peuvent sûrement faire pression.

Merci beaucoup de votre intérêt pour ma situation.

Daphné : non non, elle ne l'a pas dit , mais j'ai tiré la conclusion toute seule. Avec mon conjoint on aurait souhaité avoir nos deux premiers enfants (très) rapprochés. Mais si on me renouvelle une fois à cause du congé maternité, je ne peux évidemment pas retomber enceinte pendant la deuxième année de stage. Ce serait du suicide.

Merci Miew. Malheureusement je suis précaire depuis plus de sept ans maintenant et je n'en peux plus. J'ai travaillé en parallèle de mes études jusqu'à obtenir le CAPES et j'espérais voir enfin le bout du tunnel... Si réduire mon congé maternité me donne la moindre chance de valider, je pense que je le ferai. Je me reposerai l'été prochain en essayant de ne pas trop culpabiliser vis-à-vis de mon bébé. De plus, j'ai été affectée dans un super établissement cette année avec des élèves faciles et ce serait bête de gâcher cette chance.

Thalia : oui, j'ai envoyé un mail à un syndicat. J'en avais déjà parlé à une CPE syndiquée le jour de la pré-rentrée qui avait eu son congé maternité pendant son année de stage. Elle m'avait rassurée, mais au final, son congé à elle ne tombait pas complètement pendant l'année, il commençait plus tard et se finissait pendant l'été.

Théoriquement, du point de vue légal, on n'a pas le droit de me faire redoubler juste parce que je suis enceinte. Mais concrètement, si on m'empêche de valider le semestre 2 pour une quelconque raison bidon, ça revient au même... C'est comme trouver un prétexte bidon pour renvoyer une femme enceinte. Si tu n'arrives pas à prouver que ton employeur te renvoie à cause de ta grossesse et non pas à cause du prétexte bidon, tu ne peux pas faire grand chose. C'est ça qui me fait peur et me stresse énormément.

Amaranth a écrit:Merci beaucoup de votre intérêt pour ma situation.

Daphné : non non, elle ne l'a pas dit , mais j'ai tiré la conclusion toute seule. Avec mon conjoint on aurait souhaité avoir nos deux premiers enfants (très) rapprochés. Mais si on me renouvelle une fois à cause du congé maternité, je ne peux évidemment pas retomber enceinte pendant la deuxième année de stage. Ce serait du suicide.

Mieux vaut éviter en effet mais on ne décide pas forcement de tout.

Daphné : effectivement, on ne décide pas forcément de tout. D'ailleurs, nous sommes ravis d'en avoir un en route, mais il s'est installé pile poil au moment où j'ai eu les résultats du CAPES et où l'on s'est dit que ce serait peut-être malin de faire une pause de quelques mois dans nos essais, histoire que je puisse effectuer sereinement mon année de stage... Mais le petit farceur en a décidé autrement !

Amaranth a écrit:Merci beaucoup de votre intérêt pour ma situation.

Daphné : non non, elle ne l'a pas dit , mais j'ai tiré la conclusion toute seule. Avec mon conjoint on aurait souhaité avoir nos deux premiers enfants (très) rapprochés. Mais si on me renouvelle une fois à cause du congé maternité, je ne peux évidemment pas retomber enceinte pendant la deuxième année de stage. Ce serait du suicide.

Merci Miew. Malheureusement je suis précaire depuis plus de sept ans maintenant et je n'en peux plus. J'ai travaillé en parallèle de mes études jusqu'à obtenir le CAPES et j'espérais voir enfin le bout du tunnel... Si réduire mon congé maternité me donne la moindre chance de valider, je pense que je le ferai. Je me reposerai l'été prochain en essayant de ne pas trop culpabiliser vis-à-vis de mon bébé. De plus, j'ai été affectée dans un super établissement cette année avec des élèves faciles et ce serait bête de gâcher cette chance.

Thalia : oui, j'ai envoyé un mail à un syndicat. J'en avais déjà parlé à une CPE syndiquée le jour de la pré-rentrée qui avait eu son congé maternité pendant son année de stage. Elle m'avait rassurée, mais au final, son congé à elle ne tombait pas complètement pendant l'année, il commençait plus tard et se finissait pendant l'été.

Théoriquement, du point de vue légal, on n'a pas le droit de me faire redoubler juste parce que je suis enceinte. Mais concrètement, si on m'empêche de valider le semestre 2 pour une quelconque raison bidon, ça revient au même... C'est comme trouver un prétexte bidon pour renvoyer une femme enceinte. Si tu n'arrives pas à prouver que ton employeur te renvoie à cause de ta grossesse et non pas à cause du prétexte bidon, tu ne peux pas faire grand chose. C'est ça qui me fait peur et me stresse énormément.

