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- IridianeFidèle du forum
Ah merci beaucoup à tous les deux !
- henrietteMédiateur
Sujets fusionnés.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- IridianeFidèle du forum
Parfait, merci Henriette !
Bon, entre temps j’ai terminé de relire le bouquin de P.
Chiron et de rédiger mon compte rendu, et je suis plus mitigée qu’à la première lecture. Je persiste à trouver cela intéressant mais la dimension polémique de l’ouvrage (qui tape souvent juste je trouve) a tendance à prendre le pas sur l’aspect « manuel » et finalement il ne propose pas de choses très concrètes, ni d’exemple vraiment satisfaisant (ceux qu’ils donnent restent très vagues).
Bon, entre temps j’ai terminé de relire le bouquin de P.
Chiron et de rédiger mon compte rendu, et je suis plus mitigée qu’à la première lecture. Je persiste à trouver cela intéressant mais la dimension polémique de l’ouvrage (qui tape souvent juste je trouve) a tendance à prendre le pas sur l’aspect « manuel » et finalement il ne propose pas de choses très concrètes, ni d’exemple vraiment satisfaisant (ceux qu’ils donnent restent très vagues).
- TailleventFidèle du forum
Là-dessus, je te rejoins : on est en fait assez loin d'un "manuel".
Je suis en train de monter un cours à ce sujet et son livre m'aide finalement beaucoup moins que des cours à ce sujet suivis à l'université (à une époque où les progymnasmata était le dernier cri de la pédagogie...).
Je suis en train de monter un cours à ce sujet et son livre m'aide finalement beaucoup moins que des cours à ce sujet suivis à l'université (à une époque où les progymnasmata était le dernier cri de la pédagogie...).
- sensiferNiveau 5
Quels sont les objectifs de ce cours @Taillevent ? Tu suis une méthode? Ça donne envie!
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je m'auto-cite pour vous préciser que la dernière partie du Clear and simple as the truth s'intitule "Le studio" et consiste en une série d'exercices pour progressivement maîtriser le style classique. Cette partie est conçue comme un manuel pour pratiquer cette écriture en la distinguant des autres styles.
Je vous mets un résumé en spoiler.
Je vous mets un résumé en spoiler.
beaverforever a écrit:Bonjour,
Si vous cherchez une réflexion profonde sur le style, sur pourquoi la rhétorique ne se résume pas persuader un public, sur comment la conversation éclaire les esprits et rend la vie belle et meilleure, je vous conseille Clear and Simple as the Truth: Writing Classic Prose de Francis-Noël Thomas et Mark Turner.
À contre courant du Grand Oral, ce livre vous apprend le style classique pour présenter la vérité avec clarté.
- Les exercices pour apprendre le style classique:
Exercice 1 Créer une attention conjointe
Présentez un élément perceptible en montrant au lecteur une partie, un détail, qui aurait pu, sinon, rester inaperçu. Votre phrase doit orienter l’attention du lecteur.Ce geai perché tout en haut de la grande branche du tilleul a des stries bleue et noire jusqu’à l’extrémité des ailes.
Exercice 2 Cacher le travail préparatoire
À partir d’une présentation en attention conjointe, associez une connaissance que vous êtes le seul à connaître, comme si elle était aussi perceptible que l’élément que vous présentez.
Exercice 3 Ajouter des inférences
À partir d’une présentation en attention conjointe, associez une inférence comme si elle faisait partie de la présentation.
Exercice 4 Se focaliser sur une personne
Présentez une personne, dans cette présentation ajoutez une connaissance ou une inférence qu’il vous a fallu du temps à acquérir et penser, mais comme si vous veniez d’y penser en la voyant, et comme si n’importe qui pouvait le voir.
Exercice 5 Surfons !
Voici la liste d’objet suivants :
- un objet inanimé naturel ;
- un objet inanimé manufacturé ;
- une plante ;
- un animal ;
- un paysage ;
- de la nourriture ;
- une œuvre d’art ;
- une personne ;
- une interaction entre deux personnes ;
- un espace public.
Pour chaque objet choisi, présentez-le en surfant
1- de la perception à l’inférence ;
2- de la perception au jugement ;
3- de la perception aux prédictions ;
4- de la perception au savoir culturel ;
5- de la perception à l’inférence, au jugement, à la prédiction puis au savoir culturel.