La féministe en moi, ainsi que mon amour à défendre le droit des salariés me font hurler quand je vois ça. Ne cède pas à la pression je t'assure que dix semaines en post-natal c'est vraiment peu, ça passe vite ! Reste dans ton cocon avec ton bébé, ou fais ce que tu veux mais pitié pas pour l'ESPE ! Le droit du travail DOIT s'appliquer aussi dans notre profession.

Si on t'empêche de valider le 2e semestre pour une raison bidon, alors c'est une raison bidon, et les syndicats et la loi sont là pour ça.
Par ailleurs, l'écrit réflexif, certes doit s'inspirer de ta pratique mais rien n'oblige à ce que ce soit la pratique des deux derniers trimestres hein..

Ah l'écrit réflexif... que de souvenirs !
Je suis d'accord avec FoP, mais si c'est ton choix... toutefois, tu risques de changer d'avis une fois que ton petit bout sera né.

FoP : j'espère pouvoir gérer la situation de sorte à profiter de l'intégralité de mon congé maternité, mais pour la première fois de ma vie, j'ai un boulot qui me plaît vraiment et qui est potentiellement stable ; alors malheureusement, je suis prête à faire ce qu'il faudra pour le garder, même si c'est me faire marcher dessus.
Ceci étant, merci pour tes conseils judicieux, je vais faire tout ce que je peux pour faire valoir mes droits. Je te crois volontiers quand tu dis que les dix semaines post-natal passent trop vite et je pense que je vais éprouver beaucoup de culpabilité si je dois me séparer de mon bébé si tôt. Je suis simplement consciente que parfois, être dans son droit ne suffit pas toujours.

Comme je n'ai pas de master 2 encore, je dois faire le mémoire en entier et non pas l'écrit réflexif, mais ce n'est pas ça qui pose problème dans ma situation apparemment puisque le mémoire est sur l'année entière. D'après ce que la formatrice me disait, c'est le contrôle continu du deuxième semestre qui doit s'appuyer sur la pratique de classe. Si j'ai bien compris, on va devoir rendre des dossiers sur tel ou tel sujet. Mais je trouve ça absurde de ne pas pouvoir les faire en m'appuyant sur mon expérience du premier semestre. Bref, je ne vais pas directement me laisser faire non plus. Mais je garde l'option de faire le paillasson comme dernier recours.

En tout cas, je vais attendre la réponse du syndicat que j'ai contacté, en espérant qu'il existe une solution simple (ou du moins pas trop compliquée) à mon problème. En attendant, je vais tenter de maintenir un dialogue poli et ouvert avec l'ESPE. De toute façon, l'annonce officielle (à mon directeur d'établissement, au rectorat, aux inspecteurs et à l'ESPE) ne sera que fin septembre, après l'échographie et la déclaration de grossesse.

Je croyais que le stage était prolongé de 3 mois (à peu près), le temps de mettre en place ce qui est nécessaire à la titularisation.
Ensuite on finit l'année à temps plein (la prolongation est terminée) sur le poste de stagiaire. Puis on passe au mouvement pour obtenir un poste l'année suivante.

Amaranth j'ai été dans la même situation que toi mais c'était il y a vint et ans donc la situation etait différente (pas de master, pas d'inspection).
J'étais en congé de février jusqu'aux grandes vacances, j'ai été à nouveau affectée comme stagiaire en septembre, j'ai donc refait les cours d'IUFM que j'ai faits l'année d'avant et je n'ai pas fait ceux de février à juin (cela ne m'a pas manqué pour enseigner).
J'ai soutenu mon mémoire debut décembre puis j'ai été titularisée rétroactivement au 1er septembre. Ensuite je suis restée sur mon poste de stagiaire (4 h 1/2 , une classe de seconde) jusque la fin de l'année (payée temps plein) a un 1/4 d'h de chez moi, autant dire que l'année etait cool. Le rectorat ne m'a jamais appelé pour faire des heures en plus. Donc c'était possible à l'epoque, mais je ne sais pas maintenant. Et je n'ai jamais eu aucune réflexion des formateurs, au contraire tout le monde se mettait en quatre pour moi.

Et je rejoins les autres, ne sacrifie ni ta santé ni le temps dont tu peux profiter avec ton bébé.