Exercice 6 au-delà des frontières
Voici une liste :
- un vêtement décontracté ;
- une caractéristique architecturale ;
- un meuble ;
- un uniforme ;
- une sensation physique ;
- un goût ;
- un appareil électronique ;
- un bagage ;
- un acteur jouant une scène.
Pour éléments de la liste, présentez un aspect directement perceptible en l’associant, au choix, avec des inférences, des jugements, des prédictions, des savoirs culturels, des croyances et autres qui ne sont pas directement perceptibles.
Inventez ensuite votre propre liste de dix catégories. Et surfez !
Exercice 7 Décrire, ce n’est pas présenter
Dans une présentation en attention conjointe, l’auteur prend en charge la présentation d'un sujet qu’il lui paraît digne d’attention sans suivre un ordre préétabli ou un modèle. Dans une description, l’auteur n’est qu’un outil au service du lecteur, l’auteur suit un modèle extérieur pour donner l’information que le lecteur souhaite trouver. Les relations entre auteur et lecteur sont inversées. Si vous décrivez une peinture, alors vous devez indiquer ses dimension et la nature de son support (bois, toile, mur…), mais si vous la présentez alors seuls importent les éléments que vous avez choisi.
Choisissez quelque chose de visible. Décrivez-le. Puis, présentez-le.
Exercice 8 L’argument furtif
Le but est de construire un argument par ce qui n’est qu’une présentation.Mme de Chevreuse avait beaucoup d’esprit, d’ambition et de beauté ; elle était galante, vive, hardie, entreprenante ; elle se servait de tous ses charmes pour réussir dans ses desseins, et elle a presque toujours porter malheur aux personnes qu’elle y a engagées.François de la Rochefoucauld, Maximes
Cette présentation de Madame de Chevreuse peut paraître au premier abord descriptive, mais elle est en réalité construite pour la montrer comme une ambitieuse, prête à tout pour réussir et finalement dangereuse, sans que François de la Rochefoucauld ne fasse un argument explicite. Faites, vous aussi, une présentation avec un argument furtif.
Exercice 9 Départs et arrivées
Écrivez le début d’un texte formel, puis changez de style pour présenter quelque chose en style classique.
Exercice 10 Le carnet de croquis
Prenez votre carnet sur le terrain, trouvez un élément visible et présentez-le en style classique. Ne faites pas de correction. Recommencez jusqu’à avoir présenté dix éléments différents. Refaites l’exercice avec des éléments de moins en moins perceptibles. Remplissez votre carnet une fois par jour pendant deux semaines.
- NLM76Grand Maître
Que veut dire "associer une inférence" ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il s'agit d'un exercice pour différencier ce que l'on peut voir de ce que l'on interprète d'une situation.NLM76 a écrit:Que veut dire "associer une inférence" ?
Par exemple :
Son visage recouvert de larmes montrait sa déception.
Cette phrase n'est pas absolument vraie, sa fin est une inférence du locuteur sur l'état mental de la personne décrite, qui, peut-être, épluchait des oignons, a respiré des vapeurs de piments ou a reçu du détergent dans les yeux.
Autre exemple :
Ce héron, immobile au bord de l'étang, pêche.
Nous faisons en permanence ces inférences et nous les mélangeons avec des descriptions et des présentations. L'exercice nous oblige à les voir pour les utiliser volontairement comme un outil argumentatif.
- DhatturaHabitué du forum
C'est très intéressant Merci Beaverforever.
- TailleventFidèle du forum
Ce cours est né d'un regret : j'enseigne la dissertation de manière progressive, avec des exercices permettant aux élèves de maîtriser les différentes étapes du processus, ça marche assez bien, mais ça donne des textes très scolaires, les élèves ont de la peine à "décoller".sensifer a écrit:Quels sont les objectifs de ce cours @Taillevent ? Tu suis une méthode? Ça donne envie!
Ayant suivi un atelier de rhétorique utilisant les progymnasmata à l’université, je me suis demandé si ça ne pourrait pas permettre aux élèves d'écrire des textes plus libres, tout en respectant les objectifs de la dissertation.
Je suis donc en train d'essayer de constituer un cours dont la base est constituée par les progymnasmata. La difficulté est d'adapter les exercices au contexte scolaire actuel. Je précise que je fais ça avec des élèves qui sont des équivalents (je ne suis pas en France) de vos premières (fin d'année) et terminales en voie générale.
J'utilise ces exercices en les liant à des choses que les élèves connaissent (ça peut être des pans de culture classique, comme les fables de La Fontaine ou des choses plus actuelles) et parfois à des exemples plus antiques (comme certaines histoires de la mythologie). Pour chaque exercice, je commence par définir en quoi il consiste. Ensuite, je propose quelques exemples, qui peuvent être issus de l'atelier que j'avais effectué et dont j'avais récupéré des textes ou d'autres sources quand elles existent (c'est par exemple assez facile de trouver des éloges très stimulants). Les élèves réalisent ensuite quelques productions auxquelles je jette un œil rapide. La partie la plus compliquée est le lien avec ce qu'ils produisent dans un contexte scolaire ; j'essaie donc de trouver des exercices faisant réinvestir l'exercice dans un type de production familier, comme un paragraphe d'argumentation.
Tout ceci est un projet que je poursuis depuis quelques temps déjà mais dont seulement une partie fonctionne de manière satisfaisante pour moi. J'essaie d'améliorer en permanence, sans hésiter à faire des pas de côtés par rapport à la méthode antique, que je ne sacralise en rien.
- sensiferNiveau 5
La double crainte de me voir refuser encore un poste fixe à la rentrée prochaine et du dédoublement qui impacte la DHG de l'établissement où je serai vraisemblablement si je demeure TZR me fait envisager la construction d'un cours de 3e pour la BDD – niveau que je n'ai jamais eu et dont, si j'en crois mes actuels 4e, sera certainement l'occasion de nombreuses nuits blanches… – sur la rhétorique des Lumières. Je n'ai encore défini ni corpus ni thématique (merci beaucoup @NLM76 pour ton anthologie littéraire pour les cours d'HLP dont le lien est dans ce fil: je m'en inspire !) mais je pense que le plus important pour mes élèves serait de lier invention, disposition et élocution.
Après avoir passé une année avec eux à tenter d'adapter des exercices de Chiron avec plus ou moins de réussite, je suis parvenu à la conclusion qu'une mélasse entre pédagogie explicite et «à la Bled» (comprendre: un exemple donné par l'enseignant, puis «à vos plumes bonne gens !» pendant la suite de l'heure et un peu de devoirs à la maison) pouvait trouver quelques avantages.
Voilà comment j'envisage les choses: on prendrait des extraits de textes de Voltaire, on regarde comment M. Arouet faisait pour partager son idée, on s'entraîne à reproduire cela et puis enfin les élèves doivent se lancer eux-mêmes.
Par exemple, en reprenant un exemple tiré du corpus de @NLM76 :
On pourrait commencer par un questionnaire de lecture qui aurait à peu près cette forme:
1. Pour chaque paragraphe du texte de Voltaire, donnez un titre qui reprend l'idée principale que l'auteur voulait partager.
2. Ces idées permettent de signifier une idée globale que Voltaire explicite en fin du texte: quelle est cette idée ? Citez le texte (Hop: on met en valeur l'invention)
3. Voltaire a disposé son texte en trois temps. Pourquoi ? Quel est l'effet produit ?
4. On constate que le deuxième paragraphe nous raconte une histoire. Quel est le but argumentatif de cette histoire ? (Hop: la disposition est trouvée par l'élève)
5. Qui s'exprime dans le dernier paragraphe ? Pourquoi ? (on essaye de montrer que l'auteur engage sa parole et s'adresse de manière artificielle au lecteur, ce qui l'implique émotionnellement)
6. À quel domaine appartiennent les substantifs « coupable » et « crime »? (il faudrait reformuler, mais bon je viens de me lever et je manque de café, mais on attendrait des réponses comme «la morale, le domaine juridique» )
6. La conjonction de coordination «ou» permet de souligner une alternative: quels sont les éléments de cette alternative? Pourquoi utiliser cette manière de s'exprimer ?
7. À quelle valeur du présent appartient le verbe être dans la phrase «Le grand mal, ce me semble, est qu’on nous tue.»