Bouboule : je croyais aussi, mais apparemment, ça c'est seulement si on valide le master, ce qui ne sera peut-être pas mon cas. Et de ce que j'avais compris, la "prolongation du stage" consiste normalement à mettre la personne à temps plein sur son poste de titulaire (tout en gardant le statut provisoire de stagiaire) avec quelques visites et une inspection, puis titularisation rétroactive au 1er septembre. Il me paraît difficile de passer trois mois à temps partiel puis le reste de l'année à temps plein. Mais les syndicats ont sûrement eu à gérer des cas similaires, j'espère qu'ils m'apporteront des réponses !

Sookie : tu me fais rêver ! En effet, la situation a un petit peu changé aujourd'hui. La grande bataille de l'espe en ce moment c'est d'obliger tout le monde à venir en cours (vu qu'on est payé à temps plein, ils veulent absolument qu'on fasse la formation à mi-temps). Or, comme légalement on ne peut pas obliger quelqu'un qui possède déjà un master 2 à refaire un master 2, ils ont mis en place des "parcours adaptés" où tu es obligé d'aller en cours comme les autres (avec parfois quelques cours en moins) et tu es obligé de rendre les devoirs, mais tu n'es pas noté, tu reçois simplement des appréciations. Tu dois aussi rendre un écrit réflexif (20 pages) au lieu du mémoire (40 pages). Ta titularisation dépend bien entendu de ces appréciations. Au final, ça revient à peu près au même et la charge de travail n'est pas si différente.
En tout cas, j'espère que ma formatrice s'est trompée et que ça ne se passera pas comme elle le dit. Je garde espoir en me disant qu'elle ne possède peut-être pas toutes les informations à ce sujet.

Amaranth a écrit:Bouboule : je croyais aussi, mais apparemment, ça c'est seulement si on valide le master, ce qui ne sera peut-être pas mon cas. Et de ce que j'avais compris, la "prolongation du stage" consiste normalement à mettre la personne à temps plein sur son poste de titulaire (tout en gardant le statut provisoire de stagiaire) avec quelques visites et une inspection, puis titularisation rétroactive au 1er septembre. Il me paraît difficile de passer trois mois à temps partiel puis le reste de l'année à temps plein. Mais les syndicats ont sûrement eu à gérer des cas similaires, j'espère qu'ils m'apporteront des réponses !

Par expérience, je suis méfiant sur les dires. Soit il y a des textes, soit il y a un exemple similaire pour étayer mais sinon...

Par contre, il me paraît logique que le master2 ne soit pas validé si on ne peut effectuer que la moitié du stage, non pas que j'estime qu'on ne peut pas faire ses preuves en un semestre mais parce que ce master cherche une crédibilité. Si en master2 recherche, on n'effectue que la moitié du stage en labo, on ne valide pas le master.

Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas passer 3 mois à temps partiel puis temps plein.

(J'essaie surtout de comprendre car je me suis totalement désintéressé des aspects administratifs qui ont conduit de l'IUFM à l'ESPE tant je trouve que c'est une réforme à côté de la plaque.)

Ma stagiaire l'an passé était enceinte d'un troisième arrivé par surprise. Elle a été arrêtée de novembre à mai. Elle a pu valider son M2 et a été observée en mai par le tuteur Espe afin d'avoir son bilan de mi stage et de faire son mémoire.
Elle est prolongée jusqu'à mars. Et moi novembre mais en interne...

Pour te répondre très clairement, c'est une prolongation de stage et pas un renouvellement:

"Le recteur prononce la titularisation des stagiaires estimés aptes par le jury. Toutefois, le recteur prolonge d'un an le stage des stagiaires lauréats des concours externes aptes à être titularisés devant justifier d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre chargé de l'éducation qui ne rempliraient pas, à l'issue du stage, cette exigence. La titularisation est prononcée à l'issue de cette prolongation à la condition de détenir le titre ou diplôme requis."
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000029402723

Merci à tous pour vos réponses, conseils et témoignages ! Cela m'a beaucoup apporté !

Bouboule : beaucoup de formations peuvent se faire par correspondance. Je comprends bien que dans le cas d'un master enseignement, la partie enseignement est indissociable de la partie académique. Je pense cependant qu'il devrait être possible de "prévalider" le master en rendant les dossiers qui s'appuient sur une pratique de classe (je vais tout de même enseigner six mois à mi-temps avant de partir en congé pendant trois mois et demi, je devrais avoir de la matière sur laquelle m'appuyer), puis de valider a posteriori l'ensemble du stage en reportant le stage sur une partie de l'année d'après. Le congé maternité n'est pas un congé maladie, je serai théoriquement capable de rattraper les cours via mes camarades et de rendre les dossiers demandés.

En tout cas, les textes de loi sont très clairs : une grossesse (s'il n'y a pas de congé pathologique) ne doit pas pénaliser la femme. Il faut bien entendu rattraper le temps d'absence, mais normalement je suis censée être prolongée sur seulement le temps qu'a duré mon congé maternité (auquel on enlève trente-six jours) et non pas sur l'année entière.

Sinon pour info, les syndicats m'ont répondu. Le problème consiste vraiment en la validation du master. En théorie et comme cela a été dit plus haut, mon stage devrait être prolongé d'environ deux mois et demi / trois mois à la rentrée prochaine, période pendant laquelle je serais à mi-temps dans mon établissement et à mi-temps à l'espe (pour assister une deuxième fois aux cours du premier semestre, joie ^^...), puis je serais titularisée (rétroactivement au 1er septembre) et je passerais à temps plein (si le rectorat a des heures à me donner).

Bouboule : je ne sais pas pourquoi ça me paraissait impossible de pouvoir effectuer une partie de l'année à temps partiel puis le reste de l'année à temps plein. Apparemment ça se fait très bien, comme tu l'as dit. J'ai encore des progrès à faire sur la connaissance du système !

VicomteDeValmont : oui, effectivement, ce serait une prolongation. Mais je préfèrerais que ce soit une prolongation de trois mois comme prévu par la loi plutôt qu'une prolongation d'un an parce qu'on m'aurait empêché de valider le master 2, sans compter que si les inspecteurs ne peuvent pas ou ne veulent pas venir me voir en février (apparemment nos situations personnelles ne sont pas prises en compte pour la gestion de leur planning), je ne peux pas être reconnue apte à être titularisée.
Si la cause de la prolongation de mon stage est la non-validation du master et non pas le congé maternité, la titularisation ne sera pas rétroactive au 1er septembre et je suis en train de faire une année "pour rien". Le statut ne sera pas le même. Il y a quand même une sacrée différence !

Pour conclure, je pense que le maître-mot de cette année est la communication avec l'ESPE. J'ai six mois pour leur montrer qu'avec un peu d'aide et de compréhension de leur part, il devrait être tout à fait possible de valider mon master 2 cette année !
Merci infiniment à tous pour l'intérêt que vous avez porté à ma situation et pour vos réponses éclairantes ! J'espère que ce sujet pourra à l'avenir apporter des réponses à de futures stagiaires qui se retrouveront dans la même situation que moi.

Bonjour je me permets de répondre à votre sujet car je suis dans le même cas que vous avec un an de décalage. Mon congé maternité s'est terminé le 22 décembre 2017. J'ai donc raté tout le premier semestre.
Je voudrais savoir comment ça s'est passé finalement pour vous au niveau des notes de l'espe, de la validation des semestres et du mémoire. Avez-vous été titularisé comme prévu théoriquement, c'est-à-dire d'après le BO ou avez-vous perdu une année?
Je vous remercie d'avance pour votre réponse.

Bonjour,

J'ai été dans ce cas il y a une dizaine d'années quand j'étais PE stagiaire à l'IUFM. Mon congé maternité tombait encore plus mal que le tien, c'était d'octobre à avril. Bref, j'ai effectivement refait l'année de PE2 en entier l'année d'après, mais ça n'a pas été compté comme un renouvellement, mais bien comme une prolongation de stage. Du coup, j'ai été titularisée à titre rétroactif et j'ai continué à avancer dans les échelons pendant ma deuxième année de stage.

Déjà à l'époque, à l'IUFM, personne ne savait répondre à mes questions. Je me suis adressée à ma gestionnaire, qui m'a conseillé d'appeler les syndicats, parce qu'elle ne savait pas quoi me dire ! Cette farce !

Bref, rapproche-toi d'un syndicat ! Même si on te fait refaire une année en entier, ça ne doit pas être compté comme un renouvellement !
Bon courage et surtout, félicitations !