Maintenant on écrit que la rhétorique de Voltaire, précisément dans cet extrait, consiste à employer des questions rhétoriques (moyen d'impliquer le lecteur) en le mettant face à une alternative violente (implication émotionnelle) puis de donner son avis sur un ton péremptoire avec un présent de vérité générale.
Une fois que l'on a cette base, on peut réfléchir aux moyens de réemployer cela sur des petites rédactions en quelques lignes: défendez le droit à s'exprimer librement sur des sujets de société (comme ça on reste bien dans le cadre du programme), défendez le droit à un établissement dont les fenêtres ne laissent pas couler des gouttes (on parle du concret des élèves)…
🧠 J'éloigne, de manière un peu volontaire, la partie sur l'exemple fictif de Voltaire. Je me dis que c'est peut-être quelque chose à réemployer plus tard, ou pour des élèves vraiment à l'aise (différenciation, nous voilà !). Pour bodybuilder la rhétorique de nos élèves, il faut commencer par des exercices qui mobilisent tous les muscles avant de faire sortir l'huile qui mettra en valeur le travail !
Je réalise que ce travail ne prend pas spécialement en compte l'usage du brouillon alors que ce serait un moyen vraiment pertinent de travailler l'organisation des phrases, le choix des tournures… Bon. On va vraiment dire que c'est un début d'idée de cours, d'accord ?
Bref. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà utilisé ce genre de trucs dans vos cours ?
Après avoir passé une année avec eux à tenter d'adapter des exercices de Chiron avec plus ou moins de réussite, je suis parvenu à la conclusion qu'une mélasse entre pédagogie explicite et «à la Bled» (comprendre: un exemple donné par l'enseignant, puis «à vos plumes bonne gens !» pendant la suite de l'heure et un peu de devoirs à la maison) pouvait trouver quelques avantages.
Voilà comment j'envisage les choses: on prendrait des extraits de textes de Voltaire, on regarde comment M. Arouet faisait pour partager son idée, on s'entraîne à reproduire cela et puis enfin les élèves doivent se lancer eux-mêmes.
Par exemple, en reprenant un exemple tiré du corpus de @NLM76 :
https://www.lettresclassiques.fr/2023/02/27/une-anthologie-litteraire-pour-le-cours-dhumanites/ a écrit:Anthropophages
Encore un mot sur l’anthropophagie. On trouve dans un livre qui a eu assez de succès
chez les honnêtes gens ces paroles ou à peu près :
Du temps de Cromwell une chandelière de Dublin vendait d’excellentes chandelles
faites avec de la graisse d’Anglais. Au bout de quelque temps un de ses chalands se plaignit
de ce que sa chandelle n’était plus si bonne. « Monsieur, lui dit-elle, c’est que les Anglais nous
ont manqué ? »
Je demande qui était le plus coupable, ou ceux qui assassinaient des Anglais, ou la
pauvre femme qui faisait de la chandelle avec leur suif ? Je demande encore quel est le plus
grand crime, ou de faire cuire un Anglais pour son dîner, ou d’en faire des chandelles pour
s’éclairer à souper ? Le grand mal, ce me semble, est qu’on nous tue. Il importe peu qu’après
notre mort nous servions de rôti ou de chandelle ; un honnête homme même n’est pas fâché
d’être utile après sa mort.
Dictionnaire philosophique, fin de l’article « Anthropophages » (1770-1772)
On pourrait commencer par un questionnaire de lecture qui aurait à peu près cette forme:
1. Pour chaque paragraphe du texte de Voltaire, donnez un titre qui reprend l'idée principale que l'auteur voulait partager.
2. Ces idées permettent de signifier une idée globale que Voltaire explicite en fin du texte: quelle est cette idée ? Citez le texte (Hop: on met en valeur l'invention)
3. Voltaire a disposé son texte en trois temps. Pourquoi ? Quel est l'effet produit ?
4. On constate que le deuxième paragraphe nous raconte une histoire. Quel est le but argumentatif de cette histoire ? (Hop: la disposition est trouvée par l'élève)
5. Qui s'exprime dans le dernier paragraphe ? Pourquoi ? (on essaye de montrer que l'auteur engage sa parole et s'adresse de manière artificielle au lecteur, ce qui l'implique émotionnellement)
6. À quel domaine appartiennent les substantifs « coupable » et « crime »? (il faudrait reformuler, mais bon je viens de me lever et je manque de café, mais on attendrait des réponses comme «la morale, le domaine juridique» )
6. La conjonction de coordination «ou» permet de souligner une alternative: quels sont les éléments de cette alternative? Pourquoi utiliser cette manière de s'exprimer ?