Bonsoir,

J'ai réussi à valider mon master 2 l'année dernière, mais cela n'a pas été facile car certaines personnes de l'espe ont essayé de me mettre des bâtons dans les roues. Pour être honnête, cela a été une année très stressante à cause de cela, j'ai vraiment dû me battre pour faire valoir mes droits. J'imagine que selon les espe cela doit être différent. Normalement ils sont censés vous proposer des rattrapages afin de vous permettre de valider votre année au même titre que les autres (mais il faut parfois les réclamer...).
En ce qui concerne la titularisation, j'ai été prolongée jusqu'en novembre dernier. J'ai été inspectée aux alentours de la Toussaint. J'aurais dû être titularisée par la commission de janvier à titre rétroactif mais comme l'inspection s'est mal passée, je vais être renouvelée. De plus, je suis à nouveau enceinte et je vais repartir en congé maternité, ce qui fait que je vais avoir une prolongation dans mon renouvellement. Autant vous dire que je n'ai absolument aucune idée de la date officielle de la fin de ma deuxième année de stage (déjà que je n'ai jamais réussi à obtenir la date officielle de la fin de ma première année...).
Comme vous le conseille Ma'am, rapprochez-vous d'un syndicat. Ils ne peuvent pas forcément beaucoup vous aider si jamais vous rencontrez des problèmes liés à votre situation, mais ils peuvent au moins vous écouter et vous conseiller. Dans tous les cas, le congé maternité ne doit pas vous pénaliser par rapport à vos camarades et l'espe doit vous donner la possibilité de valider votre formation.
Et bien entendu, félicitations !

Merci beaucoup amaranth pour cette réponse rapide! Félicitations pour le deuxième!! Dans quelle ESPE (ou académie) etiez-vous? Je trouve ça absulment injuste que vous ayez dû batailler pour faire valoir votre droit! J'appréhende d'avance de devoir en passer par là...
Merci Ma'am pour ce conseil. Oui j'ai déjà envoyé un mail au syndicat. J'attends la réponse. Mais du coup j'ai peur qu'il ne soit pas d'une grande utilité.

Bonjour, merci pour ce sujet qui m'apporte qq réponses à mes questions ^^
Pouvez vous me donner de vos nouvelles ? Comment cela s'est il passé pour vous elodidie1 ?

Moi je suis acceptée en M1 MEEF CPE pour l'année scolaire prochaine. Mais avec mon compagnon nous avions pour projet de lancer un bébé début 2020. J'aurai 32 ans en septembre et je n'ai vraiment plus envie de repousser ce projet qui est très important pour moi (je pense que vous pouvez le comprendre ^^) mais j'ai peur des répercussions sur le master... Je serai en reprise d'études, je devrais normalement toucher mes allocations chômage pendant les deux ans du master. Mais j'ai peur que la grossesse soit mal vu au concours déjà, mais surtout à l'ESPE. J'aurai sûrement le congé maternité courant de l'année du M2 (si je passe le M1) , donc quelles conséquences ?
Bref beaucoup de questions se bousculent dans ma tête j'espère que vous pourrez me rassurer !

Ça n'a pas à être "mal vu". Si tu as le concours, et que tu es en M2, tu es fonctionnaire, en formation. Donc une grossesse n'a pas à être "mal vue" dans le cadre professionnel. Elle est, et te donne un certains nombres de droits et de "contraintes" (prolongation du stage selon la date de l'arrêt).
Bon, une fois les grands principes énoncés, un cas "réel". J'étais stagiaire cette année, et mi-temps en ESPE (DU mais avec autant d'heure que les master). Enceinte en novembre, annoncé en février. L'ESPE a été plutôt arrangeante pour la fin d'année, me déplaçant le lieu d'un stage d'observation pour m'éviter la route, et me proposant des oraux en visioconférence (l'ESPE était à 1h15 de route de chez moi) mais je n'ai pas eu besoin de recourir à cette dernière proposition. Ils avaient même demandé à l'inspectrice en charge de la formation à partir de quelle date je pouvais être arrêtée sans risque d'être prolongée et m'ont communiqué la date, pour me rassurer (j'avais déjà fait mes comptes mais ils ne sont pas censés savoir que je suis sur Néo et donc au courant de mes droits ). Pour ma visite de titularisation, je commençais à prendre un peu de volume, et une de mes tutrices m'a dit pendant l'entretien "n'hésitez pas à vous assoir un peu, en classe, les élèves peuvent venir à vous".  Bref, non seulement ça ne m'a pas porté préjudice mais tout le monde a été plutôt sympathique.

J'ai eu une stagiaire enceinte une année: elle a fait 3 semaines en septembre, puis congé mat'; reprise en janvier/février. Elle était très bien donc titularisée mais devant finir sa formation, donc l'année suivante il lui ont faire 3 mois à 9h +ESPE, puis un service complet, mais ça n'arrangeait pas le lycée et ça s'est donc négocié à 15h sur l'année (au lieu de 9h puis 18h). Je pense que ça se traite au cas par cas mais sans problème aucun, il ne me revient pas à l'esprit que quiconque lui ait fait une remarque sur le fait d'être enceinte et stagiaire!