7. À quelle valeur du présent appartient le verbe être dans la phrase «Le grand mal, ce me semble, est qu’on nous tue.»
Maintenant on écrit que la rhétorique de Voltaire, précisément dans cet extrait, consiste à employer des questions rhétoriques (moyen d'impliquer le lecteur) en le mettant face à une alternative violente (implication émotionnelle) puis de donner son avis sur un ton péremptoire avec un présent de vérité générale.
Une fois que l'on a cette base, on peut réfléchir aux moyens de réemployer cela sur des petites rédactions en quelques lignes: défendez le droit à s'exprimer librement sur des sujets de société (comme ça on reste bien dans le cadre du programme), défendez le droit à un établissement dont les fenêtres ne laissent pas couler des gouttes (on parle du concret des élèves)…
🧠 J'éloigne, de manière un peu volontaire, la partie sur l'exemple fictif de Voltaire. Je me dis que c'est peut-être quelque chose à réemployer plus tard, ou pour des élèves vraiment à l'aise (différenciation, nous voilà !). Pour bodybuilder la rhétorique de nos élèves, il faut commencer par des exercices qui mobilisent tous les muscles avant de faire sortir l'huile qui mettra en valeur le travail !
Je réalise que ce travail ne prend pas spécialement en compte l'usage du brouillon alors que ce serait un moyen vraiment pertinent de travailler l'organisation des phrases, le choix des tournures… Bon. On va vraiment dire que c'est un début d'idée de cours, d'accord ?
Bref. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà utilisé ce genre de trucs dans vos cours ?
- TailleventFidèle du forum
Merci beaucoup pour cet exemple, c'est toujours très intéressant de voir ce que les autres peuvent faire dans un domaine où il n'y a pas vraiment de matériel clef en main…
De rares tentatives de faire écrire les élèves directement m'ont bien montré que j'étais en pleine amnésie du spécialiste. Présenter dans des exemples concrets permet aux élèves de mieux comprendre ce que nous évoquons, à condition de pointer les éléments pertinents.
J'ai aussi noté une difficulté pour certains types d'exercice : il n'y a guère d'horizon commun entre nos élèves sur lequel nous pourrions construire sans hésiter (comme auraient pu l'être les classiques de Disney il y a quelques décennies), il est donc important de donner une base au travail créatif. J'ai parfois repris des textes antiques utilisés dans ce but (on trouve certaines choses sur internet), mais aussi les contes de fées ou des aspects plus actuels, suivant l'exercice visé.
Je te rejoins. Mes essais plus ou moins heureux m'ont mené à une conclusion similaire.sensifer a écrit:Après avoir passé une année avec eux à tenter d'adapter des exercices de Chiron avec plus ou moins de réussite, je suis parvenu à la conclusion qu'une mélasse entre pédagogie explicite et «à la Bled» (comprendre: un exemple donné par l'enseignant, puis «à vos plumes bonne gens !» pendant la suite de l'heure et un peu de devoirs à la maison) pouvait trouver quelques avantages.
[…]
Bref. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà utilisé ce genre de trucs dans vos cours ?
De rares tentatives de faire écrire les élèves directement m'ont bien montré que j'étais en pleine amnésie du spécialiste. Présenter dans des exemples concrets permet aux élèves de mieux comprendre ce que nous évoquons, à condition de pointer les éléments pertinents.
J'ai aussi noté une difficulté pour certains types d'exercice : il n'y a guère d'horizon commun entre nos élèves sur lequel nous pourrions construire sans hésiter (comme auraient pu l'être les classiques de Disney il y a quelques décennies), il est donc important de donner une base au travail créatif. J'ai parfois repris des textes antiques utilisés dans ce but (on trouve certaines choses sur internet), mais aussi les contes de fées ou des aspects plus actuels, suivant l'exercice visé.
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